Un grand remplacement peut en cacher un autre. Transhumanisme, intelligence artificielle, implants cérébraux, univers virtuels... tous les jours la révolution numérique se précise et reconfigure le monde.
Dans la course que se livre la Silicon Valley et la Chine, les peuples ont toutes les chances d'en faire les frais et de se retrouver sur le bas côté de l'autoroute du techno-progrès. Quelle sera encore la place de l'homme dans cette bascule civilisationnelle comme jamais l'humanité n'en a connue ? Le nouveau numéro de Front populaire est entièrement consacré à penser cette question : celle de la place l'homme dans la civilisation des machines, à l'ère de l'intelligence artificielle.
Chaque numéro de Sphères explore une communauté de passionnés pour en raconter les grandes histoires. Parce que découvrir la passion d'une personne, c'est dévoiler ce qu'elle a de plus intime et de plus essentiel. Et découvrir une passion partagée par des milliers d'autres, c'est comprendre une facette de notre société.
Puisque notre impasse politique et économique est aussi une panne intellectuelle, Socialter entend pousser dans le débat 10 propositions d'avant-garde à travers des textes inédits de philosophes, acteurs de terrain et chercheurs. Ces artisans de la pensée de demain sont accueillis dans un OVNI éditorial à l'intersection de l'essai et de la revue.
Au sommaire 1. Ateliers Icare / La polyactivité comme avenir du travail 2. Flaminia Paddeu / Les potagers urbains comme outil d'émancipation 3. Nicolas Da Silva / La Sociale contre l'Etat social 4. Jeanne Guien / Pour une sécurité sociale des produits menstruels 5. Grégory Salle et Isabelle Bruno / Le droit à la plage comme bien commun 6. Paul Rocher / Pour un ordre populaire 7. Diego Landivar / Pour un droit à la préemption écologique 8. Antoine Chopot / Politiser le réensauvagement 9. Collectif Hydromonde / Les biorégions comme horizon de transformation 10. Fanny Hugues / La débrouille, un art de vivre
Comment ne pas se désoler de l'état de délabrement du langage et de la destruction du sens des mots ? N'a-t-on pas un Président qui affirme sans ciller qu'il faut avancer à marche forcée mais dans la « pédagogie », « l'apaisement », la « co-construction » ? N'invoque-t-on pas la démocratie pour mieux la bafouer ? Ne forge-t-on pas des oxymores comme « capitalisme vert » et « développement durable » pour mieux neutraliser la critique ? Comment ne pas se révolter face à ce spectacle d'images colonisées par l'empire marchand, légitimant les dominations insupportables dans nos consciences ?
Il est plus que jamais nécessaire d'armer nos capacités d'autodéfense intellectuelle pour ne pas céder à l'abrutissement et au conformisme qu'on nous somme d'adopter.
Pour mener ce combat, Socialter a invité l'écrivain et critique François Bégaudeau à prendre la rédaction en chef de son prochain hors-série : « Manuel d'autodéfense intellectuelle ». Nous tenterons ensemble, en 180 pages mal élevées et trublionnes, de décoder les méthodes de l'adversaire et d'armer notre esprit critique.
Au sommaire de ce numéro :
Entretien avec le sociologue Razmig Keucheyan Doit-on encore parler de novlangue ?
Les experts de Sciences Po et le langage de la « psychologie des foules » Petit guide d'autodéfense médiatique Netflix, la série et l'idéologie autorisée.
Vidéoactivisme : histoire de la résistance par les images.
Résistances publicitaires La lutte fait-elle envie ?
Portrait des marxo-twitchers Dany & Raz Le cinéma selon Monsieur Seydoux Le cinéma d'intérêt collectif.
Plateformes de séries : requiem for a screen.
Qui produit les idées autorisées sur les plateaux télé ?
Comment s'opposer à la presse bourgeoise ?
Longtemps le couple parental fut le pilier des sociétés patriarcales et hétérosexuelles. « Papa-maman » (au singulier) y désignait l'horizon indépassable du foyer censé produire et élever les enfants. Cette norme naturalisée, décriée comme « bourgeoise », régentait le corps social tout entier et le « Famille je vous hais ! » d'un Gide ne faisait que confirmer son empire. Les temps ont changé et si nul ne se soucie aujourd'hui de conspuer la famille, c'est qu'elle est dans tous ses états.
L'idée qu'il faille nécessairement un Père et une Mère pour faire naître et grandir des enfants semble datée, voire ringarde. L'hégémonie de l'ancien modèle parental est remise en cause tant par les avancées médicales (procréation médicalement assistée, gestation pour autrui, greffes d'utérus ou dons de mitochondries) que par des évolutions sociétales qui perturbent la symbolique conventionnelle.
