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Léonard de Vinci et l'art de la gravure : Traduction, interprétation et réception
Collectif
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- 27 Juin 2024
- 9782359064353
Rares sont ceux dont l'Histoire a retenu le nom plus de cinq cents ans après leur mort. Léonard de Vinci est de ceux-là. Son visage de vieillard barbu, comme celui de la Joconde, est connu de tous. Pourtant, son oeuvre n'attire des foules démesurées que depuis une époque récente. Avant la fin du xixe siècle, il serait plus approprié de parler de l'infortune de Léonard. L'enjeu de cet ouvrage consiste à expliciter pourquoi les tableaux de Léonard ont été, entre 1519, année de sa mort, et la fin du xviie siècle, méconnus et peu considérés comme des modèles à suivre.
La question de l'accessibilité des orignaux de Léonard est convoquée : contrairement à Michel-Ange, avec la chapelle Sixtine, la réputation de l'artiste ne s'adosse pas à un lieu célèbre, dans lequel plusieurs de ses compositions seraient rassemblées. À l'exception de la Cène du couvent Santa Maria delle Grazie de Milan, rares sont ses tableaux à être exposés aux yeux du public : aux xvie et xviie siècles, les oeuvres de Léonard sont pour la plupart détenues par des collectionneurs privés, prestigieux certes (rois de France et d'Angleterre, riches amateurs) mais dont les cabinets sont d'accès restreint.
D'autre part, avant le xixe siècle, les oeuvres du florentin ont été peu traduites en gravure. Curieusement, Léonard a montré peu d'intérêt pour cette technique qui rend possible la reproduction des images et, par-delà, leur diffusion à large échelle. Contrairement à Andrea Mantegna, ou, plus tard, à Raphaël, Léonard n'a pas confié à des graveurs professionnels le soin de traduire certaines de ses compositions. Percer le mystère de cet étonnant constat est l'un des objectifs de cette publication. -
Zao Wou-Ki : l'oeuvre gravé et imprimé (1949-2008)
Sophie Cazé, Céline Chicha-castex, Collectif
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- Arts Graphiques
- 15 Juin 2023
- 9782359064087
Peintre né en Chine en 1920, Zao Wou-Ki s'installe à Paris en 1948 où il s'impose comme l'un des représentants majeurs de la nouvelle École de Paris. Figure illustre de l'abstraction lyrique, sa renommée internationale ne cesse de croître pendant plus de 60 ans.
Dès 1949, parallèlement à la peinture, Zao Wou-Ki pratique l'estampe. Il expérimente et maîtrise rapidement les diverses techniques?; la lithographie qu'il découvre dans l'atelier Desjobert, la pointe sèche, l'eau-forte sur zinc, exécutant lui-même les planches dans l'atelier Lacourière et Frélaut.
Après le don d'une encre, suite à une première exposition qui lui était dédiée en 2008, L'encre, l'eau, l'air, la couleur, Encres de Chine et aquarelles 1954-200, puis l'importante donation de Madame Françoise Marquet-Zao de la collection personnelle du peintre Zao Wou-Ki, composée de 90 oeuvres de ses amis artistes, Alechinsky, Hartung, Mathieu, Michaux, Mitchell, Soulages, Viera da Silva... présentée en 2016, L'homme des deux rives, Zao Wou-Ki collectionneur, la veuve de l'artiste offre aujourd'hui un fonds rétrospectif exceptionnel de 353 estampes et 27 livres de bibliophilie réalisés par Zao Wou-Ki.
Cet ensemble d'estampes, reflet de sa peinture, permet d'appréhender pleinement son oeuvre. -
Geoffroy Dumonstier, une extravagante Renaissance : De Rouen à Fontainebleau
Collectif
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- Monographies
- 10 Octobre 2024
- 9782359064490
Geoffroy Dumonstier (après 1503 - octobre 1573), peintre, cartonnier, enlumineur et graveur rouennais a été actif à Fontainebleau, Rouen et Paris. Formé à Rouen dans le milieu des enlumineurs et des orfèvres, il fut un représentant hors norme de la première école de Fontainebleau, du temps de François 1er, avant de devenir à Paris le père d'une importante lignée de portraitistes recherchés et un enlumineur raffiné au service de la reine Elisabeth d'Autriche et du duc d'Alençon.
