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Les Presses Du Reel
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The Drawing Center : the drawing centre show
Franck Gautherot, Seungduk Kim
- Les Presses Du Reel
- The Drawing Center
- 22 Septembre 2022
- 9782378963613
The Drawing Centre Show rassemble 62 artistes internationaux invités à produire une série de trois dessins, sélectionnés par quatre curateurs (dont deux artistes, Joe Bradley et Tobias Pils, également participants).
Dessins inédits de JOJO ABOT, Giulia Andreani, Sylvie Auvray, Alvaro Barrington, Gene Beery, Brian Belott, Katherine Bernhardt, Erwin Bohatsch, Katherine Bradford, Joe Bradley, Freddie Brice, Lucy Bull, Ymane Chabi-Gara, Roberto Cuoghi, Verne Dawson, Steve DiBenedetto, Andy Diaz, Isabella Ducrot, Carroll Dunham, Mandy El-Sayegh, Rachel Feinstein, Jason Fox, Lenz Geerk, Bruno Gironcoli, Chase Hall, Han Bing, Bendix Harms, Sophie von Hellermann, Charline von Heyl, Michael Horsky, Katharina Huemer, Juliana Huxtable, Jacqueline de Jong, Tillman Kaiser, Martin Kippenberger, Kurt Kocherscheidt, Maria Lassnig, Lee Mire, Alice Mackler, Mieko Meguro, RJ Messineo, Nicolette Mishkan, Ruby Neri, A'Driane Nieves, Annie Pearlman, Tobias Pils, Walter Price, Autumn Ramsey, Werner Reiterer, Gerwald Rockenschaub, Peter Saul, Elfie Semotan, Lily van der Stokker, Stefan Tcherepnin, Betty Tompkins, Ann Tracy, Ziping Wang, Franz West, Michael Williams, Luc Ming Yan, Yang Semine, Heimo Zobernig.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Consortium, Dijon, en 2022-2023. -
60 dessins originaux de Lou Doillon dans un luxueux carnet.
Le dessin d'observation est un art complexe, qui demande une grande maîtrise du geste et des techniques de dessin. Les progrès techniques incessants et le foisonnement des moyens de reproduction du réel - de la photographie à l'impression 3D - ont quelque peu éclipsé cette forme d'art.
Ivan Pericoli et Benoît Astier de Villatte, les fondateurs de la maison Astier de Villatte, ont découvert les dessins de Lou Doillon sur Instagram. Ils lui ont immédiatement proposé de dessiner sur des carnets grand format pour donner naissance à ce livre. L'artiste a saisi l'opportunité de montrer une autre facette d'elle-même, à l'image d'une génération qui refuse de se limiter à une seule voie artistique. Le texte introductif de Benoît Astier de Villatte nous nous éclaire sur cette rencontre et sur le personnage de Lou Doillon.
Le livre, qui reprend les codes des anciens carnets de croquis (sous une couverture habillée de faux cuivre avec dos rond toilé et or à chaud), nous fait découvrir la modernité et la puissance évocatrice du trait de l'artiste. Lou Doillon dessine son temps, son quotidien, et chacun se retrouvera dans ses views from above, ses vues du dessus. Ce faisant, Lou Doillon inscrit ses dessins comme témoins de notre quotidien, de ces petits moments de grâce que nous cherchons tous à cultiver. Le dessin d'observation, ainsi réinterprété, prend un nouveau sens, empreint d'émotion et de modernité.
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Today's special lockdown drawings 2020-2021 : the drawing center
Xavier Veilhan
- Les Presses Du Reel
- 20 Juillet 2021
- 9782378962494
155 dessins réalisés au quotidien par Xavier Veilhan depuis mars 2020, témoignant des moments variés où s'affrontent les styles, les références explicites (ou non), les couleurs et les figures de la géométrie basique, rassemblés sur un mode à la fois chronologique et sériel.
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Atelier national de recherche typographique ANRT ; archives 1985-2006
Thomas Huot-marchand
- Les Presses Du Reel
- 29 Février 2016
- 9782840668541
A travers plus de 650 images tirées des archives entièrement inédites de l'Atelier national de recherche typographique, cet ouvrage dresse pour la première fois l'histoire d'une période marquée par de profondes mutations technologiques. Il dévoile l'univers méconnu de la création typographique à travers une large sélection de projets qui témoignent aussi bien d'un savoir-faire séculaire que de l'innovation la plus radicale.
