«Les Règles de la méthode sociologique» est le texte le plus célèbre de Durkheim, le plus cité, le plus étudié aussi. Il date de 1894, année où Durkheim le publie dans la «Revue philosophique», et c'est lui qui jette les bases de la sociologie en tant que science. Il forme un diptyque avec «Le Suicide», ce dernier livre se voulant une application des «Règles.» Dans une préface inédite, Philippe Vienne éclaire non seulement les enjeux de ce texte fondateur, mais aussi la controverse et les fortes résistances qu'il suscita en France comme aux Etats-Unis.
Ouvrage de Thomas de Quincey le plus connu après "Les Confessions d'un mangeur d'opium anglais", cet "Assassinat" est composé de trois textes décalés sur les crimes célèbres : d'abord les grands meurtriers de l'histoire, de Caïn au XVIIIe siècle ; puis les sectes des Thugs en Inde et des Sicaires de Judée ; enfin le tueur en série John Williams qui terrorisa Londres en 1811. A lire pour son humour macabre, qui séduisit André Breton, mais aussi, plus sérieusement, parce qu'il rappelle notre fascination quotidienne pour la violence.
Cet ouvrage, désormais un classique, permet de découvrir les auteurs et les textes fondateurs de la sociologie qui ne s'affirme comme discipline constituée et autonome qu'à la fin du XIXe siècle. Il est d'abord consacré à la façon dont le « vivre ensemble » a été analysé par les penseurs et philosophes de l'Antiquité jusqu'au siècle des Lumières. Il analyse ensuite l'émergence de la thématique socialiste et des différentes écoles sociologiques qui se développent au XIXe siècle. Enfin, il présente deux auteurs majeurs : Émile Durkheim et Max Weber.
La présente édition a été mise à jour et revue, compte tenu notamment des avancées historiographiques récentes. Une suite chronologique et thématique est proposée dans l'ouvrage du même auteur intitulé : Histoire des idées sociologiques. De Parsons aux contemporains.
Conduite en 1971 par le professeur Philip Zimbardo, l'« expérience de Stanford sur la prison » a vu vingt-deux étudiants volontaires jouer les rôles de gardiens et de prisonniers au sein d'une fausse prison installée dans l'université Stanford.
L'expérience devait durer deux semaines mais elle fut arrêtée au bout de six jours, résume Zimbardo, car « les gardiens se montrèrent brutaux et souvent sadiques et les prisonniers, après une tentative de rébellion, dociles et accommodants, même si la moitié d'entre eux furent si perturbés psychologiquement qu'ils durent être libérés plus tôt que prévu ».
Devenue presque aussi célèbre que l'expérience de Stanley Milgram sur l'obéissance et souvent citée en exemple de l'influence des situations sur nos comportements, l'expérience de Stanford est pourtant plus proche du cinéma que de la science : ses conclusions ont été écrites à l'avance, son protocole n'avait rien de scientifique, son déroulement ses résultats ont été interprétés de manière biaisée.
Rassemblant archives et entretiens inédits, Thibault Le Texier mène une enquête haletante sur l'une des plus grandes supercheries scientifiques du XXe siècle, entre rivalités académiques, contre-culture et déploiement du complexe militaro-industrialo- universitaire.
« Citons une dernière fois la formule de Montaigne, qui pourrait servir de titre à notre livre : C'est chose tendre que la vie, et aisée à troubler... La philosophie, pour la plupart d'entre nous et quoi qu'ait pu prétendre Épicure, n'abolit pas ce trouble, toujours possible, mais rend cette tendresse-là un peu plus précieuse, un peu plus consciente, un peu plus réfléchie, un peu plus forte, un peu plus libre, un peu plus sage... Puis il y a le plaisir de penser (...). Penser sa vie, et vivre sa pensée, du moins essayer... C'est la philosophie même. » Stimulé par les questions de François L'Yvonnet, André Comte-Sponville revient sur son parcours personnel et professionnel, tout en abordant les grandes thématiques qui nous préoccupent tous - le bonheur, la politique, l'art, la morale...
Un ample tour d'horizon biographique et intellectuel. Où l'on saisit toute la complexité d'un penseur médiatique pour qui la lucidité est la première des vertus. Claire Chartier, L'Express.
La sociologie n'est pas une activité purement spéculative ; elle n'est pas davantage le simple reflet de la vie sociale et politique d'une époque ou d'une collectivité donnée. On ne saurait donc ramener son histoire ni à celle d'une « pensée » ni à celle des sociétés où elle se développe, ce qui aboutirait à un relativisme historique au souffle court.