Traditionnellement, le père a toujours été jugé « incertain » par le droit, par opposition à la mère, « certaine » par la grossesse et l'accouchement. Les techniques de procréation changent la donne et la figure maternelle elle-même perd un peu de son évidence. Quand l'enfant est conçu dans une éprouvette, qui sera véritablement « parent » de l'enfant à naître : le donneur de gamète (spermatozoïde, ovocyte), la personne qui le porte, celle qui l'éduque ?
Au coeur de notre psychologie, Freud avait placé le complexe d'oedipe : tuer le père, coucher avec la mère. Mais ce nouage de la constitution psychique (celle des hommes, du moins) est-il encore opératoire dans ces organisations nouvelles que sont la famille « queer », homoparentale ou transparentale ?
Ce numéro spécial de Critique interroge les silhouettes de Papa et Maman telles que les redécoupent des bouleversements biomédicaux et légaux sans précédent ; il s'efforce aussi d'en éclairer les mutations en les confrontant aux figures que l'histoire, la littérature ou le cinéma ont fixées dans notre imaginaire, depuis le père absent ou despotique à la mère infanticide ou incestueuse.
Papas-Mamans : les inconnu(e)s dans la maison ?
Numéro spécial coordonné par Thierry Hoquet.
Qui veut éclairer les ressorts sensibles de la vie sociale doit affronter un jour ou l'autre le vaste continent de l'indifférence, de la désaffection, de l'absence de sentiment. Ce numéro anniversaire de Sensibilités lui en donne l'occasion. En rappelant, d'abord, que le contraire de l'émotion n'est pas tant la raison que l'insensibilité précisément : aux êtres comme aux choses.
Et l'on songe ici à ces indifférences logées au creux du quotidien. Celles qui se sont installées dans nos vies face à l'incessant chaos du monde, dans nos rues au contact de la misère sociale et affective, au sein de mégalopoles travaillées par la montée de l'individualisme. Mais cette puissance d'inattention trahit aussi, outre nos refus de voir et nos lâchetés partagées, l'anesthésie d'une sensibilité sur-sollicitée par l'information continue.
Observer l'insensibilité, c'est aussi entrevoir d'autres formes de sensibilités, parfois plus aiguës, plus intenses. L'insensibilité d'ailleurs, loin d'être seulement subie, peut être aussi désirée. Elle relève alors d'un travail, d'un façonnement des esprits et des conduites. Qu'il s'agisse des techniques d'endurcissement enseignées dans les casernes, de la distance émotionnelle minimale nécessaire aux soignants à l'hôpital ou encore de la surdité des savants à la souffrance animale dans leurs laboratoires. Plus paroxystique encore : celle de l'ascète, qui s'élève grâce à la négation de son corps ; celle du bourreau, qui ne s'exécute qu'en voulant congédier l'émotion.
L'insensibilité, degré zéro de la sensibilité, vraiment ?
Le Japon, temple des hautes technologies, royaume de la robotique accro aux nouveautés ? Rien de moins sûr. Car si vous cherchez un Levi's 501 d'avant-guerre, c'est probablement au pays du Soleil levant que vous le dénicherez. Entre les friperies,recycle shops, boutiques de seconde main et autres antiquaires de l'ère Showa, c'est toute une passion du vintage qui infuse l'Archipel. Et donc une culture où les vieux, l'usagé, n'est pas forcément à mettre à la remise. De là à y voir une philosophie de vie ? Réponse dans le prochain Tempura !
DARD/DARD, la revue qui explore la conduite du changement dans les collectivités territoriales et met en lumière les initiatives citoyennes en faveur de la transition écologique et sociale.