À ses débuts, sous l'influence du peintre maniériste Rosso Fiorentino, son style est caractérisé par un dessin aigu et une vivacité d'invention. Il travaille à grands traits, valorisant les lignes essentielles plutôt que les détails. Un dessinateur rude et puissant, avant qu'il ne devienne, avec la même acuité, un précieux enlumineur.
Il était, comme les meilleurs peintres de son temps, non seulement un artiste polyvalent, mais aussi un artistes dont les oeuvres étaient utiles à d'autres métiers comme ceux de cartographe, librairie ou faïencier. L'ouvrage présente ainsi aussi quelques pièces donnant un aperçu de l'empreinte de son art sur les faïences et sculptures de son temps. -
Cy Twombly : oeuvres sur papier (1973-1977)
Collectif
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- Arts Graphiques
- 15 Juin 2023
- 9782359064070
Artiste américain, né à Lexington en 1928 et mort à Rome en 2011, Cy Twombly commence ses études artistiques au moment où s'impose l'expressionnisme abstrait de l'École de New York. Dès ses débuts, Twombly s'affirme par un style d'une grande liberté, mêlant à une expression graphique où le geste prime, l'inscription de signes tels que des lettres, des chiffres, des figures ou encore sa propre signature... L'ensemble apparaît avec ses salissures, ses taches, ses traînées de couleur, comme de sublimes gribouillis, tendus et sensuels, qui ne manquent pas de dérouter la critique. À partir de 1957, il s'installe à Rome, désireux de s'imprégner de cette culture antique qui le fascine tant. Elle va peu à peu infuser son oeuvre et se manifester à travers des bribes de phrases ou des noms propres, « invoquant plutôt qu'évoquant » la mythologie gréco-latine et des auteurs antiques ou pré-romantiques. Son trait, au tremblé inimitable et aux divagations extatiques, semble défier le temps et l'histoire et unir en un seul geste les formes les plus archaïques à celles de la modernité. Loin de tout formalisme, son oeuvre se fait l'intime traduction des mouvements de l'âme face à ce qui la dépasse en un langage poignant et énigmatique où le corps, sur un mode éminemment sensuel, confère en permanence son énergie vitale.
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La production graphique de Claude Baillargeon (1949-2016), dont le travail est depuis longtemps reconnu, témoigne d'une époque révolue. Du début des années 1970 à 2015, son oeuvre, à l'heure de la montée en puissance des agences de communication, relève d'une pratique indépendante et est produite presque sans outils informatiques. Cette pratique demande aujourd'hui à être décomposée, expliquée, contextualisée.
Claude Baillargeon a travaillé pour le Parti socialiste, pour des municipalités ; il a répondu à des commandes culturelles, travaillé pour des théâtres. Sa production se caractérise par un regard décalé sur la commande. Il revendique l'influence du surréalisme, d'Heartfield et du Bauhaus. Il développe une vision poétique non dénuée d'une certaine ironie sur le monde et d'un refus de la société de consommation. Son oeuvre est marquée par la rencontre et les échanges qu'il a entretenus avec le graphiste polonais Roman Cieslewicz.
