Quand les éboueurs, les cheminots ou les enseignants font grève, c'est tout notre quotidien qui se trouve chamboulé. Sans eux, la machine se grippe. En revanche, si un grand patron ou un trader en venait à débrayer, qui s'en rendrait vraiment compte... ? Alors pourquoi les uns sont-ils beaucoup mieux payés que les autres ? Lorsqu'il est question de salaire, on a généralement pourtant tendance à reproduire les hiérarchies sociales existantes. On estime qu'un patron d'entreprise mérite un meilleur salaire que son ouvrier, qu'il est légitime qu'un footballeur engrange des millions quand une mère au foyer ne touche rien. Mais pourquoi ? D'où vient cette déconnexion entre utilité sociale et rémunération, et pourquoi la reproduisons-nous ?
Ce livre présente le mouvement islamiste issu de l'internationalisation du mouvement des Frères musulmans, tel qu'il s'est développé en Europe : Florence Bergeaud-Blackler le nomme frérisme. Elle explore ici, de façon factuelle et documentée, l'origine du mouvement, son fondement doctrinal, son organisation et ses modes opératoires, ainsi que ses méthodes de recrutement et d'endoctrinement. Elle montre comment il étend son emprise au coeur même des sociétés européennes en s'appuyant sur leurs institutions, en subvertissant les valeurs des droits de l'homme ou en « islamisant » la connaissance.
Ni réquisitoire ni dénonciation complotiste ou militante, c'est le résultat d'une enquête de fond étayée et référencée, menée selon les méthodes des sciences humaines, et qui cerne précisément un objet, l'islamisme frériste, qui construit un système-islam décliné dans trois directions : une vision, une identité, un plan. Le propos ne vise ni une religion ni une communauté de croyants, mais décrit un mouvement qui cherche à se servir d'eux pour imposer une stratégie d'islamisation des pays non musulmans dans toutes sortes de domaines, de l'économie à l'écologie, de l'école à l'université.
Un document de référence, qui éclaire un phénomène souvent mal cerné. Un livre précieux pour sa mesure et sa lucidité, qui nourrit le débat de faits plutôt que d'anathèmes idéologiques.
Courage la France !
Ca craque ! Partout, dans les cabinets d'avocats, au volant d'une ambulance, au sein de la plus grande barre HLM de France, sur les marchés des grandes comme des petites villes et des bourgs, dans les coulisses du pouvoir même, cette phrase revient : Ça craque !
Le moteur étatique est éreinté, l'administration vilipendée. Même les élus locaux ne sont plus épargnés. Le repliement est fréquent, la violence est pensée partout, la crise générale, le moral en berne, une peur latente hante certains... Écarts de vie, écarts de vue, incompréhensions... Le pays est au bord de la crise de nerfs, voire pire.
Ce livre-enquête est le fruit de cinq années d'immersion et de reportages auprès des Français pour tenter de comprendre ce qui leur arrive, ce qu'ils pensent, ce qu'ils voient ou redoutent, espèrent aussi, pour sentir s'il parait possible de recoller les morceaux de cette France explosée - explosive ? - qui se transforme.
80 chroniques pour affronter les rigueurs du XXIe siècle.
« L'open space, on aurait d'abord dû le tester sur des rats ».
« Le monde se divise en deux : ceux qui voient la batterie de leur téléphone à moitié pleine et ceux qui voient la batterie à moitié vide ».
« Toute une carrière passée à Pôle emploi, tout ça pour finir chômeuse ? C'est là que je me suis dit, Mireille, t'as été inspirée de ne pas faire boucherie ».
« Dans la société de l'image, il y a plus emmerdant que de rater son clafoutis : il y a rater la photo de son clafoutis ».
Charline Vanhoenacker dépeint, à travers quatre-vingts chroniques, tout le génie et l'absurdité de notre siècle. De son humour juste et décapant, elle nous invite à prendre du recul sur l'actualité, notre quotidien et nos habitudes (en particulier les plus mauvaises). Cyclo-prolétariat, flexisécurité, PMA post mortem, ubérisation, start-up nation, aucun sujet n'est épargné, et on s'en régale.
