Bleu Nuit
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Né à Montbrison, Pierre Boulez (1925-2016) est le troisième enfant d'un ingénieur qui ambitionnait la même carrière pour lui. D'abord pianiste, il étudie à Lyon puis à Paris avec Messiaen, qui l'initie aux esthétiques exotiques et à la culture contemporaine. La pratique des ondes Martenot lui ouvre plusieurs portes, dont celle de Jean-Louis Barrault, qui lui confie la direction musicale de sa troupe. Il passe par une phase de composition sérielle et d'attrait pour la musique concrète avec Pierre Schaeffer ou minimaliste avec John Cage. En 1954, il lance des séries de concerts labélisés Domaine musical (nom inspiré par Souvtchinsky) durant 15 saisons. Dans le même temps, ses remplacements d'Hans Rosbaud lui ouvrent les portes des grandes salles européennes. Son goût pour Char lui fait composer Le Marteau sans maître de 1953 à 1957. En 1959, Boulez s'installe à Baden-Baden, qui restera son point fixe jusqu'à sa mort. Pompidou le charge des fondations de l'Ircam et de l'Ensemble InterContemporain. Son influence est notoire dans les conceptions de l'Opéra-Bastille, de la Cité de la Musique puis de la Philharmonie à Paris. Son catalogue reste assez court, Boulez n'ayant cessé de retoucher ses compositions. Ce nouveau volume inédit vous propose de partir à la rencontre d'une figure majeure du XXe siècle musical, complété de multiples annexes.
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NOUVELLE ÉDITION RÉVISÉE & AUGMENTÉE Toute sa vie durant, Gustav Mahler (1860-1911) se sentira en profonde affinité avec les grands espaces, les reliefs imposants et les calmes lacs de la nature autrichienne. Il restera aussi un insatiable chercheur de perfection musicale et de certitude métaphysique. Après ses études de piano, d'harmonie et de composition au Conservatoire de Vienne, il mène une brillante carrière de chef d'orchestre, principalement dans le repertoire lyrique mais aussi dans le domaine symphonique avec un «règne» viennois de dix ans resté dans toutes les mémoires. De son mariage avec l'infidèle Alma naîtront deux filles dont Maria qu'il a la tristesse de perdre en bas âge. La mort de ses proches est sûrement une des sources de cette mélancolie caractérisant son univers musical qui marque un tournant décisif, de par sa forme et son sens original de l'orchestration. Emporté par une infection généralisée, Mahler a laissé un répertoire incontournable de la musique pour grand orchestre à travers ses Symphonies (dont la Dixième inachevée) et ses cycles de Lieder. Dans ce nouvel opus de la collection horizons, c'est toute l'école viennoise héritière des symphonies de Beethoven, Bruckner et Brahms, qui revit avec de nombreux exemples musicaux et illustrations.
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Découvrez ce jeu inédit sur l'opéra. Avec ses 63 cases, traversez les oeuvres du répertoire lyrique depuis 1607 jusqu'à 1987 pour arriver sur la mythique scène de l'Opéra Garnier à Paris et retrouvez-les dans le guide tout en couleurs inclus, qui les détaille et propose des conseils d'écoute. La règle du jeu est identique à celle du jeu de l'oie. Les joueurs peuvent toutefois ajouter une difficulté supplémentaire en imposant d'identifier le compositeur et/ou la période de composition pour valider chaque case : pour les aider, une fiche spécifique dévoile ces informations. Découvrez ce jeu inédit sur la musique classique. Avec ses 63 cases, retrouvez les grands compositeurs de la musique classique et leurs instruments pour arriver au chÅÂÂÂ'ur de l'orchestre en concert et écoutez leurs ÅÂÂÂ'uvres présentées dans le guide tout en couleurs inclus, qui les détaille et propose des conseils d'écoute. La règle du jeu est identique à celle du jeu de l'oie. Les joueurs peuvent toutefois ajouter une difficulté supplé-mentaire en imposant d'identifier le nom du compositeur et/ou ses dates pour valider chaque case : pour les aider, une fiche spécifique dévoile ces informationsâÂÂÂeuros- Règles en anglais téléchargeables sur bne.fr. Jeu tout public jusqu'à 6 joueurs. ATTENTION : les petites pièces ne conviennent pas aux enfants de moins de 3 ans. Ce coffret contient : - 1 plateau de jeu format 42x30 cm env. - 2 dés rouge & or - 6 pions en bois recyclé - 1 carte des ÅÂÂÂ'uvres & compositeurs - 1 livre en couleurs de 216 pages - 2 élastiques en caoutchouc recyclé PRODUIT ÉCO-RESPONSABLE assemblé en France et en série limitée
