Editions De L'Atelier
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L'évasion fiscale, toute une histoire
Attac, Pauline Vuarin
- Editions De L'Atelier
- Politique Sociale
- 30 Août 2024
- 9782708254282
L'évasion fiscale, une affaire de pratiques obscures et complexes, dans des îles lointaines et paradisiaques, qui ne nous concerne pas ?
Bien au contraire, il est crucial de s'emparer de cette question ! Car les sommes évadées par les plus riches et les grandes entreprises sont autant de moyens en moins pour nos services essentiels (santé, éducation...) ou pour faire face à la crise climatique. Quant aux mécanismes de l'évasion fiscale, ils sont tout à fait compréhensibles si on prend le temps de les expliquer.
Six chapitres et une bande dessinée nous disent l'essentiel de ce qu'il faut savoir sur le sujet : origines, mécanismes, protagonistes, scandales récents, progrès et reculs... Et proposent un état des lieux des mobilisations et propositions pour, ensemble, mettre fin à ce scandale ! -
Le commerce : Comment nous avons marchandisé le monde
Pascal Madry, Catherine Sabbah
- Éditions de l'Atelier
- En Finir Avec Les Fausses Idées
- 11 Avril 2025
- 9782708294974
« Le bio, c'est pour les bobos », « La concurrence fait baisser les prix », « La consommation est le moteur de l'économie »...
Si le commerce a toujours donné lieu aux pires représentations sociales (les commerçants sont des voleurs, les échanges commerciaux sont sources de conflits, de corruption, de dévoiement des consommateurs...), il est aussi le lieu de nombreux préjugés et malentendus.
En retraçant l'histoire du commerce, les auteurs s'intéressent à ses relations originelles avec la ville, à son rapport avec les instances publiques, à ses formes multiples - du producteur local à l'hypermarché, de la seconde main au produit « jetable » -, à son rôle dans l'économie et dans la vie sociale...
Une mise au point nécessaire alors que notre monde semble n'être plus qu'un immense supermarché. -
Plateformes : La colonisation du travail et de la démocratie
Stéphane Le Lay, Fabien Lemozy
- Éditions de l'Atelier
- Les Destins Du Travail
- 24 Janvier 2025
- 9782708294967
Issu d'un travail de recherche portant sur les livreurs de plateformes numériques, ce livre est une réflexion sur ces activités ainsi que sur les évolutions sociales et politiques qu'apporte l'introduction de technologies sophistiquées dans l'organisation du travail. Car cette évolution récente recèle de nouvelles formes de domination et d'exploitation : le secteur de la livraison permet ainsi d'explorer des phénomènes illustrant la mise en place d'un nouveau stade du capitalisme, fonctionnel et efficace, en dépit de ses dimensions profondément réactionnaires. Ses promoteurs veulent l'étendre du mode de gouvernement des travailleurs au mode de gouvernement des citoyens, en plateformisant l'État, au risque de plonger la démocratie dans la crise la plus profonde depuis les années 1930.
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En finir avec les idées fausses sur le management dans la culture
Pascale Levet, Thierry Teboul, Michel Barabel
- Editions De L'Atelier
- En Finir Avec Les Fausses Idees
- 23 Août 2024
- 9782708247260
« LES ARTISTES NE SAVENT PAS GÉRER », « DANS LA CULTURE, LE MANAGEMENT EST INUTILE, LE CHARISME SUFFIT », « CRÉATION ET MANAGEMENT SONT DÉFINITIVEMENT IRRÉCONCILIABLES »...
CES IDÉES REÇUES HANTENT LE MONDE DE LA CULTURE, alimentant une vision biaisée des relations entre création artistique et gestion managériale. Comment peut-on imaginer concilier ces domaines singuliers du théâtre, de la musique ou du spectacle vivant avec les logiques du management, de la gestion des ressources humaines, des carrières, de la formation professionnelle ?
Et pourtant... La réalité du terrain prouve que la culture ne peut plus négliger ces questions. Parce que les salariés ont de nouvelles attentes, parce que le milieu souffre d'une incontestable crise des vocations qui le prive de talents propres à assurer son rayonnement, parce que les relations et conditions de travail ne peuvent plus être un sujet ignoré, une réflexion collective s'impose pour repenser les questions de management dans le secteur culturel.
