Lattes
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Frank Lao a neuf ans lorsque son père décède, victime du scandale du sang contaminé. Une anémie passagère l'a condamné à mort, brisant les rêves de vie meilleure d'un couple de réfugiés nés au Laos, ancien territoire de l'Indochine française. Élevé seul par sa mère, Frank Lao s'interroge : à l'origine de cette tragédie, n'y avait-il qu'une histoire de chance ? À mesure qu'il donne sens à la perte de son père et aux combats quotidiens de sa mère, la douleur se mue en conscience politique. Né français mais invariablement perçu comme chinois, il comprend qu'il lui faut remonter à la source d'un système d'inégalités : la colonisation.
À la fois récit sociologique et quête intime, Décolonisons-nous explore la manière dont l'héritage colonial s'incarne dans la société contemporaine. Ségrégation scolaire, inégalités sanitaires, violences policières... Convoquant Frantz Fanon comme MC Solaar, cet essai questionne nos biais et notre histoire collective, rappelant que les populations non-blanches sont avant tout des individualités, aussi variées que fluides, aspirant à la liberté. -
Post-romantique : Comment moins de romance pourrait sauver l'amour (et la société)
Aline Laurent-Mayard
- JC Lattès
- Nouveaux Jours
- 10 Janvier 2024
- 9782709670845
De ses 15 à ses 30 ans, Aline Laurent-Mayard a attendu de tomber amoureuse, mais ce n'est jamais venu. Il lui a fallu du temps pour l'accepter, plus encore pour comprendre qu'elle était heureuse ainsi. Cette prise de conscience l'a amenée à s'interroger : pourquoi cette obsession pour l'amour romantique qui, aussi universel et naturel qu'il nous paraisse, est une invention du XIXe siècle ?
Dans Post-romantique, la journaliste sonde les injonctions à sortir du célibat et notre rapport au couple et à l'amour. Elle y raconte celles et ceux qui ont choisi de vivre autrement, les bonheurs comme les difficultés de ces vies alternatives, appelant à des changements sociétaux pour les accompagner. Au-delà de la question de la contrainte à la romance, ce livre est une invitation joyeuse à réinvestir l'ensemble de nos relations, en particulier nos amitiés, et à imaginer de nouvelles manières de faire famille et société.
« Mais être asexuel ou aromantique ne signifie pas, comme le décrit Aline Laurent-Mayard dans Post Romantique, ne pas avoir d'amour dans sa vie. Les amis, les colocataires, les frères et soeurs, bref la famille « de coeur » décentrée du couple ou du sexe peuvent aussi être des sources d'affection et de tendresse, constituer des soutiens et accompagner le chemin de chacun. N'est-ce pas là l'essentiel ? » Libération -
Banquise : Le dernier combat de Michel Rocard
Laurent Mayet
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 22 Mai 2024
- 9782709671835
On le disait « ambassadeur des pingouins et des manchots ».
Il fut beaucoup raillé. En réalité, Michel Rocard avait compris les enjeux de la banquise avec une décennie d'avance. Seul son dernier collaborateur et ami, Laurent Mayet, président de l'association le Cercle Polaire, a cru en la ténacité de celui qui sanctuarisa l'Antarctique en 1991.
Michel Rocard et Laurent Mayet ont donc sillonné les confins gelés de la planète. Embarqué sur un cargo de l'ère soviétique, un briseglace canadien ou un remorqueur de la Marine Française, ce duo inattendu n'a pas cessé de militer pour faire valoir les droits des pôles.
Michel Rocard est mort en 2016. Laurent Mayet prend le relais de l'aventure. Il nous offre le récit d'un ultime combat, la partie immergée d'un iceberg diplomatique mondial, d'un patrimoine écologique menacé et surtout, le dernier portrait d'un grand homme politique, qui n'avait pas froid aux yeux. -
Les vraies gens : sociologie de trottoir
Guillaume Meurice
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 16 Mars 2022
- 9782709669993
Depuis huit ans, pour sa chronique quotidienne sur France Inter, Guillaume Meurice interroge les gens dans la rue, sur les marchés, dans des salons professionnels, à l'Assemblée nationale. Dans les paroles de simples citoyens, les discours des lobbyistes, ou les soliloques des parlementaires, il traque et dissèque les fausses évidences, les contradictions, les éléments de langage, l'illusion du bon sens. Il en retire ici la substantifique moelle, livrant au passage quelques moments off drôles et surprenants, sans rien perdre de sa joie communicative de porter la blague dans la plaie.
