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Prix
Des Femmes
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Partant de l'analyse des interdits misogynes, solides remparts d'une supériorité masculine dont la réalité paraît sérieusement ébranlée, Virginia Woolf définit les conditions d'existence et la spécificité de la création pour les femmes. Il faut d'abord « une chambre à soi », dont la portée va bien au-delà du matériel.
« Il suffit d'entrer dans n'importe quelle chambre de n'importe quelle rue pour que se jette à votre face toute cette force extrêmement complexe de la féminité... Car les femmes sont restées assises à l'intérieur de leurs maisons pendant des millions d'années, si bien qu'à présent les murs mêmes sont imprégnés de leur force créatrice.» V.W.
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Lettres à un jeune poète
Rainer Maria Rilke
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 1 Octobre 2020
- 3328140024265
Fin 1902, un jeune homme de 20 ans et aspirant poète envoie ses vers à son aîné Rainer Maria Rilke et sollicite son jugement : ses poèmes sont-ils assez bons pour prétendre être poète ? Le monstre sacré n'a que 27 ans et a la rare humilité de prendre de son temps pour lui répondre. Avec déjà la plume d'un vieux sage, il lui dispense ses conseils, qui dépassent les considérations de forme et lui proposent d'examiner en lui sa vocation. Au lieu de professeur en prosodie, il se fait guide spirituel.
« Vous me demandez si vos vers sont bons... Votre regard est tourné vers le dehors ; c'est cela qu'il ne faut plus faire. Personne ne peut vous apporter conseil ou aide, personne. Il n'est qu'un seul chemin. Entrez en vous-même, cherchez le besoin qui vous fait écrire : examinez s'il pousse ses racines au plus profond de votre coeur. Confessez-vous à vous-même : mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire ? » R. M. R.
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À Londres, ce soir, Clarissa Dalloway offre une fête ! La haute société anglaise a intérêt à s'amuser. Or, de vieilles connaissances ressurgissent des limbes et exhument des souvenirs comme on ouvre une boîte de Pandore. Ce mois de juin d'après-guerre n'en est pas moins radieux. Quant à Lucrezia, déracinée de son Italie natale, elle tente de retrouver son mari dans la froide Angleterre.
Septimus est là, mais absent. Pâle vétéran décoré, le jeune homme reste hanté par les tranchées et les bombes. Parfois, il entend la voix d'un de ses amis morts au front.
« Elle ne dirait plus jamais de personne, il est ceci, il est cela. Elle se sentait très jeune ; et en même temps, incroyablement âgée. Elle tranchait dans le vif, avec une lame acérée ; en même temps, elle restait à l'extérieur, en observatrice. Elle avait, en regardant passer les taxis, le sentiment d'être loin, loin, quelque part en mer, toute seule ; elle avait perpétuellement le sentiment qu'il était très, très dangereux de vivre, ne fût-ce qu'un seul jour. » V. W.
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Alice au pays des merveilles
Lewis Carroll
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 1 Octobre 2020
- 3328140024159
La petite Alice s'ennuie à côté de sa grande soeur, qui s'occupe à lire un livre probablement soporifique, puisque sans images et sans dialogues. Alors, quand un lapin blanc à gilet lui passe sous le nez, consulte sa montre de gousset et s'exclame qu'il est en retard, Alice n'en revient pas.
Elle s'engouffre à sa suite dans le terrier obscur sous la haie ! Commence son périple dans l'univers onirique d'un Chapelier fou qui prend le thé, du chat du Cheshire au sourire surréaliste et d'une Reine de Coeur sans coeur...
« Elle sentit qu'elle s'endormait pour de bon et elle venait de commencer à rêver qu'elle marchait avec Dinah, la main dans la patte, en lui demandant très sérieusement "Allons, Dinah, dis-moi la vérité : as-tu jamais mangé une chauve-souris ?" quand brusquement, bing ! bing !... elle atterrit sur un tas de feuilles mortes et sa chute prit fin. » L. C.
Le texte français, Alice au pays des merveilles, traduit de l'anglais par Jacques Papy est paru aux Éditions Jean-Jacques Pauvert (1961).
Musique : chant par Arielle Dombasle et harpe par Pascale Schmitt. Chansons : "As Alice" (anonyme), "The Three Ravens" (Thomas Ravenscroft), "Oh no John" (Somerset), "Men, men" (Purcell) et "Searching for Lambs" (Somerset).
