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Bnf Editions
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Cet opus de "L'Oeil curieux" offre au lecteur un regard croisé sur deux univers, les sciences naturelles et les beaux-arts, l'un et l'autre au service d'une description poétique de la nature. Une collaboration spectaculaire. Conçue à l'origine comme un simple catalogue des collections royales, l'Histoire naturelle des oiseaux du naturaliste Georges-Louis Buffon s'inscrit au coeur de son immense Histoire naturelle, aussi importante XVIIIe siècle que l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert.
Cette fresque scientifique majeure est ici magnifiée par le talent du dessinateur et graveur François-Nicolas Martinet, qui apporte à chacun de ses dessins d'oiseaux une talentueuse crédibilité. Des dessins éblouissants. 40 images sélectionnées entre mille restituent ainsi la richesse chromatique inouïe des plumages grâce à la virtuosité d'aquarellistes virtuoses, chargés de rehausser chaque dessin.
Ces images nous montrent également l'immense diversité des oiseaux, des plus familiers aux plus exotiques, voire aux plus cocasses : pluviers, sternes, pies, faucons, hiboux et autres aigrettes de Cayenne... Un succès immédiat. Parce qu'ils révélèrent d'emblée un grand sérieux scientifique et d'admirables qualités esthétiques, les oiseaux de Buffon interprétés par Martinet connurent d'emblée un large succès, source d'inspiration au XIXe siècle et bien au-delà.
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Damien Deroubaix : En un jour si obscur
Cécile Pocheau-Lestevin
- BNF Éditions
- Beaux Livres Bnf
- 10 Octobre 2024
- 9782717729634
Figure reconnue de la scène artistique contemporaine, Damien Deroubaix forge depuis le début des années 2000 une oeuvre sombre et puissante qui dénonce la violence des mécanismes de pouvoir. Au sein de sa pratique plurielle, la gravure, lieu d'expérimentation, occupe une place singulière, dont témoigne son oeuvre imprimé conservé à la BnF. C'est une oeuvre engagée, nourrie du dialogue avec les grands maîtres comme Dürer, Goya, Gauguin, Picasso..., dont rend compte ce catalogue.
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Cet opus de "L'Oeil curieux" vous donne rendez-vous dans le quartier des plaisirs de l'époque d'Edo, ce Tokyo du XVIIe au XIXe siècle où les beautés - hôtesses de maisons de thé, geishas et courtisanes - offrent les divertissements les plus raffinés et les plus fastueux. Un univers secret. A travers une quarantaine d'estampes exceptionnelles, le monde secret et voluptueux des geishas s'ouvre au lecteur et révèle les codes de la séduction et du libertinage.
Une esthétique du plaisir. Le livre montre une époque où les artistes rivalisent d'imagination pour imposer leur idéal de beauté, mythifier la beauté féminine, créatrice du désir. Des portraits-énigmes. Regarder le portrait de ces beautés japonaises, c'est apprendre à déchiffrer une énigme. A travers l'ouvrage, l'oeil s'exerce et repère peu à peu le jeu subtil qui distingue chacune de ces belles...
La grâce singulière d'une main, un éventail, un bouquet d'iris ou une coupe de saké deviennent autant d'indices... Au-delà des idées reçues. Le livre nous fait découvrir, aussi, que les beautés japonaises d'alors n'étaient pas seulement des courtisanes ou des "top modèles", mais également des jeunes femmes cultivées, danseuses et musiciennes de talent, créatrices de parfums, auteurs de poèmes et peintres à leurs heures.
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Les papas ; l'art d'être père selon Daumier
Valérie Sueur-Hermel
- BNF Éditions
- L'Oeil Curieux
- 30 Mars 2017
- 9782717727289
Cet opus de L'oeil curieux s'adresse à tous les papas aux prises avec leurs rejetons. Une histoire illustrée des petits enfers domestiques quotidiens...
