À propos
Un demi-siècle après sa mort, l'écrivain britannique Aldous Huxley (1894-1963) est toujours célébré comme l'auteur du grand roman d'anticipation dystopique Le Meilleur des mondes (1931), qu'il revisita près de trente ans plus tard dans l'essai Retour au meilleur des mondes (1958). Il a également livré une contribution majeure à la littérature des paradis artificiels avec Les Portes de la perception (1954), ouvrage où il relate son expérimentation de la mescaline sous la supervision du psychiatre Humphrey Osmond. Des rééditions récentes de ses oeuvres, tels Île, Temps futurs et Les Diables de Loudun, de même que le retour en librairie de la biographie de Françoise B. Todorovitch ont remis son nom en circulation auprès du grand public de langue française. Or, une partie importante de son oeuvre - notamment des essais, des nouvelles et des poèmes - est toujours inédite en français et le nombre de travaux universitaires récents consacrés à Huxley par des chercheurs francophones paraît très modeste. À l'ère des recherches sur le « post-humain », tandis que le genre dystopique se taille la part du lion dans la culture populaire, notamment dans la littérature jeunesse (témoin, les séries Hunger Games, Divergent et The Maze Runner), il nous a semblé que l'oeuvre et la pensée de Huxley étaient plus que jamais d'actualité. Ce dossier aura donc pour visée de jeter un regard neuf sur les écrits et les idées de cet auteur réputé pour sa vision du monde critique et satirique, son intérêt pour la psychologie et la « philosophie éternelle » (une pensée à michemin entre la science et la mystique), ainsi que sa volonté de concilier les cultures scientifique et humaniste.
Sommaire
Patrick Bergeron (Université du Nouveau-Brunswick) : En plus de coordonner ce numéro, j'envisage, dans le cadre d'un article, de faire le rapprochement entre deux romans insulaires de 1962, Island de Huxley et L'Île de Robert Merle, afin de comparer le traitement des idées de civilisation, d'autarcie et de filiation.
Jean-François Chassay (Université du Québec à Montréal) prévoit s'intéresser aux rapports entre Aldous Huxley et son grand-père, le zoologue Thomas Huxley.
Christian Chelebourg (Université de Lorraine 2), dans « Doors of Science-Fiction : Aldous Huxley, de l'anticipation au New Age », reviendra sur l'évolution qui a conduit le romancier à s'intéresser à la parapsychologie. Il se penchera sur la poétique surnaturaliste de Huxley et sur la place qu'il a prise dans la culture pop.
Élaine Després (Université de Montréal) a l'intention de s'appuyer sur Ape and Essence (Temps futurs) pour examiner le rapport de l'homme à la nature et à la culture en régime postapocalyptique Jean-Loup Héraud (Université de Lyon 1) aimerait développer, à partir d'une sélection d'écrits huxleyiens tels Le Meilleur des mondes et Retour au meilleur des mondes, une réflexion sur l'anticipation des connaissances du réel futur à travers un réel contrefactuel.
Hélène Machinal (Université de Bretagne-Sud) a proposé d'entreprendre un travail sur l'influence de Huxley dans les représentations de l'imaginaire scientifique contemporain.
Valérie Stiénon (Université Paris 13) propose une intervention sur Huxley essayiste. Elle tentera de mettre en évidence, par contraste, ce que permet le recours à la non-fiction dans l'élaboration conjecturale et d'établir la visée socio-pragmatique (sérieuse, ironique, engagée, etc.) de ces textes de réflexion.
Natacha Vas-Deyres (Université de Bordeaux 3) cherchera à savoir si Le Meilleur des mondes peut être lu comme une critique moderne de la société de consommation et de la mondialisation.
Événements
Détails produits
Rayons : Littérature > Littérature argumentative > Essai littéraire
-
Auteur(s)
Revue Otrante
-
Éditeur
Kime
-
Date de parution
08/11/2016
-
Collection
Revue Otrante
-
EAN
9782841747696
-
Disponibilité
Disponible
-
Nombre de pages
204 Pages
-
Longueur
21 cm
-
Largeur
14.5 cm
-
Épaisseur
1.3 cm
-
Poids
236 g
-
Support principal
Revue
Infos supplémentaires : Broché
