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Editions Du Caid
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Tout est parti de la revue les Cahiers du cinéma que lisait sa grande soeur, de films de Louis Malle et de Jacques Tati vus au festival d'Avignon. Catherine aime les images. Elle commence par étudier la photographie pour se diriger ensuite vers la peinture et la sérigraphie aux Beaux-Arts. Elle aime tous les supports qui permettent de raconter, de s'exprimer et de véhiculer les émotions. Elle travaille pour le cinéma et le théâtre où elle crée des costumes et des décors, met en lumière des visages pour Benno Besson, James Thierrée, Declan Donnellan, Rupert Everett et bien d' autres encore.
A la question "pourquoi écrit-on?" se substitue parfois celle-ci: "pour qui?".
Au début il y a une mère. Qui, face à un diagnostic sans appel et en hommage à la vie, décide une mort lumineuse, plutôt que de sombrer en un naufrage dégradant. Or, à ses côtés, il y a sa fille, qui écoute cette décision et qui comprend que face à l'être cher, les jours, désormais, sembleront trop courts. Mais le décompte rapide qui s'ensuit suscite en elle des images: au creux des regards échangés, des mots murmurés, des gestes protecteurs et de l'attention qu'elles se portent l'une à l'autre, elle esquisse alors une broderie, dédicace à cette mère qui s'en va. Pour apprivoiser la peine, elle la transforme en une série d'impressions fragmentaires du réel, tendres et poétiques, créant un ensemble de sérigraphies qu'elle module en suivant le rythme de l'Adieu, évoquant sa brièveté; ensemble qui donne à entrevoir ce qui se joue à la frontière entre ce qui était et qui bientôt ne sera plus. Catherine Tilmant pose ici encore un regard doux et vrai, sans jamais s'éloigner de l'enfance, sur "Les Choses de la Vie". A contre-pied du deuil et de ses incisions, sa couleur et ses brumes apaisent l'inquiétude, réconfortent les tremblements, tandis que les silences et les blancs appellent la clarté. Elle a choisi pour sa boite à musique des parois tendues qu'elle habille de soies roses, sous lesquelles se devine la pulsation de deux coeurs: à l'infini...". -
Entre 2017 et 2023, François Curlet a utilisé l'énergie du quotidien et l'attente qu'entraine des projets lourds à mettre en oeuvre (films) pour produire des dessins rapides photographiés de façon rudimentaire et postés en grande partie sur Instagram. Depuis, la page a été supprimée par censure. Ce n'est pas le motif de cette publication. Il a conservé plus de 1000 dessins. Cet ouvrage rassemble 880 réactions dessinées humées et expirées du réel, scénettes tambourinées en écho du quotidien, intime, sociétal et médiatique. Petits tatouages anthropologiques imprimables pour le cerveau.
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Des photos « de famille », complétées souvent d'une poignée de clandestines ou d'anonymes, plus difficilement identifiables, nous en possédons tous. plus ou moins triées et classées, éparses ou rangées, précieuses ou anecdotiques. elles forment la toile de fond d'histoires familiales qui ont fait de nous ce que nous sommes, qui en disent long sur nous et qui taisent bien d'autres choses. elles portent en elles, aussi, des trésors d'inventivité à redécouvrir, l'éclat de moments oubliés, des beautés insoupçonnées...
En ces temps de questionnement des rôles (de genre ou de sexe), de considération nouvelle de la position des femmes et de leur importance dans l'expression artistique, ce livre aborde notamment avec subtilité l'idée de féminité : les peintures, photographies ou objets trouvés, retravaillés, convoquent ou évoquent des images qui leur sont propres, à travers des éléments naturels ou culturels, vêtements, parures... mais de façon plus fondamentale ou universelle, le fil conducteur est ici celui du souvenir et de la mémoire (familiale notamment), de la quête d'une beauté, du mélange des histoires personnelles et collectives, vécues ou réinventées, recréées... -
Amorcé en 2012, régulièrement augmenté, notamment à Berlin en 2013 avec la version allemande de ELLE, ce livre d'artiste semble alimenter le travail de sculpture, d'installation et de peinture que Cléo Totti mène de front. C'est sur les corps des modèles et leurs panoplies d'attributs que s'exercent depuis quelques années la rage et l'excitation de Totti.
Le livre est accompagné d'un texte de Marcel Berlanger. -
Art au Centre est un projet de revitalisation du centre-ville de Liège par l'art. Il consiste à investir les vitrines des commerces vides pour y installer des oeuvres d'artistes liégeois, belges et étrangers, afin de dynamiser les quartiers en offrant au visiteur un parcours artistique gratuit à travers la ville.