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C'est en 1847 que Charlotte, l'aînée des trois soeurs Brontë, publia Jane Eyre. Son succès fut immédiat et immense. La petite orpheline, privée d'affection, élevée dans une institution pour adolescentes pauvres, entrant comme gouvernante au château de Thornfield, est en effet une des figures les plus fascinantes du roman romantique. Et Rochester, qu'elle aime et dont le destin la sépare, est sombre, sarcastique, le double du héros né de l'imagination de la soeur cadette, Emily, dans Les Hauts de Hurlevent. L'amour et l'indépendance de la jeune fille, les préséances sociales et les revanches sur le passé, l'attirance pour les idéaux généreux, les messages de la passion triomphant du temps et de l'espace, les flammes de la folie, sont quelques-uns des thèmes qui se détachent d'une observation à la Dickens et sont emportés par un puissant souffle romanesque.
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Je sais pourquoi chante l'oiseau en cage
Maya Angelou
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 17 Mars 2022
- 3328140024968
Dans les années 1930, Maya vit une enfance de pauvreté et de ségrégation à Stamps, dans l'Arkansas. Élevée avec son frère par leur grand-mère, elle désire retrouver la figure gracieuse de leur mère. Mais les retrouvailles s'entachent d'une nouvelle trahison : Mr. Freeman, son beau-père, viole la fillette. Quand ils l'apprennent, ses oncles assassinent le coupable relâché par la justice, traumatisme sur le traumatisme qui enferme Maya dans un mutisme profond. Qui pouvait deviner que cette petite fille blessée, muette, qui se méfie du pouvoir des mots et découvre en silence la lecture, deviendrait l'une des plus grandes voix de la littérature américaine ?
« Cette misérable petite confrontation n'avait aucun rapport avec moi, mon moi profond, pas plus qu'avec cette employée idiote. L'incident faisait partie d'un cauchemar à répétition, concocté des années auparavant par des Blancs stupides et qui revenait éternellement nous hanter tous. La secrétaire et moi étions comme Hamlet et Laërte dans leur scène finale où, sous le prétexte du tort causé par un ancêtre à un autre, nous étions condamnées à nous battre en duel jusqu'à la mort. » M. A.
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Dans "Femmes, Race et Classe", Angela Davis, historienne et militante, développe une analyse critique des liens parfois conflictuels ayant existé au cours des XIXe et du XXe siècles entre féminisme et luttes d'émancipation du peuple noir. Elle démontre que les luttes ont porté leurs fruits à chaque fois qu'elles ont été solidaires. Se refusant à mettre en concurrence les différents éléments constitutifs de sa propre identité, elle affirme que les oppressions spécifiques doivent être articulées à égalité pour dépasser les contradictions et mener un combat global contre le système capitaliste au fondement de toutes les exploitations.
Cet essai dense et fondateur, écrit en 1980, trouve aujourd'hui une actualité centrale avec les débats contemporains sur le féminisme dit « intersectionnel ».
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Lorsqu'elle met fin à ses jours le 11 février 1963 à Londres, Sylvia Plath laisse derrière elle le manuscrit de son second recueil de poèmes, Ariel. Considéré comme son chef-d'oeuvre, il sera publié en 1965. Inspiré par l'obsession récurrente de la mort, l'impossible deuil du père et la trahison de l'homme aimé, Ariel livre une parole charnelle, haletante et sombre.
« Je suis habitée par un cri.
Chaque nuit il sort à tire d'aile Cherchant, de ses crochets, Quelque chose à aimer ». S.P.
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Le coeur est un chasseur solitaire
Carson Mccullers
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 19 Mars 2020
- 3328140024098
Mick, garçonne passionnée et ambitieuse, erre en solitaire dans les rues du sud profond des États-Unis, happée par la musique qui s'échappe des fenêtres. Au café de Biff, Mick observe John Singer, le fascinant muet au calme olympien. D'autres personnages aussi originaux qu'attachants évoluent autour d'eux, se croisent sans se rencontrer. Ils se regardent avec une curiosité pleine de tendresse face à la cruauté de la vie et à la pauvreté, portés par leurs rêves et leur soif de justice.