L'hypothèse des auteurs de cet ouvrage est que leur discipline doit son développement à un ensemble de conditions intellectuelles, sociales et institutionnelles qui restent à démêler. En conséquence, la démarche adoptée relate l'histoire d'un projet et d'une pratique scientifiques, tout en en proposant quelques clés d'analyse.
Quelles sont les dates, les oeuvres, les institutions, les techniques de recherche et les personnalités qui ont marqué le développement de la sociologie ? La sociologie est-elle une invention française, allemande ou américaine ? Pourquoi a-t-on pu parler d'un magistère français ? À travers l'histoire et les traditions nationales, y a-t-il une ou plusieurs sociologies ? Quel sens donner aux conflits qui opposent les sociologues sur les concepts et les méthodes ? Peut-on parler d'un progrès de la sociologie ?
Deux des intellectuels français parmi les plus importants de la seconde moitié du XXe siècle, Michel Foucault et Pierre Bourdieu, ont choisi de caractériser - le premier à la fin des années 1970, le second dans les années 1990 - le moment historique qu'ils traversaient par le même concept : « néolibéralisme ». Pour autant, leurs parcours théoriques et leurs styles de recherche se sont révélés très différents et, surtout, ils ont l'un et l'autre laissé inachevés leurs travaux sur cette question, rendant cet ouvrage, véritable enquête sur leurs enquêtes, indispensable.
La grande force de ce livre est de faire comprendre, dans une démarche à la fois politique et pédagogique, l'originalité et la cohérence de chacune d'elles, sans oublier leurs points aveugles et leurs limites. L'ouvrage montre en quoi Foucault et Bourdieu éclairent de façon à la fois différente et complémentaire ce qu'est le néolibéralisme.
Et comme celui-ci se prolonge d'une manière à la fois plus manifeste, plus radicale et plus violente, leurs analyses s'avèrent incontournables pour comprendre le mode de pouvoir actuel et pour rouvrir la question : quelle nouvelle politique faut-il inventer pour mener ce combat central du XXIe siècle ?
Placards et libelles ? À la Renaissance, au moment de la révolution Gutenberg, l'imprimé devient le levier des combats d'opinion et un instrument de liberté. Sur une seule feuille, recto et verso, se déroule un texte d'intervention pour alerter, critiquer, mobiliser en rompant avec les discours officiels. On l'affiche sur les murs, on la plie en quatre pour qu'elle circule sous le manteau, on la communique. Aujourd'hui, à l'heure d'internet, Le Cerf renoue avec cette forme et formule originelle en donnant une libre parole à un intellectuel majeur sur l'actualité longue ou immédiate. Une aventure éditoriale qui reprend également le fil de la revue fondatrice de la maison entre 1928 et 1956, La Vie intellectuelle, animée par Jacques Maritain, Étienne Gilson et François Mauriac. Un samizdat et dazibao pour penser aujourd'hui et afin que le débat continue. Paraît tous les quinze jours à 2,50 euros.
Pour cette première parution, le grand historien Emmanuel de Waresquiel a accepté d'en illustrer le pourquoi et le comment en livrant un récit critique et commenté des placards, libelles et affiches à chaque noeud crucial qu'a connu la France, à commencer par les Guerres de Religion et la Révolution. Éclairant, éblouissant, programmatique.
On considère quelquefois la sociologie comme une discipline « dangereuse » ou simplement inutile. Ce livre plaide pour une approche différente : en dépit de leurs divergences, qui font de leur discipline le lieu d'un débat infini, les sociologues partagent l'idée selon laquelle le monde social peut être expliqué, au moins de manière provisoire.
Dans ce livre, Jean-Louis Fabiani offre une vision globale de la discipline sociologique, permettant aux novices de s'y retrouver, mais également de comprendre le terrain de la sociologie et comment la pratiquer.
Et si Durkheim n'était pas seulement ce chercheur lancé à corps perdu dans l'explication des fonctions sociales et des contraintes générées par le système ?
S'inspirant de ses illustres prédécesseurs et à l'aide de ses compagnons de route, il précisa les contours d'une discipline qui transcenderait la sociologie elle-même, la socioanthropologie, et en fonda ainsi l'École française.