L'Atelier national de recherche typographique (ANRT) a été créé en 1985 par l'Etat pour redynamiser un secteur alors en crise : la création de caractères pour l'imprimerie. Sa mission a été rapidement élargie à des champs d'exploration et d'application plus étendus, toujours liés à la typographie. D'abord situé à l'Imprimerie Nationale, puis à l'Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris et enfin à l'Ecole nationale supérieure d'art et de design de Nancy, il a accueilli entre 1985 et 2006 une centaine de stagiaires-chercheurs, participant au renouveau spectaculaire de la scène française. Après une parenthèse de six ans, l'Atelier a rouvert à Nancy avec une nouvelle équipe et un nouveau projet scientifique.
Publié à l'occasion de l'exposition des affiches de L'ANRT, Ministère de la Culture et de la Communication, Paris, du 18 février au 3 mars 2016.
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Elaboré à partir de ressources encyclopédiques sur le modèle des jardins ouvriers britanniques depuis une dizaine d'années par Stéphanie Nava, le projet de jardin dessiné Considering a Plot (Dig for Victory) s'est étoffé au cours des cinq expositions dont elle a fait l'objet. Cet ouvrage se propose de faire l'anatomie de cette installation stratifiée, vaste environnement où plus de deux cents dessins occupent tout autant qu'ils construisent l'espace.
Considering some Drawings est une publication relative au projet Considering a Plot (Dig For Victory) mené par Stéphanie Nava depuis plusieurs années et montré pour la première fois au Centre d'Art Contemporain de la Ferme du Buisson en 2008, puis en 2008 à Viafarini, Milan, en 2009 au Centre d'Art Passerelle, Brest, en 2011 au MOCAD, Detroit, en 2014 au dkw. DieselKraftwerk Kunstmuseum, Cottbus. Cette installation de vaste ampleur est en constant mouvement et, d'une structure stable, s'amplifie à chaque nouvelle monstration. En 2008, une première publication, coéditée par Passerelle et La Ferme du Buisson, constitue le point de départ du projet et expose son postulat, à savoir : réaliser un jardin « hors sol », entièrement artificiel, dessiné et construit à partir de ressources documentaires de type encyclopédique (planches de botaniques, manuels de jardinage, etc). Cet ouvrage documente les intentions et la structure, volontairement sans approcher la dimension physique de l'oeuvre et sa présence réelle dans l'espace d'exposition.
Après cinq expositions, ce premier livre est tel le sachet dont on a extrait les semences pour un champ maintenant en pleine végétation. Le second projet de publication s'attache à retranscrire et étudier cette nature « réalisée » de l'oeuvre. Il est question ici de scruter la physicalité, le rapport aux matériaux, aux objets, aux espaces et comment ceux-ci lui donnent sa singularité et sa capacité de dialogue avec les villes qui l'accueillent, en s'attachant à la relation fondamentale de l'installation au médium dessin, dont elle explore les possibles physiques et conceptuels, jouant des différents registres et régimes de celui-ci.
Cette publication permet de réunir au sein d'un même espace éditorial les différents moments, différents lieux et différents modes d'existence de cette oeuvre, offrant au lecteur matière à réflexion sur les multiples natures d'une installation en perpétuelle poussée.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au dkw. Kunstmuseum Dieselkraftwerk Cottbus en 2015
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Il y a quelqu'un là-dedans
Dominique Cerf, Liliane Giraudon
- Les Presses Du Reel
- 7 Octobre 2020
- 9782378961992
Ce carnet de dessins de l'artiste marseillaise Dominique Cerf ouvre sur un texte introductif de Liliane Giraudon, et s'achève par un manifeste féministe de l'artiste.
