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Arts et spectacles
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Sous le commissariat de Kathryn Weir, la remarquable exposition dans laquelle s'origine cette nouvelle monographie explore de multiples transformations : de soi, des autres, des identités collectives, luttes, libérations et refuges. Un dialogue puissant et inattendu s'établit avec un certain nombre d'objets de dévotion populaires, tirés de collections archéologiques ou liturgiques italiennes, évoquant le seuil ambivalent présent dans la pratique de Tabouret, portail vers de multiples temporalités et subjectivités à travers lesquelles envisager des relations alternatives entre les êtres humains, entre l'être humain et son environnement face aux crises écologiques et sociétales, mais aussi en communication avec le surnaturel.
À travers 25 oeuvres de Tabouret - les premières datent de 2008, mais l'essentiel de la dernière décennie de pratiques multiformes de l'artiste - l'exposition articule les différentes structures et fluidités présentes au sein de la subjectivité et des identités construites à travers des peintures, sculptures, vidéos et oeuvres sur papier. Subjectivités errantes et matérialisme magique constituent les grands axes thématiques de l'exposition. Progressivement, potentiel suspendu et friction métaphysique inscrits dans les oeuvres émergent à travers des associations - intérieur/extérieur, matériel/spirituel, visible/invisible.
Le langage énigmatique du rituel et de la répétition dans les univers amniotiques de Tabouret révèle des états de conscience mystérieux et entremêle identité individuelle et forces plus vastes. L'exposition explore aussi une condition double et multiple du soi, en rapport avec la fertilité et la maternité, notamment à travers la présence de deux Matres Matutae de Capoue, admirables ex-voto sculptés dans le tuf volcanique entre 500 et 200 avant JC dont la présence magique recréé un lien matériel renouvelé avec la terre. Processus d'incarnation et de transfiguration, créatures monstrueuses et inexplicables, tout est lié par une miraculeuse possibilité de transformation. Comme l'écrivait Hélène Cixous dans Le Rire de la Méduse (1975), « Je suis Chair spacieuse chantante, sur laquelle s'ente nul sait quel(le) je plus ou moins humain mais d'abord vivant puisqu'en transformation ».
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Palazzo Cavanis, Venise, d'avril à novembre 2022, dans le cadre de la 59e Biennale de Venise. -
Le catalogue de l'exposition éponyme de Laure Prouvost au Pirelli HangarBicocca : un projet multimédia d'installations, d'art vidéo, de sculptures et d'objets trouvés, s'articulant autour de l'histoire du grand-père fictif de Prouvost, figuré comme un artiste conceptuel prolifique.
Publié suite à l'exposition éponyme au Pirelli HangarBicocca, Milan, du 19 octobre 2016 au 9 avril 2017.
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Dora Budor, Martine Syms, On the copy (par Bettina Funcke, Michele Robecchi, Ian Cheng, Liam Gillick, Daniel McClean, Kenneth Goldsmith, Darren Bader, Nick Currie, Martin Clark, grupa o.k.), L'imitation par Philippe Pirotte, Walter Benjamin par Jens Hoffmann, Jim Nutt par Hans Ulrich Obrist, Leidy Churchman, Albert Serra, Other futures par Angie Keefer, The 80s par Kelly Taxter, Yuri Parrison, Rachel Rose & Ben Russell, Michael Snow & Sharon Lockhart, Aldo Tambellini, Nancy Lupo & Hayley Silverman, f.marquespenteado, A Brief-and prolonged-history of trauma in contemporary art par Jennifer Allen...
Magazine international bilingue (anglais / italien) de quelque 300 pages au format tabloïd, Mousse rassemble tous les deux mois, depuis 2006, des interviews, des conversations, des articles et des essais avec et autour des principaux acteurs de la scène artistique et de la culture contemporaines (critiques, artistes, curateurs), fédérant des contributeurs basés dans les plus grandes capitales artistiques du monde, Berlin, New York, Londres, Paris, Los Angeles, etc.
Mousse (Mousse Pubblishing) est également une plate-forme éditoriale qui publie de nombreux catalogues, monographies et livres d'artistes (voir la rubrique correspondante dans la section éditeurs).