« Au bout de quelque temps, Mick sut quelles maisons captaient les émissions qu'elle voulait entendre. Une maison, notamment, recevait tous les bons orchestres. Le soir, elle y venait, et se glissait dans le jardin obscur pour écouter. Cette maison était entourée de superbes massifs, et Mick s'asseyait sous un buisson près de la fenêtre. Et quand c'était terminé, elle restait dans le jardin, les mains dans les poches, à réfléchir longuement. » C. McC.
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« La vitre tintait sous le vent, des nuages gris et bas - des nuages de la ville, des nuages de pierre - passaient dans le ciel - comme s'ils étaient de retour, ces nuages étouffants de l'été que pas un orage n'avait transpercés. Sophia sentit que ces nuages n'étaient pas au dehors mais en elle, que depuis des mois ils s'amoncelaient comme des pierres, et qu'à présent, pour ne pas être étouffée par eux, il fallait qu'elle brise quelque chose en mille morceaux, ou bien qu'elle parte d'ici en courant, ou encore qu'elle se mette à hurler... » E.Z.
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Précédé de "Les mots du regard" de Clélia Pisa Dans son appartement confortable de Rio de Janeiro, une femme commence sa journée, seule, face à une tasse de café. Elle a dû prendre cette sorte de congé pour s'occuper de son appartement à la suite du départ de la bonne. Il y a ainsi une première rupture du rythme quotidien de cette femme. C'est la raison pour laquelle elle entame une interrogation sur le cours habituel de ses jours. Après, elle découvre dans quelques signes laissés par la domestique qu'elle a vécu de longs mois à côté de quelqu'un, resté totalement étranger. Commencent alors à sourdre les indices d'une seconde interrogation, plus large et plus complexe, qui part de ce point précis : son ignorance de l'autre, c'est-à-dire, de la domestique et de son monde...
... C'est en cherchant le sens primordial de ce qu'elle voit et ressent, et en essayant de comprendre les liens éventuels entre tout cela et Dieu, que G.H. avance, de station en station, dans sa passion, qui est à la fois un cri de douleur et de joie.
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« Derrière nous s'étend le système patriarcal avec sa nullité, son amoralité, son hypocrisie, sa servilité. Devant nous s'étendent la vie publique, le système professionnel, avec leur passivité, leur jalousie, leur agressivité, leur cupidité. L'un se referme sur nous comme sur les esclaves d'un harem, l'autre nous oblige à tourner en rond... tourner tout autour de l'arbre sacré de la propriété. Un choix entre deux maux... » Virginia Woolf « On découvre là comme la poésie de la grande romancière anglaise est fondée sur une pensée politique audacieuse et précise. Sa dénonciation de la colonisation, de la ségrégation des femmes est, en 1938, d'une lucidité cruelle, d'une ironie violente qui n'ont pas à cette heure été dépassées. [...] Les femmes, mais il n'y a pas encore de femmes [...]. Il n'y a jamais eu que l'annulation des femmes. Restent la folie, la douleur de n'être pas qui circulent dans les lignes, les veines de Virginia Woolf... Une femme, aux prises avec ces réseaux barrés, cette mort vivante, captive en elle, de l'être qu'elle était. » Viviane Forrester
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Quand son mariage et son entreprise familiale font naufrage, Polly Waterford quitte Plymouth et trouve refuge dans un petit port tranquille d'une île des Cornouailles. Elle s'installe seule dans un minuscule appartement situé au-dessus d'une boutique laissée à l'abandon. Pour se remonter le moral, elle se consacre à son plaisir favori : fabriquer du pain. Alors qu'il n'y a plus dans le village qu'une boulangère irascible au pain sans saveur, les arômes de levain qui s'échappent de chez elle attirent très vite la curiosité et la sympathie des habitants. Petit à petit, d'échanges de services en petits bonheurs partagés, elle ravive l'esprit d'entraide et de partage dans le village.
Au fil des rencontres farfelues (un bébé macareux blessé, un apiculteur dilettante, des marins gourmands) et au gré des événements heureux ou tragiques qui touchent la communauté, ce qui ne devait être qu'un simple « break » devient l'entreprise de sa vie.
Polly se révèle enfin à elle-même : une femme déterminée et créative, prête à mordre dans la vie comme dans une mie de pain chaude et croustillante.
Un feel good book qui, sur fond de crise économique prône des valeurs de partage et d'entraide. Un ton bienveillant et drôle, pour une histoire romantique avec quelques accents mélancoliques qui ne tombe jamais dans la mièvrerie.
