D'où vient ce besoin de rituel lors de la mort ? Comment s'explique la montée de la crémation ? Que penser des communications relatives à la mort sur les réseaux sociaux et des sites commémoratifs en ligne ?
Pour répondre à ces questions, l'auteur tisse une série de liens entre les significations des pratiques récentes et celles issues de cultures millénaires.
Bien des gens ne savent pas trop à quoi s'en tenir lorsque, devant la mort, le terme rite est énoncé. Cet essai, qui repose sur plus de quarante ans de recherches en socioanthropologie de la mort, invite nos contemporains à comprendre pourquoi et veut les aider à choisir de façon quelque peu éclairée les manières de disposer des restes humains, de saluer la mort de leurs proches et d'aménager les traces matérielles du souvenir. Bref, de se refabriquer, soi, et avec les autres, à travers le passage de la mort et de nos morts.
Il tient dès lors le pari de répondre à ces questions que maints concitoyens se posent : d'où vient ce besoin de ritualiser, et encore plus, lors de la mort d'un membre du groupe ? Comment s'explique dans les mentalités la montée de la crémation ? Dans la palette des choix de disposition qui s'offrent, comment laisser place à la volonté des premiers concernés, soit, mais aussi aux personnes qui leur survivent ? Que penser des formes de communications relatives à la mort sur les réseaux sociaux et des sites commémoratifs en ligne ? Quelles sont les conséquences de ces pratiques sur les moments du rituel, sur le sort des restes humains, sur les lieux du souvenir ? Et sur l'expérience du deuil ?
Pour cela, Le Temps des mortels entraîne les lecteurs à tisser une série de liens entre les significations des pratiques récentes et celles issues de cultures millénaires. Ils pourront y trouver des clés pour les guider dans la diversité parfois déroutante des initiatives actuelles émanant d'entreprises et de tendances diverses. Ils auront également le loisir de s'inspirer d'une proposition articulant les facettes d'un rite davantage en concordance avec les désirs contemporains.
Fine analyste de discours idéologiques et libre flâneuse de parcours urbanistiques, Régine Robin, historienne, sociologue, écrivain, s'est toujours préoccupée, en lisant, en écrivant et en marchant, des questions politiques d'identité, de culture et de mémoire. Arrivée à Montréal en 1977, professeur et citoyenne, pugnace républicaine devenant Canadienne et prêtant serment d'allégeance à la reine d'Angleterre (elle aurait préféré le faire sur la bible de Proust), l'auteur de La Québécoite, au bout de trente ans de résidence première, évoque, convoque et disloque tout ce qui fait qu'elle est " devenue d'ici " même si, comme elle l'écrit, " je ne me suis jamais sentie chez moi ". Dans ce livre qui inaugure la collection " Liberté grande ", on trouve une indéniable et cinglante analyse du nationalisme québécois et un questionnement inquiet sur la transculture et l'écriture migrante. Bilan d'une " allophone d'origine française ".
La mondialisation occupe une place importante dans l'espace public : voie obligée de la prospérité pour les uns, elle est pour les autres responsable de tous les maux affligeant la société contemporaine. Curieusement, ces jugements contradictoires sur la mondialisation tendent tous deux à négliger les discours ayant présidé à la mise en place du monde de l'après Seconde Guerre.
Dorval Brunelle revient sur les fondements de l'ordre d'après-guerre, tels qu'ils se lisent dans les propos de ses architectes d'alors. L'examen de la création des grandes institutions internationales, à cette époque, constitue le point de départ d'une analyse articulant la reconstruction des espaces international et national à la création de l'État-providence et à la reconnaissance des droits sociaux. Sur cette base, l'auteur s'attarde ensuite à l'éloignement par rapport à ce projet initial, lisible dans ce qu'il appelle la globalisation, qui rompt avec la logique mise en place au sortir de la guerre.