Les illustrations de ce numéro sont réalisées par Malijo Dossier : Santé, écologie, lien social et territoire - Prévention, sobriété et mutualisme... Améliorer la santé, c'est agir sur les causes ! par Lionel Fournier - Une ville vivable, désirable, habitable aux bénéfices de la santé par Lise Bourdeau-Lepage - Une seule santé ! Donner le pouvoir d'action aux collectivités territoriales et aux citoyens par Agnès Popelin-Desplanches - Des territoires anticipent les questions de santé : le cas de la Communauté Urbaine de Dunkerque par Maxime Verdin - Table-ronde autour d'une officiante et d'un ménageur de santé en 2053, un récit d'anticipation par Hervé Chaygneaud-Dupuy Entretien croisé : Désobéissance civile et pouvoir d'agir, avec Sandra Laugier par Éric Fourreau Territoires en transition : Malaunay par Maxime Verdin Hérauts en transition :
- Aurélien Pitaval et Olivier Anaya - Ils changent de vie pour sauver un vieux moulin par Edwige Prompt - Ecocitoyenneté, démocratie participative, biodiversité, pollution...Philippe Chamaret par Sylvain Rotillon - Jeunesse, insertion sociale et professionnelle...Mathilde Loisil, présidente du collectif fondateur des écoles de la transition (Être), par Axel Puig - Renaud de Bellefon et l'association FERUS - Ils s'emploient à sauver l'ours et la biodiversité pyrénéenne par Simon Renou - Mobilisation citoyenne à Mar Menor en Espagne - Ils se sont battus pour que la lagune devienne un sujet de droit par Marine Yzquierdo
Les responsabilités internationales, et françaises tout particulièrement, qui ont rendu possible ce génocide « prévisible », selon les mots du rapport Muse de 2021, ont été objectivées. Les recherches récentes montrent que l'entreprise criminelle aurait pu être stoppée, même au début de la phase paroxystique engagée quelques heures après l'attentat contre l'avion présidentiel le 6 avril 1994. Cet engrenage vers l'extermination planifiée des Tutsi a été dans le même temps - on le sait avec le rapport Duclert -, combattu par des agents de l'État de la République française, par des chercheurs, journalistes, citoyens. Leurs engagements sont ici appréhendés à travers des portraits, des analyses en profondeur et des documents d'époque.
Il importe de réfléchir au sens de l'événement incommensurable qu'est le génocide des Tutsi, de rechercher les traces insondables qu'il dépose dans les sociétés, de penser l'impératif de prévention pour éviter la répétition de l'histoire tragique, de s'interroger enfin sur les raisons de la faillite collective de n'avoir pu empêcher la catastrophe. Malgré les connaissances acquises sur le génocide des Arméniens et sur la Shoah, malgré les alertes nombreuses, la France et la communauté internationale ont laissé le processus génocidaire aller jusqu'à son terme au Rwanda.
Des chercheurs français, rwandais, d'Europe et d'Afrique, se sont réunis pour composer ce volume du Genre humain. Ils se reconnaissent dans le devoir de recherche exigeant une quête déterminée, implacable, de la vérité historique. Des sources nouvelles, des sujets renouvelés, des faits démontrés livrent un important savoir, qui paraît un an avant la trentième commémoration du génocide, fragment d'une histoire commune désormais possible.
Vincent Duclert
Pourquoi est-on tant fasciné par l'artisanat japonais ? Comment expliquer le boom de sa coutellerie traditionnelle ou de ses céramiques en dehors des frontières de l'archipel ? N'est-ce là qu'une question d'excellence et de savoir-faire ? Ce troisième hors-série de TEMPURA part à la rencontre des artisans japonais, au plus près de ceux qui fabriquent, à la main, ces objets que tout le monde convoite. Car parler des métiers d'art, c'est parler de transmission, d'évolutions techniques, d'écologie, de la manière dont nous consommons les choses aujourd'hui, mais aussi de la société que l'on veut construire demain.
Il y a exactement cinquante ans (en juin 1973), Critique publiait un numéro spécial intitulé « Lectures de Nietzsche ». Voici « Nietzsche encore ». Le titre s'est imposé de lui-même. Moins du reste comme un clin d'oeil à ce numéro 313 vieux d'un demi-siècle que pour rendre hommage au renouvellement des études nietzschéennes, et au flux ininterrompu de travaux d'édition et de traduction qui ne cesse de revivifier nos lectures du philosophe.
Prétendre à l'exhaustivité serait insensé et tout à fait vaine la tentation du bilan. En mettant l'accent sur quelques entreprises saillantes, comme Nietzsche Source, et en nous faisant l'écho d'approches diverses, souvent contradictoires, parfois iconoclastes, nous ne prétendons offrir qu'une esquisse des nouveaux contours - très différents de ceux de 1973 - donnés à la figure et à l'oeuvre de Nietzsche par nos contemporains.