Les cheveux de sorcières s'emmêlent / dans les bois / comme les bois de cerf s'emmêlent / dans le paysage. / On prétendait que le Diable se cachait / dans leurs cheveux / - ces cheveux de femmes insoumises, / hérétiques, guérisseuses, / que l'on voulait abattre comme l'on veut / abattre le Cerf / (mes cheveux sont ceux faits / de la femme et de la bête). / Les balais de sorcières / ne balaient pas la poussière, elles / lui donnent vie / (je redeviendrai sorcière et poussière). / Dominique Cerf / « C'est encore pour quelques temps le rôle de l'art non ? » / Liliane Giraudon
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Dessins / drawings ; 1977-2016
Jean-luc Moulène
- Les Presses Du Reel
- Art Contemporain
- 1 Novembre 2018
- 9782378960445
Monographie parcourant quarante ans de dessins et d'oeuvres sur papier tirés des carnets et feuillets de l'artiste, formant une documentation jubilatoire aux accents autobiographiques qui nous mène dans les coulisses d'une pratique féconde.
« L'artiste, et pas seulement celui qui nous occupe ici, n'est jamais à l'abri d'une idée, d'un moment d'inspiration qui peut le saisir n'importe où et n'importe quand et le laboratoire ambulant que forment carnets, crayons et autres aquarelles, attirail au demeurant peu encombrant, lui permet d'alpaguer la muse quand celleci pointe son nez. Et puis si d'aventure les outils viennent à manquer, toute feuille saisie à la volée fait l'affaire quand ce n'est la page d'un magazine que Moulène noircit, griffonne ou macule. » Michel Blancsubé.
Publié suite à l'exposition de l'artiste à la galerie Pietro Spartà, Chagny, France, du 7 mai au 30 septembre 2016.
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Les collages poétiques de Marie Bauthias.
Le silence n'existe pas.
C'est un mot créé par la barbarie qui, en opposition au bruit qu'elle produit, a créé cette absence qu'elle nomme silence. Ainsi rien d'autre ne serait à entendre que l'expression de sa souveraineté imbécile.
Terroriste, elle ne laisse aucune place à l'écoute de ce qui se tait, de qui se tait.
À l'écoute de toutes ces paroles suffoquées, Marie Bauthias récupère les chutes de tout ce qui est sensé véhiculer les messages de notre monde : papiers à lettres, pages de carnets, vieux registres, enveloppes, matériaux de classements, passe-partout et marie-louise, vieilles disquettes, éléments électriques de vieux engins d'enregistrements, Letraset, oeillets métalliques ou de papiers, scotchs, cartons (d'emballage ou d'encadrement)...
De ces fragments chargés d'une mémoire du dire et de l'écrit aujourd'hui inaudibles, l'artiste cherche une parole originelle d'avant la barbarie.
Avec délicatesse, Marie Bauthias ouvre nos sens à ce qui nous est caché sous le mot silence.
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Un « trésor irrévérencieux », recueillant 80 dessins érotiques publiés pour la première fois au sein de ce grand livre d'artiste, sélectionnés dans 66 carnets de croquis que Thomas Huber a réalisés depuis 1972.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Centre Culturel Suisse, Paris, du 21 janvier au 2 avril 2017.
L'oeuvre de Thomas Huber (né en 1955 à Zurich, vit à Berlin) repose sur l'idée que le monde est entièrement représentable. Une idée qui s'énonce partie par partie dans sa peinture sous forme de figures et de symboles que l'artiste commente dans des conférences inséparables de l'acte pictural.
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Le sixième numéro de la revue de dessin monomaniaque, thématique, artisanale et transversale (dessins et contributions écrites d'une trentaine d'artistes contemporains).
Textes et dessins de Bianca Argimon, Edouard Baribeaud, Bona-Lemercier, Elvire Bonduelle, Julien Bouissou, documentation céline duval, Zipora Fried, Laureline Galliot, Hendrik Hegray, Florence Lucas, Theo Michael, Jean-Baptiste Mondino, Claude Montana, David Moreno, Shunsuke François Nanjo, Claude Parent, Nicolás Paris, Tom de Pekin, Dominique Perrault, Marta Riniker-Radich, Yvan Salomone, Stéphane Sautour, Isabelle Schiper, David Shaw, Scott Teplin, Adrián Villar Rojas, Virginie Yassef, Winshluss, Erwin Wurm.