Dans ce nouveau cadre institutionnel, l'Amérique du Nord occupe une place privilégiée. C'est en effet dans le libre-échange entre le Canada et les États-Unis que le nouvel ordre global trouve le premier lieu de son déploiement. Il convient donc d'analyser de près la dynamique inaugurée par cet accord pour saisir, a contrario, ce que la pensée de l'immédiat après-guerre, derrière des apparats libéraux, peut encore proposer d'intéressant à tous ceux qui appellent de leurs voeux une mondialisation alternative.
L'hiver nous tue. Quand ce ne sont pas sinusites et pharyngites qui nous emportent, c'est la glace noire, le verglas ou l'infarctus qui suit une séance de pelletage intensif, ou encore la piste de descente quasi olympique du mont Sainte-Anne. Comment échapper à cette fatalité?
Et si, tout simplement, c'était notre conception de l'hiver qui était fautive ? En effet, nous nous obstinons à mener une vie productive en hiver alors que les éléments - c'est le moins qu'on puisse dire - sont contre nous.
Pour retrouver le bon sens, il suffirait donc d'inverser la situation. Travaillons davantage l'été, et ainsi nous aurons tout l'hiver pour nous reposer, pour hiberner sous la couette, en remerciant le ciel de nous envoyer ce froid qui rend la maison si agréable. Faisons de l'hiver la saison morte, comme il se doit.
Il fallait un anthropologue de talent pour nous faire enfin voir l'évidence. Dans ce brillant opuscule, Bernard Arcand propose une solution qui, moyennant le bon vouloir de nos gouvernements, pourrait mettre un terme à nos souffrances hivernales, en même temps qu'elle donnerait tout son sens à l'expression de « société distincte ». Cette solution aurait également le mérite de régler de nombreux problèmes de ladite société, qui vont de la réforme de la santé à celle de l'éducation.
Dans le Québec d'aujourd'hui, la figure de Louis-Joseph Papineau est évoquée par les politiciens de tous horizons. D'un côté, des fédéralistes croient que les revendications de Papineau - qu'ils résument à l'exigence d'un gouvernement responsable - ont trouvé une réponse favorable grâce à la conciliation et à la collaboration de Louis-Hippolyte LaFontaine. De l'autre côté, des souverainistes soucieux de ne pas agiter les épouvantails de la violence donnent à penser que Papineau tenait aux liens de la colonie avec l'Angleterre.
Lamonde et Livernois montrent que, depuis Lord Durham (1792-1840) jusqu'à André Pratte (né en 1957), la méprise a pu être profitable à plusieurs intellectuels, historiens et politiciens. Mais ils insistent pour retourner à la pensée de Papineau : pourquoi s'opposait-il au gouvernement responsable, lui, le républicain en quête d'une république ? Les auteurs se sont donné pour but de montrer toutes les conséquences de l'erreur, de faire voir qu'elle a une incidence sur quelques blocages de la société québécoise, à moins qu'elle en soit plutôt une manifestation subreptice.
(Texte provisoire) 1 EssaiHors office Automne 2014 Informations génériques Titre : L'Âge citoyenColl. : EssaiAuteur(s) : Jean Carette Éditeur : Éditions du Boréal Date de MEV : 15 décembre 2014Format : 14 x 21 cm Prix : 18 eurosNombre de pages : 240ISBN : 978-2-7646-2347-3 Contenu du livre Jean Carette vient nous présenter un changement radical de perspective. Il suggère de regarder le vieillissement comme un chemin de croissance, une convocation au progrès, un défi passionnant d'innovation, aussi bien individuellement que collectivement. Et cela, sans masquer ou sous-estimer l'urgence des problèmes.
En effet, personne ne connaît mieux que lui les dérives que nous a laissé entrevoir la gérontologie moderne. Nul ne dénonce mieux que lui l'injustice fondamentale qui régit nos sociétés.
Cela n'empêche pas Carette de croire en la personne, en la créativité et en la solidarité. Dans ce livre, il vous proposera, avec insistance, l'idée que nous sommes nés pour changer le monde, pour améliorer sans cesse nos sociétés, pour refonder en permanence l'avenir, et que cette responsabilité croît avec l'âge. Il vous suggérera aussi que c'est là que réside notre bonheur, individuel et collectif.
