Pour la première fois dans l'histoire de la Terre, les êtres humains sont devenus la principale cause de changement sur la planète, surpassant les forces géophysiques. De nombreux chercheurs estiment que nous sommes ainsi entrés dans une ère géologique nouvelle : l'âge des humains ou anthropocène.
Changements climatiques, érosion de la biodiversité, évolution démographique, urbanisation, pollution atmosphérique, détérioration des sols, catastrophes naturelles, accidents industriels, mais également mobilisations sociales et sommets internationaux : pour la première fois, un atlas réunit l'ensemble des données sur la crise écologique qui caractérise notre époque.
Pour agir et renverser la tendance.
Dénonciation des violences gynécologiques, multiplication des représentations du clitoris, politisation du sang menstruel, ateliers dédiés au plaisir féminin : remettant au goût du jour la revendication des années 1970 de disposer librement de leur corps, une nouvelle génération de féministes, marquée par le moment #MeToo, s'empare aujourd'hui du corps et en fait un moyen d'action pour contester la permanence de l'oppression des femmes.
Lucile Quéré a mené une enquête ethnographique pendant 6 ans en France, en Suisse et en Belgique auprès de collectifs féministes de « self-help » qui contestent l'emprise médicale sur le corps et la sexualité des femmes. Elle analyse ainsi les continuités et les transformations du rapport des féministes au corps des femmes.
La marche du monde s'enraye sous l'effet d'une accumulation de crises graves. Dernière en date après la pandémie de Covid-19 et promettant d'être longue, la guerre en Ukraine menace la paix et la sécurité alimentaire à l'échelle mondiale. Elle vient s'ajouter à une fragilisation de la démocratie, notamment en Europe, à l'érosion des normes humanitaires, au creusement des inégalités, à la dislocation de nombreux États, au déclin du multilatéralisme, aux tensions liées à l'approvisionnement énergétique et, surtout, au dérèglement climatique. La singularité de cette constellation de crises réside dans leur intensité exponentielle, dans l'enchevêtrement des défis qu'elles posent et dans l'incapacité des gouvernants et des institutions à les traiter de front.
Les chercheurs et chercheuses du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po réunis dans cet ouvrage tentent de décrypter les mutations profondes qui se produisent sous nos yeux.
Coréalisée par le CERI et les Presses de Sciences Po, la collection « L'Enjeu mondial » propose les analyses de spécialistes, illustrées de façon claire et pédagogique par des cartes et des graphiques en couleurs, et enrichies des données les plus récentes.
Avec La fin des paysans, Henri Mendras avait décrit à la fois l'exode rural et la mutation du paysan vers l'agriculteur. Le paysan est mort ? Vive le chef d'exploitation sur une ferme familiale et mécanisée. Tel a été, depuis les années 1960, le projet politique de nos campagnes. Qu'en est-il aujourd'hui ? Pourquoi ce malêtre des agriculteurs ?
Bertrand Hervieu et François Purseigle montrent ce modèle agricole s'est peu à peu effacé. En 2020, le chef d'exploitation ne représente plus qu'1,6% de la population active. La production est assurée de plus en plus par des salariés ou des sous-traitants, encadrés par des firmes. Dans les espaces ruraux, les agriculteurs, devenus minoritaires, ne portent plus leur vision du territoire.
On entend rarement celles à qui ce livre donne la parole. Collégiennes, lycéennes ou jeunes actives, issues de milieux populaires, elles ont grandi et vivent dans la frange rurale de l'Hexagone. Celles qui travaillent ont le plus souvent un emploi au bas de l'échelle.
Yaëlle Amsellem-Mainguy est allée à la rencontre de cette jeunesse a priori « sans problème » et pourtant largement concernée par les grandes évolutions économiques, sociales et politiques du pays. Les « filles du coin » lui ont raconté leur vie quotidienne, leurs relations familiales, leurs amours, les amitiés qui se font et se défont. Elles lui ont décrit leur parcours scolaire, leurs rêves et leurs aspirations, et la question qui se pose à elles dès l'adolescence : partir ou rester ?