« L'humoriste impose son style, fait de finesse et de rebondissements malicieux. » L'Humanité -
Il n'a jamais été autant question du « bonheur en entreprise ». Certains dirigeants déclarent cet objectif comme stratégique. Pas étonnant, car chacun travaille mieux quand il est heureux. Pourtant, neuf Français sur dix estiment que l'on souffre davantage au travail aujourd'hui qu'il y a dix ans.
Ce paradoxe n'est qu'apparent. Étant titulaire depuis plus de six ans de la chronique « Ma vie en boîte » que j'ai créée pour Le Monde, je traque les travaux des chercheurs en psychologie, sociologie, neurosciences du monde entier. Dans leurs laboratoires, à Washington, Boston, Pékin, Singapour, Paris et Toulouse entre autres, ils sont bien souvent inconnus du grand public. En étudiant leurs travaux, j'ai découvert nombre de paradoxes étonnants et édifiants dans le monde du travail.
Cet ouvrage rassemble les plus percutants parmi les plus récents, pour :
- diagnostiquer son chef, - réaliser qu'avoir conjoint et enfants est un atout pour progresser, - prendre le meilleur de la technologie et résister au pire, - connaître ses défauts et en tirer profit, - ne pas renoncer à ses idéaux.
On y apprend ainsi que :
- travailler durant des heures indues est contre-productif, selon Silvia Bellezza, de la Columbia Business School, - les dirigeants sont des toxicomanes... de l'argent. Et comment les désintoxiquer, selon Jeffrey Pfeffer, professeur à Stanford, - plus on donne de son temps, plus on en gagne, selon des chercheurs de Harvard, Wharton et Yale, - le goût du risque est lié au « sex-ratio », soit à la proportion hommes/femmes dans une équipe, - le travail des mères fait le succès des enfants et du couple, - et les papas poules améliorent la productivité globale des entreprises pour n'en citer que quelques-uns. -
Le sac ; un petit monde d'amour
Jean-Claude Kaufmann
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 9 Mars 2011
- 9782709635462
Le sac n'est pas un objet ordinaire. En plongeant dans ses profondeurs, ce livre nous révèle un univers immense et fascinant où le coeur de l'intime et les vérités secrètes croisent les images de soi qu'on rêve d'afficher. On y met un peu tout et n'importe quoi à la va-vite, et ces gestes sont aussi naturels et spontanés que sont agaçants les efforts en sens inverse pour trouver les clés ou le téléphone qui s'y cachent.
Accessoire de mode, le sac n'a pourtant rien d'accessoire. Jean-Claude Kaufmann nous explique pourquoi il est l'un des lieux privilégiés où se fabrique l'identité. Ce n'est pas un hasard si certaines parviennent à raconter leur vie au travers de leur sac et de son contenu. Quant aux petites choses qu'il recèle, même les plus dérisoires ont beaucoup à dire. Il n'est pas rare, par exemple, qu'on y trouve des cailloux ! Et on aurait bien tort de se moquer. Car là se nichent mille pépites de sentiments et d'émotions. Jean-Claude Kaufmann n'en doute pas un instant : entre tendresse et passions, le sac est un vrai petit monde d'amour qu'il nous propose de partager. -
De cette expérience, elle tire un récit tout à la fois bouleversant et drolatique : l'histoire passionnante et mouvementée d'un double apprentissage. Le sien puisqu'elle n'a jamais enseigné ni agit au quotidien auprès des migrants. Et celui de jeunes hommes, parfois illettrés, qui au terme d'un très long et terrible voyage, se retrouvent devant un tableau, confrontés à l'un des langues les plus difficiles du monde, dont ils n'ont jamais entendu un mot. Dans le huis clos de cette classe, ils disent à nouveau « je » et font entendre leur incroyable odyssée tandis que leur « professeur » invente sa méthode en s'efforçant d'éviter les maladresses.