Ces 40 caricatures de nouveaux pères du Second Empire que sont ses papas placent Daumier parmi les principaux acteurs d'une modernité à la fois poétique, expressive et virtuose, et le hissent aussi parmi les plus grands observateurs et chroniqueurs de moeurs de son temps.
Pères débordés, père dépassés, pères empêtrés, pères malmenés, pères asservis, pères ridicules... Daumier sait faire de chacun d'eux, à la lumière de son magistral langage en noir et blanc, des individus caricaturaux, universels, indémodables et, bien sûr, infiniment touchants. -
La Fontaine, Doré, choix de fables
Jean de La Fontaine, Gustave Doré
- BNF Éditions
- Beaux Livres Bnf
- 10 Octobre 2013
- 9782717725483
Chef-d'ouvre du patrimoine de 7 à 77 ans Deux auteurs, deux talents, deux époques, 100 fables, 100 gravures. la Bibliothèque nationale de France met à l'honneur la prodigieuse rencontre entre Jean de La Fontaine et Gustave Doré en publiant un choix de fables retenues parmi les plus connues et les plus richement illustrées.
Ce choix est inspiré de l'édition originale des Fables de la Fontaine accompagnées des gravures de Gustave Doré conservée à la Réserve des Livres rares de la BNF.
Notre projet se propose d'offrir aux lecteurs, jeunes et moins jeunes, avertis ou novices, une publication patrimoniale en même temps qu'un beau livre accessible à tous.
Un classique au charme indémodable L'édition souhaite donner libre cours au plaisir des sens, à cette partition vigoureuse, ironique, voluptueuse que joue La Fontaine et que Doré prolonge par un trait reconnaissable entre tous, spectaculaire, magistral.
Cette publication est accompagnée d'une préface d'Alain Rey, lexicographe, et d'une introduction de Jean-Marc Chatelain, conservateur en chef à la Réserve des livres rares. L'un et l'autre nous disent, à leur façon, que si les Fables de La Fontaine illustrées par Doré appartiennent à notre patrimoine, c'est bien parce qu'au-delà de leur beauté et de leur intelligence, elles nous demeurent contemporaines. -
Petits monstres : fantastique Moyen Âge
Sabine Maffre
- BNF Éditions
- L'Oeil Curieux
- 14 Octobre 2021
- 9782717728668
Les monstres, ou monstra, " ceux que l'on montre ", désignent au Moyen Âge des êtres prodigieux, tour à tour effrayants, drôles ou parodiques. Figures majeures de l'imaginaire médiéval, ces créatures fantastiques sont largement représentées dans les pages des manuscrits qui témoignent de l'inventivité des enlumineurs de l'époque et permettent au lecteur de découvrir un univers insolite, fortement incarné.
Du Léviathan à la bête de la mer dans l'Apocalypse, la Bible regorge de créatures terrifiantes, liées au péché, qui inspirent largement l'imaginaire médiéval. On les retrouve dans les romans arthuriens, où les chevaliers sont souvent aux prises avec des monstres d'une laideur repoussante.
Au Moyen Âge, les monstres évoquent ainsi tour à tour des êtres aux confins de l'humain et de l'animal, des créatures fantastiques, à la marge. C'est tout un univers d'êtres composites, d'animaux à visage humain et d'humains dépourvus de tête, d'animaux hybrides, de dragons, griffons et autres licornes qui inspirent les enlumineurs et peuplent les marges des manuscrits enluminés.
Ces petits monstres ont parfois une portée symbolique. A valeur satirique, à l'encontre du clergé, du médecin ou des vices humains, ils donnent alors lieu à des figurations très cocasses. -
Imprimer ! l'Europe de Gutenberg
Nathalie Coilly, Caroline Vrand
- BNF Éditions
- Beaux Livres Bnf
- 6 Avril 2023
- 9782717728583
Catalogue de l'exposition " L'Invention de l'imprimerie (1450-1520) " présentée à la Bibliothèque nationale de France, l'ouvrage retrace les débuts de l'imprimerie. Si Gutenberg est bien présent, c'est une aventure collective qui est racontée, l'une des plus importantes de l'humanité, la mise au point d'une technique au service de la connaissance.