Claude Baillargeon se considère autant photographe qu'affichiste et utilise pour se définir le terme de « photographiste ». Il s'affirme dans le processus de création comme un artisan. Partant d'un croquis, il réalise les clichés nécessaires au photomontage ou puise dans sa banque d'images constituée au gré de ses pérégrinations. Ses maquettes permettent d'appréhender sa démarche et de comprendre comment il construit ses travaux sous l'agrandisseur ou à l'aide d'un banc repro pour atteindre le résultat voulu. Il duplique, découpe, assemble les éléments afin d'obtenir la « bonne image », celle qui avec une économie de moyen porte le message souhaité et résiste au temps. -
Claude Gillot (1673-1722) : comédies, fables et arabesques
Hélène Meyer, Xavier Salmon, Jennifer Tonkovitch
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- Arts Graphiques
- 9 Novembre 2023
- 9782359064124
Dessinateur et graveur, Claude Gillot (Langres, 1673 - Paris, 1722) tient une grande part de sa réputation à la fantaisie de ses dessins et à la liberté de ses gravures, lui valant de faire figure d'artiste indiscipliné. Son oeuvre de vignettiste, abondant et varié, apprécié des cercles privés et de la bourgeoisie parisienne, témoigne, à la fin du Grand siècle, de l'émergence d'un premier rococo, riche d'invention, de poésie et d'étrangeté. À distance de l'art officiel de Versailles, son art est celui de la comédie italienne, de la fable et du théâtre, alors en pleine évolution.
L'ouvrage s'attache à montrer combien le dessin, dans sa diversité technique, fut le moyen d'expression privilégié de l'artiste, tandis que son oeuvre peint est rare, limité à moins d'une dizaine de toiles. Il rend aussi compte de la grande la profusion de sa production entre bacchanales et scènes de sorcellerie, décors d'opéras, costumes et figures d'acteurs, fêtes et plaisirs rustiques...
Enfin, sa postérité est évoquée par les premiers dessins du jeune Watteau qui se forme dans son atelier. Cet élève prestigieux vaut à Gillot de n'être jamais tombé dans l'oubli et ouvre la voie au succès des fêtes galantes de la Régence. -
Edouard Pignon : les estampes ; catalogue raisonné
Collectif
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- Monographies
- 8 Septembre 2022
- 9782359063639
Considéré comme l'un des principaux acteurs de la peinture figurative française du XXe siècle, figure incontournable du débat qui agite la scène artistique de l'après-guerre aux années 1980, Édouard Pignon (1905-1993) est également un maître incontesté de la gravure et plus généralement de l'estampe, où sa virtuosité technique est le fruit de cinquante ans d'un travail - de lithographe et de taille-doucier - qui s'inscrit en parallèle de sa production picturale et des séries qui la jalonnent, des géométries lumineuses de la période d'Ostende aux subtiles vibrations colorées de ses «Nus».
Plus de quarante ans après l'inventaire du corpus illustré de l'oeuvre gravé, établi et édité en 1981 à l'occasion de l'exposition du fonds de gravures contemporaines de la Bibliothèque nationale au musée-galerie de la Seita à Paris, la parution du catalogue raisonné des estampes d'Édouard Pignon - augmenté de quelques réalisations postérieures et surtout de nombreuses planches non recensées- accompagne l'exposition présentée l'été 2022 au musée du Dessin et de l'Estampe originale de Gravelines.
Dévoilant l'importante donation de cent trente-neuf gravures et lithographies -dont un nombre non négligeable d'essais ou d'états corrigés et rehaussés à la main - consentie en 2021 par Nicolas Pignon, fils de l'artiste, à la seule institution en France consacrée uniquement à ces techniques, la publication du catalogue raisonné des estampes d'Édouard Pignon comble un vide scientifique et révèle un graveur de tempérament.
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La passion du dessin : La collection privée de Florence et Daniel Guerlain
Philippe Bouchet, Tatiana Levy
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- Arts Graphiques
- 11 Juillet 2024
- 9782359064391
Au fil du temps, Florence et Daniel Guerlain ont constitué une collection de dessins exceptionnelle, fruit de leur passion et de leur curiosité inaltérables. En 2006, dans le but de promouvoir la place des arts graphiques dans l'art, ils décident de créer un prix de dessin dans le cadre de leur fondation d'art contemporain. Leur constante générosité les conduit à consentir en 2012 une importante donation au Centre Pompidou, constituant alors un enrichissement sans précédent pour la collection d'oeuvres sur papier du musée national d'Art moderne.