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It was a Goldain Yellow Sun and an Elderly Grey Moon
Ulla Von brandenburg
- Mousse Publishing
- 1 Août 2016
- 9788867491995
A mi-chemin entre la monographie et le livre d'artiste, cet ouvrage prolonge l'univers de l'oeuvre vidéo éponyme, un film dansé consacré à la couleur.
Tourné sur la grande scène du théâtre des Amandiers à Nanterre, le film de Ulla von Brandenburg interpelle par son traitement de l'espace scénique, les chorégraphies évoquant des pratiques rituelles sacrées et animistes, exécutées dans le contexte d'une représentation artistique contemporaine mêlant théâtre, danse et performance.
La conception graphique du livre reflète et entre en résonance avec les différentes thématiques convoquées par le film, et également récurrentes dans le travail de l'artiste : la couleur, le rituel, le mouvement, les escaliers et le textiles.
L'oeuvre de Ulla von Brandenburg (née en 1974 à Karlsruhe, vit et travaille à Paris) se caractérise par la diversité des médiums et supports qu'elle utilise et transforme en une thématique complexe. Les motifs apparaissent alors dans des contextes différents, les performances renvoient aux wall paintings, aux dessins qui eux mêmes s'avèrent être les esquisses des vidéos réalisées par l'artiste ; vidéos qui à leur tour deviennent les matrices de futurs objets, sculptures manufacturées. L'idée et l'imagerie du carnaval sont très présentes dans son travail. Elles lui permettent de transgresser en quelque sorte l'ordre social et d'évoquer notre société au travers d'images anciennes, de masques, de costumes relevant de la tradition populaire, mais aussi de partir en quête d'une nouvelle identité tout en mêlant subtilement la réalité et les apparences dans des mises en scènes théâtrales.
Son travail est présent dans de nombreuses collections françaises et internationales, dont le Musée national d'art moderne - Centre Pompidou (Paris), la Tate Modern (Londres), la Kunsthalle de Hambourg et le Mamco - Musée national d'art moderne et contemporain, Genève. Récemment plusieurs expositions personnelles lui ont été consacrées : « Manchmal Ja, manchmal Nein », Haus Konstruktiv, Zurich (2016), « 24 Filme, kein Schnitt », Mamco, Genève (2014), « Innen ist nicht Aussen », Secession, Vienne (2013) et « Die Straße », Art : Concept, Paris (2013). En 2015-2016, sa performance Sink Down Mountain, Rise Up Valley, programmée à Performa 15 (New York), à The Common Guild (Glasgow) et au Kaaitheater (Bruxelles) est saluée par la critique.
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Coudées ; quatre variations sur Anri Sala
Peter Szendy
- Mousse Publishing
- 6 Décembre 2019
- 9788867493869
Le philosophe et musicologue Peter Szendy présente quatre essais sur l'oeuvre récente d'Anri Sala. Szendy y souligne le rôle clé joué par la musique et le son au coeur des installations sensorielles de l'artiste.
Cet ouvrage, publié à l'occasion de l'exposition « Anri Sala. Le Temps coudé » présentée au Mudam à l'automne 2019, comprend quatre essais du philosophe et musicologue Peter Szendy consacrés aux travaux majeurs de l'artiste depuis 2013. Manifestant les liens intellectuels forts qui se sont développés au cours de leurs collaborations, Szendy s'appuie sur l'expérience sensorielle que proposent les oeuvres d'Anri Sala pour explorer la porosité des liens entre l'image et le son, et leur relation à l'espace, à l'histoire et au temps.
Publié à l'occasion de l'exposition « Anri Sala. Le Temps coudé », Mudam, Luxembourg, du 11 octobre 2019 au 5 janvier 2020.
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Laurent Montaron
Philippe-alain Michaud, Mike Sperlinger
- Mousse Publishing
- 18 Juin 2021
- 9788867494484
Nouvelle monographie.
