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Dans la Crise de la culture, Hannah Arendt montre que les objets culturels sont inexorablement entraînés sur la pente du divertissement et que consommer s'identifie assez rapidement, dans notre société, à se divertir.
Cet « appel » du divertissement est particulièrement observable dans un média comme la télévision où les missions d'informer et de cultiver se soumettent chaque jour un peu plus à sa loi. Si les talk-shows sont fréquentés par les politiques et les journalistes, ils sont d'abord des programmes ludiques qui mélangent les genres pour laisser place à l'infotainment. Les émissions de vulgarisation scientifique empruntent de leur côté la voie de la ludification de crainte d'être trop sérieuses. Quant à la fiction, elle suit parfois la pente de cet ultime stade du divertissement dénoncé par Arendt où pour faire « passer » un objet culturel, on le déforme, on le dénature. C'est aujourd'hui le sort de nombreuses adaptations télévisuelles de « classiques ».
L'interview de ce numéro : Marcel Bluwal, l'un des plus anciens et renommés réalisateurs de la télévision française, auteur de la mini-série A droite toute. Un témoignage précieux et historique par un faiseur de télévision.
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Dans un rapport récent (2009), la British Academy met en garde les chercheurs britanniques aussi bien des sciences humaines et sociales que des autres sciences (physique, chimie, biologie, etc.) : ne maîtriser que l'anglais les condamne à être « mondialement connus. seulement en Angleterre ». Ce n'est pas la compétitivité de la recherche qui est seule en jeu : c'est également celle du pays entier. Et ce qui est vrai du Royaume-Uni vaut aussi pour les autres parties du monde.
Le tout-à-l'anglais, naguère présenté comme le nec plus ultra de la modernité, est désormais remis en cause par les anglophones eux-mêmes. C'est là un renversement de perspective spectaculaire, mais qui s'explique aisément à l'heure de la mondialisation. Le plurilinguisme et, par conséquent, la traduction - car on ne saurait apprendre toutes les langues - sont devenus des enjeux vitaux de la communication à l'échelle aussi bien planétaire que locale. La rationalisation est un appauvrissement.
Une telle évolution vient confirmer les analyses du volume précédent (H 49), qui mettait l'accent sur le fait que traduire n'est jamais une opération « neutre », « transparente » ou « à somme nulle » : c'est une recréation. Dans ce second volume, le projecteur est braqué sur la babélisation croissante du monde à laquelle on assiste aujourd'hui et sur ses enjeux, parallèlement au maintien de l'anglais comme langue dominante de la communication mondialisée.
La babélisation est cependant le contraire d'une solution : elle s'effectue en ordre dispersé et accentue l'ignorance de l'Autre. Pour qu'il y ait communication authentique, il faut une volonté politique de l'établir à travers la traduction. Ainsi s'explique la nécessité d'une approche pluridisciplinaire de la traduction. Seule celle-ci est capable de fournir les clés des recontextualisations culturelles et géopolitiques, indispensables pour comprendre la complexité du monde contemporain.
Michaël Oustinoff, Joanna Nowicki et Juremir Machado da Silva
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A l'intersection des dimensions sociales, historiques, politiques et biologiques, le corps est un marqueur des choix identitaires, des relations de genre, des troubles psychiatriques, des rapports à l'autre, mais également le lieu et la matière d'élection de la construction de soi.
Construction polymorphe, il convoque des disciplines comme l'anthropologie, la philosophie, la sociologie, l'ethnologie, la psychologie, la psychiatrie, le droit, l'esthétique, l'économie, l'histoire, la littérature, les sciences du sport mais aussi l'anatomie, la biométrie, la physiologie, l'ergonomie, la neurocognition. Le temps est venu de conforter ces champs par une revue scientifique.
CNRS Editions reprend une revue publiée jusqu'alors par les éditions Dilecta. Cette revue annuelle comprend deux dossiers thématiques (ici " Corps et cinéma " et " Le corps en sciences humaines, état de la littérature ") ; deux entretiens (ici avec Jean-Luc Nancy, philosophe, et avec Dominique Memmi, sociologue) ; une série d'articles courtsz sur des questions diverses et novatrices, suscitant les débats contemporains ; des notes de lecture ; un cahier photo (ici " Corps en lutte ", sur les lutteurs du Sénégal).
Les directeurs Bernard Andrieu est philosphe, Gilles Boëtsch est anthropologue, directeur de recherche et président du Conseil scientifique du CNRS, Dominique Chevé est anthropologue et philosophe.
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Archives de sciences sociales des religions, n° 95/1996
Collectif
- Cnrs Periodiques
- Archives Sciences Sociales Des Religions
- 5 Février 1997
- 9782222966418