À propos

L'Analytique du sublime occupe une place modeste dans la Critique de la faculté de juger de Kant, où elle est insérée sans aucune justification. Cependant le texte est si dense, parfois convulsif, qu'il est l'un des plus difficiles à déchiffrer du corpus kantien, au point que les commentaires souvent le simplifient ou le négligent.
Cette Analytique ouvre pourtant la voie à une esthétique critique toute différente de celle du goût. Elle annonce une autre façon de situer et d'interroger les oeuvres de l'art et de la littérature. La pensée postkantienne et le romantisme ont à la fois entendu et étouffé l'obscur message. Ces Leçons n'ont pour objet que d'essayer d'expliquer le texte de l'Analytique. Lyotard procède de façon interne, ne s'aidant, à peu de choses près, que des trois Critiques kantiennes. Il se soucie moins du système que Kant a en vue que de la réflexion qui soutient sa recherche. Il essaie de retrouver le motif qui commande ce texte : un différend violent peut surgir entre les pouvoirs de la pensée ; le sublime est le sentiment qui le signale à celle-ci.


Sommaire

I. La réflexion esthétique 1. Le système et le sentiment 2. La sensation comme tautégorie 3. Le « subjectif » 4. La temporalité esthétique 5. L'heuristique 6. L'anamnèse 7. Réflexion et catégorie dans les domaines théorique et pratique 8. Réflexion et catégorie dans le territoire esthétique II. Comparaison du sublime avec le goût 1. Pourquoi une Analytique du sublime?
2. Beau et sublime comparés par la qualité et la quantité du jugement 3. L'animation 4. Beau et sublime comparés par la relation (finalité) et la modalité du jugement 5. Continuité et discontinuité entre beau et sublime III. Examen catégoriel du sublime 1. Quantité et grandeur 2. De la quantité à la modalité par la relation 3. Mathématique et dynamique 4. La qualité, de nouveau IV. Le sublime comme synthèse mathématique 1. La « compréhension » est « mesurée » 2. La «composition» est infinie 3. L'infini n'est pas «compréhensible» comme tout : la peur 4. L'infini est pensable comme tout: l'exaltation V. Le sublime comme synthèse dynamique 1. Essai de résolution du différend par la médiation éthique 2. Essai de résolution du différend par une « dialectique » 3. La synthèse dynamique de la cause et du conditionné 4. Nécessité de la synthèse des sensations dans le sentiment sublime 5. Hétérogénéité des sensations du temps dans la synthèse sublime VI. Quelques signes de l'hétérogénéité 1. La résistance 2. La présentation négative 3. L'enthousiasme 4. La simplicité VII. Esthétique et éthique dans le beau et le sublime 1. Les satisfactions 2. Le beau, symbole du bien 3. L'analogie du beau avec le bien argumentée logiquement 4. Le nerf de l'argumentation téléologique 5. Intérêt facultaire et primat du pratique 6. Un roman de famille du sublime 7. La téléologie dans le beau et le sublime 8. Le sacrifice sublime VIII. Le partage du goût 1. Exigence de partage universel 2. Exigence de partage nécessaire 3. Hésitation sur l'exigence 4. Localisation du principe qui fonde l'exigence 5. Solution de l'antinomie du goût 6. Les Idées-limites 7. Le substrat supra-sensible 8. La procédure du partage IX. Le partage du sentiment sublime 1. Un partage médiatisé 2. L'autre sentiment 3. L'autre objet 4. Le sentiment esthétique qu'inspire le jugement moral Index

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  • Auteur(s)

    Jean-françois Lyotard

  • Éditeur

    Klincksieck

  • Date de parution

    11/09/2015

  • Collection

    Continents Philosophiques

  • EAN

    9782252039748

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    224 Pages

  • Longueur

    24 cm

  • Largeur

    16 cm

  • Épaisseur

    1.2 cm

  • Poids

    350 g

  • Diffuseur

    Belles Lettres - Textes

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Jean-François Lyotard

Jean-François Lyotard (1924-1998) a été une des grandes figures de la
pensée française de la seconde moitié du XXe siècle. Parmi ses livres les plus
célèbres : La phénoménologie (Puf, 1954), Discours, Figure (Klincksieck,
1971), La condition postmoderne (Minuit, 1979) ou Le différend (Minuit,
1983).

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