Conçue pour documenter trois expositions personnelles - Dioramas à la Fondation Pernod Ricard, Paris (2016-17), l'exposition aux Moulins de Paillard à Poncé-sur-le-Loir (2018) et Replica au CCA - Center for Contemporary Art Tel Aviv (2018) -, cette publication, comprenant deux essais de Philippe-Alain Michaud et de Mike Sperlinger, offre un aperçu complet de l'oeuvre de l'artiste sur près de vingt ans.
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Monographie de référence de l'une des figures majeures sur la scène de l'art contemporain et du cinéma indépendant en Chine, avec une large sélection des films, des installations vidéo et des travaux photographiques de Yan Fudong et plusieurs analyses inédites de son travail.
Peintre de formation, Yang Fudong (né en 1971 à Pékin, vit et travaille à Shangai) a rapidement choisi le médium du film et de la vidéo. Son travail reflète la modernisation rapide de la Chine et les incertitudes créées par le renversement de ses valeurs culturelles traditionnelles, que l'artiste met en relation avec une réflexion sur l'histoire du cinéma, de l'image en noir et blanc notamment, dans des oeuvres intemporelles à l'esthétique extrêmement travaillée.
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Cette luxueuse publication (reliée en simili peau de serpent sous coffret !), qui documente et prolonge l'exposition de Huang Yong Ping au MAXXI de Rome, rassemble une sélection de textes et de vues d'exposition et contient également une section spéciale avec les notes, les croquis et les maquettes de l'artiste.
Le titre de l'exposition au MAXXI (la première grande exposition en Italie de l'artiste chinois), Bâton Serpent, fait référence à un passage de la Bible, l'histoire d'Aaron qui aurait transformé son bâton de marche en un serpent. Une pièce éponyme représente le squelette géant d'un serpent en aluminium qui envahit les espaces du musée. Elle aborde pêle-mêle les notions de mondialisation, de rapports inter-culturels, de migration, de néo-colonialisme, de conflits religieux, de bouleversements économiques ou encore de fondamentalisme politique.
Publié l'exposition de Huang Yong Ping éponyme au MAXXI - Musée national des arts du XXIe siècle, Rome, de décembre 2014 à mai 2015.
Figure de proue de l'avant-garde « New Wave » qui a bousculé l'art officiel chinois dans les années 1980, fondateur du groupe « Xiamen Dada », Huang Yong Ping (né en 1954 à Xiamen dans la région de Fujian, Chine) participe en 1989 à l'exposition Les Magiciens de la Terre avec laquelle il se fait connaître en France. Il s'installe à Paris où il vit et travaille. Il représente la France à la Biennale de Venise en 1999.
La stratégie esthétique subversive élaborée par Huang Yong Ping consiste à instaurer une distanciation à l'ordre établi et aux valeurs reçues qui ouvrirait sur une « politique de la résistance » par la confrontation des cultures et des nouveaux espaces sensibles. Ses oeuvres provocatrices, souvent spectaculaires, combinent divers médiums et mêlent des influences culturelles hétéroclites, de Dada à la philosophie chinoise traditionnelle en passant pas les grands mythes fondateurs occidentaux, dans un rapport complexe avec la figure animale omniprésente dans son travail.
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Post-performance video, prospective Tome 1 -: Los Angeles
Marie de Brugerolle, Collectif
- Mousse Publishing
- 28 Janvier 2022
- 9788867494996
La « Post Performance » vidéo telle qu'incarnée dans la pratique de quatre artistes basés ou liés à Los Angeles : Coleman Collins, Rodney McMillian, Nathaniel Mellors et Anna Wittenberg.
Les quatre artistes choisis vivent à Los Angeles ou ont été formés dans cette ville. La Post Performance est un concept inventé par Marie de Brugerolle, commissaire de l'exposition, pour qualifier l'héritage et l'impact de la performativité sur les arts visuels après les années 1970. Depuis 2012, elle s'intéresse aux formes que cela produit.
L'exposition est un choix d'oeuvres exemplaires de cela, sans les labelliser pour autant. Le fil qui les relie est une relation particulière à l'objet et au dessin, en tant que script, accessoire, décor ou contre-point à l'image projetée. Il s'agit de proposer des installations ou mise en espace de l'image-mouvement polymorphe.