Redéfinition des compétences, nouvelles approches de recrutement, reconsidération des relations au travail et évolution des carrières : autant de pistes que propose cet ouvrage pour assurer un avenir florissant à la culture ! -
L'énergie, hors de prix : les dessous de la crise
Aurélien Bernier
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 6 Octobre 2023
- 9782708254244
Depuis l'automne 2021, l'Europe subit une brutale inflation des prix de l'électricité et du gaz. En France, à la précarité énergétique grandissante des foyers pendant l'hiver s'est ajoutée la menace des coupures de courant à cause de la forte tension du marché de l'approvisionnement en énergie. Comment a-t-on pu en arriver là ? Entre la sortie de la crise du Covid-19 et la guerre en Ukraine, les raisons invoquées par les gouvernements et l'Union européenne sont crédibles si l'on raisonne à très court terme. En retraçant l'histoire et les mécanismes de la libéralisation des politiques énergétiques, Aurélien Bernier prend de la hauteur sur les biais médiatiques et dévoile les véritables origines de la flambée des prix dont absolument personne ne peut prédire la fin ni les conséquences.
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Illusion financière
Gaël Giraud
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 23 Janvier 2014
- 9782708242586
L'impasse économique dans laquelle la crise financière a plongé des États désemparés, alimentée par une véritable fascination pour les marchés financiers, occulterait-elle une solution de sortie de crise originale ? Depuis 2010, la crise financière des crédits subprimes s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen... Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire, le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ?
L'auteur met en lumière les illusions qui brouillent le débat public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre. Cette proposition originale est motivée par une critique poussée de « l'illusion financière » qui consiste à croire que seuls les marchés financiers sont capables d'apporter une prospérité durable. La contrainte énergétique et climatique actuelle s'imposerait alors comme l'élément déterminant conditionnant toute prospérité durable en Europe, si bien que tout projet économique qui ignorerait cette contrainte promet de se heurter au mur d'une réalité qui ne dépend pas de notre bon vouloir politique : la raréfaction relative des énergies fossiles et les bouleversements telluriques que provoque déjà le réchauffement climatique. En proposant de financer la transition écologique par la planche à billets et non pas par les marchés financiers, l'auteur veut à la fois relever ce défi et dépasser l'addiction mortifère de notre économie à l'égard d'une finance dérégulée. Bien conscient que l'obstacle majeur à cette transformation réside dans le changement des conventions monétaires, il propose des arguments visant à désamorcer la doxa qui associe l'utilisation de la planche à billets à une inflation démesurée propice à l'instabilité politique. -
L'imposture économique
Steve Keen
- Editions De L'Atelier
- Social Economique Histoire Contemporaine
- 14 Septembre 2017
- 9782708245549
Un anti-manuel qui se présente (presque) comme un manuel pour tous ceux qui étudient l'économie de près ou de loin et beaucoup d'autres... Une formidable invitation à penser à neuf. L'édition grand format s'est vendue à 15 000 exemplaires.
Dès 2005, Steve Keen indiquait qu'une crise financière s'annonçait et que la période de stabilité qui semblait régner depuis 1995 n'était que l'apparence du « calme avant la tempête ». Son ouvrage traduit en français se présente comme une remise en cause inédite des principaux postulats de la pensée économique actuelle. Cette édition en poche est augmentée d'une nouvelle préface de Gaël Giraud et d'une nouvelle postface de Steve Keen.
Écrit par un spécialiste de renom, l'ouvrage examine et déconstruit tout ce qui constitue la pensée économique : la théorie de la demande, celle de l'offre, la concurrence parfaite, les rendements décroissants, la monnaie, le chômage, etc. Sa force, est de présenter la théorie néo-classique, de la remettre en perspective historique et d'en démonter les arguments en utilisant des arguments de bon sens. Certains sont évidents, d'autres sont beaucoup plus subtils. Son autre force repose sur le fait que pour chaque question traitée, l'auteur s'efforce de montrer que même des économistes non critiques sont d'accord avec lui. Et souvent, on arrive en effet à trouver tel ou tel spécialiste qui, un jour, a été suffisamment honnête pour « avouer » que tel aspect de la théorie ne tient absolument pas la route.
Ce livre produit donc une véritable critique interne de l'économie néo-classique, en montrant de l'intérieur qu'elle n'est pas cohérente, qu'elle ne prouve pas ce qu'elle affirme : être une vérité intangible. Il fournira un élément essentiel à la critique de ceux qui veulent changer l'enseignement de l'économie, et de ceux qui cherchent dans une autre direction que le simple commentaire de la doxa.
