Dans cette sixième édition, l'auteur souligne la nécessité de toujours penser un monde qui repose sur les mobilités.
- Pauvreté, conflits, catastrophes environnementales, travail, études, tourisme : quels sont les facteurs réels des migrations ?
- Entre accueil et rejet, quelles sont les réponses politiques possibles : fermeture des frontières, expulsions, droit d'asile, naturalisations ?
- Si l'Europe fait face à une crise migratoire sans précédent, les enjeux des migrations dans les pays émergents sont tout aussi nombreux.
- La crise sanitaire mondiale bouleversera-t-elle la mobilité de tous et la vision de l'Autre ?
Plus de 100 cartes et infographies entièrement mises à jour éclairent les phénomènes migratoires et interrogent nombre d'idées reçues.
Cet atlas permet d'appréhender l'histoire des immigrations sur le temps long et les visages multiples de la France au XXI? siècle :
- Du XIX? siècle à nos jours, des ouvriers aux réfugiés politiques, des combattants coloniaux aux secondes générations : une histoire complexe et riche.
- Étudiants, travailleurs, réfugiés, ultramarins, sans-papiers, sportifs, élus : un regard neuf et global sur les immigrations d'aujourd'hui.
- Logement, éducation, intégration, religion, démographie, culture, mémoires, identités : des outils pour aller au-delà des idées reçues.
Loin des fantasmes et des non-dits, les 120 cartes et infographies de cet atlas éclairent cette question dans sa complexité et sa diversité. Un livre pour une histoire globale, entre passé et présent, pour un regard inédit sur les immigrations qui font désormais partie de notre histoire commune.
Figure phare des «Années folles», la garçonne a gravé dans l'imaginaire collectif sa silhouette androgyne et ses cheveux courts. Symbole d'une émancipation controversée, elle cristallise les tensions d'une société ébranlée par la guerre, partagée entre fièvre de liberté et retour à l'ordre moral.En nous propulsant au coeur d'une décennie fantasmée, Christine Bard analyse une révolution des représentations. Elle en saisit les déclinaisons, de l'univers de la mode à la scène lesbienne en passant par la littérature et le célèbre roman de Victor Margueritte. La garçonne incarne avec force l'ambivalence d'un monde en plein bouleversement.L'essai réunit la culture des apparences, l'histoire politique et l'histoire sociale pour mieux cerner la puissance de cette figure entre subversion et modernité.
En 2020, la mort de George Floyd, homme noir qui succombe lors de son arrestation aux cris de «I can't breathe» bouleverse le monde. En 2014 déjà, Eric Garner décédait dans les mêmes circonstances et en prononçant les mêmes paroles.Ces neuf essais pétris d'une rage calme exposent l'omniprésence du racisme aux États-Unis, qu'il soit diffus, tapi dans des détails qui n'en sont pas, ou sidérant, énorme, invraisemblable. Du marketing des poupées d'enfants à l'absence de plaque commémorant les victimes de l'esclavage, Brit Bennett désigne de façon saisissante les manifestations de ce racisme qui n'en finit pas de tuer, et qui prospère aussi sur la bonne conscience des «gentils Blancs». Portée par le désir d'aller de l'avant, elle rend hommage aux auteurs qui, de Toni Morrison à Ta-Nehisi Coates en passant par Jesmyn Ward, ouvrent la voie au changement en donnant à voir une expérience à nulle autre pareille.
Annoncer, militer, célébrer, revendiquer, dénoncer...
La banderole s'infiltre partout. À la fois document et geste, on l'aperçoit dans les gradins des stades, agitée par les supporters, ou brandie par des fidèles dans des processions religieuses. Mais de Nancy à Santiago, de Londres à Gdansk, la banderole et sa puissance graphique sont surtout mises au service des villes en révolte.
Quel pouvoir peut avoir une parole silencieuse ? Comment cet instrument politique est-il mis en scène ? Quel avenir peut-on imaginer pour la banderole à l'heure où les formes de l'écrit se renouvellent ?