Les oeuvres sont toutes inédites en France, et pour la plupart, produites pour l'exposition (Anna Wittenberg, Coleman Collins).
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Carré d'art, Nîmes, du 1er décembre 2021 au 17 avril 2022.
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En 1962, le cabinet d'architecture Ponti Fornaroli Rosselli a été chargé de concevoir et de construire une partie du quartier des ministères de la nouvelle capitale du Pakistan occidental, Islamabad, qui était en cours de construction selon le plan directeur de Constantinos Doxiadis et de Robert Matthew. Quinze cents dessins d'architecture et moins de deux ans plus tard, les bâtiments étaient achevés. À certains moments, cinq mille ouvriers étaient sur le site en même temps. Le chef de projet Alberto Rosselli a déclaré que l'idée n'était pas de transférer leur savoir occidental au Pakistan, mais de créer un nouveau Pakistan.
Fascinée par ce projet, où les histoires personnelles des familles Ponti et Rosselli se croisent sur fond d'histoire architecturale et politique, Giovanna Silva s'est rendue à Islamabad en 2020 avec Paolo Rosselli, neveu de Gio Ponti et fils d'Alberto Rosselli. Ce fut un voyage à travers l'architecture, les souvenirs personnels et une ville construite dans le désert comme future capitale d'un nouveau monde, avec pour toile de fond le magnifique paysage des collines de Margalla. Les photographies de Silva montrent les bâtiments dans leur fonction publique quotidienne, en mettant l'accent sur les espaces tels qu'ils sont utilisés par leurs utilisateurs. Le livre contient également des images d'archives du chantier et de la construction, ainsi qu'un texte narratif de Paolo Rosselli retraçant l'histoire du projet et ses réactions lors de sa première visite du travail de son père à Islamabad. -
Textile Textures : Multithreaded Narratives
Collectif, Marta Kowalewska
- Mousse Publishing
- 24 Avril 2024
- 9788867493258
Textile Textures: Multithreaded Narratives est un ouvrage collectif édité par Marta Kowalewska, résultat du projet international « Interweaving Structures: Fabric as Material, Method and Message » organisé conjointement par le Musée central des textiles de ?ódz, la Faculté des beaux-arts, de la musique et du design de l'Université de Bergen et l'École doctorale de l'Académie des beaux-arts Jan Matejko de Cracovie.
L'originalité du livre réside dans son approche multidimensionnelle du textile, considéré sous l'angle de l'art, de l'histoire, de l'anthropologie, de la technologie, de la politique, du post-colonialisme, de la muséologie, de la conservation et de la mode, croisant des questions sur l'identité, la tradition, l'artisanat, la collaboration et les liens de parenté avec l'architecture, le design et l'industrie. Les thèmes individuels sont examinés en relation avec la question du textile en tant que support tangible de la mémoire et langage unique qui, en vertu de sa nature même, entrelace une variété de thèmes différents. -
Days Without Number : New York City
Sasha Frere-Jones, Giovanna Silva
- Mousse Publishing
- 13 Décembre 2024
- 9788867496495
Bien qu'organisé comme un calendrier, Days without Number défie la linéarité du temps et de la chronologie, présentant plutôt un puzzle d'images. Giovanna Silva a souvent marché plus de 15 km par jour, guidée par l'architecture, observant tout ce qu'elle pouvait, repassant de manière obsessionnelle par certains lieux, encore et encore. Le livre comprend un texte de l'écrivain new-yorkais Sasha Frere-Jones.
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Monographie de référence, restituant les modes de narration multiples employés par Joachim Koester pour explorer les modifications de la perception, entre documentaire et fiction, à la croisée de l'expérience sensible et de l'art conceptuel.
Publié à l'occasion de cinq expositions indépendantes mais complémentaires de Joachim Koester à l'Institut d'Art Contemporain, Villeurbanne, au List Visual Arts Center, Cambridge, Massachusetts, à la Kunsthal Charlottenborg, Copenhague, au S.M.A.K., Gand et au Centre d'Art Contemporain, Genève, entre 2011 et 2014.