L'auteur Depuis sa retraite de l'enseignement, en décembre 2001, Jean Carette a lancé et préside le mouvement Espaces 50+, initiative destinée à valoriser les talents, les forces et les expériences de vie des aînés. Il a publié, au Boréal, L'Âge d'or ? (1999) et Droit d'aînesse (2002).
EssaiHors office Printemps 2015 Informations génériques Titre : Rencontre de deux mondes(traduit de l'anglais par Jean-Charles Falardeau)Coll. : Boréal CompactAuteur(s) : Everett Cherrington Hughes Éditeur : Éditions du Boréal Date de MEV : 15 juin 2015Format : 13 x 19 cm Prix : 12 eurosNombre de pages : 432ISBN : 978-2-7646-2346-6 Contenu du livre Lors de sa parution en anglais, en 1943, la monographie d'Everett C. Hughes consacrée à Drummondville a connu un retentissant succès aux États-Unis, tout comme sa version française parue au Québec en 1948. Elle a marqué d'une pierre blanche l'étude des mutations de la culture canadienne-française et constitue un classique parmi les textes issus de la prestigieuse école de Chicago. C'est pourquoi il est inexplicable que cet ouvrage soit resté si longtemps introuvable, une situation à laquelle cette nouvelle édition vient remédier. Rencontre de deux mondes mérite d'être lu et relu. Pour découvrir non seulement, avec peut-être une touche de nostalgie, ce qu'était Drummondville en 1937, au moment où Hughes amorce son enquête sur le terrain, mais aussi une étude sociologique fine et nuancée qui nous permet de comprendre la société québécoise d'hier et d'aujourd'hui.
L'auteur Everett Cherrington Hughes (1897-1983) est l'un des principaux représentants de la pensée sociologique de l'École de Chicago. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, notamment sur le travail, désormais considérés comme des classiques. Il a enseigné à l'Université McGill de 1927 à 1938, où il s'est étroitement intéressé à la société canadienne-française de l'époque.
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Le temps de la sortie de crise est le plus précieux des moments historiques. La force d'inertie est momentanément affaiblie, la capacité de changement momentanément décuplée. Les décisions prises pendant cette période auront des conséquences pour toute l'époque qui s'ouvre. La crise du capitalisme financier, puis du capitalisme tout entier entamée en 2008 se superpose à la crise écologique latente, celle d'une marche à peine freinée vers un réchauffement irréversible de la planète qui causera de nombreux bouleversements. Les décisions qu'auront à prendre au cours des cinq prochaines années les peuples et leurs décideurs sont donc plus lourdes de conséquences que celles qui attendaient leurs prédécesseurs, après la crise de 1929.
Cet ouvrage a l'ambition d'apporter des analyses et propositions nouvelles à ce temps propice aux changements. L'ancien premier ministre français Lionel Jospin propose d'abord une lecture sans fard des causes historiques de la crise et souligne les graves insuffisances des solutions avancées jusqu'ici par les pays du G20. A sa suite, une douzaine de chercheurs québécois et étrangers réunis par le CÉRIUM évaluent l'impact de la crise sur le travail des économistes, la gauche, le mouvement altermondialiste et explorent d es pistes de changement. En seconde partie, l'ouvrage propose une revue des propositions actuelles de sortie et de réforme du capitalisme et se termine par un appel à un programme commun international sur quelques propositions phares.