Comment le changement climatique rebat-il les cartes de la puissance ? En s'appuyant sur des comparaisons mondiales et des exemples historiques, Pierre Blanc porte un regard géopolitique sur le climat. Il analyse les réponses des différents régimes politiques à cette crise inédite, évalue les risques de guerre climatique et la montée des insécurités. Il repère les territoires les plus exposés aux modifications du climat, qu'elles soient favorables ou défavorables. Il examine enfin les nouveaux rapports de pouvoir qui se font jour dans un monde en voie de décarbonation et insiste sur la nécessité pour l'Europe de mettre sa puissance normative au service du climat.
Durant l'été 1961, Newburgh, petite ville de l'État de New York, décide de restreindre drastiquement les aides versées aux pauvres. Dans le collimateur de ses élus, les Africains-Américains, accusés d'être des « tricheurs » et des « paresseux » venus depuis le sud du pays dans le seul but de toucher les prestations sociales. La décision fait scandale dans l'Amérique prospère et libérale des années Kennedy. Elle devient vite une affaire nationale dont s'emparent la presse, les élus locaux et fédéraux, les tenants d'un conservatisme en pleine construction, les associations pour les droits civiques. D'une plume alerte, Tamara Boussac fait revivre cet épisode méconnu de l'histoire récente des États-Unis. L'affaire de Newburgh n'annonce pas seulement le démantèlement progressif de l'État providence hérité du New Deal, elle sert aussi de rampe de lancement à un nouveau conservatisme, qui s'incarnera dans le reaganisme et fera florès jusqu'en Europe.
Sept humains sur dix vivent en ville. Des mégapoles se forment sur tous les continents. Partout le bâti s'étale et se standardise, les mondes ruraux disparaissent, les modes de vie s'uniformisent et, dans le même temps, les inégalités se creusent. La généralisation de l'urbain réchauffe la planète, détruit la biodiversité et nous rend encore plus vulnérables face au changement climatique. Mais les villes sont aussi notre bien commun. Elles sont des lieux de production de richesses, d'innovation, de création culturelle, de solidarité et de résilience. Elles fascinent par leur gigantisme, leurs foules et leurs innombrables activités, laissant dans l'ombre une autre réalité: la myriade de villes petites et intermédiaires qui composent l'essentiel des mondes urbains d'aujourd'hui. Celles des pays dits en développement, en particulier, dont les «basses technologies» sont loin d'affecter autant l'avenir de la planète que les métropoles mondialisées.Pour explorer les mondes urbains, les auteurs de cet atlas ont défriché de multiples champs hétéroclites. Aux sources classiques des organisations internationales et des réseaux de villes, ils ont confronté l'éventail des nouvelles possibilités offertes par le numérique, multiplié les échelles et se sont affranchis des spatialités territoriales usuelles. Voici une cartographie inédite de la planète des citadins.
Sous l'effet de la mondialisation, des mutations du capitalisme et du recul de l'État-providence, les relations professionnelles se sont profondément modi?ées en trois décennies. Elles ne relèvent plus uniquement du con?it régulé par l'État. Dotée d'une autonomie contractuelle accrue, l'entreprise est devenue l'acteur clé d'un dialogue social structuré autour de thématiques nationales, voire internationales, telles que l'emploi et la performance économique. Ce dialogue, qui s'est fortement institutionnalisé, en vient à supplanter la négociation collective. Toutes ces évolutions dessinent un nouveau compromis historique entre partenaires sociaux et État, porté par une aspiration à la démocratie sociale et encouragé par divers textes juridiques sur la gouvernance des entreprises.