Salvador Juan nous fait découvrir au fil des pages un Durkheim critique des effets pervers du développement économique, défendant l'unité du genre humain, attentif aux dynamiques historiques et aux conflits, soucieux de l'autonomie des personnes. Sont également présentés les principaux travaux, soulignant tant les influences mutuelles que la pensée commune, philosophique et politique, des nombreux collaborateurs de Durkheim tels que - aux côtés de Mauss - Hertz, Fauconnet, Hubert, Bouglé, Simiand, Halbwachs, etc. Enfin, l'auteur considère, avec de nombreux exemples à l'appui, que ce groupe de penseurs est opposé aux sociologies de l'intérêt et à celles qui insisteront plus tard sur les fonctions et les structures sociales.
Ce large panorama de la sociologie moderne et contemporaine témoigne de la diversité des pratiques et des courants sociologiques qui se sont développés depuis le début du XXe siècle aux Etats-Unis et en Europe occidentale. Sa 5e édition actualisée insiste les nouveaux courants
Émile Durkheim (1858-1917) est considéré comme le fondateur de la sociologie en France.
Ce livre explique comment et pourquoi ses apports le placent au premier rang des classiques de la sociologie mondiale.
Il met au centre de sa présentation le processus de socialisation en prenant notamment appui sur l'étude classique du phénomène du suicide que Durkheim a présentée dès 1897.
Il prolonge ensuite cette présentation avec la théorie très puissante que Durkheim a proposée de la formation des croyances religieuses.
Cette nouvelle édition met enfin à jour les discussions sur la pensée de Durkheim.
Si la sociologie, comme la photographie ou encore l'art de l'essai, est bien une invention française, il faut encore reconnaître que les chercheurs français n'ont pas seulement été les pionniers de la discipline, tels Auguste Comte et Émile Durkheim?: ils ont également contribué, par leurs efforts collectifs, à produire une véritable tradition intellectuelle particulièrement féconde. Mais qu'est-ce que partagent des sociologues aussi divers que Raymond Aron, Pierre Bourdieu, Bruno Latour ou encore Luc Boltanski, par exemple, qui appartiennent à des générations différentes, et représentent des courants intellectuels et des styles de travail tout à fait distincts??
Johan Heilbron présente ici une vue d'ensemble unique sur la plus ancienne et l'une des traditions nationales les plus vivantes de la sociologie. Il s'attache à retracer son évolution depuis ses débuts, à l'orée du xixe?siècle,jusqu'à son expansion à la fin du xxe?siècle. Présentant de nouvelles interprétations de la manière dont des penseurs comme Émile Durkheim et son groupe de collaborateurs ont redéfini la discipline et ont contribué au renouvellement d'autres sciences humaines, le livre de Heilbron constitue une étude sociologique novatrice et un ouvrage de référence pour l'histoire des sciences sociales.
Erving Goffman (1922-1982) compte parmi les grands sociologues de langue anglaise. Asile, Stigmates, La mise en scène de la vie quotidienne, ses ouvrages les plus connus, prennent pour objet l'interaction dans l'expérience ordinaire. Les cadres de l'expérience (1974) s'attache également aux situations les plus banales, mais dans une problématique différente?: celle de la structure de l'expérience de la vie sociale, analysée à travers les principes d'organisation qui nous permettent de définir une situation, c'est-à-dire de répondre à la question «?Que se passe-t-il???». Ces principes sont ce que Goffman nomme des «?cadres?», grâce auxquels l'individu peut reconnaître un événement puis adapter sa conduite. Cadres naturels, sociaux, primaires, transformés, en forme de modes ou de fabrication?: leur agencement obéit à une véritable grammaire, que nous maîtrisons plus ou moins sans en avoir conscience.
Après avoir présenté en détail ce modèle, Nathalie Heinich analyse les réactions qu'il a suscitées dans la sociologie américaine, puis elle le met à l'épreuve de plusieurs exemples?: un film de Truffaut, le Pont-Neuf de Christo, la corrida, le canular en art, l'édification contemporaine d'un château médiéval... Ce livre propose ainsi la première présentation en français d'un ouvrage largement méconnu dû à un sociologue majeur.
Fondée à la fin du xixe siècle, l'Université de Chicago a inauguré la première entreprise systématique d'étude des sociétés contemporaines. Dans celle ville qui préfigurait le monde actuel en matière de grande industrie, de protestation sociale, de problèmes urbains, se sont succédé des générations de chercheurs qui occupent une place centrale dans la sociologie américaine : William Thomas, Robert Park, Ernest Burgess, Louis Wirth, Everett Hughes, Herbert Blumer, Howard S. Becker, Erving Goffman et tant d'autres.