Cet ouvrage retrace les premières années de l'imprimerie en Europe.
Construit en 3 parties, il raconte d'abord les expérimentations et les tâtonnements du début, lorsque l'impression en typographie côtoie encore la reproduction manuscrite, et que les deux s'entremêlent parfois. Les lettrines, les enluminures sont souvent réalisées à la main sur les premiers livres imprimés. De même les illustrations, collées a posteriori, ou peintes à la main aux endroits laissés vierges, ou encore imprimées en xylographie.
Vient ensuite le temps du perfectionnement, où les imprimeurs, qui cherchent notamment à atteindre le degré de raffinement des manuscrits, s'essayent à l'impression en deux, puis en trois et en quatre couleurs. Ils expérimentent aussi la gravure sur métal en relief qui permet d'imprimer en même temps le texte et l'image.
Ce bouillonnement d'invention, qui se diffuse par les routes commerciales, se nourrit de multiples échanges et fait ainsi trace de poudre. Les foyers d'impression se multiplient en Allemagne, en Suisse, en France, en Italie...
D'abord réservés à une élite - clergé, nobles... -, imprimés en latin et donc exportables dans toute l'Europe, les incunables doivent trouver un autre public à mesure que la technique se perfectionne et devient plus efficace.
C'est l'objet de la troisième partie du catalogue, qui présente les imprimés (livres mais aussi placards, lettres d'indulgences, avis, etc.) destinés à un plus grand nombre, utilisant les langues vernaculaires et traitant de sujets de plus en plus larges : livres pour l'apprentissage, livres pratiques, romans, etc. -
Contes de Perrault illustrés par Doré
Charles Perrault, Gustave Doré
- BNF Éditions
- Beaux Livres Bnf
- 16 Octobre 2014
- 9782717726169
Une édition rare pour un univers enchanteur.
Après le succès rencontré par les Fables de La Fontaine illustrés par Doré, la Bibliothèque nationale de France met à l'honneur l'univers magique des contes en célébrant la rencontre exceptionnelle d'un auteur et d'un artiste universellement connus : Charles Perrault et Gustave Doré. Cet ouvrage rassemble la totalité des Contes de Perrault et près de 80 illustrations de Doré et nous replonge dans les frissons délicieux de l'enfance avec : Le Petit Chaperon rouge, Peau d'Âne, Cendrillon, Le Chat botté, la Belle au bois dormant, d'autres encore... Inspirée de l'édition originale de 1862 conservée à la Réserve des livres rares, cette publication offre au lecteur de tous les âges les textes indémodables et universels du moraliste du Grand Siècle, interprétés par Doré, deux siècles plus tard avec une immense virtuosité.
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Après le succès rencontré par les Fables de La Fontaine et les Contes de Perrault, tous deux illustrés par Gustave Doré, la Bibliothèque nationale de France se propose de célébrer des récits venus d'ailleurs en publiant les Contes du Nord illustrés par Kay Nielsen (1886-1957), lui-même artiste d'origine danoise.
Un univers fantastique Inspiré de l'édition originale de 1919 conservée à la Réserve des livres rares, cet ouvrage richement illustré nous conduit dans un univers peuplé de trolls, de fées, de princes et de princesses à l'exotisme paradoxal : celui du givre et des neiges... Ici, le feu couve sous la glace...
Des textes délicieusement terrifiants Cette publication offre au lecteur de tous les âges des textes puissants qui racontent le désir, l'interdit, la transgression, la quête initiatique, l'amour, la mort, l'éternelle histoire des humains et leur soif éternelle d'histoires...
La puissance évocatrice des illustrations Des illustrations de Kay Nielsen renforcent encore la puissance de ces récits par une attraction indicible, diffuse, souterraine, d'autant plus étrange que chacune d'elles convie, avec l'effroi, la sensualité la plus raffinée, la plus délicate. La palette de l'artiste décline les passions humaines venues du froid en magnifiant les bleus, les gris et les blancs, évocateurs du froid, de la glace et de la neige.