En explorant la plasticité incroyable des messages contestataires, Philippe Artières démontre qu'en filigrane de l'histoire de la banderole se dessine celle, captivante, des luttes sociales aux XXe et XXIe siècles.
« Vous avez le droit de me poser les questions que vous voulez, de me faire les remarques que vous voulez, il n'y a pas de tabou ici. » Depuis cinq ans, plusieurs fois par semaine, j'ai cet échange avec les spectateurs de la pièce que j'ai écrite, Djihad, qui tourne à travers toute la France, la Belgique et la Suisse, le plus souvent à l'initiative des professeurs de français. Dans des collèges, des lycées, des prisons, des salles des fêtes, je prolonge la représentation par un dialogue avec le public. Lors de ces milliers de conversations, j'en ai entendu de toutes les couleurs : un véritable arc-en-ciel de craintes, de méfiance, de préjugés, tant chez des musulmans que chez des non-musulmans, dans les deux sens. Parce que moi, musulman né en Belgique de parents marocains, je suis convaincu que ce qui compte, c'est avant tout de se parler et de s'écouter, j'ai choisi de susciter la parole, de répondre quand je le pouvais, de partager mes hésitations, parfois. Ces échanges, les voici. Cette France de mille nuances, défiances et croyances, en voici le pouls.
Aimantes, étouffantes, négligentes, admirables... Idéalisées autant que critiquées, les mères seraient à l'origine de tous nos maux aussi bien que la source d'un amour - forcément - inconditionnel. Mais peut-on tant demander aux mères?
De Médée à Elena Ferrante, en passant par Courtney Love, Toni Morrison et Simone de Beauvoir, de l'illusion de la mère parfaite à la stigmatisation des mères célibataires, Jacqueline Rose déconstruit les mythes entourant la maternité. Dans cet essai puissant, aussi intime qu'universel, elle propose une relecture inédite et politique de cette histoire complexe - l'histoire d'une angoisse et d'un bonheur infinis.
Alors que la jupe a longtemps été subie et vécue comme l'attribut d'une féminité imposée, elle est aujourd'hui reconquise par les femmes, mais aussi par les hommes. Symbole des stéréotypes de genre pour les uns, symbole d'une libération nouvelle pour les autres. Le Girl Power, Ni putes ni soumises, le Printemps de la jupe et du respect sont autant de manifestations d'une mutation à l'oeuvre : la jupe est-elle forcément le signe de la soumission à l'ordre masculin ? Pour résister à la stigmatisation et au sexisme, pourquoi certaines filles choisissent-elles la jupe, et d'autres le pantalon ? Que penser des pressions diverses pour contrôler, voire réglementer le vêtement à l'école, au travail ou dans l'espace public ? Et que dire de la jupe pour homme ? Provocation pure et simple, ou désir d'égalité entre les sexes ? Identités, transgressions, résistances... La jupe est à l'évidence au coeur des débats sur les identités de genre. Vêtus d'un tailleur, d'une mini, d'une jupe punk ou d'un kilt, les enfants et petits-enfants de Mai 68, garçons et filles, qu'ils soient hétéros, homosexuels ou transgenres, réinventent le port de la jupe, pour séduire, provoquer, pour cacher ou pour montrer...
Un nouvel élan de liberté sexuelle semble parcourir le monde arabe : les soulèvements populaires, l'émancipation des femmes et l'évolution des moeurs bouleversent les schémas culturels les plus rigides et les plus ancrés. C'est une autre révolution, intime et souterraine, qui s'annonce. Au Maroc, en Égypte et jusqu'au Liban, la domination masculine reste de rigueur, mais les femmes, souvent plus éduquées, gagnent plus d'argent. Des mères de famille, souvent premières gardiennes de l'ordre patriarcal, militent pour l'éducation sexuelle de leurs enfants : question de santé, mais aussi d'apprentissage du plaisir qui garantit la paix sociale. Au Caire, et dans les milieux ruraux du sud de l'Égypte, l'obsession de la virginité avant le mariage marque le pas, alors que le commerce de la lingerie explose.