Un grand remplacement peut en cacher un autre. Transhumanisme, intelligence artificielle, implants cérébraux, univers virtuels... tous les jours la révolution numérique se précise et reconfigure le monde.
Dans la course que se livre la Silicon Valley et la Chine, les peuples ont toutes les chances d'en faire les frais et de se retrouver sur le bas côté de l'autoroute du techno-progrès. Quelle sera encore la place de l'homme dans cette bascule civilisationnelle comme jamais l'humanité n'en a connue ? Le nouveau numéro de Front populaire est entièrement consacré à penser cette question : celle de la place l'homme dans la civilisation des machines, à l'ère de l'intelligence artificielle.
Chaque numéro de Sphères explore une communauté de passionnés pour en raconter les grandes histoires. Parce que découvrir la passion d'une personne, c'est dévoiler ce qu'elle a de plus intime et de plus essentiel. Et découvrir une passion partagée par des milliers d'autres, c'est comprendre une facette de notre société.
Identité nationale, travail, intimité, valeurs, rapport à la politique, spiritualités, immigration... Pendant un an, la revue Usbek & Rica et l'institut de sondage Viavoice ont interrogé les Français sur les angles morts de la vie publique. La conclusion à laquelle ils sont parvenus, c'est que les Français sont des incompris à double titre : d'un côté, les observateurs pensent le pays atomisé et malheureux, alors que c'est tout l'inverse. De l'autre, les Français considèrent que les politiques ne comprennent pas leurs aspirations profondes. Il en ressort un quiproquo qui peut s'avérer dangereux pour la vie démocratique...
Un tour de France des grands ensembles en cartes postales.
Ces cartes postales, qui racontent un monde disparu, on pouvait en trouver dans les cafés, maisons de la presse ou épiceries des cités HLM...
La production en masse de ces cartes a accompagné la construction des grands ensembles durant les Trente Glorieuses, contribuant à forger et diffuser une image sociale moderne et progressiste de quartiers aujourd'hui stigmatisés.
Ce livre est, parmi une collection de 3 000 cartes postales, la sélection des 64 cartes les plus étonnantes, les plus parlantes, classées région par région, et assorties d'une préface de l'auteur. Il montre la diversité du bâti, l'empreinte du paysage, et par le biais des quelques versos des cartes, un aperçu de la vie des habitants par eux-mêmes.
« Ces archives populaires de la France des Trente glorieuses permettent de revisiter par le bas un pan de notre histoire le plus souvent abordé par le haut. »
Longtemps le couple parental fut le pilier des sociétés patriarcales et hétérosexuelles. « Papa-maman » (au singulier) y désignait l'horizon indépassable du foyer censé produire et élever les enfants. Cette norme naturalisée, décriée comme « bourgeoise », régentait le corps social tout entier et le « Famille je vous hais ! » d'un Gide ne faisait que confirmer son empire. Les temps ont changé et si nul ne se soucie aujourd'hui de conspuer la famille, c'est qu'elle est dans tous ses états.
L'idée qu'il faille nécessairement un Père et une Mère pour faire naître et grandir des enfants semble datée, voire ringarde. L'hégémonie de l'ancien modèle parental est remise en cause tant par les avancées médicales (procréation médicalement assistée, gestation pour autrui, greffes d'utérus ou dons de mitochondries) que par des évolutions sociétales qui perturbent la symbolique conventionnelle.
Traditionnellement, le père a toujours été jugé « incertain » par le droit, par opposition à la mère, « certaine » par la grossesse et l'accouchement. Les techniques de procréation changent la donne et la figure maternelle elle-même perd un peu de son évidence. Quand l'enfant est conçu dans une éprouvette, qui sera véritablement « parent » de l'enfant à naître : le donneur de gamète (spermatozoïde, ovocyte), la personne qui le porte, celle qui l'éduque ?