Une préface de Pierre Péju, très personnelle L'écrivain Pierre Péju s'empare ici du sujet dans une préface qui mêle une grande sensibilité littéraire à ses propres souvenirs d'enfance. Pierre Péju retrouve en effet, et nous le fait partager, le même émerveillement que lorsque, petit garçon, il lisait les Contes du Nord dans l'édition originale. -
Une sélection de gravures sur bois et de lithographies de l'artiste français Henri Rivière (1864-1951) magnifiant sa vision poétique et japonisante des paysages marins saisis dans leur variété et leur féerie quotidienne.
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Albertus Seba ; cabinet de curiosité livres posters : 22 planches détachables en couleurs
Collectif
- BNF Éditions
- 22 Avril 2021
- 9782717728644
Publié au XVIIIe siècle, le catalogue du cabinet de curiosités d'Albertus Seba est l'un des ouvrages d'histoire naturelle les plus précieux de son temps, à la frontière entre l'art et la science. 22 planches de mammifères, oiseaux, serpents, insectes, coraux, ou encore coquillages, habilement disposés de manière à former de splendides motifs décoratifs...
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22 planches détachables en couleurs du maître de l'estampe japonaise.
Andô Hiroshige (1797-1858) joua un rôle prépondérant dans le développement de l'estampe de paysage. Issues de sa prestigieuse série Cent vues célèbres d'Edo qu'il réalisa entre 1856 et 1858, ces planches sont empreintes de délicatesse et de mystère. Une vision éminemment poétique du Japon.
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Ces dernières années, les grandes expositions consacrées à Hans Hartung ont célébré le peintre et le dessinateur mais aussi le photographe, nous permettant, en quelque sorte, de le redécouvrir. On a toutefois facilement oublié que Hartung avait aussi réalisé un ensemble de six cents estampes. Ainsi manquait-il une publication qui rendît justice à son oeuvre gravé en montrant sa diversité et en retraçant son évolution. Ce manque était d'autant plus étonnant que le travail gestuel expérimental était particulièrement important pour l'artiste chez qui gravure et la peinture se sont nourries mutuellement. Le présent ouvrage est né de circonstances multiples. En 2009 et 2010, la Fondation Hartung-Bergman a procédé à trois importantes donations d'estampes respectivement au Cabinet des estampes des musées nationaux de Berlin, au Cabinet d'arts graphiques des Musées d'art et d'histoire de la ville de Genève, et au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France. Dans ce contexte, les trois institutions ont décidé de présenter ces donations non seulement par trois expositions selon des thématiques originales, mais aussi par un ouvrage qui rende compte de l'ensemble. S'ajoute à cette initiative, depuis l'été 2010, la mise en ligne par la Fondation Hartung-Bergman de sa banque de données, consultable par tous sur la page d'accueil de son site ;
Celle-ci comprend le catalogue raisonné des estampes de Hartung, qui a été constitué de 1979 à avril 2005 par Rainer Michael Mason, alors directeur du Cabinet des estampes de Genève, avec l'appui de Geneviève Laplanche et en collaboration avec la Fondation Hartung-Bergman. La présente publication accompagne et illustre cet outil en ligne. Outre trois essais, une présentation de la banque de données en ligne et une bibliographie complète, le volume contient une biographie détaillée qui, pour la première fois, met en lumière la place centrale de la gravure dans la vie et l'oeuvre de Hartung.
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Redécouvrez le génie de Katsushika Hokusai (1760-1849), maître de l'estampe japonaise, à travers une sélection de 22 planches parmi les plus belles, telles les Trente-six vues du mont Fuji ou encore la Tournée des cascades de toutes les provinces.
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Goya ; caprices, désastres et disparates
Valérie Sueur-Hermel
- BNF Éditions
- L'oeil Curieux
- 25 Octobre 2018
- 9782717727777
Une synthèse magistrale du maître du noir et blanc , Francisco de Goya (1746-1828).