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NOUVELLE ÉDITION RÉVISÉE & AUGMENTÉE Au coeur de la seconde vague du romantisme musical allemand, Johannes Brahms (1833-1897) est un artiste à la fois passionné, ardent, et réservé, discipliné. D'origine modeste, il découvre la musique grâce à son père, et il a la chance d'être formé, tout jeune, par d'excellents professeurs. Accueilli à bras ouverts par Robert Schumann, il éprouvera toute sa vie une adoration pour son épouse Clara, pianiste internationale. Sa carrière de compositeur devient éclatante à partir du Requiem Allemand, ce qui lui permet de mener une existence indépendante, et de passer de longues vacances illuminées de création. La solitude lui pèse ; toutefois il est incapable de vivre autrement : c'est un être paradoxal, souvent amoureux, inhibé, bourru, mais d'une rare générosité. Comme Beethoven, il s'établit à Vienne, qui applaudit sa musique et en même temps le statufie, un peu abusivement, en tant que chef de file conservateur. La réalité, tout comme le style noble et nébuleux de Brahms, est plus nuancée : le compositeur au geste large abrite un novateur original, ainsi qu'un coeur très secret. Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'un maître de la musique germanique du XIXème siècle dans cette étude inédite illustrée et complétée de nombreuses annexes.
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C'est dans la région des Marches, à Jesi, que Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736) voit le jour. Il montre rapide-ment des talents musicaux et est envoyé à Naples où il étudie avec Durante et Greco. Il remporte des succès sur les scènes lyriques locales, mais il s'illustre tout autant dans le répertoire religieux. En 1733 c'est son "intermède" La Serva padrona qui enthousiasme le public, plus encore que l'opera seria Il Prigoniero superbo qui l'accompagne : cette pièce va connaître un formidable succès européen et même entraîner la célèbre Querelle des bouffons en France. Son opéra L'Olimpiade (créé au carnaval de Rome en 1735) reste encore comme un modèle du genre lyrique. Plus enco-re son Stabat Mater, commandé par son mécène le duc de Maddaloni et écrit pendant les dernières semaines de la vie du compositeur, lui assurera une complète célébrité posthume. Atteint de tuberculose, Pergolèse se retire à Pouzzoles où il meurt à l'âge de 26 ans. Assez peu reconnu de son vivant, c'est malheureusement son décès précoce qui sus-cita l'intérêt du public, reconnaissant enfin son talent, à l'instar de Grétry écrivant : « Pergolèse naquit, et la vérité fut connue ! » De nombreuses oeuvres ont longtemps été faussement attribuées à sa plume, mais la critique moderne n'en a certifié qu'une trentaine.
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Jules Massenet (1842-1912) fait partie de ces rares compositeurs dont la célébrité s'étend à plusieurs oeuvres. Né à proximité de St-Étienne, il est le benjamin d'une famille de douze enfants qui s'installe à Paris alors qu'il n'a que six ans. Ses talents apparents pour le piano le font entrer précocement au Conservatoire où il finit par remporter le Prix de Rome. Parti étudier dans la capitale italienne, il rencontre Liszt qui se prend d'affection pour lui. Soutenu par Ambroise Thomas, le jeune compositeur lyrique débute à l'Opéra-Comique avec La Grand' Tante et triomphe dans l'oratorio, puis aussi à l'Opéra avec Le Roi de Lahore. Nommé professeur de composition au Conservatoire en 1878, il comptera comme élèves Bruneau, Charpentier, Chausson, Hahn, Koechlin, Magnard, d'Ollone, Pierné, Rabaud et Schmitt. Outre sa multitude de mélodies (plus de 160), des pièces pour piano ou pour orchestre et des cantates et oratorios, son catalogue est riche de 34 opus scéniques de styles très variés incluant Ariane, Cendrillon, Le Cid, Don Quichotte, Esclarmonde, Espada, Grisélidis, Hérodiade, Le Jongleur de notre Dame, Manon, La Navarraise, Thaïs ou Werther. Ses choix de sujets religieux lui ont valu l'étiquette d'héritier de Gounod. Il meurt d'un cancer à 70 ans et repose désormais près de son château d'Égreville. Cet ouvrage inédit présente la vie et l'oeuvre d'une figure majeure de l'opéra français, avec de nombreuses illustrations et exemples musicaux.
