Des Femmes
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Benoîte Groult analyse, dans Ainsi soit-elle, « l'infini servage » des femmes et lance la première protestation publique contre la pratique de l'excision. Livre simple et direct pour que tous comprennent, livre lucide et courageux où l'humour est aussi une arme dans un combat qui se veut toujours positif.
« Il faut que les femmes crient aujourd'hui. Et que les autres femmes - et les hommes - aient envie d'entendre ce cri. Qui n'est pas un cri de haine, à peine un cri de colère, mais un cri de vie. » B.G.
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Du côté des petites filles est une analyse, fondée sur de très nombreuses observations de la vie de l'enfant selon qu'il est un garçon ou une fille, l'étude des fondements d'une éducation qui se transmet à l'identique, de manière presque inconsciente, automatique. L'auteure montre comment cette dernière est le résultat de toute une série de conditionnements passant par les jeux, les jouets, la littérature enfantine et critique les méthodes pédagogiques, le manque presque total de préparation des enseignants, les rapports toujours faussés de ces derniers avec les enfants. L'ouvrage connaît un immense succès en France (comme auparavant en Italie), il a été tiré à 250 000 exemplaires. « Qu'est-ce qu'un garçon peut tirer de positif de l'arrogante présomption d'appartenir à une caste supérieure, du seul fait qu'il est né garçon ? La mutilation qu'il subit est tout aussi catastrophique que celle de la petite fille persuadée de son infériorité du fait même d'appartenir au sexe féminin. » E.G.B.
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Qui êtes-vous, Antoinette Fouque ? Entretiens avec Christophe Bourseiller
Christophe Bourseiller, Antoinette Fouque
- Des femmes
- Des Femmes Poche
- 7 Janvier 2021
- 9782721007322
Voici en collection de poche, « Qui êtes-vous, Antoinette Fouque ? », un livre d'entretiens avec le journaliste et essayiste Christophe Bourseiller, initialement paru en 2009 chez Bourin éditeur dans la collection « Qui êtes-vous ? ».
Cette collection a pour but de « questionner les rares penseurs inclassables qui éclairent l'époque présente ».
Facilement accessibles, courts et synthétiques, plus qu'une introduction à Antoinette Fouque, ces entretiens sont un témoignage unique sur la vie, la pensée et le parcours de l'une des plus importantes militantes et intellectuelles d'aujourd'hui. Ils permettent de découvrir ou de redécouvrir une des pensées contemporaines les plus anticonformistes et les plus créatrices sur le rôle des femmes dans le monde actuel et l'alternative dont elles sont porteuses à travers l'expérience de la procréation.
Christophe Bourseiller présente ainsi l'ouvrage « On sait que le mouvement des femmes se divise depuis l'origine en deux branches. La première privilégie le social et milite pour les droits des femmes. La seconde est plus philosophique. Elle s'interroge : qu'est-ce qu'une femme ? C'est tout le travail d'Antoinette Fouque. En quoi consiste l'être-femme ? [...] Tout se tient dans le saut qualitatif. On change de registre. On interroge la substance. [...] Peut-on concevoir recherche plus enthousiasmante ? Il en va de notre avenir à tous ».