Au coeur de notre psychologie, Freud avait placé le complexe d'oedipe : tuer le père, coucher avec la mère. Mais ce nouage de la constitution psychique (celle des hommes, du moins) est-il encore opératoire dans ces organisations nouvelles que sont la famille « queer », homoparentale ou transparentale ?
Ce numéro spécial de Critique interroge les silhouettes de Papa et Maman telles que les redécoupent des bouleversements biomédicaux et légaux sans précédent ; il s'efforce aussi d'en éclairer les mutations en les confrontant aux figures que l'histoire, la littérature ou le cinéma ont fixées dans notre imaginaire, depuis le père absent ou despotique à la mère infanticide ou incestueuse.
Papas-Mamans : les inconnu(e)s dans la maison ?
Numéro spécial coordonné par Thierry Hoquet.
Le monde d'avant disparaît, c'est une certitude et un impératif.
Comment préparer l'après, pour imaginer un monde meilleur ?
La pandémie du Covid-19 et le confinement ont amorcé un grand basculement à l'échelle mondiale. Nos modes de vie ont dû radicalement changer, répondant à l'urgence : notre système économique est obsolète face à une démographie galopante et au dérèglement climatique.
À cette situation inédite s'ajoutent des mouvements de fond, notamment la recomposition des relations internationales avec la montée en puissance de la Chine et de toute l'Asie, et les promesses de l'Afrique.
Mais l'écologie et le développement durable sont compatibles avec la croissance. Les dettes peuvent être remboursées autrement que par la faillite, l'impôt et l'inflation. Dans cet essai résolument optimiste et enthousiaste, Philippe Dessertine donne les clés de compréhension de ces bouleversements.
La France a longtemps été réticente au télétravail, mais la pandémie a fait office d'accélérateur, jusqu'à convaincre la plupart des salariés et des employeurs. En deux ans, la part des actifs qui télétravaillent a doublé. Les modalités se stabilisent et le télétravail s'installe durablement dans la société. Il renouvelle le rapport au travail, invite à repenser les bureaux et les logements, transforme les quotidiens, modifie les interactions, brouille les frontières des temps sociaux et suscite des changements de vie. Ce livre recueille les points de vue de sociologues, géographes, anthropologues, urbanistes, économistes, syndicalistes et représentants du patronat. Il analyse les conséquences à moyen et long terme de la dissociation entre travail et lieu de travail en explorant trois grands champs : les répercussions du télétravail sur les entreprises, ses conséquences sur les quotidiens et son impact sur la géographie des lieux de vie et des activités économiques.
«Rien ne relève plus du rêve et de la poésie, rien n'est aussi radical, subversif et psychédélique que la mathématique...»Dans cet essai engagé, aussi drôle qu'instructif, Paul Lockhart se désole de la manière dont les mathématiques sont enseignées aux élèves et perçues par le grand public. Tout en dénonçant avec vigueur les manquements de l'école, cet amoureux des maths partage sa vision passionnée de cette «aventure de l'imagination». Un livre savoureux qui nous fait (re)découvrir cette discipline joyeuse, exaltante et accessible à tous !
"GPS, Siri ou OK Google, Chatbot sur un ordinateur, etc. La liste est longue des objets qui nous parlent et à qui nous parlons sans souvent nous en rendre compte. Ces dispositifs de dialogues humains-machines se démultiplient, semblant doués d'ubiquité, des téléphones qui ne quittent plus nos mains aux bornes de domotique, des ordinateurs de bureau jusqu'aux services en ligne de l'État.
François Perea dégage les lignes de force des changements symboliques et comportementaux impliqués par ces objets parlant et qui passent souvent inaperçus. Ils questionnent cependant l'essence même du langage, le coeur de nos interactions sociales et de leur sens."
Comment comprendre les métamorphoses et les formes actuelles de la croyance ?
Pourquoi certaines croyances se diffusent-elles rapidement dans l'opinion publique et d'autres non ? Quels sont les contextes sociaux qui favorisent l'émergence des croyances ?
Ce livre propose plusieurs réponses à partir de divers exemples décrivant les logiques qui sous-tendent nos adhésions cognitives et les phénomènes collectifs qui les favorisent. L'ouvrage théorise également l'idée que l'empire des croyances se distingue en grande partie de la déraison.