Tenant à la fois du documentaire et de la fiction, le travail de Joachim Koester (né en 1962 à Copenhague, vit et travaille à Copenhague et New York) revisite et réactive certaines formes du passé tout en s'attachant aux questions de la conscience et de l'altération des sens. L'artiste développe un principe récurrent de montage de l'image pour s'emparer d'une mémoire collective et mener une exploration à caractère aussi bien géographique que mental. Dans cette enquête permanente sur l'épreuve du temps et de l'effacement, Joachim Koester se nourrit de la dualité entre rapport scientifique au réel et expérience sensible. Ainsi, les lieux chargés d'histoire puis désertés, vers lesquels il se tourne, accomplissent souvent, dans leur représentation photographique ou filmique, cette abolition volontaire des frontières entre approche conceptuelle et empirisme.
Joachim Koester a participé à la Documenta 10 de Kassel (1997) et à la Biennale de Venise (2005). Il a réalisé de nombreuses expositions personnelles et collectives à travers le monde : Museo Tamayo, Mexico City (2010) Kestnergesellschaft, Hanovre (2010) Turker Art Museum, Finlande (2009) Moderna Museet, Stockholm (2007) et en France, notamment au Frac Lorraine, Metz (2009), à la Galerie, Noisy-le-Sec (2007) et au Centre National de la Photographie, Paris (2001).
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Première publication dédiée aux films de l'artiste.
Publié à l'occasion de l'exposition « Paul Sietsema: Films and Works » au Museum of Contemporary Art Denver, de juillet à octobre 2014.
Le travail de Paul Sietsema (né en 1968 à Los Angeles, vit et travaille à Los Angeles et à Berlin) est basé sur une stratégie de formalisation du processus de production artistique et de transposition d'informations visuelles entre différents médiums. L'artiste filme en 16 mm des objets - parfois ses propres sculptures et peintures - ou des espaces intérieurs qu'il a scrupuleusement reconstruits sous forme de maquette, constituant une « encyclopédie des manifestations physiques, visuelles, et intellectuelles de l'espace » pour explorer nos modes de perception.
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Étude monographique consacrée à la réalisatrice, vidéaste et photographe Clarisse Hahn. Éditée par Nicole Brenez, la publication rassemble des écrits couvrant la variété des médias et des sujets qui constituent son travail, de l'art contemporain au cinéma, des guérillas à l'érotisme. L'ouvrage comprend également des dialogues entre Clarisse Hahn, des artistes et des historiens de l'art, ainsi qu'une série de reproductions de ses oeuvres, photographies, photogrammes et vidéogrammes.
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Catalogue monographique consacré à Marisa Merz (1926-2019), l'unique représentante féminine de l'Arte Povera. L'ouvrage présente une série de textes et une sélection d'oeuvres emblématiques, soulignant l'un des thèmes centraux de son oeuvre : l'exploration du visage et de la figure humaine.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au MASI - Museo d'arte della Svizzera italiana, Lugano, du 22 septembre 2019 au 12 janvier 2020.
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Une archive photographique de la communauté transgenre de Bologne dans les années 1980. Avec des textes critiques d'universitaires et de théoriciens queer.
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Cette monographie exhaustive, avec de nombreux textes critiques et entretiens, retrace le travail développé par Bernhard Rüdiger sur l'expérience physique, mettant en jeu l'objet, le corps, l'espace et le son, depuis trente-cinq ans, présenté dans un ordre chronologique inverse : chaque exposition est suivie de celle qui la précède.
Lieu privilégié du travail de la forme, la maquette est devenue pour l'artiste un espace d'expérimentation, souvent enrichi de séries de dessins d'étude. Comme pour les maquettes, il s'agit d'une mise à l'épreuve d'un processus plutôt que de la représentation de formes à produire. A des moments précis de sa carrière, ces maquettes ont étés réorganisés pour être exposées. Ces récurrences sont liées à des moments critiques, quand des nouvelles oeuvres, des expositions, mais aussi des changements importants dans la réception du travail et plus généralement, dans la condition historique de faire de l'art, l'ont contraint à revenir sur les oeuvres produites. Pour aller de l'avant l'artiste a ainsi réorganisé le travail passé, non pas à partir de ce qui est terminé dans les ouvres, mais à partir de ce que leur maquettes ont laissé ouvert et rendent visible dans une nouvelle réorganisation en atlas. Un espace qui met en relation et confronte les formes entre elles.