Au tournant des années 1990, le monde tel que nous le connaissions a basculé. La menace d'une destruction instantanée de notre planète par la guerre atomique a fait place à une préoccupation quant à la destruction graduelle de nos systèmes naturels. Car, cette fois, il ne s'agit pas de redéfinir la relation entre deux superpuissances, mais notre relation avec notre écosystème. De redéfinir notre mode de développement économique et social. Une révolution est en cours. Le manifeste en a été écrit à Rio. Et le monde dans lequel vivront nos enfants ne ressemblera en rien à celui dans lequel nous sommes nés. Pour le meilleur, si nous réussissons, ou pour le pire, si nous échouons. J'ai fait le pari de m'engager dans cette révolution non seulement parce qu'elle est nécessaire, mais parce qu'elle est juste. Ce livre est le récit, à travers une suite de rencontres, du chemin, des apprentissages et des prises de conscience qui m'ont conduit à m'engager. De Laure Waridel à David Suzuki en passant par Pierre Marc Johnson, Oscar Arias, Wangari Maathaï, Sheila Watt-Cloutier et Al Gore, j'ai eu la chance de faire la connaissance de sept visionnaires et de discuter avec eux. Ils m'ont permis de trouver ma voix. K. M.
Homme des Prairies, Tommy Douglas était d'ascendance écossaise. Il croyait profondément en l'apport du mouvement coopératif au bien commun. Il se lança d'abord dans une carrière de boxeur avant de devenir ministre de l'Église baptiste. Il abandonna ensuite la chaire du prêcheur pour la tribune du politicien et se fit connaître comme un redoutable orateur. Il fut pendant dix-sept ans premier ministre de la Saskatchewan, où il implanta un système de soins de santé universel qui allait servir de modèle à tout le Canada.
À partir de 1961, comme leader du Nouveau Parti démocratique, Tommy Douglas s'est révélé un irréductible défenseur des libertés civiles. Il s'opposa farouchement à Pierre Elliott Trudeau quand celui-ci imposa les mesures de guerre, en 1970. C'est grâce à lui que la social-démocratie s'est établie durablement sur la scène politique canadienne.
Celui qu'on désigne comme le père de l'assurance maladie examine notre système public de santé aujourd'hui et ne reconnaît plus son enfant. Toujours aussi attaché aux valeurs de solidarité, d'universalité et d'équité qui le guidaient dans les années 70, il invite ici à un constat très sévère sur la façon dont les soins sont prodigués au Québec.
Force est de constater que notre système de santé connaît de sérieux problèmes. Il ne fonctionne pas comme il devrait eu égard aux besoins des Québécois et aux énormes ressources que nous y consacrons.
Le Québec ne peut plus se permettre d'investir chaque année des dizaines de milliards, en fait pratiquement la moitié du budget du gouvernement, sans objectifs et sans obligation de résultats, sans progrès réels. Un profond changement d'attitude de la part du ministère de la Santé et des Services sociaux est nécessaire. Il s'agit d'un changement d'orientation fondamental, d'un changement de paradigme.
Claude Castonguay propose un ensemble de mesures afin d'accroître la qualité et l'efficacité de notre système de santé. Celui-ci doit être axé sur le patient. La priorité doit être placée sur la création de réseaux de soins de première ligne et de soins à domicile qui répondent aux besoins multiples et en constante évolution de la population du Québec.
Posant un regard objectif et argumenté, Claude Castonguay apporte une contribution majeure au coeur du débat sur les transformations que doit connaître notre système public de santé.
Les Québécois n'aiment guère leur passé, du moins celui d'avant 1960. Dans les débats publics, toute évocation un peu aimable du Québec d'auparavant est rapidement suspecte de sympathie envers la " Grande Noirceur ". Or, c'est moins un retour aux sources que la possibilité d'un recours aux sources qui fait cruellement défaut à la société québécoise, selon Eric Bédard. Les débats, les doutes et les erreurs des devanciers devraient pouvoir éclairer davantage le présent et l'avenir. En onze études brèves portant sur la culture et la politique québécoises au XXe siècle, l'auteur montre que le glorieux récit de la Révolution tranquille, largement fondé sur le rejet du passé, masque des réalités historiques paradoxales. Il découvre des thèmes religieux dans la pensée felquiste, par exemple, et du socioconstructivisme chez un pédagogue jésuite des années 60. Pendant qu'au Canada anglais le trudeauisme débouchait en fin de compte sur un patriotisme sentimental, au Québec les indépendantistes vidaient peu à peu leur projet de son contenu national...