Quand pour la première fois, elle a franchi les portes du centre d'hébergement d'urgence du 19eme arrondissement, près de chez elle, Marie France Etchegoin savait seulement qu'elle voulait « aider » pour ne pas avoir « à regretter de n'avoir rien fait ». Elle n'imaginait pas que Sharokan, Ibrahim ou Salomon lui en apprendraient autant sur elle- même et qu'à travers eux, elle allait redécouvrir la complexité et la richesse de la langue française et aussi ce qui, au fond, nous constitue et qui fait trait d'union au-delà des frontières : la force de la parole. -
Les jeunes femmes de cinquante ans
Desclaux Mylene
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 11 Avril 2018
- 9782709660792
A priori, la cinquantaine chez une femme n'est pas une partie de pique-nique : les enfants partent, parfois aussi les maris, professionnellement, les jeux sont faits, les parents sont moins en forme, et on ne rentre plus dans un 38.
Mais la vérité est ailleurs : dans ce livre enlevé, Mylène Desclaux porte un regard honnête et tendre sur elle-même et sur les cinquantenaires qui l'entourent. Depuis son petit laboratoire personnel, elle fait le point sur le mode de vie d'une nouvelle génération de quinquas, de la répartition des tâches ménagères au choix du compagnon idéal, en passant par la sexualité ou l'usage des réseaux sociaux...
Les jeunes femmes de cinquante ans propose la liste de ce qui fait du bien quand la tristesse, la colère ou le découragement s'en mêlent : pour notre plus grande joie, on accompagnera l'auteur se faire tirer les cartes, on s'allongera avec elle sur le divan d'une psy trop émotive, on affrontera de jeunes rivales, on partagera ses secrets de famille et on réfléchira sur la façon de gérer au mieux ces bouleversements inévitables, qui génèrent un peu de chaos, mais derrière lesquels se cache beaucoup de bonheur. -
Ils sont devenus français
Doan Bui, Isabelle Monnin
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 10 Novembre 2010
- 9782709635523
Zola, Drucker, Gainsbourg, Sarkozy, Cardin mais aussi Badinter, Apollinaire, Stravinsky, Chagall, de Staël, Cavanna, Coluche ou Aznavour : chacun dans leur domaine, chacun à sa façon, ils portent l'esprit français, la culture, et participent à ce qu'on appelle l'identité d'une nation. Ils incarnent la France. Pourtant, ils ne sont pas nés français. Ce n'est qu'après de longues démarches administratives qu'ils le sont devenus, eux-mêmes ou leurs parents. Le public l'ignore souvent. Leurs enfants l'ont parfois occulté, tout occupés à se faire une place en France. Les archives nationales, elles, ont tout gardé, dans des chemises en carton au papier jauni, dans des milliers de boîtes, sur plusieurs kilomètres de rayonnages...
C'est à une longue enquête de détective que se sont livrées les auteurs. Il a fallu véritablement exhumer ces trésors de papier, ces dossiers de naturalisation anonymes. Un fabuleux patrimoine où se racontent épopées intimes et aventures collectives au gré des ballottements de l'histoire. Les familles, que les auteurs ont rencontrées, n'en avaient jamais eu connaissance : Michel Drucker, Raymond Domenech ou Charles Aznavour ont ainsi été confrontés aux traces émouvantes de leur histoire. Lettres manuscrites, rapports de police, enquêtes administratives : chacun de ces dossiers se lit comme un polar. L'ensemble donne un ouvrage foisonnant, où les itinéraires personnels d'Offenbach, Cendrars, Vartan, Beregovoy, Goscinny, Uderzo ou Ionesco nous permettent de voyager dans l'histoire, du Second Empire jusqu'aux années 1960. Le parcours d'Apollinaire nous rappelle la Grande Guerre, où la nationalité se payait de son sang, par un engagement volontaire dans l'armée. Les itinéraires de Chagall et de Gainsbourg nous plongent quant à eux dans le passé sombre de Vichy, qui avait décidé, comme le révèle cette enquête, de les rayer de la communauté nationale. Les héros de ce livre étaient polonais, espagnols, russes, ukrainiens, argentins... Des réfugiés fuyant les persécutions, les guerres civiles ou la misère. En une génération, ces immigrés sont devenus « La France ».
Préfacé par Annie Poinsot, conservateur aux Archives nationales. -
« Un métis n'a pas de majuscule. J'approchais de mes quarante ans quand je l'ai découvert. On écrit de manière correcte un Noir ou un Blanc, mais un métis. Pourquoi une lettre capitale à mon père, pourquoi une lettre capitale à ma mère, pourquoi une lettre minuscule dès lors qu'il s'agit de mes frères et moi ?