Céline a toujours fait scandale. De livre en livre. D'une « affaire » l'autre. La dernière en date a éclaté en 2021 avec la réapparition de milliers de pages présumées perdues. La majeure partie de ce « trésor retrouvé » entre aujourd'hui dans la Pléiade, enrichissant les deux premiers volumes d'une nouvelle édition des oeuvres. Henri Godard, l'un de ses meilleurs lecteurs et son infatigable éditeur depuis 1974, retrace icil'histoire « chaotique » des éditions de Céline et nous présente celle, très attendue, qui paraît ce mois-ci. « Tout finit en Pléiade », notait malicieusement Gérard Genette. Mais avec Céline, quand c'est fini, ça recommence... Et les controverses céliniennes, elles non plus, ne devraient pas cesser de sitôt. Pierluigi Pellini, qui a pris part à la récente dispute sur les inédits, nous en convainc, en revenant notamment sur un épisode presque inconnu en France : la polémique italienne de 1981, jouée à fronts politiques renversés, autour de la traduction des pamphlets antisémites.
Philosophe, écrivain, anthropologue des images et des affects ; ymagier subtil de mondes enfuis et archiviste du temps présent ; montreur de formes et monteur de textes ; guetteur au carrefour des langages et sismographe des soulèvements : Georges Didi-Huberman est tout cela - tour à tour ou simultanément. Son oeuvre est d'une ampleur impressionnante - et pas seulement par le nombre des livres parus : plus de quatre-vingts à ce jour. Elle se déploie dans de nombreux espaces, ce numéro spécial en témoigne, sans que lui-même soit assignable à aucun. Nulle dispersion, pourtant : un étoilement plutôt, autour d'une passion du sens constamment innervée par un souci éthique.
Son travail et sa pensée aujourd'hui importent - nous importent.
Avec un texte inédit de Georges Didi-Huberman.
En montrant le lien fonctionnel entre les activités extractives et les mésusages des eaux - qu'elles soient phréatiques ou fluviales -, ce numéro veut faire prendre conscience des dégâts environnementaux et sociaux dramatiques que produit en amont - avec ici des exemples surtout africains - un mode de production finalement au strict service du capital.
La Furia est une revue satirique d'actualité et d'art de vivre, hautement incorrecte, qui rassemble pour la première fois les auteurs et influenceurs les plus suivis et sulfureux du moment. Le dessinateur Marsault, les écrivains Laurent Obertone et Papacito, trois gros vendeurs en librairie, très attendus depuis leur départ des éditions Ring, seront réunis pour la première fois sur le même support. Et ce grand retour se fera avec une pléiade de stars des réseaux sociaux, comme Julien Rochedy et Stéphane Édouard, 144 pages trimestrielles dirigées par Laura Magné, riches de textes et de dessins totalement inédits offrant un regard critique, mordant et décalé de notre société, proposant des pistes tranchées d'art de vivre et de développement personnel.La Furia, qui fait référence à la célèbre ardeur de la cavalerie française, et aux Furies, déesses d'une justice sans merci, est décrite par ses auteurs comme une charge héroïque, aussi passionnée que précise, aussi truculente que stupéfiante, aussi féroce que nécessaire. La règle des contributions est la liberté et la valeur ajoutée, sans autre ligne politique que la non-conformité.Laurent Obertone, Marsault et Papacito sont tous les trois des auteurs à très grands succès. Subversifs, patriotes et ardents défenseurs de la liberté d'expression, ils ont choisi d'importants influenceurs (Julien Rochedy, essayiste, Stéphane Édouard, sociologue, Patrick Eudeline, journaliste musique, Peno, youtuber, Élisabeth Lévy, journaliste, etc.) pour rejoindre ce projet inédit.
Depuis la nuit des temps, l'être humain a trouvé dans l'harmonie des sons une distraction, un refuge, une thérapie parfois. Voici donc un art proprement humain, qui n'a pas d'équivalent connu à ce jour dans le règne animal. Malgré tout, son utilité n'est pas évidente. Son pouvoir de représentation symbolique n'est pas comparable à celui des arts visuels ou du langage.
Aujourd'hui, plus en plus de chercheurs - philosophes, historiens, neuroscientifiques y voient une nécessité biologique pour l'être humain : elle aurait probablement joué un rôle décisif pour la survie de l'espèce humaine. Aujourd'hui encore, elle contribuerait à améliorer notre cerveau, en reliant notre intelligence cognitive à notre intelligence affective.
Si vous aussi, vous ressentez l'envie d'échapper à l'hystérie de l'époque en faisant un pas de côté et en tournant poliment le dos au jeunisme ambiant, cette revue est faite pour vous. Elle vous fera replonger dans des oeuvres parfois oubliées, rencontrer des personnages hauts en couleur, mémoires encore vivaces de notre patrimoine culturel, vous permettant ainsi de satisfaire vos goûts de jeune (ou vieux) schnock.
Ni rétrograde, ni passéiste. Schnock, donc... Tout bonnement. Alors rejoignez-nous ! Après vous...