Le plaisir de collectionner à deux - comme leur insatiable envie de poursuivre leurs découvertes dans l'univers du dessin - auquel s'ajoute leur irrépressible besoin de vivre entourés d'oeuvres d'art, les amènent à continuer leurs acquisitions pour leur environnement quotidien.
Cet ouvrage et l'exposition qui l'accompagne révèlent un nouveau versant, probablement plus intime, de la passion pour le trait qu'ils conjuguent ensemble, à l'unisson de l'éclectisme de leurs goûts et d'un parti pris universaliste. -
L'oeil et la main ; chefs-d'oeuvre du dessin français des XVI et XVIIe siècles
Collectif
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- 15 Août 2019
- 9782359062649
Cet ouvrage dresse l'inventaire complet des dessins français des XVI e et XVII e siècles du musée des Beaux-Arts de Rouen, qui abrite l'une des plus belles collections d'art français du XVII e siècle, de l'époque d'Henri IV au règne de Louis XIV.
Il met aussi en avant une sélection de quelques 120 feuilles choisies parmi les plus remarquables, par Bellange, Callot, Vouet, La Hyre, Poussin, Le Brun ou Jouvenet et illustre tous les types de dessin pratiqués à l'époque : projets pour des compositions historiées, études de draperies, vues de ruines, panoramas urbains, scènes campagnardes, portraits ou encore caricatures.
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En 1761, l'homme de lettres français Louis Gougenot décrivait la fascination exercée sur les artistes contemporains par les vestiges des jardins du prince de Guise à Arcueil. Ce domaine connut son âge d'or au début du XVIII e siècle. Proche de l'aqueduc construit pour Marie de Médicis entre 1614 et 1624, le château était entouré par un vaste jardin comportant parterres, surfaces boisées, galeries couvertes et escaliers. La Bièvre, canalisée et bordée des deux côtés par des parterres et des potagers, traversait le bas de la propriété près d'un moulin.
Après la mort du prince de Guise en 1739, le domaine changea de propriétaire puis fut morcelé par ses héritiers. En 1752, lors de sa vente, le château et le parc furent détruits dans des circonstances qui demeurent obscures. On rasa la maison principale et l'orangerie, on combla les bassins, on coupa des arbres. Entre les XIX e et XX e siècles, aux alentours de l'aqueduc, surgit la ville d'Arcueil et de ce grand ensemble, aux jardins somptueux et aux nombreuses dépendances, il ne reste aujourd'hui que des fragments.
Cependant, la mémoire historique de ces lieux demeure dans les dessins de paysages d'Arcueil réalisés dans les années 1740 par quatre artistes : Jean-Baptiste Oudry, François Boucher, Jacques-André Portail et Charles-Joseph Natoire. L'exposition et le catalogue dédié réunissent pour la première fois la quasi-totalité de ces dessins.
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Dessiner le quotidien ; la Hollande au siècle d'or
Collectif, Olivier Savatier Sjoholm
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- 9 Mars 2017
- 9782359061925
À partir d'une centaine de dessins - d'Avercamp, Buytewech, Rembrandt, Van Goyen, Van Ostade, Dusart et Bega, entre autres -, l'ouvrage se propose d'explorer le foisonnement des motifs tirés de la vie quotidienne au sein de la production graphique des artistes hollandais du XVIIe siècle. Il donne à voir ce que nous appelons - depuis le XVIIIe siècle seulement - des « scènes de genres », mais aussi des paysages, portraits ou études de fi gures, qui tous participent d'une même volonté, spécifi quement hollandaise, de représentation du quotidien : scènes de rue ou de taverne, intérieurs urbains, vie domestique, divertissement, monde militaire, paysans, pêcheurs, marginaux et indigents... Il met également en lumière la complexité des relations qu'entretiennent dessin et peinture, entre observation et reconstruction du réel, impression d'instantané et conventions de représentation et nous rappelle ainsi à la fois la grande diversité et le caractère nettement codifi é des représentations du quotidien au Siècle d'or.