Revue constituée de dessins et consacrée au dessin, The Drawer laisse la parole et le champ - presque - libre aux seuls « dessinateurs ». Terrain de jeu, d'expression et de création autour d'une thématique commune, The Drawer réunit semestriellement les dessins et les contributions écrites d'une trentaine d'artistes et de créateurs.
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Ce livre s'inscrit dans un projet de recherche réalisé à l'ECAL, portant un regard critique sur les standards dans le domaine de l'impression offset. Sont rassemblés ici des textes et des images ayant un lien avec l'impression en couleur et relatant des histoires parfois connues, d'autres oubliées ou certaines encore jamais racontées.
Under the Rainbow a été conçu dans le cadre du projet de recherche « Chaîne graphique », mené de septembre 2014 à décembre 2017 par Tatiana Rihs, Guy Meldem, Julien Tavelli et David Keshavjee (Maximage) à l'Ecole cantonale d'art de Lausanne.
Voir aussi Color Library - Research into Color Reproduction and Printing.
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Gotico-antiqua, proto-romain, hybrid ; caractères du XVe siècle entre gothique et romain
Collectif
- Les Presses Du Reel
- 16 Mars 2021
- 9782378962265
La première étude scientifique globale et approfondie des caractères typographiques créés en Allemagne, en Italie et France entre 1459 et 1482, qui ne sont pleinement ni gothiques ni romains : conduit par l'Atelier national de recherche typographique, ce projet permet la réhabilitation d'une quinzaine de caractères initiée au cours de workshops en écoles d'art et de design internationales, la constitution d'un corpus rassemblant et organisant les caractères les plus représentatifs ainsi que l'analyse comparative des caractères, de leurs possibles origines paléographiques à leurs contextes d'utilisation (lieux, imprimeurs, éditions).
Le livre réunit des chercheurs dans le domaine de la typographie, de la paléographie et de l'histoire du livre, en mettant l'accent sur les caractères et les formes de lettres. La période relativement peu étudiée - après Gutenberg et avant la stabilisation du modèle de Jenson - s'étend des premières traces de tendances humanistiques aux romains ‹purs›, en passant par de nombreux cas de dessins incertains, hybridations volontaires et formes proto ou archaïques du romain. En 1459 à Mayence, Johann Fust et Peter Schöffer ont imprimé le Rationale Divinorum Officiorum de Guillaume Durand, utilisant un caractère typographique (connu aujourd'hui en tant que ‹Durandus›) qui ne ressemblait à aucun autre caractère antérieur. De là, nous pouvons suivre une grande variété de développements, en partie relative aux voyages des premiers imprimeurs de la région du Rhin vers l'Italie et la France. Par extension, le mouvement des presses privées initié par William Morris et Emery Walker à la fin du XIXe siècle en Angleterre, a redonné vie à certains de ces caractères avant qu'ils ne retombent dans l'oubli.
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Corinne Laroche ; dessins / drawings / zeichnungen
Collectif
- Les Presses Du Reel
- 16 Juillet 2015
- 9791090674141
Première monographie de l'artiste française, une mise en perspective de l'ensemble de son travail et de sa démarche artistique depuis 1995, avec deux essais et un entretien.
Corinne Laroche accorde une place essentielle au dessin. Son travail se penche sur le temps, la définition d'un territoire par la répétition d'un geste et le remplissage de l'espace. La mise en abstraction d'un souvenir réel par la litanie et la mémoire d'un geste est à la fois l'outil et le résultat de son travail. La série est toujours présente dans les dessins de Corinne Laroche ainsi que certaines formes comme le point et le carré.
L'artiste vit aujourd'hui une période importante de reconnaissance de son travail : ayant reçu en 2008 le Prix de la Villa de Saint-Ouen, ses oeuvres se trouvent dans les collections de l'Artothèque d'Angers, du Kupferstichkabinett à Berlin, du Neuer Berliner Kunstverein et dans la collection de la ville de Saint-Ouen. La publication de ce catalogue accompagne cette reconnaissance, en donnant un aperçu clair de l'ensemble de la démarche de Corinne Laroche et en revenant sur ses différentes phases de construction.