L'État du Québec est publié une fois l'an depuis 1995. Il fournit aux lecteurs l'ensemble des données factuelles utiles sur le Québec dans tous les domaines. On y trouve également le bilan politique, économique, culturel et social du Québec pour l'année écoulée ainsi que des textes d'analyse, produits par des spécialistes, sur tous les grands enjeux auxquels le Québec est confronté.
Cette année, le grand dossier s'intitule :
Le Québec en panne de leadership ?
Il aborde de nombreux thèmes, dont :
O Comment le leadership est-il pratiqué au Québec ?
O Entrevues avec 4 grands leaders québécois o Les grands chefs de parti sous la loupe o Le nouveau leadership citoyen : des gaz de schiste aux Indignés o Le leadership au féminin Il propose également un grand sondage Léger Marketing-INM sur la perception du leadership par les Québécois.
L'État du Québec est une réalisation de l'Institut du Nouveau Monde (INM), en collaboration avec l'Association francophone pour le savoir - Acfas. L'INM est un organisme indépendant, non partisan, voué au renouvellement des idées et à l'animation des débats publics au Québec.
Quatre cents ans après la fondation de Québec et cinquante ans après la Révolution tranquille, la trajectoire du peuple québécois peut se lire comme une des grandes réussites du monde occidental, si on tient compte des difficultés auxquelles nous avons fait face. Notre fierté légitime ne doit cependant pas se transformer en repli timoré sur des positions sans avenir.
Nous sommes en effet parvenus à un moment charnière de notre histoire. De nouveaux choix doivent être faits. Les recettes du passé ne suffiront pas. Or, dans le Québec d'aujourd'hui, on sent des ambivalences et des hésitations quant aux chemins à emprunter.
Le peuple québécois vit aussi dangereusement en raison de son évolution démographique, de sa situation économique et financière, de son statut politique et de plusieurs réflexes collectifs.
Dans cet essai, Joseph Facal évalue le chemin parcouru, dresse l'état des lieux actuel, dessine l'avenir. Tout y passe : notre rapport compliqué avec le passé, notre confusion identitaire, l'école, le système de santé, la souveraineté, la création et le partage de la richesse. Où en sommes-nous ? Comment en sommes-nous arrivés là ? Où devrions-nous aller ? Comment faire pour nous y rendre ?
Il en conclut que notre avenir collectif devra reposer sur des fondations construites avec les matériaux les plus robustes : l'école, la famille, le patriotisme, la vraie solidarité, le courage et la lucidité. ceux qui, partout et à toutes les époques, ont permis le progrès authentique.
Incontournable pour comprendre l'évolution de la société québécoise Gros plan sur :
L'éthique publique - La crise économique Et aussi :
- Scandales à Montréal - Québec à la conférence de Copenhague - Les anglophones du Québec - A (H1N1) sur Facebook et Twitter - Le mythe du financement privé de la culture - Immigrants en région - Le Plan Nord expliqué - Les défis de Michael Ignatieff - La presse généraliste en détresse Plus, un panorama de la recherche sur la culture, la société, les sciences et la technologie.
Des articles signés par des spécialistes, dont :
Robert Asselin, Éric Bélanger, Hélène Buzzetti, François Cardinal, Anne-Marie Denault, Pierre Drouilly, Jean-Herman Guay, Jack Jedwab, Louis Massicotte, Nelson Michaud, André Noël, Jean-Marc Piotte, Marie-Claude Prémont, Diane-Gabrielle Tremblay, Odile Tremblay, Michel Venne et Daniel Weinstock L'État du Québec est une publication de l'Institut du Nouveau Monde.
En collaboration avec Daphné Esquivel Sada, Mathieu Noury et Sébastien Richard.
Après la révolution informatique et celle du génie génétique, nous voilà face à de nouveaux bouleversements technoscientifiques apportés par les nanotechnologies, soit par la conquête de l'infiniment petit.