On m'a répondu : un Noir, c'est une race ; un Blanc, c'est une race ; un métis, ce n'est pas une race. À partir de quand est-on une race ? » Le métissage est à la mode. On nous dit que c'est une chance, que c'est l'avenir, et même que c'est un progrès pour la France et pour l'humanité. « Quelque part, nous sommes tous des métis » est une jolie petite machine à raboter les souffrances - celles des autres. C'est parfois une manière polie de claquer la porte au nez. Alors que l'on proclame partout que le métissage est une bénédiction, tout conspire à prouver le contraire.
Les métis sont perçus comme des humains à la fois incomplets et encombrés : ni tout à fait noirs, ni tout à fait blancs, on leur reproche pourtant, fatalement, d'être trop noirs ou trop blancs. On leur dénie méthodiquement tous les bénéfices d'une « double culture » que les discours politiquement corrects ne cessent pourtant de valoriser. Et on ne cesse d'exiger d'eux qu'ils trahissent explicitement la lignée de leur père ou de leur mère.
Et, si on observe de près le fonctionnement des sociétés « métissées » nées de l'esclavage, on ne peut que s'inquiéter du destin auquel sont promis les métis dans les nations occidentales. Car, curieusement, on laisse suinter ici ou là, et sans s'en inquiéter, la haine des métis. -
« Nous vivons sous l'emprise du calcul permanent. Du poids idéal en passant par le taux de fer dans le sang, le quotient intellectuel, la surface de l'appartement, la haute résolution de l'écran, l'extension de mémoire, le forfait 12h illimité le week-end, jusqu'aux milliards d'euros du réchauffement climatique, tout ce que nous touchons se transforme en chiffres. Qu'un nuage de cendres traverse le ciel d'Europe, voilà que des centaines de calculateurs sont lancés. Partout les algorithmes se mettent à tourner pour calculer le manque à gagner des compagnies aériennes. Que cette activité se justifie par une raison économique ne doit pas cacher l'autre vérité, celle qui sort du champ calculable : la transformation instantanée d'un nuage en série de chiffres. Nous transformons le corps en poids, l'intelligence en performance, le passé en code génétique et nos angoisses d'avenir en polices d'assurance et en calcul de risques.
Voilà ce qu'on appelle à tort le réalisme, la référence obligatoire à des valeurs numériques, sans lesquelles nos perceptions comme nos pensées paraissent invalides. La raison dépend d'un résultat, la raison est devenue dépendante. » Dans cet essai aussi inspiré que stimulant, Isabelle Sorente nous invite à retrouver le chemin de la raison, celui qui nous rapprocherait des autres et de notre humanité. Se mettre à la place d'autrui, éprouver la compassion, est notre seule arme. -
Vers un monde sans pauvreté : Banquier des pauvres
Muhammad Yunus
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 1 Octobre 1997
- 9782709618052
De l'un des pays les plus défavorisé du monde, le Bangladesh, Muhammad Yunus a suscité une extrordinaire révolution silencieuse qui touche le destin de millions d'individus et passionne les responsables économiques et politiques du monde entier. Sa banque, la Grameen, prête de l'argent aux plus démunis des démunis, à ceux qui n'offrent aucune garantie de remboursements - ni famille ni biens - et qui sont totalement rejetés pas les institutions traditionnelles. Alors qu'un prêt minime leur redonnerait le courage et la dignité de s'assumer.
Aujourd'hui, le succès de sa méthode est spectaculaire. Non seulement dans son pays où plus de 10% de la population bénéficie de ses prêts dont la très grande majorité sont des femmes - avec un taux de remboursement supérieur à 90% - mais aussi dans 57 autres nations, dont les Etats-Unis, la Chine, l'Afrique du Sud et la France... Dans le monde entier, de multiples organismes s'inspirent de ses principes et les développent.
Voici l'autobiographie de cet homme hors du commun qui, par son action et par sa pensée, à transgressé les préjugés économiques, politiques et religieux, et a réussi à imposer sa certitude. Pour vaincre la pauvreté, il ne suffit pas de lancer de gigantesques projets, il faut venir en aide au premier maillon de la chaîne économique :l'homme. Et lui redonner espoir.
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L'éclat de la pivoine ; comment entendre la Chine ?