Jean-Michel Chapoulie retrace la genèse de la tradition sociologique de Chicago et répertorie l'ampleur de son héritage en sciences sociales. Le livre s'attache aux différents contextes qui entourent les oeuvres, aux modes d'enquête et aux manières d'écrire. Puis, retenant des domaines toujours au coeur des préoccupations d'aujourd'hui (le travail, la délinquance, les relations interethniques), il fait apparaître l'orientation commune à ces travaux, ainsi que ses limites.
Adoptant une perspective originale sur l'histoire des sciences sociales au xxe siècle, cet ouvrage constitue aussi une réflexion sur le « savoir » dans ces disciplines, à l'écart des deux conceptions longtemps dominantes, le néopositivisme inspiré des sciences de la nature et l'hyper-relativisme.
Raymond Aron résista à la fascination de Mai 68. Là où la plupart virent une révolution, il dit dans La Révolution Introuvable qu'il ne s'est agi que d'un « psychodrame », un « marathon de palabres », une « négation utopique de la réalité ». Publié dès le mois d'août, le livre rassemble une interview du philosophe par Alain Duhamel et quelques textes publiés dans le feu des événements. Observateur engagé et lucide, il explique pourquoi l'équilibre des forces politiques interdisait que les événements finissent en révolution.
Son analyse des causes de la crise universitaire reste d'une troublante actualité, ainsi que celles des racines profondes de Mai 68 : la difficulté des sociétés libérales et productivistes à proposer un projet et un sens commun. Il s'interroge sur la nature d'un pouvoir politique capable de s'effondrer aussi brusquement en face d'une contestation si fragile sur les plans tant politique qu'intellectuel. Et il met en accusation une France excessivement hiérarchique et centralisée. Il pointe l'uniformité stérilisante du système d'enseignement universitaire. Il pointe aussi, après Tocqueville, le paradoxe d'une société tout entière prise entre une idéologie proclamée, égalitariste, et la réalité de son fonctionnement, qui demeure hiérarchisé à l'extrême, à travers un système de grades et de statuts, dignes de l'Ancien Régime. La lucidité du diagnostic qu'il fit des causes à l'origine des mouvements de révolte, des étudiants d'abord, des salariés ensuite, ne fait que rappeler que les questions de Raymond Aron en 1968 sont bien toujours celles de la France de 2018.
Ce dialogue entre un étudiant et son aîné nous décrit la protection sociale en France, du début du XXe siècle à nos jours. Les auteurs scrutent avec un oeil critique et un ton décapant les éléments pour com- prendre ce qu'est la sécurité sociale. L'analyse détaillée de la couverture santé est l'occasion pour nos comparses d'aborder son financement, de fustiger les acteurs publics et privés, de s'empailler sur les enjeux de sa marchandisation ou d'esquisser des solutions pour repeupler les fameux déserts médicaux. Conscients des enjeux politiques et éthiques, ils n'hésitent pas à sortir des sentiers battus pour interroger tous les as- pects de la santé, les « alternatives », la contraception, le vieillissement, la dépendance et la fin de vie ainsi que l'évolution de notre rapport à la santé en ce début de siècle.
En tant que discipline scientifique, la sociologie s'appuie autant sur les thèses de ses auteurs de référence et sur la spécialisation des savoirs que sur le corpus empirique qu'elle s'est constitué depuis ses premiers déploiements. C'est ce questionnement renouvelé et saisi par l'enquêteur au plus près du réel qui permet l'évolution du savoir sociologique. Cette anthologie des principales enquêtes menées en France depuis 1945 est ici présentée dans une édition revue et augmentée.
La sociologie n'est pas qu'une suite de théories d'auteurs plus ou moins consacrés. Elle ne se réduit pas, non plus, à des savoirs parcellaires sur des objets particuliers de domaines de plus en plus spécialisés. Elle repose avant tout sur un ensemble de recherches empiriques réalisées à partir de méthodes variées. Ce sont ces enquêtes qui contribuent à l'évolution de cette discipline.
Elles élaborent progressivement le savoir sociologique par les questions qu'elles posent sur la société dans laquelle nous vivons. Nous ne disposions pas, jusqu'à présent, d'une historiographie de la recherche sociologique. Cet ouvrage vient combler cette lacune.
Construit autour de neuf enquêtes empiriques publiées depuis 1945, devenues des classiques, l'ouvrage retrace l'histoire de la sociologie française en évoquant aussi de nombreuses autres enquêtes. Écrit dans un langage clair et accessible, l'ouvrage invite à entrer dans l'atelier du sociologue. Il s'inscrit ainsi à la suite du livre de Peter L. Berger, Invitation à la sociologie, dont il pourrait être le pendant empirique.