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Le compositeur bohémien Bedrich Smetana (1824-1884) avait tous les talents requis pour connaître une carrière internationale s'il avait consenti à «s'exporter» à Vienne (comme le fera Gustav Mahler) ou même à l'international (comme Antonin Dvorák) - ses séjours à Göteborg relevant plus de l'exil politique forcé. Mais Smetana choisit plutôt de participer à la révolution tchèque et à l'affirmation de sa culture, non seulement comme compositeur et enseignant mais aussi comme directeur du Théâtre national. Atteint de surdité, il se replia sur le village de Jabkenice avant de finir ses jours, malade, à Prague et d'être enterré à Vyšehrad, qu'il avait précédemment «peint en musique». Il a laissé en héritage un vaste répertoire comprenant aussi bien des poèmes symphoniques (comme Ma Patrie et sa désormais célèbre Moldau) que de la musique de chambre ou encore 8 opéras, allant de la comédie (La Fiancée vendue) jusqu'aux drames historiques (Dalibor, Libuse), qui sont, aujourd'hui encore, de formidables témoins de cette culture authentiquement tchèque.
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Né à Rome, Muzio Clementi (1752-1832), le "père du pianoforte", est repéré par l'Anglais Peter Beckford qui l'amène dans le Dorset. L'Angleterre deviendra ainsi sa nouvelle patrie. Il étudie le clavecin et donne ses premiers concerts. La publication de sonates fait grandir sa renommée et il voyage en France, en Allemagne puis en Autriche où il se confronte à Mozart lors de joutes musicales. De retour à Londres, abandonnant sa carrière de concertiste soliste en 1790, Clementi affirme sa position de symphoniste, malgrè la concurrence de Haydn, et prend comme élèves Cramer et Field. En 1798, il devient facteur de pianoforte et éditeur de partitions : il comptera parmi ses auteurs Beethoven mais aussi Haydn ou encore Dussek. En 1813, il est un des fondateurs de la Philharmonic Society à Londres. Marié deux fois, il donne naissance à trois fils et deux filles. Âgé de 80 ans, il est inhumé à Westminster Abbey. Avec ce nouvel opus de la collection horizons, Marc Vignal nous convie aux coeur du clacissisme musical à travers cette biographie illustrée inédite, complétée de nombreux exemples musicaux et d'annexes pratiques.
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Né dans le Pas-de-Calais, Pierre-Alexandre Monsigny (1729-1817) étudie à Saint-Omer avant de gagner Paris à la mort de son père. Travaillant aux services comptables du Clergé de France puis comme maître d'hôtel pour le duc d'Orléans, son goût pour la musique l'incite à prendre des leçons de composition avec Gianotti puis de proposer ses services à Monnet, directeur de l'Opéra-Comique sur les Foires de Paris. Le succès est immédiat et attire l'attention de Sedaine qui sera le librettiste de ses plus grands succès : On ne s'avise jamais de tout, Le Roi et le fermier, Rose et Colas, Le Déserteur et Félix ou l'Enfant trouvé ; c'est avec lui aussi qu'il écrira Aline, reine de Golconde, seule incursion à l'Opéra. La collabo-ration avec Favart permettra la naissance de La Belle Arsène dont le succès perdurera au XIXe siècle. Monsigny arrète de composer après son mariage en 1784, mais deviendra après la Révolution inspecteur au Conservatoire puis chevalier de la Légion d'honneur et académicien. C'est à la demande de Louis-Philippe que ses ÅÂÂÂ'uvres, et tout particulièrement Le Déserteur, connurent une seconde vie dans une version réorchestrée par Adolphe Adam et encore jouée depuis. Cette édition est une révision complète et augmentée d'un texte de 1908 complétée d'annexes pratiques habituelles à la collection avec de nouvelles illustrations et exemples musicaux.