Le matériau principal de cette édition, les expositions organisées en ordre chronologique (des dernières expositions aux tout premières vers la fin des années 1980) suit une même logique. D'installation en installation le travail se donne à voir par la confrontation dialectique d'approches différentes à partir de ce qu'on appelle la spatialisation. L'artiste a étudie au début des années 1980, période à laquelle la pratique du white cube comme espace entièrement dédié à l'art s'est affirmé. Dès le début de sa carrière, la question de la perception subjective du spectateur et le manque d'une continuité avec l'espace social et politique à l'extérieur du lieu d'exposition, ont été au centre de ses préoccupations. La spatialisation du travail a été une recherche constante en vue d'ouvrir dans les espaces concrètement occupés par les oeuvres (presque toujours des lieux avec les caractéristiques héritées des années 1980, celui des Kunsthalle allemandes, mais aussi nos centres d'arts blancs aux cimaises mobiles) de fenêtres et des points de vue, souvent politiques et culturels, sur le monde environnant. L'organisation chronologique des expositions et des installations se propose de rendre intelligible la relation toujours changeante entre oeuvre, regardeur et cet horizon nécessaire qui reste toujours à réinventer.
Dans cette juxtaposition d'étapes du parcours de l'artiste un certain nombre d'oeuvres, montrées à diverses occasions, sont signalées comme des passages indispensables entre une exposition et la suivante. Elles apparaissent sous la catégorie « oeuvre ». Une partie de dessins sont montrés dans cette même catégorie.
Les textes critiques (dont certains inédits) et les entretiens avec l'artiste de différentes périodes qui accompagnent ce catalogue, ainsi qu'un apparat biblio-biographique, portent une lumière particulière sur des moments décisifs de la production d'oeuvres et des expositions.
L'essai introductif a été rédigé par François Aubart lors de la préparation de l'exposition monographique de Rüdiger, Chambre double, aux Tanneries - Centre d'art contemporain d'Amilly en 2021. Il met en lumière la manière dont Rüdiger a été influencé par la découverte - à Milan dans les années 1980 - de l'enseignement de Luciano Fabro et du travail spatial de Lucio Fontana, ainsi que par son implication dans un collectif aux collaborations intenses, et analyse la manière dont ces attitudes ont infusé les multiples formes de son travail. -
Reprenant l'exposition historique de Mario Merz organisée par Harald Szeemann en 1985 à la Kunsthaus de Zurich, l'exposition au Pirelli HangarBicocca a réuni plus de trente oeuvres de grande taille (au lieu de dix-sept initialement), constituant un panorama au grand impact visuel.
À travers cet ensemble d'oeuvres, l'exposition révèle les aspects et les thèmes les plus novateurs de la recherche de Merz, qui s'inscrit dans le panorama artistique contemporain international des 50 dernières années, avec l'utilisation de matériaux naturels et industriels, un déploiement poétique et évocateur du mot écrit et le dialogue avec l'espace et l'architecture environnante.
La pratique de Mario Merz s'est développée à Turin à partir des années 1950. Figure clé de l'arte povera, il a été l'un des tout premiers à utiliser le medium de l'installation en Italie, brisant la nature bidimensionnelle de l'image en intégrant dans ses toiles des tubes au néon et des objets du quotidien, tels des parapluies et des lunettes.
À travers son travail, il étudie et représente les processus de transformation de la nature et de la vie humaine, en utilisant des éléments du domaine scientifique et mathématique, comme la spirale et la séquence de Fibonacci, et introduit, à partir de 1968, ce qui allait rester l'un des plus récurrents et représentatifs motifs de sa pratique depuis plus de trente ans : l'igloo.
