Farid Rahmani, docteur en sociologie, travaille dans les quartiers dits «
sensibles » de Strasbourg.
Le dossier de ce trimestre s'intéresse à l'épineuse question du genre. Certes variable, malléable et parfois subjectivable, le genre peut produire des théories, des histoires et des situations. Mais même théorisé, historicisé ou contextualisé, il ne semble pas pouvoir être embrassé par une seule et même théorie. On peut néanmoins le définir, provisoirement, comme les attributs du féminin et du masculin. Cela étant dit, nous avons besoin des théories du genre pour mieux vivre avec lui, puisqu'on ne peut pas vivre sans et puisqu'on ne peut faire qu'avec, ni faire d'éducation sans.
"La socialisation ne se réduit pas aux seuls mécanismes de transmission et d'intériorisation de normes et de valeurs, elle met en jeu des processus de personnalisation par lesquels le sujet participe activement à la fois à son propre développement et à celui de ses milieux de vie. Comment appréhender concrètement ces activités de socialisation ? Ce dossier permet de développer une analyse des processus à l'oeuvre dans la construction de la personne. Il invite à mieux appréhender le travail d'appropriation et de re-signification des normes et des valeurs mis en oeuvre par le sujet via ses activités de socialisation. - - "
Les arts martiaux et l'histoire qu'ils véhiculent sont saturés de légendes et de fables, que la littérature ou le cinéma exploitent sans parcimonie. Mais pour quelles raisons les jeunes du monde entier s'intéressent-ils à cet apprentissage des arts martiaux qui transforme le corps, modifie l'esprit, et conduit semble-t-il à la maîtrise de soi ? Par culture interposée, les pratiquants ne testent-ils pas des savoir-être, des savoir-vivre, qui leur permettent d'inventer de vivre selon la formule de Robert Jaulin, dans des rites et des initiations exotiques ? Les arts martiaux ne sont-ils pas une forme de trait d'union entre des mondes que les siècles et les océans séparent ?