La presse en a parlé « Antoinette Fouque mena un travail intense sur le terrain qui, loin d'attiser la guerre entre les sexes, voulait les réconcilier afin qu'ils vivent dans une société où l'indépendance sexuelle, économique et politique des femmes ne serait plus mise en question. (...) Un petit livre extrêmement riche parce qu'il dit l'essentiel. Il nous livre la trame d'une vie sur laquelle se sont fixés durablement tant de généreux motifs. » Edmonde Charles Roux, La Provence, Mai 2010 « J'ai trouvé ce livre aussi facile d'accès que passionnant. Il fait vivre de l'intérieur toute une atmosphère intellectuelle propre aux années 60, l'ébullition de mai 68 par le prisme de l'engagement du MLF, avec des aperçus sur l'évolution du panorama et des luttes politiques. (...) Une vie inspirante de femme de pensée autant que d'action. » G.C. Blog Chroniques de livres écrits par des femmes
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Pourquoi ce monde ; une biographie de Clarice Lispector
Benjamin Moser
- Des femmes
- 1 Avril 2012
- 9782721006219
Avec ce portrait passionnant et sensible, Benjamin Moser nous révèle, sans en altérer la part d'ombre, la troublante identité de celle qui pouvait dire « je suis si mystérieuse que je ne me comprends pas moi-même ». La petite fille née en Ukraine inventait des histoires magiques pour sauver sa mère, condamnée par les violences subies lors d'une terrible guerre civile. Écrivaine reconnue, Clarice Lispector n'abandonne pas sa croyance dans la force magique du langage. Elle place au coeur de son oeuvre la question des noms et de la nomination, proche en cela de la démarche des mystiques juifs. Elle ne cessa jamais de s'approprier les mots et d'en faire ressortir toute l'étrangeté jusqu'à devenir la « princesse de la langue portugaise ». Les nombreuses citations d'une oeuvre qui fut peut-être la « plus grande autobiographie spirituelle du XXe siècle » nous invitent à lire ou relire, inlassablement, la prose unique de Clarice Lispector.
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Des mots pour agir contre les violences faites aux femmes ; souvenirs, monologues, pamphlets et prières
Eve Ensler, Mollie Doyle
- Des femmes
- 13 Novembre 2009
- 9782721005854
Des mots pour agir est un recueil d'une cinquantaine de textes d'autrices et d'auteurs américains remarquables à qui Eve Ensler et Mollie Doyle ont demandé d'écrire des "Souvenirs, monologues, pamphlets et prières", pour être lus à l'occasion du festival de théâtre et du film « Until the Violence Stops » organisé, en juin 2006, à New York, pour soutenir le mouvement V-Day. L'objectif de ce mouvement, créé par Eve Ensler, est d'amener le problème des violences faites aux femmes sur le devant de la scène et de faire prendre conscience qu'elles sont un fléau mondial.
Ces textes forts, bouleversants, personnels souvent, parmi lesquels ceux de Eve Ensler et Mollie Doyle, Maya Angelou, Carol Gilligan, Robin Morgan, Alice Walker, Jane Fonda, sont accompagnés d'une « invitation à agir » sous forme de conseils pour organiser d'autres événements du même type.
L'édition française du recueil réalisée en 2009 est une version augmentée, avec des textes de Nicole Ameline, Taslima Nasreen, Rama Yade, Charles Berling et Antoinette Fouque.
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Érudit et courageux, cet essai trace une vaste fresque de l'histoire des femmes en Inde, de l'époque Védique (-2000 à -600 avant J.-C.) jusqu'aux années 1980. Indira Mahindra recherche les raisons pour lesquelles les femmes jouissaient, à l'époque Védique, d'un statut non seulement égal mais encore supérieur à celui des hommes ; notamment dans le domaine de l'instruction. Égalité à laquelle les « Lois de Manou » mirent brutalement fin, entraînant une longue régression aux conséquences barbares, dont les exemples les plus cruels sont l'immolation des veuves et l'infanticide des filles. Il faudra attendre les premiers mouvements nationalistes, autour des années 1876, pour voir disparaître de telles pratiques mais « tant qu'il y aura une seule femme opprimée qui se jette dans le fleuve pour échapper aux persécutions, il n'y aura pas de liberté pour les femmes », écrit Indira Mahindra.
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En 1975, des Indiennes, ex-intouchables, étudiantes, employées, ouvrières, prenaient conscience, amorçaient des luttes qui devinrent aussitôt essentielles et politiques.
Dans son livre, Gail Omvedt fait le récit de dix mois de rencontres et de militantisme avec ces femmes indiennes. Elle aborde successivement tous les aspects de la vie quotidienne des femmes : la division du travail, les classes, les castes, les interdits et les traditions qui oppriment les filles et les femmes, le travail harassant des paysannes et des ouvrières, le carcan culturel dans lequel vivent les étudiantes, les contradictions entre les luttes des femmes et la gauche - ancienne et nouvelle -, la répression sauvage des luttes ouvrières et paysannes, les luttes nationales et celles des Aborigènes indiens...