La diversité ethnoculturelle n'est pas nouvelle : c'est une donnée de base de l'histoire humaine. La nouveauté réside dans l'idée d'une nécessaire prise en compte par l'État de cette diversité qui caractérise la population. Dans un monde globalisé, le besoin de réévaluer le lien entre liberté individuelle et culture d'appartenance se fait pressant. Mais comment prendre en compte les différences sans induire des inégalités ? Parce qu'il engage les conceptions et les pratiques contemporaines de la citoyenneté, le modèle multiculturaliste d'intégration correspond bien à un véritable changement de paradigme dont il faut apprécier le sens, la portée, la valeur et les risques. Au travers de la question du multiculturalisme, c'est en fait le devenir de l'État démocratique qui est interrogé.
Rassemblée pour la première fois dans cet ouvrage dirigé par Whitney Battle-Baptiste et Britt Rusert, la collection entière de ces images colorées, riches de sens et d'inventivité, est enfin à la portée des imaginaires contemporains. Ces représentations ont non seulement influencées la manière dont l'auteur des Âmes du peuple noir envisageait lui-même la sociologie, mais sont également riches d'instruction pour ce que l'on appellerait aujourd'hui « la représentation graphique de données statistiques » à savoir la traduction de l'information dans un format visuel qui favorise l'accessibilité et la transmission des données, et génère, par l'acte même de faire voir, de nouvelles tendances et connaissances. Les représentation visuelles conçues par W.E.B. Du Bois témoignent autant une véritable culture visuelle que d'une volonté de rendre les statistiques socio-scientifiques accessibles aux communautés et aux personnes auprès desquelles ces mêmes données sont collectées.
Le cannabis est un objet de controverses récurrentes, souvent éloignées des données scientifiques. Cet ouvrage offre un état des savoirs, international et pluridisciplinaire, rendant compte de la complexité du sujet.
Que sait-on aujourd'hui du cannabis ? Quels en sont les propriétés et les usages ? Comment les marchés se structurent-ils ? Quelles sont les politiques publiques développées à l'égard de ce produit, classé comme stupéfiant par le droit international, consommé par 190 millions de personnes dans le monde et désormais légalisé dans certains États ? Quels sont les premiers résultats des expériences de légalisation ? Le cannabis se prête à des appropriations de plus en plus variées : substance psychoactive utilisée comme drogue, mais aussi produit agricole, matériau industriel, adjuvant cosmétique, voire médicament. Ce livre donne à comprendre la diversification des usages et des marchés du cannabis, et les enjeux de leur régulation par les pouvoirs publics.
Le monde vit depuis février 2020 une crise sans précédent. L'explication officielle en est l'émergence d'un virus extrêmement dangereux provoquant une pandémie devant laquelle les gouvernements n'auraient pas eu d'autre choix que de confiner la totalité des populations en attendant qu'un vaccin nous délivre tous.
Au terme d'une enquête qui a rassemblé les compétences d'une cinquantaine de chercheurs et de médecins, l'auteur de ce livre conteste cette version de l'histoire. Il montre que le virus n'est pas en soi si redoutable, que des traitements précoces existent et sauvent des vies, que les confinements font beaucoup plus de mal que de bien aux sociétés, et que les nouveaux "vaccins" fabriqués en urgence sont des produits peu efficaces et parfois dangereux, destinés prioritairement à faire la fortune de leurs fabricants.
Cette enquête, indépendante, dérangera. Elle montre que les industries pharmaceutiques organisent depuis des années une corruption méthodique, que des fondations privées comme celle de Bill Gates exercent une influence majeure sur les politiques mondiales de santé, que les géants du numérique (Google, Facebook.) perfectionnent le contrôle de nos pensées, que les responsables politiques sont totalement dépassés et parfois complices, que les journalistes ont perdu tant leur indépendance que leur capacité d'informer, tout cela menant à des politiques qui piétinent nombre de libertés et droits fondamentaux et créent de nouvelles discriminations, mettant ainsi à mal la démocratie.