Malgré les nombreuses controverses internes et externes auxquelles il a dû faire face depuis sa création en 1988, le GIEC est parvenu à s'imposer comme un modèle d'expertise internationale. Il a réuni des milliers d'individus, dans une des expériences les plus abouties de coopération entre scientifiques et diplomates au niveau international. Loin de la vision originale de ses fondateurs, qui l'avaient imaginé comme une structure informelle au service des décideurs, le GIEC s'est institutionnalisé et propose une forme inédite de diplomatie scientifique multilatérale. Au risque de voir les scientifiques à se questionner sur les implications de leurs conclusions et dans certains, à les adapter aux attentes de leur public?
Cet ouvrage propose la première histoire du GIEC
Peu avant le 24 février 2022, Poutine a affirmé que les Ukrainiens, au lieu de détruire les statues de Lénine, devraient rendre hommage à celui qui serait « l'auteur et l'architecte » de l'Ukraine. Et dès le mois d'avril, des statues de Lénine ont été érigées dans les zones occupées par l'armée russe. L'édification de ces monuments ne relève pas de l'anecdote. Elle matérialise l'incorporation de ces territoires à l'espace politique russe. Elle montre la façon avec laquelle Poutine entend manipuler l'histoire pour imposer sa vision ethno-nationaliste.
Cet ouvrage se propose de dépasser les postures antagonistes sur les questions policières en faisant la synthèse des savoirs produits par les sciences sociales des dernières années. Car la police - qu'elle soit nationale ou locale, militaire et civile, privée et publique - est aussi un domaine de recherche où se croisent nouvelles données empiriques et renouvellements théoriques (analyse du lien entre police et politique, de la confiance dans la police par le public, etc.). Observer les polices permet, en outre, de comprendre les transformations contemporaines de l'État, marquées par la diffusion des normes du nouveau management public et la dénationalisation de l'autorité, et, plus largement, les formes de régulation des sociétés traversées par des conflictualités profondes.
Une histoire du XIXe siècle profondément renouvelée par les apports de la recherche la plus récente en histoire et sciences sociales.
On aurait tort de considérer le XIXe siècle comme lointain ou révolu. Sur bien des points, comme l'intense politisation des sociétés européennes, la diversité des pratiques de mobilisation et de contestation, l'inventivité idéologique et culturelle, la réflexion critique sur la modernité et le progrès, cette période est un laboratoire riche d'expériences et d'enseignements.
Restituer les grandes dynamiques et tensions politiques qui la traversent permet non seulement de mieux comprendre les formes du changement historique, mais aussi de se repérer dans un présent incertain. En replaçant l'expansion impériale de l'Europe dans le contexte de la mondialisation de l'époque et de ses interactions avec l'Amérique, l'Afrique et l'Asie, Nicolas Delalande et Blaise Truong-Loï proposent une histoire du XIXe siècle qui n'est ni homogène, ni autocentrée, mais profondément renouvelée par les apports de la recherche la plus récente en histoire et sciences sociales.
Acteurs transnationaux par excellence, les trafiquants et les criminels préfèrent l'opacité. Aucun d'eux n'envoie sa comptabilité à l'administration publique. Leurs activités sont diverses, entremêlées, sans-cesse en recomposition. Comment alors, identifier puis les quantifier ? C'est, à l'échelle internationale, le travail de UNODC.
Benoît Martin a enquêté pendant plusiseurs années auprès des experts de cette organisation de l'ONU pour comprendre comment sont produits les chiffres du crime. Loin d'être neutres, ses statistiques sont devenues des instruments indispensables aux politiques publiques nationales comme à la coopération internationale. Elles font donc l'objet, pour une part significative, d'arrangements et de négociations, quitte à obérer la pertinence du diagnostic.
Le seul véritable gagnant des élections de 2022 est le Rassemblement national :
Marine Le Pen a progressé sensiblement au second tour de la présidentielle et son parti a pu constituer un groupe de 89 députés à l'Assemblée nationale.