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Des couteaux contre des femmes ; de l'excision
Séverine Auffret
- Des femmes
- Essais
- 4 Janvier 1983
- 9782721002327
"Des couteaux contre des femmes", premier livre théorique sur l'excision, propose une recherche, hors des propos classiquement tenus sur cette blessure-torture réelle. Séverine Auffret interroge les structures politique, culturelle, sociale et symbolique de l'Occident, mettant au jour les racines de l'assujettissement et de la haine des femmes.
« Comment comprendre la pratique effroyable de la mutilation sexuelle des femmes ? Pratique aussi méconnue et cachée qu'elle est actuelle et en pleine expansion. Quelles qu'en soient les formes, la mutilation des femmes est à la base des civilisations humaines, marquant sur le corps des femmes l'appropriation de leur puissance sauvagement déniée. Rien ne me prédisposait à écrire un livre sur la mutilation des femmes, je voisinais plutôt, par goût et par profession, avec Platon, Spinoza, Marx et quelques autres. Mais de ce côté pas d'armes, pas de parole adéquate. Sur le corps des femmes, sur leur sexe tranché, néant. La réalité serait-elle indécente à l'univers des idées ? » S.A.
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Erin Pizzey crée, en 1971, le premier refuge du Women's Aid (aide et assistance pour les femmes), dans la banlieue de Londres. C'était au début une maison où femmes et enfants venaient pour se rencontrer, échapper momentanément à la solitude. Mais elle se rend compte, très vite, que toutes celles qui viennent à « la maison » ont de très sérieux problèmes avec leur mari, leur famille, que toutes subissent de graves sévices corporels et sont très perturbées sur le plan affectif et psychique.
Ce livre regroupe les témoignages de ces femmes, récits dramatiques mais situations déjà distanciées. Erin Pizzey a réussi à mettre en place un espace vivable pour les femmes battues et les enfants, sans la lourdeur d'une organisation hiérarchisée et bureaucratique. S'associant à cette lutte, Benoîte Groult écrit dans sa préface : « toutes ces femmes qui racontent leur enfer presque sans révolte se sont tues trop longtemps. C'est à nous de crier pour elles ».
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Paysanne des marais ; portrait de femmes d'un village anglais
Mary Chamberlain
- Des femmes
- Des Femmes Poche
- 31 Décembre 1978
- 9782721000477
Les femmes d'un village anglais de la région des Fens (les Marais) racontent leur histoire à Mary Chamberlain. Chronique orale qui s'étend sur plus d'un siècle et demi, où des grands-mères, des mères et des petites filles parlent de leur vie quotidienne au passé (parfois très lointain), au présent, au futur. Pour la plupart paysannes, elles sont aussi institutrices, commerçantes, femmes de pasteur, ou factrice du village : un bourg isolé dans cette région de plat pays austère, où les étrangers sont mal vus, voués à la culture de betteraves à sucre et du céleri, et à la culture maraîchère pour la ville de Londres, proche de 150 kilomètres. Toutes différentes, les femmes qui parlent dans ce livre font une sorte de portrait collectif (des photos très anciennes ou récentes l'illustrent), qui concerne tout le monde rural occidental. Et par cette parole, elles bousculent le mythe de « l'idylle paysanne » et viennent rompre le silence ancestral sur la réalité quotidienne de leurs vies.
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La lutte des femmes pour leur libération se définit de plus en plus comme une recherche, une création, une affirmation, d'une culture et d'une identité spécifiques sans référence à l'identité et à la culture masculines reconnues jusqu'à ce jour comme nos modèles universels.