La révolution sexuelle dans le monde arabe aura-t-elle lieu ? Entre l'acte et la parole, entre le poids souvent oppressant de la tradition et les nouvelles aspirations, cette enquête inédite permet d'observer au plus près les signes avant-coureurs du changement.
Enquête sociologique menée auprès d'anciens détenus, de détenus et de proches de détenus sur le maintien des liens avec les proches et la famille, pendant une incarcération de courte ou de longue durée, du début de la peine à la période de réinsertion.
Chaque gouvernement charrie avec lui son lot de remèdes miracles pour réformer l'École : dédoublement des classes, méthode syllabique, semaine de quatre jours, réforme du baccalauréat, rétablissement de l'autorité, etc.
Pêle-mêle, on invoque les neurosciences et les évaluations internationales, le bon sens de Descartes et la pédagogie de Maria Montessori.
Afin d'y voir plus clair, Philippe Meirieu s'interroge : quels enfants voulons-nous former? Pour quel monde? Et comment faire en sorte que l'École de la République tienne sa promesse de justice et de solidarité?
Lucrèce le considérait comme un ami « au coeur fidèle ». Descartes en a fait une machine. Dans les mythes, il est tantôt serviteur du Mal, tantôt serviteur de Dieu. Mais de qui parle-t-on, au juste ? Du chien, bien sûr !
Depuis que les philosophes de l'Antiquité ont évoqué la question de l'âme des animaux, une vaste querelle est ouverte : faut-il ranger les chiens dans la catégorie des choses, ou dans celle des personnes ? Si le code napoléonien de 1804 indiquait que le canis familiaris n'était ni plus ni moins qu'une table, une loi a permis, en 2015, de faire reconnaître sa dimension affective. Alors, le chien est-il enfin devenu quelqu'un ?
De la pratique de la vivisection au voyage de Laïka dans l'espace en passant par l'anthropocentrisme religieux, cette longue bataille pour la reconnaissance d'une « personne animale » mérite bien une histoire.
Une femme en kimono monte un escalator, son portable vissé à l'oreille.
Un couple endimanché donne la becquée à une peluche dans un restaurant chic. Une longue file de jeunes femmes attendent sagement leur tour dans une vente privée de luxe. Scènes ordinaires du Tokyo des années 2000. Une ville si loin de nos références occidentales, une culture que l'on juge souvent trop vite, faute d'en cerner la complexité. Tombées sous son charme, Raphaëlle Choél et Julie Rovéro-Carrez tentent un décryptage, fruit de leur rencontre avec des centaines de Japonaises de 15 à 60 ans, mariées ou célibataires, femmes au foyer ou businesswomen, killeuses ou soumises.
Tour à tour drôles, tendres, espiègles ou émouvantes, ces chroniques nous convient, autour d'une bière Asahi, au détour d'un bar à ongles ou d'un love hotel, à un véritable voyage de l'intérieur. " Comme l'air que l'on respire, on doit être là tout en sachant se faire oublier ", disent les Japonaises. Elles se livrent ici sans retenue, nous offrant des tranches de vie choisies, leurs vies, dans lesquelles nous nous glissons avec délice.
Défense du climat ou lutte contre les inégalités, les jeunes font aujourd'hui preuve d'une farouche volonté de s'engager pour faire évoluer notre société. Le Service Civique les accompagne dans cette envie d'être utiles en leur ouvrant de nombreuses missions auprès de structures à but non lucratif.
À l'occasion des 10 ans de cette politique publique innovante, la journaliste Anne Dhoquois dresse dans cet ouvrage un panorama de l'engagement des jeunes, mis en perspective par la philosophe Marie Robert et nourri d'entretiens avec des personnalités d'horizons divers.
Se dessine ainsi, à travers les témoignages de nombreux volontaires, bénéficiaires, tuteurs et décideurs publics, le portrait d'une génération engagée, généreuse et citoyenne.