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Petite histoire de la mondialisation à l'usage des amateurs de chocolat
Frédéric Amiel
- Editions De L'Atelier
- Sciences Humaines
- 28 Octobre 2021
- 9782708253759
Avec une poignée d'autres produits agricoles comme le café, la banane ou le sucre, le cacao est un produit emblématique de la mondialisation, mais aussi d'une évolution culturelle qui a vu naître de nouveaux modèles de consommation : cette denrée « exotique », aux conditions de production des plus exigeantes, est aujourd'hui disponible en tout lieu du globe, et accessible pour tout un chacun, réalisant la promesse d'abondance portée par les sociétés capitalistes...
Dans cet ouvrage, il ne s'agit pas de proposer une histoire technique et exhaustive du cacao-chocolat, mais de raconter une série d'épisodes significatifs et pourtant peu connus : comment le chocolat a contribué à la chute des Bourbons, s'est trouvé au centre d'une utopie ouvrière, a fait l'objet des premières dérives de la « réclame », ou encore a financé la décolonisation...
Illustrés et présentés de façon chronologique, depuis la conquête des Amériques jusqu'à la période actuelle, les chapitres esquissent une histoire économique et culturelle de la mondialisation, mettant en lumière les interrelations profondes entre les grands maux de notre époque (crise écologique, conflits armés, domination de la finance dématérialisée, persistance de la grande pauvreté).
De la fève de cacao à la barre de chocolat, un éclairage précieux et inédit sur les origines de la mondialisation.
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L'illusion de la finance verte
Alain Grandjean, Julien Lefournier
- Éditions de l'Atelier
- Sciences Humaines
- 20 Mai 2021
- 9782708253735
Une partie de la finance devient « verte », censée favoriser la transition écologique et énergétique, voire sauver le monde pour les plus audacieux de ses défenseurs.
Impressionnante transformation quand la raison d'être de la finance reste... de faire de l'argent avec de l'argent !
Comment les mêmes acteurs financiers pourraient d'une part, faire ce qu'ils font normalement, c'est-àdire maximiser le rendement de leurs investissements et, d'autre part, accepter de le réduire pour limiter la dérive climatique, dépolluer ou rendre l'air respirable ?
« Obligations vertes », « green bonds », titres mirifiques, slogans prometteurs...
Certes tout le monde ne prend pas pour argent comptant ce storytelling généralisé. Mais le fonctionnement des marchés financiers est opaque et mal connu (y compris de nombre de banquiers « responsables » !). Une grande variété d'acteurs et d'observateurs ont l'intuition que le récit proposé par la finance verte ne colle pas à la réalité mais n'arrivent pas à voir exactement où le bât blesse.
Les auteurs le montrent : ce récit ne résiste pas à l'analyse. Ces produits ne constituent pas une nouvelle classe d'actifs qui favoriseraient la transition.
La finance ne fait ni mieux ni pire que ces entreprises qui se sont mises au « vert », au « durable » ou à « l'éco-responsable » de manière superficielle, exploitant une nouvelle forme de suggestion commerciale, un nouveau business. Malgré les belles promesses, la solution au financement de la transition ne viendra pas du marché lui-même car la transition implique un changement de modèle économique.
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La société du commun : pour une écologie politique et culturelle des territoires
Hervé Defalvard
- Editions De L'Atelier
- 21 Avril 2023
- 9782708254039
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Manuel d'histoire du futur ; 2020-2030, comment nous avons changé de cap
Collectif
- Editions De L'Atelier
- 27 Août 2020
- 9782708253599
La pandémie qui a frappé l'humanité au printemps 2020 a rappelé l'insoutenabilité du fonctionnement actuel de nos sociétés. Tandis que certain·es annoncent leur effondrement, cet ouvrage propose au contraire d'imaginer dans quel monde nous pourrions vivre demain si nous faisions dès aujourd'hui d'autres choix.
Et si la décennie 2020 était celle du changement de cap ?
Démocratie, travail, écologie, culture, finance... 30 chapitres thématiques proposent un état des lieux de la situation actuelle et des mesures concrètes pour construire d'autres lendemains.
Partant du monde tel qu'il est, cet ouvrage est un manuel à l'usage des générations présentes pour construire un avenir meilleur. S'appuyant sur les propositions de nombreuses organisations, il est un outil de débat citoyen, d'éducation populaire et d'imagination collective pour inventer ensemble un futur souhaitable pour nos sociétés et pour la planète.