Trois auteurs s'engagent pour ce projet. Pour souligner la liaison de Laroche avec l'Allemagne (elle vit et travaille entre Paris et Berlin), le texte du Conservateur du cabinet des arts graphiques de Berlin, Dr. Andreas Schalhorn, situe le travail de Laroche dans le contexte de la scène artistique allemande. Christiane Vollaire, philosophe titulaire d'un doctorat en esthétique, s'entretient avec l'artiste, un format souple permettant de partager plus intimement la vision artistique de Corinne Laroche. En dernier lieu, Johana Carrier, co-rédactrice en chef de Roven, revue critique sur le dessin contemporain, se penche sur l'importance accordé par l'artiste au dessin dans le cadre de ses recherches plastiques.
Depuis 2007, Corinne Laroche (née en 1957 à Toulon) développe un dessin dont une grille fournit la structure de base, le point de repère et l'horizon. Maintenue plus ou moins visible en surface, mais non moins présente, cette grille permet le déploiement intensif et expansif d'un geste simple, de l'ordre du griffonnage. Ce protocole une fois posé élude les questions de choix compositionnel et de techniques pour favoriser l'approche intuitive, tout comme l'improvisation musicale repose sur une partition invisible.
Corinne Laroche est diplômée de l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Ses oeuvres se trouvent dans les collections du Kupferstichkabinett Staatliche Museen zu Berlin et du Neuer Berliner Kunstverein . Elle a entre autre exposé à la Galerie Edouard Manet, Gennevilliers (2000) et à la Galerie du quai - Ecole des beaux-arts de Toulouse (2002). En 2008, Corinne Laroche reçoit le prix de la ville de Saint-Ouen et expose au Château de Saint-Ouen, Motherland I ( 2009). Parmi ses dernière expositions collectives, on peut citer System und Sinnlichkeit au Kupferstichkabinett Staatliche Museen zu Berlin, Berlin (2013), An Exchange with Sol LeWitt à Cabinet, New York et MASS MoCA, North Adams (2011), tour d'horizon avec fruehsorge contemporary drawings, à Berlin (2009), Anschlüssel London Berlin, au Centre for Recent Drawing à Londres, Drawing room, à Zurich avec la Galerie Bernard Jordan (2011) et Correspondances, avec Martin Barré et James Brooks à la galerie laurent mueller (2012).
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Sorte de roman graphique abstrait, cet ouvrage présente une série de courts récits visuels dessinés avec raffinement par l'artiste, graphiste et réalisateur japonais, dont la subtilité du trait de crayon, l'emploi narratif des formes géométriques et l'application à rendre les textures font de cette curieuse rêverie illustrée un livre d'artiste fascinant.
Plassein est le titre de cette collection d'histoires courtes, racontées à travers une série de dessins séquentiels et entrelacés, participant à la création de paysages oniriques dissonants et troublants. Les récits s'enchevêtrent, reprenant les formes et les textures du monde réel. Construit comme un storyboard avec une seule image par page, les scènes fugaces et mélancoliques s'accumulent, à la fois familières et extérieures au monde.
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Depuis 2013, Ramuntcho Matta développe une pratique quotidienne du dessin associée à l'écriture. Cette série compose les Dessins du jour : une gymnastique de l'esprit, une philosophie et un engagement au quotidien de l'artiste. L'ouvrage réunit l'ensemble de ces poèmes-dessins matinaux.
Depuis maintenant 4 ans, chaque matin, comme une gymnastique quotidienne, un rituel, une méditation, Ramuntcho Matta réalise un dessin. Chaque matin, il se connecte sur facebook, pour y envoyer son dessin auquel il associe une phrase, comme on envoie une bouteille à la mer. Parmi les milliers d'images visibles sur ce réseau, chaque matin un dessin de Ramuntcho Matta émerge. Le plus souvent les internautes écrivent à leur tour et ajoutent leur propre phrase au dessin du jour. Les échanges sont parfois publics, mais la plupart du temps, les messages sont adressés directement à Ramuntcho Matta (en privé). La rencontre est le fil rouge sur lequel danse Ramuntcho Matta. Qu'il joue de la musique, ou qu'il nous adresse ses dessins, ce qui l'intéresse c'est l'autre, et ce qui apparaîtra de cette rencontre, c'est cette fameuse formule qu'il affectionne : 1 + 1 = 3.