Cette progression s'explique par l'accumulation de plusieurs facteurs : droitisation de l'opinion, transformation de l'offre politique du RN, prise en charge du malaise social né du mouvement des Gilets jaunes, une position désormais centrale dans la droite qui attire les classes moyennes, etc. Le RN est parvenu à passer pour le parti qui entend protéger le mode de vie des Français en dépit des effets de la mondialisation et du dérèglement climatique. Dans la tension historique qui l'oppose au macronisme, il est devenu le porte- drapeau de la vulnérabilité
Malgré les intentions affichées et les politiques mises en oeuvre, en France, plus de 300 000 personnes, selon la fondation Abbé Pierre, sont en situation de grande précarité et peinent à satisfaire leurs besoins élémentaires. Les iniquités de notre modèle de développement sont connues, leurs causes et leurs effets, mesurés, mais elles demeurent. Pour tenter de comprendre les raisons de cette impuissance, Véronique Le Goaziou est allée en première ligne : dans les squats et les bidonvilles des Bouches-du-Rhône et à la gare Saint-Charles de Marseille, où elle a accompagné pendant deux ans les travailleurs sociaux qui se portent auprès des populations démunies et des sans-abris.
Son ouvrage décrit et analyse leur travail de fourmi, le plus souvent fait de débrouille et de ruse pour contourner les obstacles et forcer les portes sans attendre que les conditions soient réunies pour agir (en réalité, elles ne le sont jamais) ; d'improvisation aussi, lorsqu'une pandémie les contraint à mettre de côté leur mission de prévention et d'aide à l'insertion pour basculer dans l'humanitaire.
Le regard d'une sociologue et romancière sur le monde, à la fois proche et méconnu, laissés-pour-compte de la société et de ceux, parfois tout aussi démunis, qui leur tendent la main.
Aux arguments juridiques et éthiques pressant les entreprises de lutter contre les discriminations, les milieux d'affaires ont opposé leur propre stratégie de la diversité. Dans les plus grandes entreprises, sa mise en oeuvre est confiée aux managers de la diversité et repose sur l'idée que la valorisation des différences et le traitement équitable de la main-d'oeuvre permettrait d'attirer les talents, de conquérir de nouveaux marchés, d'améliorer l'image de l'entreprise, de stimuler la créativité, etc. Que nous disent ces politiques de la diversité du capitalisme contemporain ?
À Paris ou à New York, Laure Bereni montre que ces conduites gestionnaires marquées du sceau de la vertu témoignent d'une articulation entre morale et marché propre à l'ère néolibérale.
La guerre d'indépendance algérienne a constitué le théâtre de l'une des politiques de déplacement forcé de civils parmi les plus massives du XXe siècle. De 1955 à 1961, l'armée et l'administration française ont organisé le « regroupement » de plus de deux millions d'Algériennes et d'Algériens dans quelque deux mille camps. Il s'agissait d'abord de priver le FLN de tout soutien logistique et politique, de placer sous surveillance une population suspecte de soutenir les insurgés. Si certains responsables militaires et civils les ont considérés comme l'outil d'une modernisation à marche forcée du bled, la politique de regroupement accéléra surtout la dépaysannisation et la déstructuration d'une société algérienne déjà profondément bouleversée par un siècle et demi de colonisation française.
Faut-il fonder une justice distributive mondiale au profit des plus faibles ? Existe-til des guerres qui répondent aux critères de la « guerre juste » ? Quelle est la meilleure architecture politique mondiale ? La philosophie analyse l'essence des relations internationales en répondant à ces interrogations.
Lire et interroger ces sources contemporaines et passées, telle est l'ambition de cette anthologie. À travers une sélection de textes commentés et contextualisés, le lecteur découvrira ici les grands penseurs de la philosophie politique au coeur même de leur oeuvre : Dante, Machiavel, Hobbes, Montesquieu et Rousseau aux côtés d'auteurs classiques (Vitoria, Vattel, l'abbé de Saint-Pierre) ou contemporains (Rawls, Habermas, Walzer, Nussbaum).