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Le néolibéralisme va-t-il mourir ? ; (et comment faire pour que ça aille plus vite)
Frédéric Amiel, Marie-laure Guislain
- Editions De L'Atelier
- 19 Mars 2020
- 9782708246119
Le néolibéralisme ne s'est jamais aussi bien porté. Dans une économie mondiale dérégulée, les inégalités explosent. Dans le même temps, les mouvements sociaux, éclatés sur plusieurs fronts, peinent à se réunir autour d'une lutte commune.
Pourtant, les opposants à l'ordre néolibéral n'ont pas dit leur dernier mot. En silence, patiemment, ils ont façonné de nouveaux outils, pour mettre enfin un terme à l'impunité historique des multinationales.
Parmi ces outils, le contentieux juridique : de grandes affaires judiciaires se sont multipliées au cours des dernières décennies, mettant en cause tour à tour Lafarge, Auchan, Vinci, BNP Paribas, Bolloré, Samsung, Total, Chevron... Et les premières condamnations ont été prononcées.
Si discrètes qu'aient été ces victoires, elles constituent un renversement de perspective fondamental. Et si nous étions sur le point d'assister à une mise au pas des puissances économiques par la puissance du droit ? Autrement dit, à la mort prochaine du néolibéralisme ? Dès lors, comment faire pour ne pas manquer cette opportunité historique ?
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Stop à la dérive des banques et de la finance
Claude Simon, Guy Flury
- Editions De L'Atelier
- 13 Mai 2014
- 9782708242760
Depuis les années 1980, la croyance selon laquelle le marché serait à lui seul capable de régler les problèmes de la société a envahi la finance puis les banques et enfin l'ensemble de l'économie.
L'application de cette idéologie néolibérale est la cause profonde de la crise qui secoue les économies occidentales depuis 2008. Avec un cynisme sans limites, cette finance décomplexée dicte maintenant sa loi aux États alors que c'est pour venir à son secours qu'ils se sont endettés.
Pour lutter contre ce fléau dévastateur que constitue la finance moderne, il faut la démystifier et montrer que ses pratiques ne sont ni fatales ni trop obscures pour être comprises par tous. C'est pourquoi l'approche proposée dans ce livre se veut d'abord pédagogique et respectueuse des lecteurs : Qu'est ce que la banque ? Qu'est ce que la monnaie ? Comment les banques créent l'essentiel de la monnaie ?
De façon simple, claire et illustrée par des exemples, il est répondu à ces questions ainsi qu'à bien d'autres. Il est alors facile de comprendre le déclenchement de la crise puis s'exposer des solutions politiques claires : pourquoi faut-il scinder les banques ? Pourquoi et comment faut-il leur interdire de spéculer pour leur propre compte ? Pourquoi et comment faut-il surveiller les banques ?
Avec Stephane Hessel, les membres du collectif Roosevelt se sont indignés puis engagés. Il convient maintenant de se mobiliser autour de propositions claires pour rétablir une société juste et viable, tel est l'objet de ce petit livre.
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Einstein avait raison ; il faut réduire le temps de travail
Pierre Larrouturou, Dominique Méda
- Editions De L'Atelier
- 16 Juin 2016
- 9782708244702
La réduction du temps de travail n'est pas passée de mode. Ce livre explique pourquoi elle constitue un élément central de la lutte contre le chômage.
Albert Einstein avait vu juste. Le grand mathématicien tirant les leçons de la grande crise de 1929 préconisait une réduction massive du temps de travail pour sortir les sociétés industrielle d'un chômage structurel. Constatant les progrès fulgurants des méthodes de production, il faisait l'analyse suivante : « Pour la production de la totalité des biens de consommation nécessaires à la vie, seule une fraction de la main d'oeuvre disponible devient indispensable. Or dans ce type d'économie libérale, cette évidence détermine forcément un chômage ».
Quatre-vingt-quinze ans plus tard, le diagnostic d'Einstein n'a pas pris une ride. Seul un partage équitable et solidaire du travail permettra de sortir d'une société duale où un noyau de plus en plus réduit de salariés ont un emploi stable et une masse toujours plus nombreuse est rejetée dans les marges du chômage et de la précarité.
En s'appuyant sur les évolutions de long terme des sociétés industrielles, ce livre s'attache à décrire la faisabilité d'une réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires qui soit capable de susciter la création de plusieurs millions d'emplois en France.