Il y a exactement cinquante ans (en juin 1973), Critique publiait un numéro spécial intitulé « Lectures de Nietzsche ». Voici « Nietzsche encore ». Le titre s'est imposé de lui-même. Moins du reste comme un clin d'oeil à ce numéro 313 vieux d'un demi-siècle que pour rendre hommage au renouvellement des études nietzschéennes, et au flux ininterrompu de travaux d'édition et de traduction qui ne cesse de revivifier nos lectures du philosophe.
Prétendre à l'exhaustivité serait insensé et tout à fait vaine la tentation du bilan. En mettant l'accent sur quelques entreprises saillantes, comme Nietzsche Source, et en nous faisant l'écho d'approches diverses, souvent contradictoires, parfois iconoclastes, nous ne prétendons offrir qu'une esquisse des nouveaux contours - très différents de ceux de 1973 - donnés à la figure et à l'oeuvre de Nietzsche par nos contemporains.
Comment vivent les familles fortunées ou moins fortunées de ce que l'on appelle la grande bourgeoisie et l'aristocratie française ? Quels sont leurs réseaux de relations, leurs codes de reconnaissance et d'appartenance à ce milieu social ? L'originalité de l'ouvrage tient aux dix années d'enquêtes et d'entretiens dans cet « espace social ». C'est aussi une analyse du regard que ces familles portent sur elles-mêmes à travers les divers articles qu'elles suscitent dans les médias. Les auteurs expliquent la pratique des entretiens, l'observation, et l'écriture de cette enquête exemplaire.
Premier texte académique de la chercheuse Zoë Sofoulis (publié en 1984 sous le pseudonyme Zoë Sofia) qui influença notamment la pensée de Donna Haraway, ""Exterminer les foetus"" est une oeuvre scientifique illustrée excessive, drôle, et cruellement actuelle.
Écrit dans le contexte réactionnaire étasunien de son époque, l'article pose une question urgente : comment un État peut-il soutenir une position «pro-vie» tout en détenant des armes de destruction massive ? Pourquoi ces deux enjeux affichent-ils rhétoriquement une raison commune paradoxale, celle de défendre la vie ?
À partir de l'expérience de Mariette, sa grand-mère, et du portrait cinématographique réalisé par son frère, le réalisateur Christophe Reyners, Nathalie Zaccaï-Reyners, sociologue, entreprend un parcours réflexif sur les ressorts du soin apporté à nos aînés et les conditions de leur accueil en institution. S'appuyant sur différents travaux de sciences sociales et humaines, mais aussi de philosophie morale et politique, visitant des expériences extraordinaires et innovantes, discutant les fondements des politiques publiques de ces vingt dernières années, ce parcours interroge les conditions de possibilités d'un accueil souhaitable, tant pour les personnels engagés dans le soutien aux personnes âgées que pour le maintien d'un environnement vivant pour ces derniers comme pour leurs proches.
Céline a toujours fait scandale. De livre en livre. D'une « affaire » l'autre. La dernière en date a éclaté en 2021 avec la réapparition de milliers de pages présumées perdues. La majeure partie de ce « trésor retrouvé » entre aujourd'hui dans la Pléiade, enrichissant les deux premiers volumes d'une nouvelle édition des oeuvres. Henri Godard, l'un de ses meilleurs lecteurs et son infatigable éditeur depuis 1974, retrace icil'histoire « chaotique » des éditions de Céline et nous présente celle, très attendue, qui paraît ce mois-ci. « Tout finit en Pléiade », notait malicieusement Gérard Genette. Mais avec Céline, quand c'est fini, ça recommence... Et les controverses céliniennes, elles non plus, ne devraient pas cesser de sitôt. Pierluigi Pellini, qui a pris part à la récente dispute sur les inédits, nous en convainc, en revenant notamment sur un épisode presque inconnu en France : la polémique italienne de 1981, jouée à fronts politiques renversés, autour de la traduction des pamphlets antisémites.