Ces oeuvres, visuellement reliées à des habitations primitives, deviennent pour l'artiste l'archétype des lieux habités et du monde, ainsi qu'une métaphore des diverses relations entre intérieur et extérieur, entre espace physique et conceptuel, entre individualité et collectivité. Ses igloos se caractérisent par une structure métallique recouverte d'une grande variété de matériaux courants, tels que l'argile, le verre, la pierre, le jute et l'acier, souvent penchés ou enlacés de manière instable, ainsi que par l'utilisation d'éléments et d'écritures au néon.
Cinquante ans après la création du premier igloo, l'exposition offre un aperçu du travail de Mario Merz, de son importance historique et de sa grande portée novatrice. Rassemblés dans de nombreuses collections privées et musées internationaux, comme le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia à Madrid, la Tate à Londres, la Nationalgalerie à Berlin, le Van Abbemuseum à Eindhoven, le Kunstmuseum Wolfsburg à Wolfsburg et le Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen à Düsseldorf, les igloos sont présentés ensemble en si grand nombre pour la première fois.
Le catalogue, en anglais et en italien, contient une documentation photographique détaillée de l'exposition, ainsi que des contributions de Germano Celant, Lisa Le Feuvre et Pietro Rigolo, et des notices pour toutes les oeuvres présentées.
Publié suite à l'exposition éponyme au Pirelli HangarBicocca, Milan, du 25 octobre 2018 au 24 février 2019. -
1 million roses for Angela Davis / 1 million rosen für Angela Davis
Collectif, Kathleen Reinhardt
- Mousse Publishing
- 21 Janvier 2021
- 9788867494392
A Million Roses for Angela Davis était la devise d'une campagne de solidarité menée en Allemagne de l'Est en 1970-72 pour soutenir la philosophe américaine, communiste et révolutionnaire du Black Power, Angela Davis, qui était alors détenue en Californie pour terrorisme. Ce mouvement à grande échelle a fermement ancré l'« héroïne de l'autre Amérique » dans la mémoire culturelle d'une utopie sociale désormais révolue. Pour sa part, Davis avait espéré un mouvement internationaliste promouvant une démocratie socialiste, féministe et antiraciste - l'antithèse de ses expériences de violence et d'oppression en tant que femme noire aux États-Unis.
Ce moment d'espoir constitue le point de départ historique de l'exposition à l'Albertinum de Dresde. L'exposition collective présente des documents d'archives, des portraits historiques de Davis réalisés par des peintres de RDA, de nouvelles commandes et d'autres oeuvres d'un ensemble d'artistes contemporains focalisées sur les questions que la professeure désormais émérite a défendues à l'époque et qui sont toujours d'actualité. Le projet entend informer les débats sur les relations entre Davis et la RDA. Les contributions mettent en lumière la manière dont l'image iconique de Davis s'est inscrite dans l'histoire mondiale de la résistance et présentent tous les artistes participants à l'aide de courts textes.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme à la Staatliche Kunstsammlungen Dresden, du 10 octobre 2020 au 24 janvier 2021. -
Charles Baudelaire ; je hais le mouvement qui déplace les lignes
Marcel Broodthaers
- Mousse Publishing
- 1 Avril 2016
- 9788867491629
Edition fac-similé d'un livre d'artiste réalisé par Marcel Broodthaers en 1973, Je hais le mouvement qui déplace les lignes prend le septième vers du sonnet de Baudelaire La Beauté pour point de départ d'un jeu éditorial basé sur une stratégie d'occultation des éléments péritextuels.
Edition originale publiée en 1973 à Hambourg par les éditions Hossmann.
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Catalogue consacré à l'artiste kosovar Petrit Halilaj, dont l'oeuvre invite à étendre les frontières de la connaissance, entre réalité et utopie. L'ouvrage propose une analyse de son travail sous différents angles, à travers une sélection d'essais de Andrea Bagnato, Leonardo Bigazzi, Adrian Paci et Roberta Tenconi. Avec des notes et des dessins inédits réalisés entre 2006 et 2010.
Publié suite à l'exposition éponyme, Pirelli HangarBicocca, Milan, du 3 décembre 2015 au 13 mars 2016.