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Dessins d'enfants et violences de masse ; déflagrations
Collectif, Zérane Girardeau
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- Arts Graphiques
- 28 Janvier 2021
- 9782359063318
Blessés, mutilés, torturés, violés, tués, obligés de fuir, soumis aux privations, témoins des violences subies par leurs proches ou de la mort de ceux-ci, enrôlés de force ou depuis toujours condamnés à vivre dans une société guerrière, les enfants ont une expérience totale des violences de masse, une mémoire et une parole à part entière.
Bien loin des «?direct live?» de nos écrans, l'image dessinée est arrêtée. Le temps est suspendu. L'hypermnésie du traumatisme va parfois figer l'instant de l'attaque dans une image aux détails presque photographiques. Les tracés des trajectoires des balles et des bombes nous disent la cible précise dans les scènes d'attaque. L'instant de la mise à mort est partout représenté, comme le sont les armes qui l'infligent -?machettes, avions, hélicoptères, bombes, barils explosifs, véhicules blindés, fusils d'assaut... Les corps sont omniprésents. Les corps dans la fuite, dans l'effroi, cet au-delà de la peur. Les corps abîmés. Les corps morts.
Ces dessins montrent, tout comme ils nous aident à faire d'un insoutenable un imaginable. Car si ces corps abîmés avaient été photographiés, nos yeux auraient fui l'image. Dans la figuration dessinée, nous pouvons les regarder. C'est notre relation à la violence et à sa représentation qui est questionnée. Si le dessin peut créer une distanciation, la puissance graphique et narrative des enfants a toutefois le pouvoir de nous affecter profondément. En cela, elle participe aux mémoires plurielles des sociétés, à la documentation sur les crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocides, à nos défis de justice internationale.
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Giorgio Vasari, le livre des dessins : destinées d'une collection mythique
Collectif
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- Arts Graphiques
- 24 Mars 2022
- 9782359063721
Giorgio Vasari a réuni ce qui fut probablement la première collection de dessins fondée sur une logique historisante : le légendaire Libro de' disegni, conçu comme parallèle à la seconde édition des Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes, parue à Florence, en 1568, chez les Giunti.
Vasari ne cesse de mentionner, dans cette seconde édition des Vies, qu'il possède dans son Livre des dessins - in nostro Libro de' disegni - des feuilles de l'artiste dont il est en train de rapporter la biographie et l'oeuvre, et décrit certaines d'entre elles avec plus ou moins de précision. Mais les cas dans lesquels il a été possible de leur faire correspondre une oeuvre conservée de nos jours sont relativement rares. Ainsi, dans la Vie de Giulio Romano, Vasari décrit-il, au plafond de l'une des salles du Palazzo Te de Mantoue, une peinture à l'huile représentant la Chute d'Icare, dont il indique, pour finir : « Et dans notre Livre des dessins de différents peintres, est le dessin même de cette fort belle histoire, de la propre main de Giulio ». Le dessin se trouve aujourd'hui dans la collection du Louvre.
Actuellement sont recensés, au total, seize de ces dessins identifiés grâce au témoignage de Vasari, dont : le Projet pour le monument équestre de Francesco Sforza par Piero del Pollaiuolo (Albertina), la Judith de Mantegna (Offices), la Tête de femme attribuée à Verrocchio (Louvre), le Mercure purgé de Peruzzi (Louvre), le Jeune garçon pincé par une écrevisse de Sophonisba Anguissola (Naples, Capodimonte), la Vierge de Miséricorde de Rosso (Louvre), la Pietà de Clovio (Louvre) et Pépin triomphant d'Astolphe, roi des Lombards de Girolamo Siciolante da Sermoneta (Louvre).