Au-delà de leurs multiples applications réelles ou virtuelles, les nanotechnologies annoncent non seulement une nouvelle façon de concevoir et de manipuler la matière, mais aussi un nouveau mode d'organisation de la recherche et du rapport entre science, économie et société. Fondées sur un modèle interdisciplinaire, les nanotechnologies constituent en quelque sorte l'idéal type des technosciences contemporaines. Ainsi l'analyse sociologique du phénomène nano permet de dégager les enjeux sociaux, politiques et économiques du développement technoscientifique, mais aussi d'entrevoir les présupposés épistémologiques et les ressorts idéologiques qui le sous-tendent.
Glorifiées par leurs promoteurs, dénoncées par des groupes de citoyens et des militants écologistes, les nanotechnologies font désormais partie de notre paysage politique. Alors que s'amorce le débat public et que les questions s'amoncèlent au sujet des risques liés à la conquête de l'infiniment petit, très peu d'analyses sociologiques proposent un portrait d'ensemble du phénomène.
L'objectif de ce livre est précisément de présenter de manière synthétique les contours historiques, épistémologiques, politiques et économiques du phénomène nano, à partir du point de vue de vingt chercheurs de haut niveau oeuvrant dans ce domaine.
De plus en plus de femmes exercent le pouvoir au sein d'un parti, d'un ministère, d'un gouvernement, symbolisant peut-être plus qu'on ne le pense le fait qu'elles entrent enfin dans l'histoire par la grande porte. Mais y a-t-il un pouvoir féminin ?
Les genres sont définis par une vision de la société, et cette vision se retrouve en chacun de nous. Pascale Navarro défend dans ce livre l'idée selon laquelle le pouvoir féminin n'existe pas en tant que tel, mais qu'un grand nombre de femmes en politique peuvent changer lois, règlements et milieux de vie, parce qu'elles transmettent dans l'exercice de leur pouvoir les valeurs du groupe auquel elles appartiennent. Elle fait d'abord un historique des premiers contacts des femmes avec la politique, afin de comprendre les raisons de leur engagement, au Québec et ailleurs. Elle analyse ensuite la nouvelle image maternelle en politique et en examine les enjeux stratégiques : sont-ils différents de ceux des hommes? Elle réfléchit également sur la place qu'occupe le « féminin » en politique.
Pour écrire ce livre, Pascale Navarro a interviewé une vingtaine de politiciennes sur les scènes tant québécoise que canadienne.
En 1724, le jésuite Joseph-François Lafitau écrivait que les sociétés iroquoiennes constituaient un empire des femmes. À sa suite, ethnologues et archéologues auront vu dans l'Iroquoisie une sorte de paradis perdu pour les femmes, un univers culturel où régnait la mère, bénéfique et redoutable.
Roland Viau vient remettre en question cette idée reçue. Après avoir recensé l'abondante littérature consacrée à la femme iroquoienne et en avoir fait le bilan critique, il propose une ethnographie historique de la vie quotidienne en Iroquoisie au temps de la colonisation européenne (1600-1850). Il se penche ensuite sur les rapports sociaux de sexe par le biais de thématiques aussi variées que la sexualité, les interdits relatifs aux menstrues et à la grossesse, les lois régissant la formation des couples, l'éducation des enfants, la fréquence du suicide chez les femmes, la mort et la guerre.
Acteur engagé dans la lutte pour contrer les effets des changements climatiques et participant privilégié des négociations internationales, Steven Guilbeault dresse dans Alerte ! Le Québec et les changements climatiques un état des lieux autant des dommages causés à la planète que des actions entreprises pour la sauvegarder. Dans un premier temps, il rend compte des débats, des négociations et des actions qui ont eu lieu à l'échelle mondiale depuis le début des négociations sur les changements climatiques. Il consacre ensuite la deuxième partie de l'ouvrage à la situation du Québec et aux multiples projets qui ont vu le jour chez nous, du programme des maisons vertes de la Ville de Montréal au développement de l'énergie éolienne, en passant par la question du transport ou encore de l'agriculture. Steven Guilbeault propose un plan d'action pour faire du Québec un modèle mondial tant en matière de lutte aux changements climatiques qu'au niveau du développement d'une économie plus verte.