Rémy Mathieu
- JC Lattès
- 3 Octobre 2012
- 9782709637916
Comment entendre la Chine ?« Pourquoi n´entendons-nous pas la Chine ? Pourquoi ne semblons-nous pas la voir ? Même lorsqu´elle se présente à notre regard, ce n´est pas elle que nous contemplons, mais souvent une autre face de nous-mêmes. Lointaine, elle demeure une figure de l´énigme. Mais pourquoi la Chine serait-elle mystérieuse ? N´y a-t-il pas, somme toute, plus de distance entre nous et nous qu´entre nous et la Chine ? N´est-elle pas, dès lors, cet autre nécessaire, dont nous voulons rêver, dont nous aurions besoin ? Entre la Chine et l´Occident, le mal-entendu n´est pas neuf. Pourtant, rien ne le justifie plus. La Chine n´est plus un fantasme, elle se vit dans toute notre vie quotidienne, économiquement, politiquement, financièrement et, maintenant, culturellement. La Chine, pour autant, n´est pas une menace pour l´Ouest, pas plus qu´elle n´est une solution exotique à nos difficultés du moment. Elle est la résultante d´un long polissage culturel qu´on sait millénaire et de circonstances politiques pour le moins mouvantes. Entendre ce que la Chine nous dit, c´est avant tout l´écouter ; c´est ensuite, peut-être, la comprendre enfin. » Dans cet essai nerveux et stimulant, d´une acuité remarquable, Rémi Mathieu nous invite à interroger nos clichés et notre « peur » de la Chine, qui n´est jamais que l´autre nom de notre ignorance. On y découvre une vision du monde très riche, nourrie par la philosophie confucianiste et taoïste, mais aussi nos propres limites - celles imposées par une histoire culturelle européocentrée. Grâce à ce livre, ces limites se transforment en horizon, et peu à peu, l´arôme de la pivoine s´offre à nous.
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Bonjour madame, merci monsieur
Cécile Ernst
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 21 Septembre 2011
- 9782709636667
Le savoir-vivre ensemble« Le comportement de l'équipe de France de football en Afrique du Sud en juillet 2010 a mis la France Black, Blanc, Beur, en état de choc ; mais ce manque d'éducation n'a fait que mettre au jour ce que je vois se déployer dans nos écoles depuis quinze ans, et qui est à l'oeuvre plus largement dans notre société depuis des décennies, dans les familles, dans la rue, dans les bureaux. » Professeur au lycée où elle enseigne les sciences économiques et sociales, Cécile Ernst côtoie chaque année des centaines d'adolescents de toutes cultures et de tous milieux sociaux, certains malmenés par la vie, d'autres incroyablement gâtés. Une chose les réunit pourtant : leur manque de savoir-vivre en société, et la fierté (ou pour le moins l'impunité) qu'ils en retirent.
Au fil de ce petit livre où s'entremêlent son vécu et ses recherches de sociologue sur la question du savoir-vivre, Cécile Ernst montre comment les incivilités (au lycée, dans la rue, le RER, à la télé...) ne sont que l'écho d'un monde qui fait de l'indifférence à l'autre une valeur tendance, un acte profondément libérateur et une nouvelle norme sociale. Mais il n'est pas trop tard pour réagir. -
Terres inhumaines ; un médecin face à la torture
Pierre Duterte
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 7 Novembre 2007
- 9782709629867
« Voici un livre important. Par la souffrance humaine dont il résonne. Par les questions majeures qu'il soulève : celle sur une humanité qui engendre de génération en génération des tortionnaires qui se considèrent comme des militants ou des exécutants aux ordres de leurs chefs. Celle aussi sur la gangrène qui ronge les démocraties quand elles s'accommodent de la torture pratiquée en secret avec le consentement implicite de ses gouvernants » Robert Badinter.
Contrairement à une idée bien ancrée dans les esprits, la torture ne sert pas à faire parler mais au contraire, à faire taire. Museler non seulement la victime mais aussi par un effet communicatif de la terreur, faire taire l'entourage, la presse, l'opposition. Elle n'empêche pas d'écrire.