Un portulan décrivant les côtes et les ports, leurs accès, les risques encourus accompagnaitautrefois les navigateurs. Avec ses 400 kilomètres de cours d'eau, ses 220000 croisiéristes et son grand port industriel rhénan, Strasbourg possède un réseau hydrologique étendu, complexe et très sollicité, porteur d'enjeux et de questionnements importants.Esquisser le portulan contemporain du territoire fluvial strasbourgeois, c'est le pari du travail collectif en cours, qui repère les interactions liant fonctions portuaires et urbaines comme de possibles leviers de métropolisation.Les cahiers POPSU rassemblent les connaissances produites au fil des travaux de recherche-action menés par la Plateforme d'observation des projets et stratégies urbaines (POPSU) dans le cadre du programme «Métropoles».
Les métropoles rayonnent sur des territoires de plus en plus vastes. Cette influence grandissante est ambivalente. D'un côté, elle dynamise petites villes et campagnes, au travers de ce qu'on appelle la périurbanisation.D'un autre, pour beaucoup de ménages, l'extension des aires métropolitaines s'accompagne d'un éloignement entre lieu d'emploi et résidence. Les dépenses énergétiques qui résultent des déplacements ainsi imposés précarisent certaines familles modestes.Cette question sociale est aujourd'hui centrale pour les politiques d'aménagement du territoire.Les cahiers POPSU rassemblent les connaissances produites au fil des travaux de recherche-action menés par la Plateforme d'observation des projets et stratégies urbaines (POPSU) dans le cadre du programme «Métropoles».
Plus de 120 cartes et infographies pour dresser le portrait inattendu et contrasté des jeunes en France aujourd'hui. Santé, éducation, emploi et logement, alimentation, amour et sexualité, loisirs et addictions, valeurs et engagement politique... un très large panorama. La dure réalité du chômage et de la précarité. Une génération volontaire et responsable qui s'invite dans l'espace public. Une multitude d'enseignements concrets et des comparaisons avec les jeunesses européennes dessinent le visage d'une génération qui, loin de la résignation, semble décidée à jouer son rôle dans la société.
On ne parle plus aujourd'hui de dénonciation mais d'« alerte éthique » ! Les whistle blower ces citoyens protégés par la loi qui se dressent par exemple contre leur entreprise pour dénoncer des dysfonctionnements dont ils sont témoins. Après le 11 septembre 2001, après des scandales comme celui d'Enron, à l'heure où l'on offre à la police des moyens d'infiltration, d'écoute, de rémunération des indics ou un statut nouveau pour les repentis (loi Perben 2), le développement de la vidéosurveillance, la mise en place de « citoyens relais »... assiste -t-on à un encouragement à la délation ? Ou à la promotion de nouvelles pratiques démocratiques et citoyennes ?
Une fresque conçue par Henry Dougier et dirigée par Pierre Milza et Émile Temime.
Populations, lieux symboles, récits : les trajectoires de l'immigration en France dressent une véritable cartographie de leur mémoire pat rues, quartiers et villes interposés. Des histoires inscrites dans l'espace et dans le temps. La première grande saga de ces Français venus d'ailleurs, dans une France monde.
Camp Vietnam enclave juive et cité de relogement Dans l'immense pagaille qui suit la Libération, Marseille voit affluer des milliers d'hommes et de femmes qu'il faut abriter momentanément des regards indiscrets, travailleurs vietnamiens placés sous haute surveillance en ce début de guerre d'Indochine, Juifs, rescapés des camps d'Europe centrale ou venus du Maghreb, en quête de la Terre Promise... Pour les accueillir, Fernand Pouillon va édifier, entre la prison des Baumettes et le village de La Cayolle, des "drôles de baraques" en forme de tonneaux, qui sont à l'origine du camp du Grand Arénas. Camp isolé par des murs ou des barbelés, et dont le nom varie au fil des années : camp Vietnam fermé en 1948, Enclave juive, où passeront jusqu'en 1966 des milliers de « transitaires ». Le camp se révèle insuffisant pour abriter les nouveaux arrivants, "squatters" de toutes origines qu' il convient de reloger, travailleurs immigrés, Gitans. Les baraques et les cités édifiées à la hâte se dégradent rapidement. Dans cet espace d'entassement et de misère. se crée pourtant un monde solidaire, dont le souvenir resurgit aujourd'hui dans les mémoires croisées qu'évoque cet ouvrage.
