Editions De LOlivier
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Les scènes indésirables
Michel Gribinski
- Éditions de l'Olivier
- Penser/Rever
- 1 Octobre 2009
- 9782879296784
- " L'indésirable absolu a quelque chose d'énigmatique et, au bout du compte, il s'agit toujours d'essayer de comprendre. C'est peut-être lorsqu'on n'y parvient pas qu'on est le plus près ". L'essai de Michel Gribinski prend pour exemple principal de " scène indésirable " celle, généralement oubliée ou méconnue, du programme eugénique nazi qui a donné lieu à la fondation Lebensborn et à la " germanisation " de centaines de milliers d'enfants chrétiens, blonds aux yeux bleus, enlevés, pendant la guerre, dans les pays occupés. On relève que ces kidnappings de masse ont été pratiqués sans haine particulière, de même que la destruction de masse des enfants jugés " racialement inutiles ". Et que les enfants nés dans les maternités du Lebensborn et abandonnés par leur mère pour être élevés par la SS - avant leur adoption par des familles allemandes -ont été traités avec " amour ". On soupçonne qu'au-delà du principe de la haine, là où la vie de l'esprit cesse d'être conflictuelle, règne une sorte d'amour rationnel, banal comme est " banal " le mal dont parle Hannah Arendt.La vie de l'esprit peut-elle ne pas être conflictuelle ? Qu'est-ce qu'un amour banal ou rationnel ?Ce sont- là quelques-unes des questions essentielles que pose cet essai où la réflexion est d'autant plus forte que l'auteur la mène sous nos yeux, nous en déroule le fil, déployant une pensée en recherche, inquiète, qui a l'ambition et la modestie d'" essayer toujours de comprendre ". Ici " l'indésirable ", précédemment, dans d'autres essais, " le trouble de la réalité " ou " la séparation imparfaite ".
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Dans leur travail Tome 1 ; la cocadrille, joue-moi quelque chose, flamme et lilas
John Berger
- Éditions de l'Olivier
- Replay
- 7 Juillet 2016
- 9782823608212
Dans leur travail est la trilogie que John Berger a consacrée au monde paysan du village où il vit en Haute-Savoie depuis plus de quarante ans. Elle rassemble trois ouvrages parus il y a 25 ans: La Cocadrille, Joue-moi quelque chose et Flamme et Lilas.
Son tour de force est d'avoir transcrit l'existence de ces paysans, leurs gestes, paroles, travail et rites intimes, dans des récits captivants. C'est un monde en mouvement, un monde singulier qui exige, pour être approché, que soient abandonnés les préjugés et les images bucoliques : les histoires sont précises, fondées sur l'expérience, le témoignage, l'habitude, mais aussi avant tout sur l'émerveillement.
Ce très grand livre a valu à son auteur une reconnaissance internationale.
« Une trilogie remarquable, inoubliable. John Berger porte un regard unique, poétique et humain, sur le monde qui l'entoure. » Michael Ondaatje « John Berger est un formidable artiste et un redoutable écrivain, sans égal dans le monde littéraire. » Susan Sontag John Berger est né à Londres en 1926 et vit en France depuis les années 70 (à Quincy, un village de Haute-Savoie). Peintre, scénariste (entre autres d'Alain Tanner), critique d'art (il a beaucoup écrit sur Courbet, Cézanne, Picasso, Dürer, Le Titien.), écrivain, John Berger a obtenu le Booker Prize en 1972 avec G. De sa longue complicité avec le photographe Jean Mohr sont nés plusieurs ouvrages : Art et Révolution (Denoël, 1970), Le Septième Homme (Fage, réédité en 2007), Une autre façon de raconter (La Découverte, 1981) et Au bout du monde (Demoures, 2001).
John Berger a publié aux éditions de l'Olivier : Qui va là ?, King, Photocopies, G., D'ici là, De A à X, Un métier idéal, et Le Carnet de Bento.
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Trois capacités négatives
Adam Phillips
- Éditions de l'Olivier
- Penser/Rever
- 1 Octobre 2009
- 9782879296890
- " S'il peut sembler naïf d'écrire un éloge de l'impuissance, il vaut sûrement la peine de se demander pourquoi le psychanalyste la voit comme un défaut fatal. Ou, en langage séculier, pourquoi il est si difficile de décrire notre impuissance comme un don plutôt que comme une malédiction.Tant de choses semblent dépendre de ce que notre impuissance nous inspire. "" Être un embarras ", " être impuissant ", " perdre et être perdu " : trois " capacités négatives " qui, sous la plume de l'auteur, prennent une valeur sinon positive du moins différente, nécessaire, spécifiquement humaine. Si elles ont une résonance immédiate dans l'enfance (où être un embarras, être impuissant, être perdu sont comme trois angoisses majeures interdépendantes), elles se manifestent aussi - dans cet essai au carrefour de la psychanalyse, de la philosophie et de la littérature - comme les trois obstacles qui placent l'adulte devant un défi intime : en termes simples, vivre pour de bon, ou faire comme si.Cet essai est aussi vif et original que son auteur, Adam Phillips, un essayiste qui selon Le New York Times " combine l'énergie des grands esprits universels de l'ère victorienne, comme Thomas Carlyle et John Ruskin, avec une croyance radicale dans l'indétermination de toute vérité, qui caractérise la sensibilité post-moderne de Walter Benjamin ou de Jorge Luis Borges ". Et c'est un fait qu'Adam Phillips, " le ténor des psys britanniques " comme le qualifie un récent article du Point, fait souffler un vent nouveau sur la psychanalyse.