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Fils d'un docteur de Crémone, l'italien Monteverdi (1567- 1643) étudie la musique à la cathédrale. Il maîtrise rapidement le chant, joue de la viole et du luth dès son adolescence. Il se tourne alors vers la composition, que ce soit l'écriture vocale ou instrumentale et devient l'un des compositeurs les plus douées (et aussi les plus protéiformes) de son temps. Il sert d'abord le duc Vincent de Gonzague à Mantoue avant de le suivre en Hongrie lors de la guerre contre les Turcs, puis en Flandres en 1599. A cette période, il compose de nombreux madrigaux caractérisés par l'écriture d'une voix soliste expressive. Il devient citoyen de Mantoue et Maître de chapelle du Duc en 1602. C'est là qu'il compose l'Orféo, considéré comme le premier véritable opéra de l'histoire de la musique, en tant que tragédie musicale. Cette oeuvre, qui lui a demandé sept ans de travail, sera jouée dans toute l'Italie du Nord et le fera accéder au statut de plus grand musicien de son temps. A la mort du duc Vincent, Monteverdi quitte Mantoue pour le poste de Maître de chapelle à StMarc de Venise. Bien que nommé prêtre en 1632, il ne cessera de composer pour le théâtre - Venise se dote alors de sa première salle d'opéra, le Teatro San Cassiano, et deviendra rapidement la capitale de ce genre musical particulier. Un an avant son décès dans la cité des Doges en novembre 1643, Monteverdi écrira son ultime opéra, L'incoronazione di Poppea. Bien qu'ayant surtout écrit de la musique sacrée à Venise, dont ses remarquables Litanies de la Sainte Vierge, son dernier livre de madrigaux est publié à titre posthume en 1651, portant ainsi le nombre de ses pièces vocales profanes à 208 ! Monterverdi est considéré comme le compositeur majeur ayant assuré la transition entre la Renaissance et le Baroque.
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Originaire des Ardennes, Guillaume de Machaut (c.1300-1377) étudie à l'université de Paris avant de suivre Jean Ier, roi de Bohème. Comme bon nombre de troubadours de cette époque, il est aussi bien musicien qu'écrivain, bien qu'il devienne encore chanoine du chapitre de la cathédrale de Reims - poste qu'il tiendra de façon plus régulière à partir de 1359, quand il aidera à résister au siège anglais - après avoir décliné des charges d'évêque offertes par le pape Benoît XII. Survivant de la Peste noire et longtemps au service des puissants de France, il dédie son Remède de Fortune à Bonne de Luxembourg et restera attaché à ses descendants. Ses écrits sont un précieux reflet de son époque et prolongent le célèbre Roman de la rose. Outre ses innombrables motets, balades et rondeaux (dont beaucoup ont perdus leur partition), Machaut a laissé une Messe de Notre-Dame qui fait encore figure d'autorité. Son art a influencé de nombreux auteurs, notamment Christine de Pizan, qui lui est contemporaine. Avec ce nouvel opus de la collection horizons, le lecteur est invité à remonter le temps jusqu'aux guerres de religion et aux banquets courtois, dans un ouvrage inédit richement illustré.
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Rome, 1778. Un jeune peintre prometteur met la dernière touche à l'un de ses dessins. Il n'est pas encore très connu mais son nom et son prénom, eux, sont illustres et même glorieux. S'il a quitté sa famille, s'il a renoncé à la vie qu'on avait décidée pour lui, c'est pour s'engager dans une voie artistique autre, qui lui est propre. Cette nouvelle inédite, qui s'appuie sur des faits historiques précis, questionne le poids des filiations tout comme la difficulté à s'en libérer, et nous fait voyager dans la Ville Éternelle au temps des Lumières finissantes. Saurez-vous trouver qui est ce jeune homme, à l'hérédité si lourde, avant la dernière ligne de son récit imaginaire ?
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Compositeur emblématique de la musique romantique autrichienne, Franz Schubert (1797-1828) est le fils d'un instituteur qui l'initia au violon. Il étudie au Konvikt, où il côtoie la bonne société viennoise, et la composition avec Salieri. Dès 1810, ses premières oeuvres sont des quatuors, quelques ensembles vocaux, une symphonie et un opéra, mais son père le destine à prendre sa suite.