Populations, lieux symboles, récits : les trajectoires de l'immigration en France dressent une véritable cartographie de leur mémoire par rues, quartiers et villes interposés. Des histoires inscrites dans l'espace et dans le temps. La première grande saga de ces Français venus d'ailleurs, dans une France monde.
Avec les Comoriens, Marseille écrit une page supplémentaire de son histoire migratoire. Ainsi va cette ville qui s'est construite et enrichie au contact d'hommes et de femmes venus de près ou de loin tenter l'aventure de l'ailleurs fortuné. L'émigration comorienne, la plus récente des émigrations africaines, apporte avec elle un métissage et une culture longtemps ignorés par les Marseillais. Invisible, discrète, réservée sont des qualificatifs qui reviennent souvent pour la désigner. Pourtant elle sort de sa réserve lors d'un drame raciste qui a touché l'un des siens. Le meurtre d'un adolescent, Ibrahim Ali, par des partisans du Front national a révélé l'importance démographique des Comoriens (près de 50 000 personnes) et leur inscription dans le tissu urbain marseillais. Au-delà des qualificatifs et des représentations qui traduisent une réalité trop souvent réductrice, émerge une communauté attachée à ses traditions et à ses liens de solidarité mais emportée, souvent malgré elle, dans une modernité trop rapide. S'impose alors, dans l'urgence, l'écriture d'une mémoire de l'exil, véritable matrice protectrice des migrants et de leurs enfants. Construction d'une identité migratoire et intégration dans le paysage urbain sont les fils conducteurs qui permettent de mieux saisir cette migration aux paradoxes multiples.
À la rencontre des Africains de Marseille : une étude très vivante de ces hommes venus d'Afrique noire depuis 70 ans environ, en transit ou installés à Marseille. Leur point commun : vivre de petits métiers. Au fil des portraits vivants de ces hommes que les auteurs ont rencontré, on fait la connaissance de ces marins, de ces aventuriers, et de ces colporteurs.
Une étude historique passionnée de ces Africains du Vieux Port.
A la une de vos magazines féminins préférés, que lisent assidûment concubins, amants et maris, des corps de femmes, superbes, idéalisés, quintessenciés. Avec pour message une injonction à être libre avec soi-même tout en mettant en oeuvre le plus sévère des régimes diététiques. Avec pour
modèle la femme libérée et pourquoi pas mangeuse d'hommes mais une attention scrupuleuse au sentiment amoureux. Sylvette Giet, professeur de littérature et lectrice assidue et enthousiaste de la presse de genre, se penche sur un été 2003 de parution pour nous expliquer ce qu'il en est du corps dans notre monde où le glamour et la libération des femmes ne se séparent jamais du marketing. Savoureux.
le monde qui nous entoure est tout entier obsédé par l'imaginaire du couple hétérosexuel.
les contes de l'enfance, les magazines des adultes, le cinéma et la télévision, la publicité et les chansons populaires, tout célèbre à l'envi le couple de l'homme et de la femme. c'est un empire invisible, la nature la plus "naturelle". or, louis-georges tin montre que les sociétés humaines n'ont pas toujours accordé au couple homme-femme cette place éminente dans les représentations culturelles. en occident, cet état de fait n'a commencé qu'à partir du xiie siècle, avec le développement de l'amour courtois ; et les groupes dominants, le clergé, la noblesse, puis le corps médical, n'ont cessé de développer des stratégies de résistance pour s'y opposer.
avant de devenir la norme, le couple homme-femme a donc été très longtemps contesté. en définitive, l'auteur nous invite à accomplir une véritable révolution : sortir l'hétérosexualité de l'ordre de la nature" et la faire entrer dans l'ordre du temps", c'est-à-dire dans l'histoire. une histoire de l'hétérosexualité ! a côté de l'histoire des femmes et de l'histoire de la sexualité, louis-georges tin propose ainsi à la recherche universitaire un champ nouveau.