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Gagner sa mort
Griselda Gambaro, Ludovic Debeurme, Laure Bataillon
- Des femmes
- Fiction
- 25 Juin 1976
- 9782721000620
Griselda Gambaro ne supporte pas : que les forts oppriment les faibles, les hommes les femmes, les adultes les enfants, les riches les pauvres, les préjugés les élans, les tabous les désirs. Cledy entre dans un orphelinat à treize ans. Ses parents ont-ils été tués dans un accident de voiture ou l'ont-ils abandonnée? On ne le saura jamais... Autour d'elle, dans cet univers concentrationnaire, se jouent des séductions, des sévices, des viols. Elle sera vendue à une famille qui cherche à marier son fils... Tout est vu, dit, à partir de ce qu'éprouve Cledy enfant, adolescente, femme de plus en plus réduite, opprimée. La poésie violente, la réalité élargie jusqu'au symbole, nous font encore plus durement sentir combien cette entière sujétion est insupportable, mortelle.
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Une oeuvre envoûtante où l'invisible et l'imprévu rodent à chaque page. Le premier livre de fiction de l'immense écrivaine argentine Silvina Ocampo enfin traduit en français !
Les vingt-huit nouvelles qui composent le recueil Voyage Oublié sont hypnotiques, nous emportant dans des sphères où l'onirique rencontre le quotidien pour créer un monde à la frontière du réel et du fantastique. Silvina Ocampo dépeint des personnages - souvent des enfants et des femmes - navigant entre rêve et cauchemar, à l'endroit où l'innocence et la violence s'entrecroisent. Celestina, petite fille fantomatique danse pieds nus, Esperanza s'attache à un jeune garçon qui la manipule, Miss Hilton, malgré ses nombreux voyages reste prisonnière des préjugés de sa société.
L'écriture de Silvina Ocampo est un voyage en soi, empreint de poésie et de suspense, où chaque détail d'apparence banal tend à basculer vers l'étrange. Les récits évoquent les mystères de l'âme humaine, les souvenirs enfouis et les moments où la réalité se fissure, laissant place à l'impossible ; thèmes qui traverseront toute l'oeuvre de cette immense écrivaine et poétesse toujours à découvrir et saluée notamment par Mariana Enriquez dans son dernier livre Petite soeur (éditions du Sous-Sol, 2024).
Et puis, le temps avait passé depuis cette journée, l'éloignant désespérément de sa naissance. Chaque souvenir était une petite fille différente mais avec le même visage. Chaque anniversaire étirait autour d'elle la ronde des petites filles qui n'arrivaient plus à se donner la main. S. O. -
Folie, fureur et ferveur : Oeuvres poétiques (1972-1975)
Anne Sexton
- Des femmes
- Poesie
- 9 Janvier 2025
- 9782721013750
L'oeuvre de maturité d'Anne Sexton, lauréate du prix Pulitzer.
Ce volume des oeuvres poétiques d'Anne Sexton rassemble les sixième, septième et huitième recueils de cette poétesse iconique. À travers Folie, fureur et ferveur, elle renoue avec l'intensité intimiste qui l'a rendue célèbre et lui a valu le prix Pulitzer. Cependant, au lieu de puiser dans le vécu et la mémoire, Anne Sexton s'est fiée à ses perceptions et visions, pleines de chants mystiques et mythiques, dans une quête de vérité et de magie.
La question de la performance littéraire n'importe plus autant qu'à ses débuts, puisqu'il s'agit davantage ici d'explorer le monde de l'inconscient et de la conscience, ce qui les régit, et surtout quel est leur Dieu : la poésie est devenue véritablement une église et le poème un chant sacré.
oeuvre de maturité, ce volume présente l'évolution du travail d'Anne Sexton depuis la parution de son premier recueil en 1960. Il témoigne d'une puissance incontestable, celle d'une femme qui grâce aux mots savait enfin qui elle était.
Les éditions des femmes-Antoinette Fouque ont débuté un cycle de traduction et de publication de l'oeuvre d'Anne Sexton en 2022 avec Tu vis ou tu meurs - oeuvres poétiques (1960-1969), Prix international d'oeuvre poétique originale de l'académie Claudine de Tencin. Puis, en 2023, Transformations. La parution de Folie, fureur et ferveur boucle ce cycle de publication.
« Anne,
qui étais-tu ?