A 17 ans, sa première Messe est un succès public et lui vaut un piano offert par son père. Composant plus de 200 Lieder, Schubert commence à se faire connaître dans les salons viennois : les réunions, réputées, en sa présence prennent vite le nom de «Schubertiades». A 25 ans, il atteint sa pleine «maturité» avec son cycle de Lieder La Belle Meunière, la Fantaisie Wanderer, les quatuors Rosamunde et La jeune fille et la mort ou encore la Sonate Arpeggione. La mort de Beethoven le touche et est suivie de la création du Voyage d'hiver, un des derniers cycles de Lieder dont l'ulime sera Le chant du cygne. Déjà atteint de la syphillis, Schubert succombe à la typhoïde à seulement 31 ans, laissant un catalogue de plus de 1000 oeuvres ! Sa tombe avoisine aujourd'hui celles de Gluck, Beethoven, Johannes Brahms, Johann Strauss et Hugo Wolf au Cimetière central de Vienne. -
Né en Ariège, Gabriel Fauré (1845-1924) n'a pas étudié au Conservatoire de Paris - qu'il dirigera de 1905 à 1920 - mais à l'École Niedermeyer, spécialisée dans la musique religieuse, notamment sous l'enseignement de Saint-Saëns. D'abord organiste à Rennes, il tient l'orgue de choeur de Saint-Sulpice à Paris en 1871, puis, à partir de 1874, remplace Saint-Saëns à La Madeleine où il devient maître de Chapelle en 1877 : c'est pour y proposer une alternative au Requiem de Mozart qu'il compose alors le sien. Il s'illustre dans la musique de chambre et les mélodies (une centaine d'opus dont un cycle composé à Venise), puis succède à Massenet en 1896 comme professeur de composition au Conservatoire. Il comptera parmi ses élèves Enescu, Ravel et Nadia Boulanger. Critique pendant 18 ans au Figaro, il commence à souffrir de surdité en 1903. Élu académicien en 1909, sa production se raréfie. Grand-croix de la Légion d'honneur en 1920, il succombe en novembre 1924 à une pneumonie et est inhumé au cimetière de Passy. Outre son opéra Pénélope (1913), il a laissé des oeuvres très classiques en apparence mais toujours très appréciées des chorales (Cantique de Jean Racine, Pavane), ainsi que quelques morceaux - dont certains orchestrés par des confrères comme son Pelléas et Mélisande - souvent programmés aux concerts.
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Chabrier, emmanuel
François Poulenc, Jean-Philippe Biojout
- Bleu Nuit
- Horizons
- 20 Octobre 2023
- 9782358841344
Emmanuel Chabrier (1841-1894) fut - trop - longtemps classé comme musicien auto-didacte à tord et relégué à un injuste second plan. Pianiste réputé et recherché dans les soirées musicales parisiennes (c'est d'ail-leurs sous cette étiquette que le dessinèrent souvent ses amis peintres impressionnistes), il a laissé un catalogue des plus intéressant pour le clavier. Il est vrai que son univers musical, si personnel, préfigurait déjà Satie et la nouvelle école française, dès ses malicieuses opérettes (L'Étoile, Une éducation manquée), son opéra-comique (Le Roi malgré lui) ou ses deux opéras (Gwendoline et l'inachevé Briséïs). Soutenu par son fidèle ami Lamoureux qui créa plusieurs de ses oeuvres orchestrale (dont la désormais célèbre rhapsodie España ou encore sa Joyeuse marche), Chabrier a laissé quelques mélodies ainsi que de nombreuses pièces étonnantes pour 2 et 4 mains au clavier. Autant qu'un véritable amateur des arts, il s'est même affirmé comme ami - et aussi collectionneur - des peintres impressionnistes et autres artistes montmartrois, et, compte tenu de son influence notamment sur Debussy et Ravel, Chabrier mérite bien le titre de premier véritable compositeur «impressionniste musical» français.