Ce nouvel opus de L'Oeil curieux présente une quarantaine d'estampes choisies au sein de l'oeuvre de Goya conservées au département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France.
Cet ouvrage montre avec quelle maestria le peintre-graveur a exploré toutes les ressources plastiques de l'estampe, des Caprices - la célèbre suite d'eaux-fortes publiée à Madrid en 1799 -, aux Taureaux de Bordeaux, lithographies exécutées à la fin de sa vie, en passant par les planches de la série des Désastres de la guerre consacrée aux conséquences fatales de la guerre sanglante en Espagne avec Bonaparte .
En pleine époque des Lumières, l'artiste s'est attaché à dévoiler la face sombre de l'humanité tout en livrant ses propres noirceurs. Oscillant entre critique sociale et fantaisie visionnaire, ses planches qui ont fasciné les artistes et les écrivains tout au long du XIXe siècle, continuent d'étonner par leur modernité. -
Images du Grand Siècle ; l'estampe française au temps de Louis XIV (1660-1715)
Collectif
- BNF Éditions
- Beaux Livres Bnf
- 29 Octobre 2015
- 9782717726633
La seconde moitié du XVIIe siècle fut un âge d'or pour la gravure française. Sous le règne de Louis XIV, Paris s'affirme comme le centre de production d'estampes le plus important en Europe. Les graveurs parisiens atteignirent alors une véritable perfection technique, qui devint le modèle de référence pour toute la gravure européenne aux XVIIIe et XIXe siècles. Embrassant toute la richesse de la période, cet ouvrage amplement illustré, rédigé par des spécialistes internationaux, présente plus d'une centaine d'estampes tirées des collections du Getty Research Institute de Los Angeles et de la Bibliothèque nationale de France, dont les collections d'estampes remontent à l'époque du Roi-Soleil.
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition " Images du Grand Siècle, l'estampe française au temps de Louis XIV, 1660-1715 ", présentée par la Bibliothèque nationale de France sur le site François-Mitterrand, Galerie 1, du 3 novembre 2015 au 31 janvier 2016. L'exposition a également été présentée au Getty Research Institute à Los Angeles pendant l'été 2015. -
A.M Cassandre-Oeuvres graphiques modernes
Anne-Marie Sauvage
- BNF Éditions
- 16 Septembre 2005
- 9782717723359
Cet ouvrage est publié à l'occasion de l'exposition « Cassandre», présentée par la Bibliothèque nationale de France sur le site Richelieu, galerie Mazarine, du 20 septembre au 4 décembre 2005. Affichiste majeur de l'entre-deux-guerres, A.M. Cassandre (1901-1968), de son vrai nom Adolphe
Mouron, a été loué par Blaise Cendrars « de n'avoir pas seulement été un peintre, mais surtout un des plus fervents animateurs de la vie moderne : le premier metteur en scène de la Rue ». L'exposition s'attache plus particulièrement à l'oeuvre graphique d'A.M. Cassandre des années 1920-1930. En effet, cette quinzaine d'années d'activité représente sans doute les années les plus fécondes, les plus heureuses et les plus novatrices de l'artiste. Après la Seconde guerre mondiale, il s'éloigne du monde de la publicité, avec un désenchantement perceptible dès la fin des années 1930, pour se consacrer surtout au décor de théâtre et à la peinture. L'ouvrage reproduit 122 oeuvres, 70 des meilleures affiches et environ 50 oeuvres graphiques diverses (catalogues commerciaux, dépliants publicitaires, spécimens typographiques).
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(Texte provisoire) Cet opus de " L'Oil curieux " dévoile la veine fantastique du XIXe siècle dans un florilège de monstres et de chimères nés de l'imagination de graveurs, stimulée par le pouvoir suggestif du noir et de l'encre.
L'encre du diable Goya, Gustave Doré, Delacroix, Odilon Redon. autant d'artistes pour traduire la fièvre d'atmosphères nocturnes et activer avec génie la verve saturnienne de l'étrange et du maléfique. On découvre ou redécouvre avec délices, entre autres : les monstres des Caprices de Goya, le Méphistophélès de Delacroix, les créatures de L'Enfer de Gustave Doré ou les étranges rêves d'Odilon Redon.
