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Presses Litteraires
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Jusqu'à mon dernier souffle
Jean-paul Alduy
- Presses Litteraires
- Atelier Genetique
- 17 Novembre 2022
- 9791031012834
L'aquarelle demande du temps et de la sérénité.
Mais j'ai toujours été un homme pressé, tendu et souvent inquiet...
On m'avait surnommé « Zébulon »...
... Peindre pour garder au coeur l'amour de la beauté sans lequel aucune fraternité humaine ne peut survivre, Peindre comme on sourit à la vie et vouloir toujours trouver un but sur l'horizon, Peindre et écrire pour retarder le temps de l'oubli mais accepter notre trace éphémère, Et jusqu'au dernier souffle essayer d'exister... -
Du fond et de la forme
Jonnystyle
- Presses Litteraires
- L'art Du Graffiti
- 25 Novembre 2016
- 9791031002538
Peu importe le style, pourvu qu'il soit mûri. La réflexion est chez Jonnystyle une impérieuse constante qu'il s'exige tant à lui-même qu'au spectateur, et qu'il conjugue à l'aide de mots, de couleurs et de personnages. Pour sa seconde exposition à la galerie At Down, nous le retrouvons une nouvelle fois scénariste d'un monde qui l'a vu grandir, et dans lequel il évolue depuis 1997, celui du graffiti. Du fond et de la forme et ses treize poèmes nous convient dans les profondeurs de son impertinence, nourrie d'analyses cruellement méditées. Écrite dans le plus pur et dur respect des règles classiques de la poésie française, cette série se lit telle une typologie des acteurs du mouvement graffiti, aussi pluriels soient-ils : de l'avide collectionneur à l'expert auto-proclamé, du naïf suiveur au caïd déraisonné, de la groupie sans saveur au fils de, autant de portraits donc dans lesquels Jonnystyle distille critiques viscérales et analyses cyniques, enjolivés à coups de figures de style, allitérations et rimes riches.
C'est donc sous une forme audacieuse car littéraire, que Jonnystyle choisit d'évoquer non sans passion, la culture dans son intégralité, qui agite ses mains et son esprit. Enveloppé dans le culot qui le caractérise et qui l'a fait connaître début 2005 à Montpellier, Jonnystyle n'accuse pas plus qu'il ne juge, mais pose tout simplement le doigt là où bon nombre d'entre nous n'oserait pas songer : le graffiti dans son ensemble, porté aux louanges et manifestement très en vogue actuellement, est-il un mouvement artistique aussi vertueux qu'il ne le prétend ? L'engouement enthousiaste qu'il reçoit doit-il nous endormir sur l'authenticité présumée que les artistes défendent ? On connaît certes, les formes du graffiti, mais le(s) fond(s), à quoi ressemble(nt)-il(s) ? Outre ce travail plein d'âme, l'oeuvre entière de Jonnystyle est imprégnée de poésie, d'aigre-doux et de clins d'oeil à des références qui s'adressent à tout le monde, jeunes et moins jeunes. Dessins, peintures sur toile de lin, installations et parfois films d'animation composent un univers exclusivement figuratif et qui n'en reste pas moins conceptuel. Riche d'une carrière désormais longue d'une vingtaine d'années, Jonnystyle s'obstine tête haute, à vivre pour l'art et par l'art, pleinement conscient de l'inattendu de ce parcours.
Sabella Augusto
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Squares Tome 1 : aphorismes graphiques
Steve Golliot-villers
- Presses Litteraires
- Atelier Genetique
- 27 Septembre 2019
- 9791031006499
L'auteur, dessinateur, graphiste et tatoueur, réside et travaille à Perpignan, où il a étudié aux Beaux-Arts dans les années 1990.
Ce livre est sa première publication. C'est une anthologie de dessins à l'encre noire, de formats carrés, abordant des sujet drôles ou graves, détournant parfois des oeuvres classiques, créant à partir de références multiples : artistiques, politiques ou philosophiques.
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Squares Tome 2 ; idées claires / idées noires
Steve Golliot-villers
- Presses Litteraires
- Atelier Genetique
- 8 Décembre 2020
- 9791031010519
On a besoin du dessin. Ne dit-on pas qu'il est la probité de l'art ? Son intégrité re?ète ainsi son créateur. Et il nous ouvre le champ des possibles... Bienvenue dans l'univers allégorique de Steve Golliot-Villers.
Dans l'absolu, on a presque tous pratiqué le dessin à nos plus jeunes âges ; on en a ensuite tous visionné, dans une recherche perpétuelle d'évasion. Ces ?gures représentatives ou abstraites ont, depuis la nuit des temps, oeuvré à l'expression. Une expression qui se doit d'être libre aujourd'hui, à l'heure sombre où des décapitations peuvent survenir pour un dessin jugé offensant. Notre temps est troublé, fragmenté, symptôme de nos sociétés malades qui semblent de moins en moins réelles. Aujourd'hui plus qu'hier, on a besoin d'un Steve Golliot-Villers.