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Eugène Viala : catalogue raisonné de l'oeuvre gravé
Jean Costecalde
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- 6 Mai 2021
- 9782359063400
Eugène Viala (1859-1913) était à la fois peintre, écrivain et graveur, mais c'est surtout dans la gravure à l'eau-forte que son art se développe dans une véritable singularité. C'était une nature indomptable et rebelle, un être tourmenté, indépendant, en marge de la société. Misanthrope et solitaire, croyant anticlérical, libre penseur anarchiste, il se définissait avant tout comme un grand amoureux de la nature. Ses gravures ont pour sujet privilégié certains aspects austères de sa terre natale, le Lévézou : mornes landes où un étang semble une lumière, pierres effondrées dans la désolation des ravins déserts, clochers perdus dans un crépuscule de rêve, humbles maisons du Rouergue. Il avait une prédilection marquée pour les figures d'arbres tourmentés, luttant contre les éléments. Ses estampes sont marquées d'une noirceur presque diabolique. L'angoisse et l'obsession de la mort sont omniprésentes.
Il y a dans sa manière une grande profondeur, de l'âpreté, et beaucoup de tristesse. La dimension fantastique et visionnaire de son oeuvre inscrit Viala dans la filiation des peintres-graveurs du XIXe siècle qui, de Francisco de Goya à Odilon Redon, furent adeptes du pouvoir suggestif des noirs de l'encre.
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Ce livret présente une série de seize encres et aquarelles de vues intérieures et extérieures de Malmaison réalisées prestement par Christelle Téa, jeune artiste ô combien talentueuse. D'un geste à la fois décidé et précis, elle réinterprète les lieux patrimoniaux qu'elle aime à croquer comme autant d'histoires à feuilleter. D'un jet, sans repentir, elle trace sur de larges feuilles Canson au grain fin un espace, une architecture, un décor, un monument, un meuble, une oeuvre avec son sens à elle du cadrage et de la perspective.
À travers le prisme qui est le sien, à travers son regard, elle propose un univers tout en retenue alors même qu'il foisonne de détails ; elle projette un plan déroutant de lignes courbes ou fuyantes, alors même que sa méticulosité ne lui fait oublier aucun détail ; elle fait vibrer la matière, alors même qu'elle ne fait que répéter des lignes parallèles.
De sa rencontre personnelle et minutieuse avec Malmaison, résidence privée des Bonaparte, jaillissent des vues et des angles qui interrogent et invitent à se tourner vers les trésors de la maison. Et c'est bien en cela que cette artiste amoureuse du patrimoine et sensible au ressenti des êtres comme des oeuvres, des murs comme des jardins, entraîne le visiteur contemporain à regarder et à comparer, et, ce faisant, à admirer et à s'approprier l'harmonie du passé. -
Sur le vif et précédemment. Pierre Buraglio, oeuvres sur papier
Collectif
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- Arts Graphiques
- 26 Juin 2025
- 9782359064728
Le dessin a toujours tenu une place essentielle dans la démarche de Pierre Buraglio. Sans qu'elle ait été tenue secrète, cette pratique n'a pas encore été abordée sous un angle rétrospectif, permettant de considérer plus justement la place centrale qu'occupe ce médium dans son cheminement créatif.
Contribuant à sa notoriété, mobilisant une part non négligeable de son temps, soulignant son attachement à l'histoire de la peinture, sa désormais « classique » série des Dessins d'après... réalisée à la mine graphite ou à l'encre de Chine depuis les années 1980 coexiste avec d'autres ensembles plus abstraits ou faisant appel à d'autres techniques témoignant de son incessante inventivité. Le masquage, l'agrafage, le découpage ou le collage comme l'assemblage mettent ainsi à l'épreuve son désir permanent de renouvellement qui ne le quitte jamais.