Dans ce livre, le Docteur Duterte esquisse quelques portraits de victimes à travers leurs récits, et les échanges qu'ils ont eus ensemble. L'inimaginable de la torture fait qu'il est difficile d'appréhender l'enfer par lequel sont passés les milliers de patients qu'il a reçu depuis 1994. Ces portraits mettent en exergue la résistance, le courage, l'Humanité de ces hommes, femmes et enfants qui ont eu, pour des raisons toutes injustifiables, à endurer ce que l'inhumanité a produit de plus effrayant. Car c'est bien l'appartenance à l'humanité qui se dégage de ce livre, cette humanité qui dans sa part la plus lumineuse devient l'arme la plus admirable pour contrer, mettre en échec la barbarie des tortionnaires. Même s'ils se croient parfois battus, écrasés, ces hommes et ces femmes sont la preuve évidente de l'échec des bourreaux. C'est la victoire des victimes qui se dégage de ces pages terribles et une leçon de courage pour tous. -
Insecurite ; la verite
Luc Rudolph, Christophe Soullez
- JC Lattès
- Documents Lattes
- 16 Mai 2002
- 9782709623902
Après vingt ans de pensée unique, de dénégation, de règne du politiquement correct, voici le livre qui dit la vérité sur l'insécurité.
Désormais, la hausse de la violence semble n'avoir d'égale que l'impuissance de l'Etat. Et l'impunité des délinquants, que le découragement des victimes. Errances des hauts fonctionnaires, aveuglement des magistrats, mutisme des avocats, surdité des journalistes, renoncement des politiques, et frustration des policiers : rien ni personne n'est ici épargné. Que disent en fait les statistiques ? Pourquoi une telle gestion chaotique ? Comment penser l'immigration, la ville, la prévention et la répression ? La proximité est-elle la solution miracle ? Et la prison doit-elle rester tabou oe Bousculant les idées reçues, dénonçant les aberrations du système, ouvrant d'authentiques pistes, voici enfin les vraies questions pour de vraies réponses.
Contrôleur général de la Police nationale, Luc Rudolph est secrétaire national du syndicat des commissaires. Criminologue, Christophe Soullez dirige le cabinet d'une importante mairie de banlieue. Ils sont les coauteurs de La Police en France.
Préface de Xavier Raufer
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Si Hippocrate voyait ça ! La bioéthique et la loi
Bernard/Langaney
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 19 Février 2003
- 9782709623940
Le clonage reproductif est-il un «crime contre l'humanité» ? A-t-on le devoir face à l'ultime souffrance de donner la mort ? Y a-t-il un âge limite pour être mère ? Quel statut pour l'embryon oe Les tribunaux tentent d'appliquer les textes, les associations - de malades, de parents, de consommateurs, d'écologistes - font entendre leurs voix. Souvent discordantes. Les médecins sont confrontés à des situations qu'Hippocrate n'avait certes pas prévues. Pas facile d'y voir clair. Faut-il pour autant légiférer dans ces domaines qui échappent aux dogmes et au prêt-à-penser oe Deux hommes de culture et de science, deux humanistes, font un point clair et précis sur ces stupéfiants «progrès» qui touchent à notre santé, mais aussi à notre futur, à l'éthique. L'un, le Pr Jean Bernard, a traversé un siècle de révolutions médicales. L'autre, le Pr André Langaney, biologiste, généticien, cultive le franc-parler et assume une réputation de trublion.
Deux regards uniques, incomparables, qui s'interrogent, s'affrontent, campent parfois sur des positions inconciliables, mais se retrouvent pour remettre en question le principe même de lois sur la bioéthique.
Le Pr Jean Bernard est à l'origine des premières guérisons d'enfants leucémiques. Il a présidé de 1983 à 1992 le premier Comité consultatif national d'éthique dont il reste le président d'honneur. Le Pr André Langaney, spécialiste de la génétique des populations, est professeur au Muséum national d'histoire naturelle et à l'université de Genève. Cécile Lestienne, présidente de l'Association des journalistes scientifiques, a mis en oeuvre la confrontation de ces deux personnalités exceptionnelles du monde de la science.