Cet ouvrage, désormais un classique, permet de découvrir les auteurs et les textes fondateurs de la sociologie qui ne s'affirme comme discipline constituée et autonome qu'à la fin du XIXe siècle. Il est d'abord consacré à la façon dont le « vivre ensemble » a été analysé par les penseurs et philosophes de l'Antiquité jusqu'au siècle des Lumières. Il analyse ensuite l'émergence de la thématique socialiste et des différentes écoles sociologiques qui se développent au XIXe siècle. Enfin, il présente deux auteurs majeurs : Émile Durkheim et Max Weber.
La présente édition a été mise à jour et revue, compte tenu notamment des avancées historiographiques récentes. Une suite chronologique et thématique est proposée dans l'ouvrage du même auteur intitulé : Histoire des idées sociologiques. De Parsons aux contemporains.
Au fil de son activité de psychologue clinicien, ainsi que lors de ses passages réguliers à l'émission " Les Maternelles " sur France 5, Daniel Coum a eu la chance de recueillir les témoignages et expériences de pères, tous confrontés aux mêmes questions : qu'est-ce qu'un père ? au-delà du lien biologique ? quelles difficultés rencontrent-ils dans la société actuelle, en pleine mutation ? Fort de ces rencontres, l'auteur explore sous un angle à la fois psychanalytique et anthropologique les différentes représentations et problématiques auxquelles les pères sont confrontés : le désir d'enfant, la place du père lors des conflits parentaux, l'image du père...
2009 -2019, dix ans de notes prises par l'auteur à l'écoute de la radio ou à la lecture de la presse.
L'occasion de relever une somme innombrable d'erreurs, de dissimulations, de mensonges qui sont autant d'illustrations de la très mauvaise santé du débat démocratique en France.
Fin connaisseur de la pensée politique européenne, Dalmacio Negro Pavón nous convie à un parcours à travers l'histoire de la politique occidentale et nous livre la clé pour comprendre l'hostilité et la crainte de l'establishment européen devant la montée des mouvements populistes et des rébellions populaires du type « gilets jaunes ».
À la lumière de l'histoire politique, que démontre-t-il ? Tout d'abord qu'il n'y a pas de communauté politique sans hiérarchie, pas de hiérarchie sans organisation, pas d'organisation sociale qui ne se concrétise sans la direction d'un petit nombre. Le pouvoir retombe toujours entre les mains de la minorité dirigeante, et cela indépendamment de la forme politique. C'est ce que l'on appellela « Loi de fer de l'oligarchie ».
Ensuite, il démystifie la démocratie en tant que succédané ou superstition née des religions de la politique. Les démocraties tendent toujours à se convertir en oligarchies et plus la démocratie s'organise, plus elle tend à décliner et plus les possibilités de manipulation des masses grandissent. La démocratie est une méthode, elle ne saurait être une fin, un idéal absolu, un impératif moral.
Enfin, quand l'organisation ultime de la démocratie est devenue si complexe qu'elle ne sert plus qu'à éluder les responsabilités et à écraser l'opposition au nom du peuple, Pavón met en garde contre le retour de « l'incontrôlable ».
Une leçon pour les temps présents.
D'où viennent la sociologie et l'anthropologie ? L'ouvrage répond à cette question en décrivant l'histoire de la sociologie. L'ouvrage propose une relecture originale de l'histoire de la sociologie à travers la rivalité de deux superpuissances, la France et la Grande-Bretagne, de 1789 à 1940. Et il défend une thèse profondément originale et subversive : la naissance du Totalitarisme en Europe serait due à l'échec de la sociologie.
L'oeuvre de Norbert Elias est souvent citée. Cela tient à sa grande fécondité et à la diversité des thématiques que ce grand penseur a abordées et enrichies : la civilisation des moeurs, la violence dans le sport, la marginalité, la mort, la musique, la théorie des symboles. Tout cela dans l'unité et la cohérence d'une oeuvre en fait très structurée, ce qui n'a pas été assez mis en valeur et que ce livre établit de manière évidente. Cette introduction à la pensée d'Elias se propose en effet de mettre l'accent sur cette unité et cette cohérence. C'est tout le projet sociologique d'Elias qui est éclairé, capable de rendre compte aussi bien de l'évolution des structures sociales que de l'évolution des structures de la personnalité. L'importance de la référence à la psychanalyse est également précisée.