S'approprier l'espace public, y prendre la parole pour dénoncer les injustices vécues: tel est le principal modus operandi des mobilisations contemporaines, des mouvements d'occupation des places à #MeToo en passant par les Gilets jaunes. Réjane Sénac a interrogé 130 responsables d'association ou de collectif, entrepreneurs sociaux et activistes aux affiliations plurielles, afin de mieux comprendre leur rapport à l'émancipation, notamment la place qu'ils accordent au principe d'égalité. Deux traits communs émergent de cette enquête: les mobilisations - pour la justice sociale et écologique, contre le racisme, le sexisme et le spécisme - sont radicales par les remises en cause et les utopies qu'elles portent, et fluides par leur refus d'un cadre fixe et définitif.La transformation de la société passe par une diversité de tactiques et d'expérimentations. Plus de grand soir à l'horizon, mais des jardins partagés.
Deux visions discordantes de l'assistante sociale coexistent dans l'imaginaire collectif. L'une, idéalisée, fait d'elle l'in carnation de l'aide aux plus démunis, l'autre la conçoit comme une représentante de la "police des familles" qui enlève leurs enfants aux parents et exerce une forme de contrôle social. Lola Zappi remonte à la source d'une profession née durant l'entre-deux-guerres. Elle analyse la rencontre entre les familles des milieux populaires et les jeunes femmes de la bourgeoisie qui se donnent pour mission de leur venir en aide.
Issus d'oeuvres charitables privées, les services sociaux s'imposent en deux décennies comme des instruments incontournables des politiques sociales. Pour comprendre comment les familles populaires ont réagi à ces incursions nouvelles, l'historienne s'immerge dans les dossiers du Service social de l'enfance. Son enquête sur le travail social quotidien montre comment les assistantes sont devenues le visage d'un Etat social de proximité, à la fois plus accessible et plus intrusif.
"La société de 2070 sera moins individualiste, plus fraternelle, parce qu'elle aura traversé des épreuves écologiques, sociales, politiques. Elle sera plus multiculturelle, plus mélangée, moins occidentalisée". Un étudiant en majeure Politique et gouvernement, 21 ans "Ce sera une société régie par la résignation, un individualisme exacerbé à l'extrême, une domination totale des écrans sur l'esprit humain.
Un monde où le milieu naturel aura tellement été défiguré par l'action humaine qu'il n'existera plus qu'à travers d'anciens contes". Une étudiante en majeure Humanités politiques, 19 ans En 2022, les étudiants de Sciences Po, comme toute la jeunesse, ont une vision de l'avenir oscillant entre espoir et pessimisme radical. Ils se singularisent néanmoins par un engagement politique marqué : démocrates convaincus, ils ont un fort tropisme à gauche et militent pour une citoyenneté active.
Vingt ans après une première consultation cherchant à cerner le profil socio-politique des étudiants de Sciences Po, cette nouvelle enquête en saisit les évolutions les plus remarquables et laisse entrevoir à quoi ressembleront les responsables économiques, culturels et politiques de France et d'ailleurs.
L'actualité judiciaire récente et celle des mois à venir (HSBC, Fillon, Cahuzac, Bolloré, Ghosn ou Sarkozy) le confirment si besoin : les transgressions des élites sont monnaie courante. Leur pérennité dans le monde politique et économique suscite des indignations aussi régulières que passagères.
Pierre Lascoumes montre que des facteurs structuraux expliquent cet état de fait. Les élites ont développé une économie morale singulière, à l'écart des normes sociales. Détentrices du pouvoir, elles énoncent des règles générales mais usent de l'autorégulation pour ce qui les concerne. Si nécessaire, un vaste répertoire de justification relativise leurs fautes intentionnelles. Enfin, la faiblesse des sanctions institutionnelles, en particulier judiciaires, assure la robustesse de ce système.