Juste une fillette qui tentait de survivre. » A.S. -
Goliarda, petite fille intrépide, veut devenir Jean Gabin, c'est décidé. Née dans une famille socialiste de Catane, profondément opposée au fascisme, la petite fille au caractère bien trempé essaie de récolter cinq lires pour aller au cinéma. Le film ? Quai des brumes. Le mythique acteur la subjugue. Insoumise, en quête d'aventure, Goliarda parcourt sa ville sicilienne haute en couleurs et esquive les autres enfants, bandits imaginaires, qui peuplent ses rues.
C'est dans sa propre histoire que l'autrice de L'Art de la joie puise son inspiration pour ce roman autobiographique où l'enfance se déploie dans toute sa rêverie et son désir de liberté. -
Polly Waterford coule des jours heureux sur la paisible île de Mount Polbearne. Sa petite boulangerie connaît un franc succès : les habitants du village continuent de s'y presser et un journal régional souhaite même la sélectionner dans son prochain guide ! Polly est aussi comblée par son histoire d'amour avec Huckle, le séduisant Américain qui a su conquérir son coeur. Les deux amoureux se sont installés ensemble dans le grand phare qui domine l'océan.
Malheureusement, lorsque le nouveau propriétaire de la boulangerie de Polly débarque sur l'île avec une lueur malicieuse au fond des yeux, celle-ci réalise soudain que son bonheur est bien fragile. Et le départ précipité de Huckle pour les États-Unis ne l'aide guère à envisager l'avenir avec sérénité.
Face à cette nouvelle tempête qui se prépare, Polly va devoir se battre pour ne pas laisser sa vie prendre l'eau. Réussira-t-elle à surmonter les obstacles qui se dressent sur sa route ?
Une prose simple et délicate, qui met en avant, avec justesse, les sentiments des personnages, leurs doutes, leurs craintes et leurs joies.
Des chapitres qui s'enchaînent sans temps mort grâce aux différentes péripéties qui rythment le récit, sans oublier des dialogues enlevés, tour à tour drôles et émouvants.
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Une femme bourgeoise, Irène, trompe par ennui et curiosité son époux, un des plus éminents avocats de la ville. Peu à peu, l'angoisse d'être surprise se referme sur elle comme une eau qui monte. Un jour, une femme rustre l'accuse d'adultère à la sortie de chez le jeune pianiste, son amant. Dès lors, Irène vit dans une panique aiguë, constante, qu'elle s'efforce de masquer.
« Lorsque Irène, sortant de l'appartement de son amant, descendit l'escalier, de nouveau une peur subite et irraisonnée s'empara d'elle. Une toupie noire tournoya devant ses yeux, ses genoux s'ankylosèrent et elle fut obligée de vite se cramponner à la rampe pour ne pas tomber brusquement la tête en avant... Quand elle s'en retournait chez elle, un nouveau frisson mystérieux la parcourait auquel se mêlaient confusément le remords de sa faute et la folle crainte que dans la rue n'importe qui pût lire sur son visage d'où elle venait et répondre à son trouble par un sourire insolent. » S. Z.
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Água Viva, un texte iconique de l'une des plus grandes écrivaines brésiliennes.
Dans ce roman de 1973, Clarice Lispector cherche à « capturer le présent » et ajoute ainsi à son expérience individuelle une dimension profondément universelle. Ses méditations sur des sujets personnels mais aussi sur le monde qui l'entoure - odeurs, temps, sommeil - ont fasciné nombre d'artistes qui lui ont succédé.
Ce texte unique, à la forme si particulière et non conventionnelle, se libérant du poids de l'intrigue et des portraits psychologiques de personnages, se présente comme un monologue aux multiples destinataires. Il s'agit d'une oeuvre d'art magistrale, qui réorganise le langage et joue sur les écarts entre la réalité et la fiction afin de tirer « une flèche qui s'enfoncera dans le centre névralgique du mot ».
La présente édition est augmentée d'un entretien inédit de Clarice Lispector dans lequel elle aborde la création de son oeuvre et notamment Água Viva. -
Amarrant sa raison entre folie et écriture, l'auteure cherche les preuves de son enfermement dans la forêt des signes que lui renvoie le motif du papier peint. Elle y découvre, métamorphosée, la réalité de son esclavage, et se voit elle-même, prisonnière derrière le dessin déformé en barreaux monstrueux...