Cette identité des femmes, leur langage, se construiront peut-être pour une part à travers la recherche menée par des intellectuelles mais à condition que cette recherche ne soit pas séparée des luttes menées par les femmes sur les lieux de leur vie et de leur travail quotidiens. Ces luttes, par leur autonomie, par les formes originales qu'elles prennent, par leurs objectifs propres, sont déjà, en soi, l'expression d'une identité, ainsi qu'il apparaît à travers une série d'enquêtes menées auprès d'ouvrières, de paysannes, d'employées, enquêtes qui constituent l'essentiel de ce livre, reportage et non ouvrage théorique.
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En prenant part à la lutte armée contre le fascisme hitlérien et mussolinien pendant la guerre, les Albanaises ont gagné le droit à l'existence politique. En entrant massivement dans la production, elles ont acquis, avec le pouvoir économique. Enfin, elles se sont attaquées à la tradition musulmane et patriarcale en se lançant dans la lutte idéologique. À partir d'enquêtes, d'interviews et discussions avec des femmes albanaises, Annick Miské retrace les étapes de leur lutte et donne des éléments factuels et chiffrés sur leur situation. Si l'intégration des femmes dans tous les secteurs de la production et des responsabilités politiques va de pair avec la construction des crèches et des écoles, avec la liberté de la contraception et de l'avortement, pour les Albanaises, le travail politique consiste aussi à remettre en cause les schémas traditionnels du pouvoir masculin, par une pratique de discussions au sein de la famille et des quartiers.
« Comme le temps où j'ai écrit Des Albanaises paraît éloigné ! C'était bien avant la chute du fameux mur de Berlin. [...] Il serait vain aujourd'hui de rechercher les Albanaises rencontrées alors. Leur démarche, dans une société sortant à peine d'un patriarcat sans concession, reste néanmoins intéressante à méditer. Bien sûr, ce livre a été écrit au siècle précédent, à une période militante, euphorique, presque insouciante, où l'autre était l'objet d'une attention particulière. Il est difficile d'imaginer l'idéalisme contagieux qui animait les féministes de la décennie 1970, leur volonté de tout changer, mais aussi d'être à l'écoute, d'apprendre ce qui se passait ailleurs pour en tirer des enseignements utiles. » A.M.
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Ce livre réunit des articles parus dans la revue italienne L'Erba Voglio et des textes inédits. De son trajet dans le Mouvement de Libération des Femmes, Lea Melandri tire une série d'interrogations sur la « prise de conscience » féminine qui contraint à l'identification, sur la peur de l'abandon comme butée pour les femmes, etc. Convaincue qu'une attention constante à l'inconscient est nécessaire pour pousser plus loin la force et l'originalité de la lutte des femmes, elle propose des éléments d'analyse, élaborés collectivement, pour faire sauter les limites des luttes traditionnelles, gauchistes et féministes, « au moment où l'on doit s'efforcer à la dialectique pour ne pas risquer d'être assimilées, il faut se prémunir d'une grande marge d'autonomie et d'originalité. Il faut avoir claire à l'esprit sa propre différence ».
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Conscience des femmes, monde de l'homme
Sheila Rowbothan
- Des femmes
- Des Femmes Poche
- 31 Décembre 1978
- 9782721001870
Dans la première partie de son essai, Sheila Rowbotham dit très concrètement à partir de son expérience personnelle, qui est aussi celle de toute la génération d'avant 1968, comment elle a pris conscience de son oppression et commencé à lutter. Du maquillage aux rêves, de la mode au militantisme, dans un monde créé par les hommes et pour l'homme, les femmes ont compris qu'elles étaient exclues, reléguées dans les rôles de mères et d'épouses, envers des rôles masculins dominants.
Elle approfondit ensuite cette analyse dans la seconde partie en montrant la fonction particulière des rôles « féminins » dans le système capitaliste. Par le sous-paiement des emplois, le non-paiement du travail domestique et la reproduction qu'elles assurent, les femmes sont exploitées économiquement, idéologiquement et sexuellement. Et si cette situation prouve que le pouvoir capitaliste et le pouvoir masculins sont liés, c'est bien contre elle que les femmes se sont mises à lutter ensemble.