Effrayant comique Dans la noirceur de leur encre, ces maîtres de l'estampe excellent à la multiplication infinie des combinaisons homme/animal susceptibles de forger d'étranges hybrides et nous livrent tels quels : monstres anthropomorphes volants, facétieux gnomes, vampires hideux, insecte en redingote et araignée souriante.
Que leur registre soit effrayant ou comique, plus ces créatures sont vraisemblables et plus elles sont crédibles ? à l'instar de celles qui peuplent nos cauchemars.
Et plus nous nous amusons, aussi, à évaluer secrètement l'épaisseur de la membrane qui sépare l'humain du monstrueux ! -
La date de 1602 traditionnellement donnée pour la naissance d'Abraham Bosse à Tours a été récemment corrigée en 1604, grâce à la découverte de son contrat d'apprentissage, signé le 16 juillet 1620, qui mentionne que le jeune homme est alors âgé de 16 ans ou environ. Il meurt à Paris le 1er février 1676.
Fils d'un tailleur originaire d'Allemagne immigré à Tours, de religion protestante, Abraham Bosse fait son apprentissage à Paris, chez Melchior II Tavernier, venu d'Anvers, un des éditeurs d'estampes et de livres illustrés les plus importants du premier tiers du XVIIe siècle.
Il est un graveur capital de cette époque, qui est aussi celle de la véritable naissance et du développement en France de la gravure en taille-douce. On lui attribue environ 1600 pièces, toutes techniquement impeccables, pleines d'esprit et d'élégance, traitant de tous les thèmes, qu'il s'agisse de religion, d'histoire, de géographie, de sciences, d'illustrations de romans à la mode.
Volontiers pédagogue, il est le premier à publier un manuel technique de gravure, Traité des manieres de graver en taille douce sur l'airain par le moyen des eaues fortes et des vernix durs et mols. Ensemble de la façon d'en imprimer les planches et d'en construire la presse (chez l'auteur, 1645), réédité et traduit en une dizaine de langues européennes jusqu'au XIXe siècle et, aujourd'hui, même en japonais. Sa lecture demeure une excellente introduction à l'étude de l'estampe ancienne et peut toujours servir aux graveurs intéressés par le métier. La publication en a été précédée par celle, en 1642 et 1643, de deux planches majeures, L'Imprimerie en taille-douce et L'Atelier de gravure, parfaitement démonstratives.
Mathématicien et géomètre, Bosse se passionne pour les théories du géomètre Girard Desargues et publie nombre d'ouvrages sur la perspective, discipline qu'il enseigne à l'Académie royale de peinture et de sculpture tout nouvellement créée, avant de s'en faire expulser en 1661 pour son manque de souplesse. Les querelles autour des problèmes de la perspective appliquée aux beaux-arts occupent la fin de son existence.
Le travail de Bosse pour le livre est important puisque à peu près la moitié de son oeuvre y est consacrée. Si le livre religieux est bien représenté le protestantisme de Bosse semble fort bien s'accommoder des figures de la Vierge et des saints, si la littérature classique (15 planches pour l'Énéide dans la traduction de P. Perrin, 1648) ou moderne (18 planches d'après Vignon pour l'Ariane de Desmarets de Saint-Sorlin, 1638; 14 planches pour La Pucelle de Chapelain, 1656) lui permet de fournir des chefs -d'oe uvre, de même que la recherche scientifique (38 planches publiées, mais bien d'autres gravées, destinées aux Mémoires pour servir l'histoire des plantes de Dodart, 1676), c'est pour les ouvrages de Desargues (307 planches) et pour les siens propres (276 planches) qu'il exécute le plus grand nombre de figures.