Publié à l'occasion de l'exposition « Notre pain quotidien », Galerie Anne Barrault, Paris, du 25 octobre au 8 décembre 2018.
Après un début de carrière artistique dans la musique à la fin des années 1970, Ramuntcho Matta (fils du peintre chilien Roberto Matta, frère de Gordon Matta-Clark, né en 1960 à Neuilly-sur-Seine, vit et travaille à Paris et Epaux-Bézu) décide également d'utiliser les arts plastiques par delà son travail de compositeur, afin de donner forme à des questionnements, des sujets de création plus singuliers et complexes, en utilisant parfois le son, le dessin, la vidéo, l'espace, les mots ou en les combinant. Chris Marker, en tentant de définir son travail, trouva l'adjectif « multimedium ».
Privilégiant souvent le collaboratif, il a travaillé avec de nombreux artistes comme Don Cherry, Brion Gysin, John Cage ou Chris Marker. Il a réalisé une vingtaine de disques en solo, et autant en collectif. Il a joué et exposé à Paris, New-York, Londres, Madrid, Barcelone, Tokyo, Rome... Il a également participé à de nombreuses expositions collectives comme à l'espace Louis Vuitton de Paris, à la Art Library de Milan, au Musée des Beaux-Arts de Valenciennes, au musée des Beaux-Arts de San Diego, au Palais de Tokyo à Paris, à La Piscine de Roubaix, à la galerie Anne Barrault à Paris. Depuis 2000, Ramuntcho Matta collabore au sein du label SometimeStudio à la production d'artistes soit oubliés, soit à découvrir. En 2008, il fonde le projet LIZIERES, dans le sud de l'Aisne, plateforme de réflexion et d'échanges autour des notions de cultures et de ressources, avec pour objectifs de faire sortir l'avant-garde de son isolement et de donner des espaces de liberté à l'expérimentation.
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Transphère n.6 : Rio, Tokyo, Paris ; des villes, des Jeux
Oscar Oiwa
- Les Presses Du Reel
- Transphere
- 27 Septembre 2019
- 9782378961046
Le catalogue de l'exposition de l'artiste brésilien d'origine japonaise Oscar Oiwa à la Maison de la Culture du Japon, sixième volet de Transphère - série d'expositions qui ouvre le champ aux imaginaires d'artistes émergents et de talents confirmés originaires du Japon ou inspirés par ce pays.
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The drawing center ; he tried to swallow the world ; and other drawings, 2008-2019
Michael Scott
- Les Presses Du Reel
- 3 Janvier 2020
- 9782378961305
Les dessins à l'encre de Michael Scott.
Le dessin de lignes noires sur une surface blanche a constitué pendant de nombreuses années une des pratiques de Michael Scott. Différents protocoles ont été élaborés pour la réalisation des peintures : épaississement des lignes de 1% pour une série de 39 tableaux, par exemple. La confusion optique, l'obsession manuelle d'une perfection impossible bornent un des aspects de l'art de l'artiste.
Le dessin sur feuille libre à l'encre a pris de l'importance depuis 2007, à tel point qu'il a semblé impératif d'en rassembler une bonne centaine dans un livre qui inaugure la collection « The Drawing Centre », édité selon des intuitions visuelles et de motifs qui, soit se confortent l'un l'autre, soit divergent ostensiblement. Le corpus, proposé ci-après, livre une bonne impression - la maîtrise d'une technique, la justesse et l'équilibre de la facture au service de contenus mêlent la réinterprétation d'oeuvres d'artistes proches de Scott ou de chefs-d'oeuvre de l'art contemporain à des improvisations thématiques où la plomberie, l'architecture et quelques personnages mal identifiés se disputent les pages de l'ouvrage.
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The Drawing Center : chromatic oblivion - drawngs, 1986-2019
Steve Dibenedetto
- Les Presses Du Reel
- The Drawing Center
- 13 Novembre 2020
- 9782378961671
Les dessins de Steve DiBenedetto.
