Une langue inconnue (Préface de Doris Jakubec)

À propos

Né en mai 1942 à Chêne-Bougeries, Valère Novarina passe son enfance au bord du Léman et dans la montagne : à Torchebise, au col du Feu, à Outanne, à Jambe-de-ça, à Jambe-de-là ; à Ouatapan ; il découvre au passage que le patois n'est pas du français estropié mais une autre façon de descendre du latin...
Quant à la chanson hongroise composée par Istvan et chantée par sa mère Manon Trolliet, il y reconnaît - lui apparaissant peu à peu - une seconde langue maternelle incompréhensible.

À partir de la fin des années 1960, il déploie une oeuvre littéraire, théorique et picturale largement reconnue : développement dans la lumière du drame comique, optique, charnel de la « respiration », forme primitive de la pensée.


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Valère Novarina

  • Éditeur

    Zoé

  • Date de parution

    10/01/2025

  • Collection

    Zoe Poche

  • EAN

    9782889074853

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    112 Pages

  • Longueur

    16.5 cm

  • Largeur

    10.5 cm

  • Épaisseur

    0.6 cm

  • Poids

    70 g

  • Diffuseur

    Harmonia Mundi

  • Support principal

    Poche

Valère Novarina

Valère Novarina, écrivain, peintre et metteur en scène, est né le 4 mai 1947 à Chêne-Bougeries (Genève). Sa première pièce, L'Atelier volant, date de 1971. Elle est mise en scène par Jean-Pierre Sarrazac en 1974. L'auteur est résolument tourné vers un théâtre de recherche et d'expérimentation. Dans les années soixante-dix, il écrira successivement, Falstafe, Le Babil des classes dangereuses, La lutte des morts. «Nous sommes conviés au grand théâtre de la langue: un théâtre d'opération où le corps de la langue maternelle est furieusement éventré, jusqu'à exhiber ses origines et ses dessous. Jubilation toute rabelaisienne qui a pour effet de modifier la morphologie, de changer les racines, d'introduire des barbarismes, bref de faire surgir une langue neuve, inédite, inouïe, dans la tradition ouverte par James Joyce.» Son théâtre est alors très peu joué et ses textes jugés illisibles, impubliables. Le Drame de la vie marque sa rencontre, en 1984, avec les éditions P.O.L qui le publient. L'auteur adapte ce livre pour le théâtre, réunit des acteurs et prend en charge la mise en scène de la pièce. Le théâtre français, médusé, assiste au surgissement de cette multitude de personnages, voit jaillir sur le plateau la parole de Novarina. Ces voix, l'acteur André Marcon les incarnera totalement, tout d'abord dans Le Monologue d'Adramelech, puis Le Discours aux animaux. Travail intense sur le souffle, la respiration; pousser au plus loin les aptitudes de la mémoire pour qu'enfin le corps intégralement se délie et puisse faire «danser le texte». Cette vision du jeu de l'acteur, de l'espace, de la scène, Valère Novarina la développera dans des livres manifeste: La Lettre aux acteurs (1971), Pour Louis de Funès (1988). Parallèlement à son travail d'écrivain, il dessine, deux jours durant dans une tour à La Rochelle, les «2587» figures de son théâtre. Valère Novarina peint les décors de toutes les pièces qu'il montera, gestuelle significative ou «tracé d'écriture» délimitant le mouvement de l'acteur. Voir Valère Novarina - Théâtre du verbe, textes réunis par Alain Berset, éditions José Corti, 2000. Pour de plus amples informations, visitez le site de Valère Novarina et ceux des éditions P.O.L et des éditions Gallimard.

empty