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Détails produits
Rayons : Arts et spectacles > Arts du spectacle > Théâtre > Essais / Réflexions / Ecrits sur le théâtre
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Auteur(s)
Antonin Artaud, Monique Borie
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Éditeur
Les Solitaires Intempestifs
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Date de parution
09/06/2022
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Collection
Du Desavantage Du Vent
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EAN
9782846816274
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Disponibilité
Disponible
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Nombre de pages
128 Pages
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Longueur
20 cm
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Largeur
12.5 cm
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Épaisseur
1 cm
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Poids
146 g
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Support principal
Grand format
Infos supplémentaires : Broché
Biographie
Antonin Artaud
- Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_Artaud
- Naissance : 4-9-1896
- Décès :4-3-1948 (Mort il y a 77 ans à l'âge de 52 ans)
- Pays : France
- Langue : Francais
1896-1948
Antonin Artaud est né à Marseille dans le milieu aisé de la bourgeoisie. Son enfance est perturbée par des troubles nerveux que l'on attribue à une méningite. La douleur physique ne le quittera plus, malgré des séjours répétés en maison de santé.
En 1920, il arrive à Paris et se met à écrire. Son premier recueil est refusé par l'éditeur Jacques Rivière et une correspondance commence entre eux: Artaud lui explique que son écriture est une lutte contre la pensée qui l'abandonne, le néant qui l'envahit. Rivière publiera leurs lettres dans La Nouvelle Revue française.
Le poète devient un moment le directeur de la "Centrale du bureau des recherches surréalistes". Au cours de cette période, il écrira des scénarios de films et des poèmes en prose.
Il est aussi acteur chez Dullin où il dessine les costumes et les décors; puis, à la Comédie des Champs Elysées, chez J. Hébertot. Au cinéma, il est, entre autre, Marat dans le Napoléon d'Abel Gance.
Surtout, il fonde avec Roger Vitrac Le Théâtre A.Jarry et de 1927 à 1929, il y monte quatre spectacles, dont Victor ou les Enfants au pouvoir. Suivent les textes et manifestes réunis dans Le Théâtre et son double. L'action au théâtre "révélant à des collectivités leur puissance sombre, leur face cachée, les incite à prendre en face du destin une attitude héroïque et supérieure qu'elles n'auraient jamais eu sans cela". (Le Théâtre et la peste). Tel est le but du "Théâtre de la cruauté".
En 1936, Artaud part pour le Mexique et se rend à cheval chez les Tarahumaros pour y trouver "l'antique culture solaire"...et du peyotl. Cette quête, écrira Sollers, est "la phase capitale de sa lutte pour faire renaître un corps dans la pensée".
Un an plus tard, à son retour forcé d'Irlande, il sera interné pour avoir dépassé les limites établies de la marginalité. Cinquante-deux électrochocs vont achever de le briser physiquement. Au bout de dix ans, ses amis obtiennent qu'il sorte de l'asile de Rodez mais il est atteint d'un cancer diagnostiqué trop tard et meurt le 4 mars 1948.
Hypnotisé de sa propre misère, où il a vu celle de l'humanité entière, Artaud a rejeté avec violence les refuges de la foi et de l'art. Il a voulu incarner ce mal, en vivre la totale passion, pour trouver, au coeur du néant, l'extase. Cri de la chair souffrante et de l'esprit aliéné en un homme qui se veut tel, voilà le témoignage de ce génie.
"Nous ne sommes pas libres. Et le ciel peut encore nous tomber sur la tête. Et le théâtre est fait pour nous apprendre d'abord cela." (A. Artaud)
Monique Borie
Monique Borie s'est consacrée, après son agrégation de lettres classiques, à l'approche du théâtre dans la perspective des
sciences humaines, surtout de l'anthropologie. Dans son enseignement à l'Institut des études théâtrales de l'université Sorbonne
Nouvelle, elle a ouvert des champs de recherche dans la direction du théâtre et la magie, de la relation avec les autres arts et
surtout s'est employée à proposer une nouvelle approche de l'œuvre d'Antonin Artaud, concentrée dans le volume réputé
Antonin Artaud et la quête des origines (collection « Sciences humaines », Gallimard). Elle a examiné la place du rituel dans le théâtre
contemporain, texte et scène confondus de Samuel Beckett et Jean Genet au Living theatre et de Jerzy Grotowski (Librairie AG
Nizet). Son ouvrage de référence, qui a produit une véritable brèche dans l'analyse des rapports du théâtre à l'invisible, est
aujourd'hui encore une source constamment citée : Le Fantôme ou le Théâtre qui doute (collection « Le temps du théâtre », Actes
Sud).