À propos

Ironie de l'histoire : après plus d'un siècle de spectacle cinématographique, des machines nouvelles remettent au goût du jour la pure reproduction de la durée, et le selfie permanent fait revivre, à échelle mondiale et pour des millions de sujets, la vue Lumière.
Le cinéma n'avait eu de cesse de dépasser cet état minimal de l'image mouvante, en lui ajoutant des qualités sensorielles, mais surtout, en apprenant à ne pas la laisser seule. Sans l'art du montage, il n'y aurait eu ni cinéma de fiction ni documentaire ni film poétique; on aurait multiplié à l'infini des vues unitaires dénuées de sens. Malgré le caractère abrupt de sa formule, Godard n'a pas eu tort de dire que le montage était la seule chose inventée par le cinéma. Le cinéma n'a pas découvert le principe de montage : pourtant celui-ci est le coeur formel, esthétique, sémiotique de l'art du film, il est ce qui permet d'obtenir « une forme qui pense ».
Ce bref essai ne prétend pas remplacer un traité complet, mais rappeler pourquoi le cinéma a cultivé l'art du montage, ce qu'il en a fait, et tenter de comprendre ce qu'on peut espérer qu'il s'en conserve, à un moment où, dans les nouveaux usages sociaux, le règne de la vue est battu en brèche par celui de l'image.


Rayons : Arts et spectacles > Arts de l'image > Cinéma / TV / Animation > Essais / Réflexions / Ecrits Cinéma / TV / Animation


  • Auteur(s)

    Jacques Aumont

  • Éditeur

    Vrin

  • Date de parution

    29/10/2015

  • EAN

    9782711626519

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    104 Pages

  • Longueur

    18 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    0.6 cm

  • Poids

    230 g

  • Support principal

    Grand format

Jacques Aumont

Jacques Aumont est directeur d'études à l'EHESS, professeur aux Beaux-arts de Paris. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur le cinéma, notamment L'image (Armand Colin), Amnésies (POL) et La rencontre au cinéma (PUR).

empty