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Fils d'un courtier maritime, Erik Satie (1866-1925) étudie un peu le piano et l'harmonie jusqu'à se faire renvoyer du conservatoire à l'âge de vingt ans. Il quitte le monde classique pour une vie de saltimbanque musical en jouant dans divers cabarets de Montmartre. et rencontre notamment Debussy qui lui orchestre en 1896 deux de ses Gymnopédies pour piano. Satie finit par compléter à plus de 40 ans son apprentissage en entrant à la Schola Cantorum où il suit les cours de Vincent d'Indy et Albert Roussel. De nature extravertie, très critique envers ses contemporains, il s'attire les foudres de bon nombre de critiques et musiciens qu'il juge trop sérieux. Ses qualités d'interprète et de compositeur ne sont reconnues qu'après sa mort. Il reste un novateur dans le placement des musiciens aux divers endroits d'une salle (tout étant précisé dans ses partitions). La majeure partie de ses compositions touche la musique pour piano (Trois Gnossiennes, 3 Gymnopédies, Trois Morceaux en forme de Poire) ou la musique orchestrale avec une influence jazz notamment dans ses ballets Parade et Relâche.
Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'un maître de la musique de la première partie du XXème siècle dans cette étude inédite illustrée et complétée de nombreuses annexes.
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Considéré comme le père de la musique romantique, Ludwig van Beethoven (1770-1827) a aussi fortement contribué à la renommée des formes sonates pour piano, de la musique de chambre mais surtout de la symphonie.
Outre de nombreuses mélodies et quoiqu'ayant été pendant quelques temps directeur du Teater an der Wien, il n'a composé qu'un seul opéra, Fidelio, qui compte toutefois aujourd'hui de nombreux adeptes inconditionnels. Mais que ce soit dans les titres ou les sujets qu'il a traité, c'est son amour de la nature et des éléments, tout comme des sentiments passionnés, qui le classent définitivement dans la ligne fondatrice de son temps : son caractère torturé et sa vie faite de rudes épreuves (comme sa surdité qu'il lui fit envisager à un moment le suicide) en font à jamais un archétype de l'artiste romantique, passionné pour un «être aimé» qui l'ignore, et utilsant les masses orchestrales pour laisser exploser ses sentiments.
Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'un maître de la musique germanique romantique parfois encore méconnu du «grand public», dans cette étude inédite illustrée et complétée de nombreuses annexes.
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Quel regard critique impartial peut-on porter sur la composition musicale au féminin ?
La tache est éminemment délicate mais intéresse plus que jamais aujourd'hui une société avide de redonner aux femmes la place qu'elles méritent au sein du Panthéon de l'invention musicale.
Plutôt que d'écrire quelques énièmes fiches biographiques sur telle ou telle compositrice, Bruno Giner a préféré aborder ce sujet au prisme d'oeuvres de compositrices et de leur seule valeur artistique et musicale.
Bon nombre de ces créatrices ont été injustement oubliées par une histoire de la musique écrite par des hommes, lesquels pensaient peut-être à l'instar de Brahms, qu'il « n'existera de compositrice qu'avec le premier homme qui aura mis un enfant au monde » ou, pire encore, avec l'éminent chef d'orchestre Sir Thomas Beecham déclarant de son vivant « qu'il n'y a pas de femmes compositrices, il n'y en jamais eu et il n'y en aura jamais ! » -
Maître révolutionnaire de l'Opéra, le compositeur allemand Richard Wagner (1813-1883) est aussi considéré comme le père du Leitmotiv, la répétition d'un thème musical propre à un personnage ou une situation. Traversant une période politiquement instable en Europe, il put finalement compter sur le soutien de Louis II de Bavière jusqu'à la fondation d'une salle de représentation révolutionnaire en son temps. Artiste complet soutenu par Liszt, il écrivit également les livrets de ses opéras, comme le cycle des Nibelungen en Tétratlogie, adapté des légendes allemandes, et poussa son soucis de direction totale jusqu'à incrire lui-même ses didascalies sur ses partitions. A sa mort d'une crise cardique à Venise, il laisse plus d'une centaine d'opus dont neuf opéras incontournables, ainsi que ses Wesendonck Lieder.
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Nouvelle édition révisée et augmentée + Bandeau promotionnel.