[...] Les créations graphiques de Steve sont irrévérencieuses, bourrées de références à la culture (pop ou générale) mais pas que... La religion, l'histoire, la philosophie ou la sociologie sont aussi des domaines qu'il sonde à travers ses dessins, nous conduisant à nous faire ré?échir sur nos états de faits, et nos convictions. Érudit et curieux, Steve sous-titre son livre d'un « idées claires / idées noires », faisant ouvertement référence au travail de Franquin. Comme lui, il utilise le noir et le blanc pour s'épancher, avec un maniement nuancé de la largeur du trait, une souplesse dans les formes, jouant avec les profondeurs de champs et les cadres. Ces couleurs binaires l'épaulent dans l'exploration de son thème de prédilection : la mort... Et l'émanation du renouvellement... Son cycle sans ?n. [...]. C.D.
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La marge, ce serait cet espace quasi-scolaire, sur le bord d'une feuille de papier, après une interrogation écrite, qui regorge d'annotations, qui corrige ou rectifie. La marge, ce serait la ponctuation adulte du travail d'un enfant - c'est aussi la place où l'enfant s'exprime, à coup de dessins qui n'ont de sens que pour lui, sur le moment, face à la chose dite ou cherchant à y échapper, et qu'il dissimulera sous le coude au passage de l'adulte.
Dans le travail d'Alexandra Guillot, la question demeure cependant de ce qui est « à la marge » : le texte ou le dessin ?
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Catalogue exposition galerie At Down 2016.
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Filiation commune 2018
Maye & Momies
- Presses Litteraires
- L'art Du Graffiti
- 10 Décembre 2018
- 9791031005188
Aux premières loges du phénomène qui débarque à Montpellier dans les années 1990, Momies, né en 1976, s'éprend très vite pour la culture graffiti, son adrénaline et les amitiés qu'elle provoque. Sous le nom de Pyre d'abord, il peaufine dès 1993 un style tourné vers la lettre, pourvu qu'il soit exécuté en vitesse et sans autorisation. Avec bien d'autres, il fonde la scène graffiti locale, l'installe durablement dans le paysage, érige ses lieux incontournables. Les voyages, nombreux à travers l'Europe en compagnie de Vania tous deux munis de leur pass Interrail, sont les moments propices où il nourrit ses influences, échange et rencontre avec d'autres passionnés, et se fait remarquer pour ses tracés de plus en plus libres, impulsifs, abondamment superposés, habilement amassés. De ses lettrages déjà bien sophistiqués au départ, Momies étire peu à peu, affine et épure, jusqu'à brouiller les pistes puis se radicaliser dans une voie clairement abstraite. En les appelant « modules », il fait fleurir ce travail consciencieux aussi bien sur des surfaces extérieures de plus en plus grandes, au gré des projets estampillés POW, et entreprend une, puis plusieurs séries sur toiles, au calme de l'atelier. Pas étonnant qu'il se sente à l'aise partout où il passe, désormais régulièrement invité à intervenir sur des projets d'envergure dans le monde entier. Sans jamais trahir son goût immodéré pour la lettre, un premier amour qu'il revisite encore aujourd'hui dans un esprit ludique et inspiré des bandes-dessinés des années 1960, Momies porte haut et fort les codes d'un graffiti léché, techniquement irréprochable et foncièrement malléable. Maye lui, prend le graffiti de cette première génération en pleine face, grandit avec la culture hip-hop et ses ramifications. Né en 1990 sous le soleil de Sète, le dessin s'impose naturellement à lui comme le moyen d'expression et de divagation idéal. Sans formation particulièrement tournée vers l'art, armé de son imagination débordante et stimulé par son entourage, il trouve rapidement son style, d'une délicatesse telle qu'elle tranche avec ce qu'on a l'habitude de voir sur les murs à cette époque, toute fin des années 2000. Le trait allègre, Maye peint des compositions magistrales, savant mélange d'onirisme, de souvenirs de voyages, de rencontres et d'inspirations éclectiques. Il donne vie à des personnages longilignes, nouveaux b-boys aux postures alambiquées, parfois même tracés insolemment comme des lettres, et traversés d'époustouflants détails. C'est ici que la magie opère : Maye réveille ainsi toute notre attention, élève notre faculté à façonner notre propre récit, à lire une peinture comme on ouvrirait un livre. Qu'il soit appelé à peindre en extérieur sur les murs du monde entier, ou qu'il se consacre à des supports plus pérennes chez lui, à Montpellier, Maye recherche encore et toujours à provoquer l'interaction avec le regardeur, l'environnement, le partenaire. L'idée d'harmonie est justement au coeur de Filiation Commune, l'exposition qui réunit ces deux personnalités artistiques. Unis par les liens familiaux en tant que cousins, enracinés dans la même culture graffiti, façonnés par la chaleur du Sud, Maye et Momies ont beau avoir une génération de différence, ils se comprennent mutuellement, jusqu'à partager avec élégance une même vision de la peinture : l'interaction certes, la sublimation du lieu bien sûr, mais le plaisir avant tout. Déjà invités à l'occasion de festivals (Grenoble, Toulouse, Nouméa), le duo construit depuis une esthétique commune tout en conservant chacun leur propre style. Lorsque les fougues abstraites de l'un fusionnent avec les silhouettes élancées de l'autre, quand le fond se confond avec le premier plan, que le troublant réalisme des scènes et détails épouse un univers défiant les lois de la gravité, la filiation prend forme sous nos yeux, brûlante d'équilibre. Avec eux, pas de hiérarchie, de début ou de fin, d'envers ou d'endroit. Il s'agit simplement d'évidence et de sincérité. Filiation Commune s'adresse ainsi à tous, nous auréolant de bienveillance, dans le simple et pur esprit propre à la culture graffiti. Sabella Augusto