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Des femmes du Nicaragua ; les femmes au combat et dans la reconstruction nationale
Paz Espejo
- Des femmes
- Des Femmes Poche
- 16 Juillet 1980
- 9782721001917
Les femmes ont été aux avant-postes de la lutte de libération nationale sandiniste : armée, politique, sociale. Elles ont participé activement à la reconstruction d'un pays dévasté par l'impérialisme américain et la dictature somoziste.
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Mara et les autres ; des femmes en lutte armée
Ida Fare, Franca Spirito
- Des femmes
- 2 Mai 1983
- 9782721002440
Des portraits de femmes, Italiennes impliquées dans la lutte armée, des entretiens avec des partisanes antifascistes, des lettres de femmes allemandes engagées dans les groupes clandestins, des documents sur leurs conditions de détention...
Cet essai-document ne cherche pas à donner une interprétation du « terrorisme », mais veut expliciter le rapport du mouvement des femmes aux formes de violence « armée ». Il fournit des éléments pour comprendre comment s'articule violence d'État et violence masculine, lutte armée contre l'État et lutte des femmes contre le pouvoir masculin. L'ouvrage fait clairement apparaître les contradictions de celles qui ont choisi la lutte armée contre toute autre forme de lutte, de pensée, de prise en compte de la subjectivité.
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C'est une véritable histoire de la civilisation que Maria Isabel Barreno élabore dans son essai. Les idéologues sont tous restés prisonniers des monstres, des mythes et des stéréotypes culturels qui ont effacé les femmes de l'histoire. Mais s'il est difficile de déterminer les causes de la mort de la grande mère - défigurée sous les traits d'une créature informe, repoussante et obscure -, il est au contraire possible de retracer la place des femmes dans l'histoire des techniques, du progrès, des sciences, des idées et des découvertes. C'est ainsi que Maria Isabel Barreno tente de restituer aux femmes l'espace de leur parole et de leurs actes tout en mettant en évidence leur mise sous le boisseau par les hommes.
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Scheh ! bien fait pour toi
Myriam Mascarello, Hacina Zermane
- Des femmes
- 16 Novembre 2006
- 9782721005472
Être maghrébine, musulmane et séropositive : une gageure que Hacina relève depuis bientôt quinze ans. Contaminée par son mari alors qu'elle n'a que dix-neuf ans, elle se retrouve atteinte d'une maladie dont elle ne connaît pas le nom et dont elle ne perçoit, des années durant, aucun symptôme. Jamais une jeune femme issue de l'immigration maghrébine n'a osé faire le récit de sa vie avec le sida. Il faudra quatorze ans à Hacina pour se dresser contre ces préjugés, se révolter contre ces croyances mortifères, oser rencontrer sa maladie et accepter de la combattre. Ce témoignage est l'histoire de sa renaissance. Un récit pudique qui s'adresse à tous ceux qui risquent de mourir deux fois : à cause du virus et à cause du silence.
« Plus je parle, plus je dérange. Plus j'ai l'impression de faire du mal autour de moi. Me taire c'est garder ma place dans la famille, ma place d'aînée, de soeur courage [...] C'est bien simple, pour eux je ne PEUX PAS être malade. » H.Z. et M.M.
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Manifeste pour une ménopause épanouie : Cercles de femmes et rituels
Collectif
- Reve De Femmes
- Revue Reve De Femmes
- 17 Juin 2024
- 9791090583474
Quel bonheur de renouer avec les textes qui nous sont confiés par leurs autrices et auteurs, ces mots qui se donnent, pour tenter de raconter ce qui parfois ne peut l'être.
La revue n°55 comprendra deux dossiers :
- Manifeste pour une ménopause épanouie
- Cercles de femmes et rituels.