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Faut-il un revenu universel ?
Collectif
- Editions De L'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 30 Mars 2017
- 9782708245334
Le revenu universel fait son apparition dans de plus en plus de programmes de candidats aux élections à venir. Pourtant, la bataille pour un revenu d'existence déconnecté de l'emploi représente une impasse, économique et politique. Les Économistes atterrés et la Fondation Copernic font une proposition alternative, basée sur un travail valorisant pour tous.
La société tangue de tous côtés parce que l'ensemble des systèmes sociaux ont été pris en otage par la finance mondialisée et parce que le travail a été dévalorisé. En France, la dizaine de minima sociaux ne parvient pas à colmater toutes les brèches créées par le chômage, la précarité, l'augmentation des inégalités, et plus de 8,5 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Face à cette situation, une proposition de revenu d'existence connaît un engouement croissant.
« Revenu de base », « allocation universelle », « revenu citoyen » : les appellations divergent mais l'idée de ce revenu universel est la même : verser à tout citoyen d'un pays donné, sans aucune condition, une somme mensuelle fixe.
À droite comme à gauche, les candidats à l'élection présidentielle se sont emparés de cette idée, expérimentée dans différents pays, brandie comme une solution à l'échec des politiques de l'emploi et à l'extension du chômage et de la précarité. Le dispositif aurait pour effet, selon ses défenseurs, d'éliminer la grande pauvreté en versant aux citoyens de quoi subvenir à leurs besoins vitaux. Pourtant, le modèle de société qu'induisent ces propositions pose un certain nombre de problèmes économiques et sociaux.
Les Économistes atterrés et la Fondation Copernic montrent les risques d'une telle proposition qui abandonne l'objectif de plein-emploi pour éradiquer le chômage, et qui fait la part belle au contournement du salaire minimum et du droit du travail dans les entreprises.
Son financement suppose, de fait, selon les versions, l'abandon partiel ou total de la protection sociale actuelle.
Ils proposent, au contraire, une vraie réforme des minima sociaux pour garantir dès l'âge de 18 ans un revenu décent dès lors que l'on est en formation, ou sans emploi, ou en incapacité de travailler. Cette réforme financièrement crédible s'inscrirait dans la conversion de notre modèle productif à la transition écologique et sociale, où la réduction du temps de travail permettrait à tous de participer au travail collectif et de s'insérer pleinement dans la société.
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L'empire du cash : comment les fonds d'investissement rachètent le monde
Cyprien Boganda
- Editions De L'Atelier
- 24 Février 2022
- 9782708253865
Depuis trente ans, les fonds d'investissement tissent leur toile au coeur de l'économie mondiale. Ils règnent en maîtres dans les entreprises qu'ils contrôlent, s'emparent des cliniques comme des clubs de foot, font grimper le prix de l'immobilier et financent des campagnes électorales. Mais ils restent inconnus du grand public.
Ces monstres financiers, qui ont pour nom KKR, Blackstone ou Apollo, géraient plus de 4 500 milliards de dollars d'actifs en 2020 - près de deux fois le PIB français. Les cinq plus gros emploient environ un million de personnes dans le monde, à travers les entreprises qu'ils détiennent.
Même s'ils font rarement la une, les fonds d'investissement sont au coeur de l'actualité sociale :
Derrière le démantèlement tragique de Vivarte, ancien fleuron du textile qui vient d'annoncer la vente de sa dernière enseigne, derrière la faillite des restaurants Courtepaille ou les déboires d'Office Dépôt, ils sont à la manoeuvre.
Cette industrie lucrative a créé une nouvelle élite financière, riche à milliards, qui prospère grâce à un lobbying efficace et de nombreux appuis politiques, et contre laquelle il est extrêmement difficile de lutter.
Un ouvrage éclairant, très bien documenté, pour comprendre enfin ce que sont ces fameux fonds d'investissement et la menace qu'ils représentent.
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Jouer collectif ; un choix professionnel et syndical
Jean-paul Bouchet
- Editions De L'Atelier
- 21 Novembre 2019
- 9782708246218
Au cours de son expérience de cadre, Jean-Paul Bouchet fait face à des situations diverses : s'il travaille parfois avec des directions qui acceptent que la stratégie de l'entreprise soit élaborée collectivement, souvent c'est la méthode du « fait accompli » qui l'emporte, comme lorsqu'il est débarqué d'une banque catalane pour avoir démontré les effets négatifs d'un choix de système informatique résultant d'un « arrangement entre amis » à Monaco...