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Soigner l'homme, soigner la Terre
Paccalet/Chast
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 15 Octobre 2003
- 9782709623964
Pour la première fois, un médecin et un philosophe naturaliste confrontent leurs expériences.L'homme a un corps et tombe malade. La Terre est un immense organisme, elle ne va pas bien. La planète et ses habitants vivent un destin commun. Ils peuvent être soignés en utilisant des méthodes qui s'apparentent. Le dia-gnostic n'est pas simple. Il faut prescrire les bons remèdes avec, pour principe : « D'abord, ne pas nuire ! » Dans ce fructueux dialogue, le médecin de l'homme et celui de la Terre s'interpellent, se répondent, soulignent les analogies, mais aussi les différences, entre leurs disciplines. Ils tentent de montrer qu'on ne doit pas perdre espoir ; qu'on peut toujours peindre un sourire sur la face du malheur.Yves Paccalet, philosophe et naturaliste, a couru le monde et réfléchi au miracle de la vie sur la planète. Auteur de récits de voyage, de romans, d'essais et de nombreuses monographies, il anime des émissions de radio et réalise des documentaires pour la télévision.Le Dr Michel Chast, généraliste à Paris, se passionne pour les médecines douces, en mettant l'accent sur la prévention, la diététique et la personnalité de ses patients. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Les Douleurs : les comprendre, les soulager.
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Elles s'appellent Lucy, Alice, Geneviève. Elles vivent retirées loin des villes. Certaines l'ont choisi, d'autres subi. Toutes en parlent avec passion, dessinant en creux l'un des aspects les plus frappants de notre société. La France se peuple chaque jour davantage de femmes seules, sans que le phénomène soit clairement cerné. Cet ouvrage aborde le thème, non pas de la solitude citadine, « au milieu des autres », mais de la solitude radicale, à la campagne, peu évoquée dans les médias.Que la solitude de ces femmes soit « survenue », « réparatrice » ou « nécessaire », chacune d'entre elles répond différemment aux enjeux d'une vie solitaire, aux exigences matérielles, à la peur, au contact avec les autres. Le lecteur y découvrira des destins bouleversants et des témoignages insolites, parfois d'une gaieté inattendue.Françoise Lapeyre est docteur en linguistique. Pendant deux ans, elle a rencontré et interrogé quinze femmes seules habitant loin des villes.
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Des criminels, des victimes et nous
Pierre Leclair
- JC Lattès
- Documents Lattes
- 9 Octobre 2003
- 9782709624794
«Quand le crime se commet, la société entière vibre. Entre les criminels, les victimes et nous - c'est-à-dire ce «tout un chacun» qui compose le lien social -, le crime installe quelque chose d'indicible mais d'effroyablement puissant. C'est cet indicible qui rendit si difficile la réhabilitation de Seznec, fit vivre un véritable calvaire à Christine Villemin et s'oppose toujours à ce que justice soit rendue à Omar Raddad, qui faillit faire lapider les avocats de Richard Roman à La Motte du Caire, et conduisit de façon hâtive Christian Ranucci sous le couperet.
«C'est cet indicible qui fait que, face au crime, la société devient folle.» Fruit d'une longue expérience de profiler à la française, Des criminels, des victimes et nous éclaire, à travers le prisme de la psychanalyse, les facettes les plus inquiétantes de l'être humain.
Psychologue clinicien et psychanalyste, Pierre Leclair a créé en 1998 le premier poste de psycho-criminologue à la Direction centrale de la Police judiciaire.
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Habiter à plusieurs, louer, acheter, construire ou rénover ensemble permet d'accéder à des logements plus spacieux et mieux situés tout en faisant des économies. C'est aussi choisir un mode de vie où la liberté individuelle et l'entraide s'équilibrent. En France, les initiatives se multiplient : des amis qui rénovent un immeuble, retapent une ferme, créent un écoquartier, partagent un appartement, des aînés qui fondent leur maison commune, des familles qui se réinventent... Il y a mille façons de cohabiter avec intelligence! On peut alterner les gardes d'enfants, se prêter assistance pour les petits travaux, partager des outils, des machines, les voitures, se parler, se soutenir, vivre solidaires. Ce livre donne des moyens pratiques pour y parvenir. Comment monter son projet, avec qui, sur quelles bases de communication, les questions à se poser, le cadre juridique, les règles de la bonne entente... Urbanistes, architectes, maires, décideurs, simples citoyens, nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre qu'on ne peut plus vivre dans l'indifférence et le gâchis écologique.