« Pendant longtemps, je n'ai pas compris ce qu'était cette forme dérobée derrière le motif, mais maintenant, je suis certaine que c'est une femme.
À la lumière du jour, elle est calme, immobile. J'imagine que c'est le motif qui la bride. C'est si troublant... Et je m'y absorbe des heures...
Parfois, je me dis qu'elles sont des multitudes, parfois qu'elle est seule.
Elle fait le tour en rampant à une vitesse folle, ébranlant chaque motif.
Elle s'immobilise dans les zones de lumière et, dans les zones d'ombre, elle s'agrippe aux barreaux qu'elle secoue avec violence.
Sans fin, elle tente de sortir. Impossible d'échapper à ce dessin ? Il serre à la gorge. » C.P.G.
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Des nouvelles de Clarice Lispector lues par une des plus célèbres actices brésiliennes contemporaines.
Dans ces treize nouvelles, Clarice Lispector peint avec une précision remarquable des portraits de femmes toutes différentes les unes des autres. Une jeune fille passionnée de lecture décrit l'intimidation exercée par une camarade dont le père est libraire, une autre femme relate le parcours qui l'a conduite à devenir voleuse de roses, tandis qu'une mère échange des réflexions avec son fils autour du dîner. À travers ces récits, Clarice Lispector explore les pensées, les émotions intenses, les moments de bonheur et de tristesse, mais surtout les instants délicats où l'innocence se perd et où tout bascule. -
40 fictions vibrantes sur des femmes ukrainiennes, au coeur de la guerre.
Mes femmes sont celles, anonymes, que l'autrice rassemble dans des instantanés aussi poétiques que douloureux pour évoquer, dans un kaléidoscope saisissant, multiforme et intime, l'expérience de l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine qui ravage leur quotidien.
Leurs drames singuliers prennent alors une dimension universelle et déchirante tandis que sont explorés les thèmes qui rythment leur existence : la préservation de leur féminité, la haine de l'ennemi russe, la trahison de proches, le soutien aux soldats blessés, le sauvetage des animaux.
Alternant entre tragédie, cynisme et humour, Yuliia Iliukha, autrice ukrainienne reconnue et primée, nous donne à entendre la complexité de l'âme humaine en temps de guerre. Une lecture aussi percutante que nécessaire.
« une femme qui par un matin gris de février avait quitté sa maison, avec un fi ls mal réveillé, une chatte, et deux culottes dans son sac à dos, se rongeait chaque jour, matin, midi et soir. elle se coupait un morceau d'elle-même et l'éminçait dans le borchtch [...].
elle se coupait un morceau d'elle-même et faisait une soupe avec des boulettes de viande de dinde européenne bio, mais elle ne réussissait jamais à la faire comme à la maison. car la femme n'avait plus de maison. [...]
une moitié, voilà ce qu'il restait d'elle au bout de six mois. une femme se rongeait tous les jours d'être partie. tandis qu'une autre femme, de l'autre côté de la frontière, se rongeait tous les jours d'être restée. » Y. I. -
La Ballade du café triste
Carson Mccullers
- Des femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 9 Juin 2022
- 3328140024999
« Il serait faux d'affirmer que la ville entière participa à cette fête satanique. Quelques personnes sensées estimèrent que Miss Amelia était suffisamment riche pour ne pas se donner le mal d'assassiner un vagabond qui transportait de la camelote. Il existait même dans la ville trois âmes charitables qui refusèrent d'instinct de croire à ce crime, malgré l'intérêt et l'immense scandale qu'il susciterait. » C.McC., « La ballade du café triste ».
Quand la gigantesque Miss Amelia accepte dans sa masure un gringalet bossu qui se prétend son parent, les rumeurs s'enflamment comme une traînée de poudre. Va-t-elle l'abattre pour le détrousser ? Son magasin rouvre, transformé en café. Il devient un lieu incontournable pour la clientèle que Cousin Lymon distraie de sa vie misérable. Les deux êtres que tout oppose s'associent corps et âmes, pour le meilleur et pour le pire. « La ballade du café triste », « Wunderkind », « Le jockey », « Madame Zilensky et le roi de Finlande », « Celui qui passe », « Un problème familial » et « Une pierre, un arbre, un nuage » : Carson McCullers a élaboré entre 1936 et 1951 ce recueil de sept nouvelles, où l'alcool et la musique coulent à flots.