Lorsqu'il quitte l'entreprise d'informatique et son comité exécutif, Jean-Paul Bouchet n'opère pas un virage à 180 degrés : il décide de s'engager à la CFDT pour promouvoir un management éthique et responsable. Il fait le choix de se mettre au service de projets conçus par des équipes plutôt que d'appliquer un modèle managérial pyramidal où les objectifs tombent d'en haut.
Au long de sa responsabilité syndicale, Jean-Paul Bouchet rencontre des salariés aux prises avec des dilemmes lourds : parler ou se taire devant des malversations comptables, des faits de corruption ou des pratiques de harcèlement ? Conscient de l'urgence de protéger les actions qu'engagent ces personnes pour dénoncer ces atteintes à l'éthique, Jean-Paul Bouchet raconte son engagement pour une protection internationale des lanceurs d'alerte et l'adoption d'une loi en France.
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Stop au mirage de la croissance
Jean-pierre Brovelli, Claude Simon
- Éditions de l'Atelier
- Social Economie Hors Collection
- 5 Mars 2015
- 9782708243040
Plus les indices sont bas plus les incantations à la croissance redoublent d'ardeur. On consulte les oracles, les experts, qui l'annoncent pour demain, après-demain, croient l'apercevoir là-bas, au bout du tunnel. Mais rien n'y fait. La croissance montre, depuis la crise financière de 2008, de tels signes de faiblesse en France et en Europe qu'elle ressemble à un mirage. Que recouvre exactement ce terme ? Pourquoi la croissance fait-elle quasiment du surplace depuis des années ?
Jean-Pierre Brovelli et Claude Simon décortiquent ce que signifie le produit intérieur brut (PIB) et remettent en cause une idée reçue : croissance du PIB et progrès humain ne sont pas synonymes. Avec ce livre ils proposent une voie : parvenir, sans croyance magique dans la croissance, à un développement durable préservant la planète, à la juste répartition des richesses et à l'amélioration du bien-vivre de tous.
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L'eau est devenue une question politique et géostratégique majeure.
Elle fait l'actualité dans les sommets mondiaux et les forums alternatifs. en fait, cette ressource vitale commande le développement des sociétés humaines. pour certains, elle est une banale marchandise qui doit générer des profits. pour d'autres, c'est un bien commun de l'humanité, ayant une charge symbolique exceptionnelle dans toutes les cultures et toutes les religions. l'eau a-t-elle un prix ? l'eau est-elle un droit ou un besoin ? y a-t-il assez d'eau pour chacun face à la croissance démographique ? y a-t-il une crise de l'eau ? y aura-t-il demain des guerres de l'eau ? faut-il s'inquiéter de la pollution de l'eau ? les solutions techniques suffiront-elles à la juguler ? cet ouvrage, d'une richesse documentaire exceptionnelle, indique des pistes de réflexion et apporte des éléments de réponse.
Il montre que la gestion et les usages de l'eau i posent aux hommes des questions essentielles sur leur mode de vie, sur leur éthique, sur leur rapport à la nature et à la biosphère. il plaide pour une société économe en eau et pour une gestion globale solidaire de l'eau, dans la transparence et le respect des règles démocratiques.
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Au-delà du marché vers une nouvelle pensée économique
Kaushik Basu
- Editions De L'Atelier
- 23 Février 2017
- 9782708244948
Ce livre s'inscrit dans le prolongement des travaux et réflexions qui démontrent qu'un autre économie est possible, et publié aux Editions de l'Atelier comme ceux de Gaël Giraud ( Illusion financière -17 000 ex vendus) et Steve Keene (L'imposture économique - 13 000 ex vendus) L'ex-économiste en chef de la banque mondiale, Kaushik Basu, s'attaque là au « mythe de la main invisible », un concept mal interprété et devenu le socle de l'idéologie sur lequel repose le dangereux système économique actuel.
Kaushik Basu, qui était encore il y a peu l'économiste en chef de la banque mondiale, s'intéresse à un concept bien connu des économistes : le concept de la « main invisible » énoncé par Adam Smith selon lequel l'ordre qui régit le monde n'a nul besoin d'un coordinateur central, car le marché agit comme une main invisible. Cette hypothèse a pour corollaire l'idée que l'intérêt personnel d'un individu n'entre pas en conflit avec l'intérêt de toute la société, mais, au contraire, la quête par l'individu de son intérêt personnel contribue à ce qu'une économie croisse de plus en plus.