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Né à Rohrau en Basse-Autriche, Joseph Haydn (1732-1809) forme avec Mozart et Beethoven la trilogie de compositeurs domi-nant la période dite «classique» avec une carrière s'étendant de la fin du baroque aux débuts du romantisme. Au service de quatre princes Esterházy, il a fini par acquérir de fait un statut de créateur indépendant. Il a abordé tous les genres, y compris l'opéra, et marqué de son empreinte le domaine instrumental avec notamment 106 symphonies, 68 quatuors à cordes, une cinquantaine de sonates pour piano et une quarantaine de trios avec piano. Sa renommée devint vite européenne, accrue par ses séjours à Londres (1791-92 et 1794-95), puis, dans sa dernière période, par 6 messes et surtout 2 grands oratorios, La Création et Les Saisons. Malheureux en ménage, Haydn n'eut pas d'enfant. Il forma de nombreux élèves, dont Pleyel et Beethoven, à qui il transmit symboliquement le flambeau en 1803. Les relations d'amitié et d'estime mutuelle qui existè-rent entre Haydn et Mozart sont entrées dans la légende.
Cette biographie inédite présentée «à la première personne», telle une autobiographie fictive, se complète de nombreuses illustrations et exemples musicaux, ainsi que de plusieurs annexes pratiques
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Est-il encore besoin de présenter Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), de toute évidence le compositeur de musique classique le plus connu du grand public ? Enfant prodige traîné dans les capitales européennes tel un petit chien savant et virtuose, il reçoit aussi de son père une solide formation de composition qui se traduit par un impressionnant catalogue de quelque 655 morceaux, dont 41 symphonies et 23 opéras ! Parler de Mozart, c'est aussi rappeler les difficiles conditions de vie des musiciens à une époque où vivre en artiste indépendant n'était pas vraiment envisageable, la nécessité de plaire aux puissants et de composer sans cesse de nouvelles oeuvres pour pallier l'absence de droits d'auteurs, et, plus personnellement à Mozart, les soucis constants d'argent, la maladie omniprésente ou encore l'influence de la franc-maçonnerie qui transparaît notamment dans la très populaire Flûte enchantée.
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Avec André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813), c'est toute l'histoire de l'art lyrique français d'avant la Révolution qui s'offre à nos yeux. Né à Liège, Grétry découvre tout enfant Galuppi et Pergolèse, puis étudie à Rome avant de rencontrer Voltaire à Genève, qui lui conseille de conquérir Paris. Ses premiers succès à l'Opéra-Comique (Le Huron, Lucile, Le Tableau parlant, Silvain) l'installent immédiatement aux côtés de Philidor et Monsigny et lui permettent de devenir le compositeur de Marie-Antoinette. Grétry révolutionnera aussi les canons de l'Opéra, mais les parisiens lui préfèreront Gluck puis Piccini. Homme de théâtre, premier académicien, inspecteur du Conservatoire et officier de la Légion d'Honneur, Grétry avait peu de goût pour la musique symphonique, mais il a laissé un vaste catalogue d'une cinquantaine de pièces dont Richard Coeur de Lion, Zémir et Azor, La Caravane du Caire, qui, entre autres, ont marqué toute l'Europe et restent encore des références lyriques. Ce nouveau volume de la collection Horizons propose la réédition révisée et augmentée d'une étude de référence, très documentée, désormais illustrée et enrichie de nombreuses annexes inédites
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De son vivant, Johann Sebastian Bach (1685-1750) était connu principalement comme un organiste exceptionnel. De caractère querelleur, il a changé souvent de ville jusqu'à trouver sa place à la cour du Duc de Weimar, puis à Köthen (où il composa ses Concertos brandebourgeois) et enfin à Leipzig à partir de 1723 où il finit Cantor et directeur du Collegium Musicum fondé par Telemann. De cette période datent le splendide Magnificat, les deux Passions et la magistrale Messe en si mineur. S'y ajoutent un nombre impressionnant de cantates, sacrées et profanes, et des motets pour toutes les occasions. La fin de sa vie est marquée par trois grandes oeuvres : les Variations Goldberg, l'Art de la fugue et l'Offrande musicale. Le style de Bach se démarque par ses structures formelles très élaborées qui ont fait dire à Nietzsche que sa musique lui donnait une idée de "l'ordre supérieur des choses".