Entre octobre 2019 et décembre 2021, Art au Centre a réalisé sept expositions et présenté les travaux de 199 artistes dans 171 vitrines. Le présent catalogue est une compilation des archives photographiques et textuelles. Il est divisé en sept parties correspondant aux différentes expositions classées chronologiquement.
A travers ce catalogue, nous souhaitons diffuser plus largement le travail des artistes invités et celui de l'équipe curatoriale, mais aussi faire voyager ce concept liégeois dans d'autres villes moyennes européennes, afin d'initier de nouveaux projets « Art au Centre », comme c'est déjà le cas à Brest et à Genève, et que s'étende ce nouveau réseau.
Art au Centre est une initiative des asbl Mouvements Sans Titre et Liège Gestion Centre-Ville. -
Écran est une collection de dessins réalisés sur des sous-bocks, accompagnés d'un texte du critique d'art et écrivain Koen Brams.
Il s'agit donc d'une rencontre entre l'artiste et l'écrivain, et l'un et l'autre nous offrent des histoires sur un même sujet, décliné en images et en prose. Les images ont été volées par Charlotte Beaudry sur les réseaux sociaux. Les histoires ont été imaginées par Koen Brams et nous introduisent dans l'univers suggestif, poétique, évocateur de l'artiste.
L'ensemble fonctionne comme un carnet de travail, sans autre but que de s'approprier des images aimées. Et qu'importe si, parfois, le spectateur se dit que tel ou tel dessin aurait pu devenir le motif principal d'une peinture grand format. D'une peinture sérieuse. Quand on vole, c'est d'un clignement de paupières et d'un battement d'ailes, loin des toiles géantes, leur béance, leur torpeur ravageuse.
La prédatrice Charlotte Beaudry, ravisseuse de selfies de son état, opère principalement sur Instagram et Facebook, fascinée par le narcissisme décomplexé de ces clichés, à la fois outil de communication et de reconnaissance sociale sur internet : selfie duck face (la bouche en bec de canard) ; selfie miroir ; legsie (montrant ses jambes nues étendues) ; cadrés sur les cheveux (helfie), ou la poitrine féminine (breastie), vue de fesse (belfie) ; objets sur une étagère (shelfie) ; selfie de groupe (group selfies) ou d'animaux, ils ont même leur article sur Wikipédia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Selfie).
Fruits de fantasmes devenus à leur tour objets de fantasmes, ces photos sur l'écran sont vues, regardées, dévorées du regard et passées au crayon des pensées de Charlotte Beaudry. Qui a commencé à les dessiner sur des sous-bocks en choisissant, parfois, juste un détail. Dessiner pour voir autrement. Dessiner pour appréhender, pour connaître.
Pour découvrir, derrière ces filles des selfies, ces instagirls d'Instagram, des filigranes sur le fil du rasoir, des reflets d'apparences rêvées, des êtres cassés, des paranoids (paranoïaques), possédées d'un trouble mental manifesté par des difficultés relationnelles, des troubles du comportement tels que communiquer ne peut se faire que par le biais de ses propres images sur les réseaux sociaux.
Mais, bien que le format circulaire des sous-bocks soit le même que celui des photos de profil d'Instagram, ces images sorties de leur contexte - et de leurs gonds - ne dévoilent pas que les misères sentimentales et relationnelles de l'humain : elles passent de l'autre côté du miroir pour raconter de nouvelles histoires, images e-nées et fantasmées par l'artiste, par l'écrivain et par le spectateur, vagabonds heureux d'un récit, même fictif, surtout fictif. Car, quel que soit le sens dans lequel on place son sous-bock, le sens dessus dessous n'est, finalement, qu'une question de point de vue. Celui de la narratrice. -
Entre 1999 et 2009, François Curlet utilise son premier GSM (diffuseur pocket) et les SMS pour envoyer des réflexions et humeurs diverses. Une somme résiduelle du quotidien est éditée suite à l'archivage des messages par des destinataires. (2004, Actes Sud et 2009, Keymouse et Black Jack Editions).
Miettes du congrès : de février à mai 2015, lors d'un séjour prolongé à l'hôpital, François Curlet ouvre un compte Facebook et tient un journal de bord mental. A la fin de son hospitalisation il ferme son compte après avoir sauvegardé les phrases postées.