Au Québec et à l'échelle mondiale, nous vivons les premiers balbutiements d'un monde nouveau où nos façons de produire et de consommer l'énergie, nos modes de vie, nos modes de transport, la production et la distribution de nos aliments et de nos biens vont changer de façon significative. La situation est grave, mais, comme le démontre Steven Guilbeault dans ce livre militant et documenté, la voie est toute tracée pour éviter le point de non retour.
Refrain familier aux oreilles des Canadiens, la « question québécoise » suscite des réactions généralement hostiles à l'extérieur du Québec, où on y voit la cause d'un perpétuel enlisement politique. Suivant ce point de vue, le Québec s'attaquerait aux principes libéraux auxquels les Canadiens sont tous profondément attachés. Il saperait les idéaux de justice et d'égalité ainsi que la stabilité des liens qui unissent tous les citoyens.
Le but de cet ouvrage est de présenter une autre vision de la contribution québécoise. Les auteurs croient au contraire que la question québécoise fournit au Canada l'occasion de réaliser ses promesses et de se définir à partir de principes qui lui sont propres et qui reflètent son histoire, sa société, sa diversité nationale et culturelle. Au lieu de diviser Canadiens anglophones et francophones, la question québécoise devrait être accueillie comme une dimension essentielle de ce que nous sommes ; elle devrait faire partie aussi de l'examen de notre évolution en tant que pays « modèle ». En explorant l'histoire de l'auto-détermination du Québec dans toutes ses manifestations politiques, ce livre espère amener tous ceux qui sont engagés dans la « conversation canadienne », que ce soit à titre professionnel ou non, à tendre l'oreille.
Essai Nouveauté hors office Printemps 2011 Informations génériques Titre : À l'ombre du mur. Trajectoire et destin de la génération X Coll. : Essai Auteur(s) : Stéphane Kelly Éditeur : Éditions du Boréal Date de MEV : 10 mai 2011Format : 15 x 23 cm Prix : 22 eurosNombre de pages : 296ISBN : 978-2-7646-2098-4 Contenu du livre Génération de sacrifiés, de frustrés, de conservateurs, d'individualistes... Que n'a-t-on pas dit au sujet de la génération X, dont les membres atteignent aujourd'hui la cinquantaine ? Après avoir beaucoup critiqué les baby-boomers, les X doivent à leur tour se demander quel a été leur apport à l'histoire nationale, qu'est-ce qu'ils légueront aux cohortes qui les suivent.
En passant de l'horizon jovialiste des années 1970 qui les ont vus grandir à la réalité glauque des années 1980, quand ils atteignent l'âge adulte, les X se heurtent à un mur. Ils doivent accepter l'idée que l'idéal de vie adopté par leurs parents est hors d'atteinte et que le progrès sans fin qu'on leur avait promis prendra plutôt l'allure d'une lutte pour la survie. Ils doivent accepter d'être des travailleurs flexibles et mobiles. Ils se voient contraints de se créer un espace de confort au milieu d'un monde marqué par le mouvement incessant.
En cherchant à cerner la personnalité collective de la génération X, Stéphane Kelly souligne combien, au-delà de leur apparent refus de l'engagement politique et des grands idéaux, c'est surtout dans le domaine de la vie intime que les X ont une destinée originale, inédite. Dans cet essai ambitieux, qui fait une large place au cinéma et à la musique qui ont accompagné les X tout au long de leur parcours, il montre comment ceux-ci ont fait preuve d'une étonnante créativité pour redéfinir les rôles sexuels, les rapports parents-enfants, le plaisir, le bonheur, réinventant la vie dans une société où les valeurs traditionnelles ont volé en éclats.
Les auteurs Stéphane Kelly est sociologue. Il a été chargé de cours à l'Université de Montréal et membre du comité de rédaction de la revue Possibles pendant de nombreuses années.