Contemplez suffisamment longtemps ces dessins des débuts - truffés de motifs moirés et de formes d'interférence, ils ont l'apparence de signaux brouillés, de communiqués défaillants envoyés en direction de quelqu'un ou de quelque chose qui dès le départ n'avait probablement jamais eu l'intention de se connecter - et vous verrez dans quelle direction souffle le vent : vers les vaches. Et avec elles, vers les hélicos et les extraterrestres.
L'artiste a déclaré avoir appris à accepter de « semer le désordre ». Les dessins rassemblés ici attestent du grand soin avec lequel il a démantelé notre réalité. Il est monté à bord de l'hélicoptère, a pris le contrôle du psychoptère, et piloté tout ce drôle de bazar pour le précipiter au sol - en poursuivant un signal audible seulement pour ceux qui voudraient le noyer dans le vacarme.
Dan Piepenbring
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Une imposante publication qui restitue en deux tomes - une monographie rétrospective et un carnet de dessins (rassemblant quelque 350 images sur plus de 400 pages) - une double activité de dessins et d'installations pour un artiste à part qui se joue de façon très personnelle de toutes les catégories, de l'intime jusqu'au monumental, de la fragmentation des signes jusqu'à l'immersion totale.
Le projet d'une monographie s'est petit à petit mis en place avec cette volonté de montrer le travail dans son évolution et dans la complexité de ses formes variées. L'idée d'une somme permettant de mieux voir les enjeux constitutifs du travail depuis ses constantes liées à la pratique du dessin jusqu'à la mise en place, au fil du temps, de projets situés, abordant la monumentalité de l'espace construit via un rapport singulier entre dessin et peinture. La présence des objets également, leurs statuts particuliers, l'économie des gestes et des moyens, tout ce qui fonde la démarche d'Olivier Nottellet se trouve ici rassemblé dans une logique classique, chronologique pour mieux encore en apprécier la persistance active et permettre d'en discerner « la morale du dessinateur » qui opère depuis les années 1990.
La construction de ce projet éditorial ambitieux et conséquent permet d'apprécier l'évolution des motifs, des thèmes abordés, des techniques mises en places, des radicalités qui se sont construites à la faveur de projets très divers, pour la plupart basés sur un rapport à l'éphémère. Le paradoxe entre la monumentalité de certains projets, la prise en charge d'espaces importants mais aussi parfois incongrus, trouve dans la possibilité de voir et de revoir certaines installations un intérêt certain qui justifie en soi le projet de ce livre.
L'ambition ici est aussi de faciliter la lecture d'un univers complexe, où les signes, les images et le langage se conjuguent selon une partition qui engage la place du spectateur, devenu ici, lecteur. Afin d'accompagner cette promenade dans le temps, 4 textes viennent relayer les regards et aborder des aspects différents selon leurs auteurs.
Luis Perez Oramas , poète, historien d'art conservateur au Moma de New York qui connait l'artiste depuis les années 90 lorsqu'il séjournait à Paris donne une vision historique à ce parcours. Texte publié en Espagnol dans sa version originale et traduit en Français. Antonia Birnbaum , philosophe, chercheuse et professeur à Paris 8 accompagne l'artiste depuis quelques années dans des conversations denses qui lui donnent la possibilité d'aborder le travail sous des aspects philosophiques et conceptuels. Vincent Brocvielle, auteur du Petit Larousse de l'histoire de l'art et D'une autre histoire de l'art chez Flammarion. Olivier Nottellet a souhaité inclure une correspondance épistolaire qu'il a entretenu avec Yann Ricordel critique d'art et écrivain.
Les textes sont traduits en langue anglaise. La plupart des projets présentés sont légendés mais aussi accompagnés de textes brefs d'Olivier Nottellet qui introduisent et contextualisent les images présentées. Le choix éditorial s'appuie sur une structure classique, chronologique, un livre de dessins récents accompagne l'ouvrage constitué en deux tomes pour une double circulation du lecteur. Circulation parmi les projets construits dans la contrainte plus ou moins forte des lieux et des situations, mais aussi circulation en aller retour vers ce qui fonde le travail à savoir cette pratique d'un dessin justement libre de tout. C'est bien à la découverte du travail dans toute la complexité des ses lectures que ces livres ambitionnent d'exister.