Néanmoins, ce sont les scènes des métiers et de la vie quotidienne qui rendent le mieux compte de l'originalité de son talent. Il y fait preuve d'une grande correction de dessin et d'une exceptionnelle maîtrise de l'eau-forte, à laquelle il donne la rigueur du burin sans en garder la froideur. Son sens du détail et de l'exactitude, la précision de son observation, qui ne sont d'ailleurs pas incompatibles avec un certain humour, font de la plupart de ses estampes des témoignages capitaux sur son époque. Elles ont servi d'illustrations pour les manuels d'histoire de France pendant tout le XXe siècle et sont plus que célèbres, même si le nom de leur auteur est souvent oublié.
Cet ouvrage est le catalogue commun des deux expositions qui rendront hommage à Abraham Bosse, à l'occasion du quatrième centenaire de sa naissance, au musée des Beaux-Arts de Tours, sa patrie d'origine, et à la Bibliothèque nationale de France. L'exposition de la BNF, qui insiste davantage sur les débuts de Bosse et sur les graveurs de son temps (Brebiette, Vignon, Callot, Nanteuil, Mellan et Lasne), introduit celle de Tours (dont les commissaires sont Sophie Join -Lambert et Philippe Le Leyzour), où l'accent est porté sur l'aspect scientifique de l'oeuvre.
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Dessins de la Renaissance : collection de la BNF
Lambert/Bouquillard
- BNF Éditions
- 13 Novembre 2003
- 9782717722741
Dessins de la Renaissance réunit plus d'une centaine d'oeuvres d'une quarantaine d'artistes européens, de la fin du XVe au début du XVIIe siècle, entre la Renaissance classique et l'âge baroque, sélectionnées parmi le fonds prodigieux du département des Estampes et de la Photographie de la BNF - plus de cent mille feuilles du XVe au XXIe siècle.
Des chefs-d'oeuvre de grands maîtres tels Albrecht Dürer, François Clouet, Antoine Caron, Nicolb dell'Abate, des oeuvres majeures et très précieuses de Hans Baldung Grien, Marten Van Heemskerck, Perino del Vaga, Francesco Salviati, Giorgio Vasari, Giulio Campi, Paolo Farinati, Étienne Delaune, Jean Cousin le Fils, Henri Lerambert, Ambroise Dubois, Martin Fréminet, et d'autres de maîtres moins familiers ou d'anonymes, par leur qualité et leur originalité, incitent à la recherche.
Les dessins de Dürer, l'interprétation nordique de l'art ultramontain, le goût de l'antique et de l'ornement, les créations ludiques tels les tarots de princes italiens, le maniérisme, les portraits au crayon de la cour des Valois, l'école de Fontainebleau, les prémices du baroque et du classicisme, laissent percevoir dans l'art graphique la diffusion du goût et des innovations stylistiques par les artistes appelés sur les grands chantiers notamment à Fontainebleau, plaque tournante du maniérisme européen.
La diversité stylistique, thématique et technique éclaire sur la fonction prioritaire du dessin dans toute formation et dans toute création : oeuvres d'art autonomes, au même rang qu'une peinture ou une sculpture tel le Moulin aux saules de Dürer ou études d'après nature, d'après l'antique, ou encore copies et interprétations d'oeuvres, répertoires de modèles, feuilles préparatoires à tous les modes d'expression artistique (peinture, sculpture, tapisserie, vitrail, illustration de livres, gravure, objet d'art).
II en est de même des sujets traités: portrait, religion, mythologie, allégorie, nu, scène romanesque ou de la vie quotidienne, paysage, animaux, emblème, antique, ornement ; et des techniques qui se multiplient pour s'adapter à la variété de cette création et atteindre l'effet recherché : pierre noire, plume, crayon, sanguine, aquarelle, lavis de couleur, souvent rehaussé de gouache, techniques mêlées, papiers préparés ou de couleur pour accentuer la plasticité et l'éclairage.
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Alphonse Mucha ; la belle époque de l'affiche
Sandrine Maillet
- BNF Éditions
- 15 Octobre 2020
- 9782717728569
22 planches détachables choisies parmi les plus belles créations de Mucha, artiste-phare de l'Art nouveau : affiches de spectacles, d'expositions, affiches publicitaires et estampes décoratives... Une façon originale de découvrir ou de redécouvrir le " style Mucha " qui s'affiche dans les rues du Paris effervescent de la Belle Époque.