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En vingt ans d'existence, les Entretiens Jacques Cartier, nés à l'initiative d'Alain Bideau, auront permis à 10 000 conférenciers - 5 100 Français, 3 500 Canadiens et 1 400 Européens - de se succéder au fil des 383 colloques, séminaires ou rencontres, devant 40 000 auditeurs. Célébrer les vingt ans du Centre Jacques Cartier, c'est à la fois rendre hommage aux milliers d'hommes et de femmes qui ont su faire vivre ce rêve et transformer une idée un peu folle en réalité vivante. S'il avait fallu décrire les Entretiens Jacques Cartier dans un style emprunté au XIXe siècle, on aurait sans doute évoqué le « mariage heureux des sciences, du commerce, des arts et de la chose publique, au service du progrès ». Ou bien « la Connaissance éclairant l'Humanité ». Ou encore « l'Ancien Monde rendant hommage au Nouveau. Dans le langage de la deuxième moitié du XXe, on a utilisé les termes « remue-méninges », « mini-Davos », on parlait « d'efficacité totale », de « retour sur investissement », de « networking »... Mais il semble qu'au XXIe siècle on parle à présent davantage de réseaux, de partages multiples et simultanés. En somme les mots changent, mais ils sont encore et toujours, en langue française, pour exprimer ce que les Entretiens Jacques Cartier, avant d'autres peutêtre, ont toujours défendu. Ce livre raconte l'histoire des Entretiens et du Centre Jacques Cartier en laissant une grande place à la parole de ceux qui y ont apporté leur contribution. Ce sont ces témoignages qui permettent de voir les réalisations, les étapes, dans les domaines variés des sciences dures, des sciences humaines, des villes et des territoires, des affaires, de la culture. Et font réaliser combien les frontières entre ces différentes disciplines s'estompent, non pas sous l'effet d'un quelconque relativisme ambiant, mais parce que nous entrons tous, bon gré mal gré, dans une ère différente, plus intégrative ou intégrale. À chacun de veiller à ce que cette ère puisse laisser toute sa place à cet humanisme renouvelé dont les Entretiens sont les interprètes, depuis leur création.
Un grand espoir a surgi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et de la victoire contre le fascisme. L'humanité a cru pouvoir se réconcilier avec elle-même en se mobilisant en faveur du développement social, de la justice et de la paix.Dans de vastes régions du monde, la décolonisation a ouvert la porte au progrès. En même temps qu'on forgeait l'expression « tiers-monde », on inventait l'APD, l'aide aux pays en développement. Agences gouvernementales et ONG sont nées, où se sont entrechoqués de multiples enjeux, outils et projets. D'emblée, le Canada y a joué un rôle important. Des « petits Chinois » à l'ACDI, il a affirmé sa présence à l'étranger, et des hordes de Canadiens, jeunes et moins jeunes, sont partis découvrir le monde, voire se découvrir eux-mêmes.Mais que reste-t-il des grands chantiers ouverts depuis une soixantaine d'années? Force est de constater aujourd'hui que ces grandes ambitions se sont disloquées, au point où on a l'impression d'être de retour à la case départ, ou pire encore ! À part la Chine - exception notable, certes -, le tiers-monde stagne, écrasé sous les dettes, quand il ne s'enfonce pas carrément dans la crise, comme c'est le cas en Afrique subsaharienne. L'écart entre pays riches et pays pauvres, loin de se refermer, a presque triplé depuis 1960.À quoi attribuer la faillite de nos rêves grandioses ? Faut-il dénoncer une générosité qui semble surtout profiter aux soi-disant bons Samaritains ? Faut-il « mettre la hache » dans l'ACDI ? En racontant l'histoire de l'aide internationale comme on l'a pratiquée au Québec, depuis les missions étrangères jusqu'aux coupes budgétaires imposées par le gouvernement Harper, Pierre Beaud et livre une réflexion percutante sur notre activité dans ce domaine, au moment où la solidarité planétaire semble plus importante que jamais pour l'avenir de l'humanité.