La particularité et l'originalité de son oeuvre s'inscrivent dans une volonté de déconstruire la démarche habituellement admise comme conventionnelle pour mieux la reconstruire, ou plutôt pour acter la coexistence d'approches a priori antagonistes. C'est cette richesse que l'ouvrage entend mettre en exergue en montrant la multiplicité d'une pensée en constante recherche depuis les débuts de l'artiste jusqu'à aujourd'hui. -
L'esprit du trait : Une collection privée en Provence
Collectif
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- Arts Graphiques
- 10 Juillet 2025
- 9782359064674
L'ouvrage présente une collection particulière d'une centaine de dessins français du XVIIe au début du XIXe siècle réunis par un amateur passionné. Cet ensemble de dessins, pour la plupart inédits, est consacré aux artistes ayant oeuvré en Provence, qu'ils soient natifs ou non de la région. Les sujets et les thèmes abordés sont variés : des scènes de genre aux compositions religieuses, en passant par les paysages, les études de motifs ou bien les portraits. Ils sont dus à des personnalités célèbres comme Nicolas Mignard, Pierre Puget, Jean Daret ou encore Jacques Réattu, auprès desquels figurent des artistes moins connus, parfois tombés dans l'oubli, que la recherche remet en lumière depuis quelques années comme Joseph Célony, mais aussi Henry d'Arles, David de Marseille, Jean-Baptiste Coste ou Paul Grégoire. Leurs oeuvres, reparties en neuf chapitres, marquent différentes période de l'histoire de l'art, allant du baroque en Provence en passant par la figure tutélaire de Dandré-Bardon et son influence, voyageant ensuite entre l'Italie et la Provence avec épanouissement du paysage, sans oublier le maître provençal, incontesté du genre, Constantin d'Aix, ni les ornementistes-décorateurs et le genre du portrait. Une découverte d'une collection inédite et remarquable et une plongée dans l'histoire riche, dynamique et culturelle de la Provence.
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Dessins des Carrache : La fabrique de la Galerie Farnèse
Victor Hundsbuckler
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- Arts Graphiques
- 30 Octobre 2025
- 9782359064773
Au coeur du palais Farnèse, siège de l'Ambassade de France en Italie, un décor passe depuis son achèvement au tout début des années 1600, pour être l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la peinture occidentale, une chapelle Sixtine pour le XVIIe siècle et le modèle de bien des décors à travers l'Europe entière durant presque trois cents ans. Il s'agit de la galerie peinte par Annibale Carracci, son frère Agostino et leurs élèves.
Pour permettre d'en apprécier l'immense beauté, le musée du Louvre va en quelque sorte déplacer la Galerie Farnèse à Paris en la remontant « façon puzzle » à l'aide du plus extraordinaire ensemble jamais rassemblé de dessins préparatoires à ce décor. Car si la Galerie Farnèse a tant suscité l'admiration et tant inspiré les artistes - de la Galerie des Glaces de Versailles, au foyer de l'Opéra Garnier - c'est tout autant pour la beauté de ses fresques que pour celle de ses dessins préparatoires. Jamais auparavant, pour aucun autre décor, l'on n'avait conservé autant de dessins, du croquis rapide esquissant les toutes premières idées de l'artiste, au grand carton de plusieurs mètres de côté, où le dessin est mis à l'échelle de la fresque.
L'ouvrage permet aussi de toucher du doigt la personnalité attachante de son maître d'oeuvre principal : Annibale. La Galerie Farnèse constitue à n'en pas douter son chef-d'oeuvre, son dernier grand oeuvre, un modèle pour la postérité et une occasion permanente d'émerveillement pour tous ceux qui en admirent les fresques et les dessins. Elle signe à la fois un accomplissement sans pareil et incarne une tragédie : celle d'un artiste jeune encore, conduit à l'épuisement, qui ne peindra plus après elle et s'éteindra à son achèvement.