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Hors système ; onze ans sous l'étoile de la liberté
Okawari Fortin, Shahi yena Fortin, Xavier Fortin
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 10 Mars 2010
- 9782709634427
Il y a un an, en mars 2009, démarrait le procès de Xavier Fortin. En 1997, à la suite d'un grave conflit conjugal, Xavier décide de quitter sa femme avec ses deux enfants Shani Yéna et Okwari. Pendant onze ans, tous les trois vont vivre une étonnante cavale qui les conduira de la Normandie au Sud-Ouest, du Vaucluse aux Cévennes pour terminer leur pénible vagabondage en Ardèche. Ce livre-témoignage restitue leur trois voix. Celle du père Xavier ; ses parents sont médecins et, à dix-sept ans, il part vivre sa vie tout en faisant des études de biologie. Avec sa compagne Catherine, ils vivent dans des roulottes, élèvent des chevaux, des chiens, des serpents... Ils voyagent beaucoup avec leurs enfants avant leur séparation brutale.
Celle de Shani Yéna, l'aîné qui lit beaucoup et profite de la nature, celle de Okwari qui apprécie les sciences et rêve de devenir cocher professionnel. Tous trois s'aiment et s'affrontent. Le matin, ce sont les cours donnés par le père, un programme normal, l'après-midi la lecture prime et ensuite l'école de la nature, les animaux, les plantes, les insectes... le soir, les amis, les découvertes et la musique.
Mais a-t-on le droit de vivre comme cela complètement hors système, sans comptes à rendre à quiconque si ce n'est à soi-même ? Est-on plus heureux, mieux dans sa peau ou des manques profonds viennent-ils fissurer ce bel équilibre ?
Les Fortin, avec la plus intense authenticité, nous livrent, le fond de leur coeur, leurs doutes, leur fragilité bien sûr, mais surtout leur intime certitude que le chemin de la liberté qu'ils ont pris le risque de suivre est loin d'être le plus mauvais. -
La France et le monde ont vécu une extraordinaire accélération de l'histoire, à un rythme inconnu dans l'expérience humaine. Quoi de commun entre l'univers mental et imaginaire d'un lycéen des années 1950 et celui d'un jeune aujourd'hui ? Jean Prieur s'efforce d'abord d'en tirer les conséquences pour lui-même. Qui est-il, lui qui appartient au troisième millénaire, tout en ayant vécu des époques si différentes et si contrastées ? Pour témoigner des bouleversements traversés par sa génération, l'auteur exprime ce qu'il a vécu, entendu et observé, en abordant des thèmes qui lui semblent particulièrement révélateurs de ce changement : les transformations de la nation et de la société française, le rapport au temps ou à l'espace, à la religion et à la mort. De même il étudie l'évolution de la famille, de l'éthique ou de l'amour, du travail ou de la culture, l'explosion et les conséquences de la technologie. Comment assurer la transmission entre générations dans un tel contexte d'ébranlements et de cassures ? Le risque existe en effet que, face à nos descendants, nous ayons de plus en plus de mal à léguer ce que nous avons reçu, dans un monde de plus en plus difficile à maîtriser.
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Le chagrin des classes moyennes
Nicolas Bouzou
- JC Lattès
- Essais Et Documents
- 2 Février 2011
- 9782709636513
« C'est l'histoire d'un aveuglement. D'une évolution dont les élites politiques refusent de prendre acte, mais que les principaux intéressés (la majorité des Français !) subissent et ressentent dans leur chair. Notre pacte social avait fait la part belle aux classes moyennes. On imagine encore que l'essentiel de la population doit travailler dans une entreprise ou dans la fonction publique, et peut, année après année, bénéficier de rémunérations de plus en plus élevées. On doit pouvoir accéder au crédit, s'acheter une voiture, puis un logement. Commençons par un appartement et puis ensuite, pourquoi pas, nous déménagerons pour une maison. On travaille, on progresse, quand on est malade, la sécu rembourse, et le versement des retraites est assuré. On ressemble peu ou prou à ses voisins, à ses cousins, à ses anciens camarades d'école : on ne se refuse pas grand-chose, on râle contre le niveau trop élevé des impôts ou des prix à la rentrée scolaire, on pense aux vacances d'été plusieurs mois à l'avance.
Eh bien, braves gens, préparez-vous à entendre ce que vous ne voulez pas entendre. Attendez-vous à vous voir asséner la dure vérité des faits et des chiffres : ce modèle est mort. La classe moyenne, ciment du lien social, se délite. » Au-delà du constat, l'auteur nous donne les clés pour affronter ce nouveau moment de l'histoire économique et sociale de la France. Si les entreprises et l'État ont un rôle évident à jouer, c'est dans l'éducation que se construit notre avenir.