Alfons Mucha (1860-1939), né en Moravie, d'abord décorateur de théâtre à Vienne avant d'arriver en 1888 à Paris, accède à la notoriété grâce aux affiches publicitaires : affiches de spectacles, d'expositions ou de produits de consommation courante (champagne, biscuits, papier à cigarettes...) et d'estampes décoratives.
C'est sa rencontre en 1894 avec la " Divine " Sarah Bernhardt qui le propulse de l'ombre à la lumière. Employé alors chez l'imprimeur Lemercier, il réalise l'affiche de
Gismonda qui fait sensation auprès du grand public comme des critiques : dans cette composition byzantine, l'actrice est représentée en pied, une palme à la main, magnifiée, le visage auréolé d'un demi-cercle, vêtue d'un costume somptueux, les tons pastel avec rehauts de bronze et d'argent contrastant avec les couleurs dont usent habituellement les affichistes de l'époque. De cette fructueuse collaboration naîtront sept autres affiches de théâtre imprimées chez Champenois dont
La Dame aux camélias. Le succès est tel que Mucha fait l'objet d'expositions comme en juin 1897 au Salon des Cent. Une renommée qui s'accompagne d'un travail intense encadré par l'imprimeur Champenois.
Le " style Mucha " est né et s'affiche dans les rues d'un Paris alors effervescent. Il se caractérise par un ensemble de constantes graphiques : une jeune femme idéalisée portant de longs cheveux virevoltants ; des motifs végétaux et floraux imprégnés d'Art nouveau ; un cercle encadrant un visage ; des éléments d'inspiration symboliste mêlés à des compositions byzantines ; des tons pastel rehaussés d'or, de bronze et d'argent ; un soin constant du détail, qu'il s'agisse des vêtements chamarrés, des bijoux ou bien encore des ornements. Autant d'éléments qui font le succès de ses affiches publicitaires - pour le papier à cigarettes Job, les biscuits LU, les bières de la Meuse ou encore les chemins de fer Paris-Lyon-Méditerranée - et de ses panneaux décoratifs tels que
Les Saisons.
Présentant 22 planches détachables en couleur, ce livre-posters restitue la quintessence du style du prince Art nouveau du charme des plaisirs éphémères. -
D'abord essentielle à l'art de la guerre, et mise en oeuvre dès l'Antiquité, la transcription du mouvement passe par une simple juxtaposition de dessins qui, comme autant d'instantanés visuels, montrent le mouvement à chaque étape de son déploiement, permettant ainsi d'en garder la trace et de l'imiter.
Cette représentation se heurte cependant à une tension irréconciliable entre la volonté d'être minutieux dans la description et synthétique dans le schéma. Au Moyen Âge puis à la Renaissance, les maîtres d'escrime cherchent à développer une notation du mouvement plus complexe. Camillo Agrippa, mathématicien, architecte et ingénieur, révolutionne la notation du mouvement en 1553 au moyen des principes géométriques. Les maîtres d'escrime et de danse recherchent dès lors un système aussi efficace que l'écriture musicale.
C'est à un parcours à travers ces « partitions du geste », qui rivalisent de beauté et de sophistication, que nous convie Sydney Anglo. Combats à la barrière, combats simulés et dansés, mouvement des troupes et des corps de ballet : les arts de la guerre, de l'escrime et de la danse se préparent avec le même soin, la même attention accordée aux gestes, au rythme et à la synchronisation. Le prisme de leur transcription révèle leur parenté.
Né en 1934, Sydney Anglo fait son doctorat à l'institut Warburg, sous la direction de Frances Yates. Historien des idées et personnalité de la radio, il est aujourd'hui professeur émérite de l'Université du Pays de Galles, membre de la Society of Antiquaries, de la Learned Society of Wales et de la British Academy.