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Primitifs sont petits cahiers de louis soutter 1923 1930 (le
Collectif
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- 15 Juin 2012
- 9782359060812
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Pierre Gatier (1878-1944) ; de l'élégance parisienne aux rives de l'Oise
Collectif
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- 8 Avril 2021
- 9782359063394
Promenade des Champs-Elysées, place Vendôme, Palais des glaces, hippodrome de Chantilly... Les gravures à l'eau-forte et à l'aquatinte en couleurs de Pierre Gatier nous invitent à entrer dans le sillage des élégantes Parisiennes de la Belle Époque et à les suivre sur les lieux de rendez-vous alors en vogue. Une attention toute paticulière est portée aux toilettes de ces dernières, des chapeaux jusqu'aux bottines. Aussi, l'ouvrage revient-il sur les liens qu'a entretenu l'artiste-graveur avec le couturier Jacques Doucet et avec la mode de son époque. Mais Pierre Gatier n'est pas que le peintre de la bonne société ; fils et petit-fils de marins, il s'est aussi intéressé à la mer et aux bateaux.
1915-1918. La guerre marque une rupture dans l'oeuvre de Pierre Gatier. Les linoléums qu'il produit alors traduisent la dureté des temps. Ils contrastent stylistiquement et de manière radicale avec ses aquatintes en couleurs de la vie parisienne.
Une nouvelle rupture marque à nouveau son oeuvre de l'après-guerre, avec l'adoption d'un style plus graphique, au burin et à la pointe sèche. Gatier grave alors exclusivement au trait et en noir, souvent en hachures parallèles. Il prend pour sujets des lieux parisiens, notamment de spectacles, et surtout des scènes rurales, des paysages du Val-d'Oise, de montagnes, ainsi que des marines.
Nous partons à la découverte d'un artisan passionné, qui parvint à révéler toutes les potentialités expressives des différentes techniques de gravure qu'il aborda : aquatinte, eau-forte, linogravure, burin et pointe sèche.
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Giorgio Vasari, the book of drawings : the fate of a mythical collection
Collectif
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- 29 Septembre 2022
- 9782359063738
Giorgio Vasari a réuni ce qui fut probablement la première collection de dessins fondée sur une logique historisante?: le légendaire Libro de' disegni, conçu comme parallèle à la seconde édition des Vies des plus excellents peintres, sculpteurs et architectes, parue à Florence, en 1568, chez les Giunti.
Vasari ne cesse de mentionner, dans cette seconde édition des Vies, qu'il possède dans son Livre des dessins - in nostro Libro de' disegni - des feuilles de l'artiste dont il est en train de rapporter la biographie et l'oeuvre, et décrit certaines d'entre elles avec plus ou moins de précision. Mais les cas dans lesquels il a été possible de leur faire correspondre une oeuvre conservée de nos jours sont relativement rares. Ainsi, dans la Vie de Giulio Romano, Vasari décrit-il, au plafond de l'une des salles du Palazzo Te de Mantoue, une peinture à l'huile représentant la Chute d'Icare, dont il indique, pour finir : « Et dans notre Livre des dessins de différents peintres, est le dessin même de cette fort belle histoire, de la propre main de Giulio ». Le dessin se trouve aujourd'hui dans la collection du Louvre.
Actuellement sont recensés, au total, seize de ces dessins identifiés grâce au témoignage de Vasari, dont : le Projet pour le monument équestre de Francesco Sforza par Piero del Pollaiuolo (Albertina), la Judith de Mantegna (Offices), la Tête de femme attribuée à Verrocchio (Louvre), le Mercure purgé de Peruzzi (Louvre), le Jeune garçon pincé par une écrevisse de Sophonisba Anguissola (Naples, Capodimonte), la Vierge de Miséricorde de Rosso (Louvre), la Pietà de Clovio (Louvre) et Pépin triomphant d'Astolphe, roi des Lombards de Girolamo Siciolante da Sermoneta (Louvre).