Tu peux déjà précommander ton numéro pour ne pas le manquer ! Ou t'abonner pour les deux prochains numéros, et même bénéficier de l'abonnement avec les deux revues et le hors-série, l'Agenda lunaire Rêv'Elles 2025 ! -
Nous, Clytemnestre ; du tragique et des masques
Séverine Auffret
- Des femmes
- Essais
- 23 Novembre 1984
- 9782721002679
L'histoire dont jamais Clytemnestre n'est le centre est à la fois bien et mal connue : d'abord, elle se voit ravir et sacrifier sa première fille, Iphigénie - de cette mise à mort peut seulement s'instaurer l'ordre guerrier d'Agamemnon ; cette blessure irréparable la conduit au meurtre de l'époux rentré de guerre. Ses propres enfants, Oreste et Électre, décident alors et accomplissent sa mort, afin de venger leur père.
Clytemnestre : une figure véhiculée par les siècles. Pourtant maintenue dans la marge d'ombre d'où se détache la clarté des héroïnes. Dans cette ombre, deux modèles du rapport entre mère et fille : rapport charnel et primordial avec Iphigénie, la première fille, rapport conflictuel avec Électre, médié par la loi paternelle ; contrainte à concevoir et à permettre le projet du matricide. Sous les masques qu'elle montre et qui la dissimulent, cette mise en ombre du corps fécond, matriciel, serait, peut-être, la matrice de toute tragédie, le ressort du tragique même.
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Ce recueil d'essais traite à la fois de l'exténuation des modèles, de leur inversion, et de la persistance inconsciente des structures psychiques qui les sous-tendent. Margarete Mitscherlich y aborde la question d'une possible transformation de ces structures psychiques, nécessaire à toute invention, à toute élaboration de nouveaux idéaux.
« Ce sont surtout les femmes qui, ces dix dernières années, se sont efforcées de créer de nouveaux modèles de comportements sociaux et de transformer les relations entre les sexes. Il n'est pas facile, dans une société dont la structure patriarcale est séculaire et à laquelle les deux sexes se sont largement identifiés, d'impulser des transformations, non seulement du monde extérieur mais de nos propres dispositions intérieures. » M.M.
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Figures de la censure dans les mondes hispaniques et hispano-américain
Juan carlos Garrot, Jean-louis Guerena, Monica Zapata
- Indigo Cote Femmes
- 29 Janvier 2009
- 9782352600466
Le présent volume est le résultat de trois ans de travail au sein du ciremia (Centre Interuniversitaire de Recherche sur l"Éducation et la Culture dans le Monde Ibérique et Ibéro-Américain), consacrés à l'étude des théories et des pratiques de la censure. Les contributions qui le composent analysent la question dans tout le domaine hispanique et à travers une vaste période (du Moyen Age à présent), ce qui a permis de relever des évolutions, des infléchissements et des constantes. Les diverses approches - critique littéraire, psychanalyse, histoire, sociologie - contribuent également à offrir un panorama complet du phénomène - pratique répressive, intériorisation, autocensure -, mais aussi des stratégies de résistance voire de lutte.
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Les enfants et la violence ; propos d'enfants sur les violences dans une école
Brigitte Dujardin
- Indigo Cote Femmes
- 10 Octobre 2008
- 9782911571046
Pourquoi tant de femmes se plaignent-elles de la violence de leur conjoint et pourquoi tant d'hommes s'autorisent-ils à violenter leur compagne ? A partir de cette question, l'auteur de cette recherche est allé rencontrer des filles et des garçons dans une école primaire de la région parisienne. En les écoutant parler des violences entre eux ou exercées contre eux, elle analyse, à travers leurs discours, qu'ils donnent des interprétations différentes sur la violence selon leur appartenance sexuelle. L'école, lieu d'apprentissages scolaires, est aussi le lieu des apprentissages sociaux : Comment gère-t-elle ces groupes de filles et de garçons selon un principe universel d'égalité? Les violences vécues par les enfants, qu'ils en soient victimes ou auteurs, renvoient à une explication biologisante des rapports de pouvoir entre les sexes mais mettent en scène d'autres rapports de force qui impliquent l'institution scolaire. Quelles sont les solutions proposées par l'école pour contrer les différentes formes de violence repérées par les enfants ?