L'auteur montre que l'hypothèse formulée par Adam Smith s'est progressivement transformée en une doctrine dure et inflexible, qu'il appelle le « mythe de Smith », et qu'elle s'est sclérosée dans une idéologie qui nous empêche de comprendre la façon dont fonctionnent les économies, les raisons pour lesquelles elles stagnent, et le rôle des marchés et des politiques d'interventions.
Tandis que la plupart des économistes pensent que l'ordre actuel, fondé sur la quête de l'intérêt individuel et de marchés libres sans entraves, est le seul système viable, ce livre soutient qu'en réalité, tous les systèmes économiques reposent sur des normes et des croyances sociales. Les économistes ont tellement intégré les normes et croyances sur lesquelles repose le capitalisme que celles-ci sont devenues, au fil du temps, invisibles.
Or le système actuel rend possibles l'exploitation, les conquêtes et les expropriations.
L'apparence de ces pratiques a changé : elles trouvent le moyen de se parer d'un voile d'innocence. Pourtant, l'auteur affirme que des nations entières, des groupes et des masses de gens sont continuellement trompés et ruinés, et montre d'une part que ces phénomènes sont rarement le résultat de guerres et de confrontations directes, mais plutôt de manoeuvres financières complexes, et d'autre part que s'ils ne débouchent pas sur une ébullition sociale, c'est notamment parce que la presse écrite et les autres médias conduisent un tir de barrage idéologique continu autour de deux mythes: les marchés des nations industrialisées seraient à la fois libres et justes.
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Le comité social et économique et les nouvelles formes de représentation du personnel ; guide pratique et juridique
Collectif
- Editions De L'Atelier
- 13 Août 2020
- 9782708253544
Nouvelle édition de l'outil de référence à destination des représentants du personnel et délégués syndicaux et mis à jour des nouvelles dispositions concernant le CSE (Comité social et économique), nouvelle instance de représentation du personnel désormais mise en place dans toutes les entreprises d'au moins 11 salariés.
Le guide intègre les modifications substantielles apportées au Code du travail par les ordonnances Macron du 22 septembre 2017 concernant les élections, le fonctionnement et les prérogatives du CSE, qui regroupe désormais les missions et attributions des délégués du personnel (DP), le comité d'entreprise (CE) et le comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Le livre prend aussi en compte la réforme des seuils sociaux de la loi PACTE (mai 2019) et les premières décisions contentieuses concernant le CSE.
Rédigé par une équipe de juristes et avocats, experts des relations sociales et spécialistes du conseil aux représentants du personnel, ce livre apporte aux élus, représentants du personnel et délégués syndicaux les informations et conseils indispensables dont ils ont besoin pour faire avancer leurs revendications dans ce nouveau cadre.
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Fin 2019, le déficit budgétaire de la France représentait 72,8 milliards d'euros, «une véritable catastrophe, un mal à éradiquer?» pour de nombreuses voix. Un an et une crise sanitaire après, on annonçait que la dette représenterait au moins 220 milliards d'euros fin 2021. Les portes de l'enfer sont-elles pour autant ouvertes ?
L'exécutif n'a pourtant pas tardé à ressortir le spectre de la dette, prétexte idéal pour justifier ses politiques libérales : baisse des dépenses publiques, réformes «?structurelles?» qui sont autant d'attaques contre le monde du travail, etc.
Cet ouvrage se veut un antidote à ces politiques. Pour commencer, il propose d'annuler la «?dette Covid?» (les sommes dépensées pour faire face aux conséquences de l'épidémie et détenues par la BCE). Et plus largement, il explique pourquoi et comment il est temps d'affirmer «?lâchez-nous la dette?», d'arrêter de brandir ce faux problème, tel un épouvantail permettant de faire passer les réformes les plus antisociales.
Un exercice pédagogique et engagé d'autant plus indispensable que la question de la dette, souvent rebattue, devrait être au centre du débat économique des élections de 2022.