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Publié à l'occasion de l'exposition rétrospective de Lars Fredrikson au Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain à Nice, organisé en collaboration avec le Nouveau Musée National de Monaco et le fils de l'artiste, cet ouvrage est la première monographie consacrée à l'oeuvre radicale du Suédois, peintre, dessinateur, sculpteur et précurseur de l'art sonore (1926-1997). Au cours de sa longue carrière, l'artiste a créé un vaste corpus multidisciplinaire visant à remettre en question notre perception - les frontières entre le visible et l'invisible, la présence et l'absence, l'intérieur et l'extérieur.
Cette publication s'intéresse en particulier à l'approche non linéaire de l'art prônée par Lars Fredrikson, son exploration corporelle des vibrations et son objectif de saisir les ondes et les fréquences invisibles qui nous entourent.
Publié à l'occasion de la rétrospective de l'artiste au Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain, Nice, du 16 novembre 2019 au 22 mars 2020.
Lars Fredrikson, né à Stockholm en 1926, est venu vivre à Paris en 1947, avant de s'installer dans le Vaucluse dans les années 1960. Après avoir travaillé dans un laboratoire de recherche de l'armée suédoise, fait des études d'électronique, puis s'être engagé comme officier radio de la marine marchande, il a recherché - dans le dessin comme dans la sculpture - des pratiques novatrices liant espace et son (ce qu'il nommait « les sons plastiques ») : dessins et sculptures à l'explosif, « tableaux sonores aux mouvements aléatoires », sculptures en inox, matérialisations sur papier électrosensible de signaux et sons enregistrés dans l'espace, etc.
Chercheur inlassable et bricoleur de haut vol, il invente un univers sensible et singulier nourri par la poésie et les expérimentations plastiques, par la philosophie extrême-orientale et les technologies contemporaines. Ses recherches sont ancrées dans l'esprit de son temps : à l'instar de Nam June Paik, Fredrikson travaille très tôt avec les potentialités plastiques de la télévision - et de manière générale de l'électronique -, tandis que ses recherches sur les structures de l'invisible et l'aléatoire frappent par leur proximité avec la démarche de John Cage. Une quête relie ces pratiques : rendre perceptibles des flux énergétiques, telluriques, sidéraux ou intérieurs normalement invisibles.
Il a exposé, entre 1971 et 1980, dans de nombreux lieux, notamment à la Fondation Maeght, mais aussi réalisé de nombreux livres d'artistes avec des poètes (Alain Veinstein, Claude Royet-Journoud...). Il est mort en 1997. -
Espaces souples : With Greet Billet, Hana Miletic and Richard Venlet
Tapta
- Mousse Publishing
- 15 Mars 2024
- 9788867496129
Les oeuvres emblématiques de la sculptrice et artiste textile belgo-polonaise produites dans les années 1970, dévoilant l'attention portée par Tapta à la tactilité des matériaux, la souplesse des structures, la pratique individuelle et collective, et l'interaction entre l'oeuvre d'art, l'espace et le spectateur.
Dans les années 1960 et 1970, Tapta fait partie d'une nouvelle génération d'artistes qui cherchent à repenser la sculpture en introduisant des textiles et d'autres matériaux souples comme éléments sculpturaux. Ce faisant, elle a contribué à faire sortir l'art textile des catégories de l'ornement et de l'artisanat.
Cette publication est issue de l'exposition éponyme à WIELS, Bruxelles, en 2023. Cette exposition se concentre sur les oeuvres emblématiques de Tapta dans les années 1970, où elle s'éloigne toujours davantage du tissage traditionnel grâce à des techniques expérimentales, comme la torsion de pièces tissées, mais surtout l'utilisation de cordes qu'elle noue et enfile. Ses oeuvres deviennent tridimensionnelles et interagissent de plus en plus avec l'espace et le spectateur, qui est invité à en faire le tour, et même à y pénétrer, afin de compléter la vision par une expérience tactile et physique.
À travers des vues photographiques de l'exposition, le lecteur est invité à (re)découvrir les « sculptures souples » historiques de l'artiste et les nouvelles oeuvres de Greet Billet, Hana Miletic et Richard Venlet, qui ont été inspirées par la pratique de Tapta et réalisées spécifiquement, ou adaptées, pour l'exposition.