La fin de l'agriculture est-elle souhaitable ? Pour George Monbiot, la réponse n'admet aucune hésitation. C'est l'intégralité de nos pratiques et de nos conceptions qu'il faut remettre à plat. S'appuyant sur une documentation scientifique pointue, l'auteur prouve qu'une autre voie doit être empruntée.
En dépit d'un sombre constat, il montre qu'il est possible de produire plus de nourriture avec moins d'agriculture (de surfaces, de produits chimiques etc.) ; sa recherche se double d'une enquête auprès de celles et ceux qui révolutionnent notre façon d'élever et de cultiver : des sélectionneurs de céréales vivaces, des producteurs qui mettent au point de nouvelles techniques culturales, des militants écologistes, des promoteurs de la justice alimentaire et bien d'autres acteurs de la transition agro-alimentaire. Il donne la preuve que le concours de formes de vie minuscules peut nous permettre de nourrir la population mondiale, sans dévorer la planète. Ces expérimentations, qu'elles soient fondées sur des techniques anciennes ou sur les principes de la science moderne, à contre-courant de l'uniformisation technique, sont capables de bouleverser l'ordre agricole établi.
Selon George Monbiot, il ne fait aucun doute que les temps sont mûrs pour un changement de paradigme dont l'importance rappelle le passage du Paléolithique au Néolithique. Dans cette nouvelle configuration, l'humanité entretiendra enfin des relations équilibrées avec la planète : « Nous commençons à assister à une convergence entre évolutions technologiques, fragilité systémique et montée de l'inquiétude publique. Nul besoin de prières pour entraîner ce changement d'état ; seul est requis le travail acharné d'un petit nombre de volontaires engagés, soutenu par la détermination des autres. »