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Le piège de l'abondance ; l'écologie populaire face au pillage de la nature en Amérique latine
Nicolas Pinet, Collectif
- Éditions de l'Atelier
- 3 Octobre 2019
- 9782708246089
Centré sur la recrudescence de l'extractivisme (c'est-à-dire l'exploitation massive des ressources de la nature) en Amérique latine, cet ouvrage invite à replacer ce phénomène dans le contexte plus général d'une économie capitaliste mondialisée dans laquelle les flux des matières premières et des marchandises sont structurés autour d'un axe centres - périphéries. En effet, l'économie mondiale contemporaine se caractérise par une dissociation forte des lieux de production et de consommation, à laquelle s'ajoute une dissociation plus structurelle entre espaces d'extraction des matières premières et espaces de consommation. Les pratiques de consommation, dont les grands centres urbains sont les lieux privilégiés, s'opèrent ainsi dans les sortes de bulles protectrices que sont les magasins qui mettent en présence acheteurs potentiels et marchandises bien emballées dans un cadre policé, où nulle trace du passé / passif des marchandises ne doit subsister.
Le premier objectif de ce livre est de donner à voir le passif de notre mode de vie et de nos habitudes de consommation en se focalisant sur la première étape des processus de production de marchandises - l'extraction des matières premières - et sur une région du monde - l'Amérique latine. Une telle démarche permet de réinscrire des pratiques de consommation apparemment inoffensives dans un cadre plus large en réassociant ce que le fonctionnement du système capitaliste tend au contraire à dissocier : centres et périphéries, plaisirs de la consommation et destructions de l'environnement, de cadres et de modes de vie. En effet, comme le mettent en évidence les différents textes de l'ouvrage, les populations riveraines des projets extractivistes (pétrole, mines, centrales hydroélectriques et parcs éoliens, mais aussi cultures intensives de soja) « paient pour d'autres » : ils ne bénéficient en rien des ressources naturelles extraites ou des grands travaux réalisés, destinés à des entreprises ou des consommateurs situés à des milliers des kilomètres, mais ils doivent en supporter toutes les conséquences négatives.
De nombreuses luttes et mobilisations sociales cherchent à faire échec à la multiplication des projets extractivistes soutenus par les États. Alors qu'on a coutume d'affirmer que pays pauvres et individus pauvres ne manifestent aucun intérêt pour l'écologie, les textes réunis ici montrent le contraire : ceux qui sont les premiers touchés par les externalités négatives des projets de développement sont aussi les premiers à s'y opposer pour tenter de préserver les lieux de vie dont leur existence dépend.
Cet ouvrage documente ainsi les deux versants d'un phénomène central de l'Amérique latine contemporaine : projets de « développement » et résistances, extractivisme et écologie populaire.
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La finance est maintenant adossée à une théorie mathématique très aboutie qui rend bien compte des conséquences de la spéculation et de ses perfectionnements spectaculaires récents. On peut en déduire que l'agitation des cours, la volatilité, a un rôle grandissant. Sur les marchés le signal-prix et la rareté ne sont plus visibles. La transition environnementale est compromise. La construction d'indicateurs et d'institutions non financières est indispensable.
Depuis la mise en place des nouveaux marchés financiers dans les années 1970, munis de leurs produits dérivés, la spéculation a dépassé le stade artisanal. L'intelligence artificielle, les algorithmes d'apprentissage et les transactions à haute fréquence s'appuient maintenant sur des big data. Ceci accentue l'imprévisibilité des marchés.
Mathématicien de renom, fin connaisseur des marchés financiers, Nicolas Bouleau démontre que plus les équipes de spéculateurs de par le monde utilisent des méthodes puissantes, plus les marchés sont conformes à la théorie mathématique. Celle-ci donne à la volatilité un rôle majeur, incontournable, qui reflète l'inquiétude des intervenants. Visiblement ce rôle avait été sous-estimé dans les travaux des économistes sur les marchés dans l'incertain. L'agitation est telle que la raréfaction des réserves - de pétrole par exemple - ne se voit pas clairement sur le cours ni sur ses anticipations. Les prix des marchés financiers fournissent de plus en plus mal l'information sur la rareté qui permettrait aux entreprises, aux ménages et aux Etats de s'engager dans la transition. Les produits dérivés ne remplacent pas le signal-prix effacé par la volatilité. Une nouvelle fabrication d'information est nécessaire sur l'état de la planète et de ses habitants.
En dévoilant, grâce aux mathématiques financières elles-mêmes, les faiblesses de la gouvernance par la finance, Nicolas Bouleau plaide pour la construction d'indicateurs non financiers qui contrecarrent l'hégémonie des marchés, reflètent les besoins de la planète et permettent à des institutions politiques d'y répondre.