Bien loin de de la supposée rationalité d'un homo oeconomicus qui, froidement, ne chercherait qu'à maximiser ses intérêts, l'argent agite et mobilise de bien plus puissantes affaires. Guerres, paniques boursières, meurtres ou querelles d'héritage, en sont des manifestations spectaculaires. Mais il est aussi des suspicions souterraines et insidieuses qui discréditent ou délégitiment l'argent parce qu'il serait "sale", mal gagné ou non mérité. L'argent des uns ne vaut pas toujours celui des autres.
Derrière les transactions, se nouent ainsi des histoires complexes, infiniment vivantes et sensibles, qui ont à voir avec la morale, la politique, mais aussi l'imaginaire. Les échanges marchands, dettes et créances sont mus par des passions, croyances et interdits, portent la marque de normes et hiérarchies sociales. Leur inscription est aussi affaire de récits.
Dans sa 9e livraison, le sommaire de Sensibilités deploie au miroir de l'argent objets, affects et itinéraires : des lettres de change aux coquillages de la monnaie kanak, des bitcoins aux transferts d'argent pour accomplir sa migration, une déambulation fiévreuse de Borges, un édifice onirique de Marx...
Coordonné par Quentin Deluermoz, Thomas Dodman, Anouche Kunth et Hervé Mazurel.
Avec les textes de : Omar Benlaâla, Alban Bensa, Christophe Cousin, Thomas Dodman, Florence Dupont, Ute Frevert, Dominique Kalifa, Anouche Kunth, Jeanne Lazarus, Solène Morvant-Roux, Sylvain Piron, Jean-Michel Servet, Rebecca Spang, Francesca Trivelatto, Ariel Wilkis.
A découvrir dans ce numéro : - Dossier sur l'eau : Ayons soif de sobriété ! - Entretien croisé : Lucile Schmid # Marc-André Selosse, quels récits construire pour bifurquer vers une société soutenable ? - 2e volet du reportage sur Malaunay le territoire en transition - Récit fictionnel : 2052 à Lyon, le partage des eaux - Hérauts en transition : les POTEs, Émery Jacquillat, Sophie Swaton, Bérangère Dubois et Patrice Leonowicz, Camille Pechoux et Thomas Rosset
Enquêter sur « la guerre transmise », c'est explorer un territoire immense. Celui de la guerre elle-même, bien sûr, elle que nous pouvons tenir pour la plus importante épreuve collective que puisse traverser un acteur social - au point d'ailleurs qu'elle imprime parfois sa marque jusqu'aux heures ultimes de sa propre vie. Mais c'est aussi, d'un même élan, interroger sa transmission : par les liens puissants qu'une guerre tisse avec celles qui la précèdent ; à travers la parole des témoins, les oeuvres de écrivains, des cinéastes, des artistes ; par l'École, les musées et le politique. Elle descend ainsi les filiations par le jeu des mémoires familiales, d'une génération à l'autre, puis de celle-ci aux suivantes. Elle se transmet également par les historiens, qui font de la guerre récit, et qui oublient parfois que c'est en disant la guerre qu'est née leur discipline. Elle se transmet enfin - et peut-être surtout - par le silence, ce que les spécialistes de la psyché savent mieux que les historiens.
Dans cette dixième livraison de Sensibilités, ces derniers posent ensemble leur regard sur les expériences de guerre d'autrefois et les modalités de leur transmission sur la longue durée. Mais plutôt que de les scruter en parallèle, ce numéro tente surtout d'organiser une interlocution véritable entre approches disciplinaires, sans jamais perdre de vue le rapport personnel des chercheurs en sciences sociales ou des explorateurs de la psyché aux objets qu'il analyse.
Avec : Janine Altounian, Stéphane Audoin-Rouzeau, Jeanne Bernard, Julien Blanc, Françoise Davoine, Hélène Dumas, Pierre Judet de La Combe, Rithy Panh, Jean Rouaud, Karine Rouquet, Henry Rousso, Emmanuel Saint-Fuscien, Olivier Saint-Hilaire, Nicolas Werth.
Les sexes, les genres, les sexualités sont des entités mouvantes, dont les formes varient au fil des âges, des contextes, des événements et des révolutions. Deux événements mondiaux sont en train de transformer les manières dont nous abordons les identités, les désirs et les plaisirs : le mouvement #MeToo, dirigé contre les violences sexuelles, nous oblige à repenser la question du consentement ; l'épidémie de Covid-19, rendant nos vies plus virtuelles, nous a habitués à traduire nos émotions dans le registre du « distanciel ».
Avec quels effets sur nos vies ? Quelles conséquences sur nos sexualités ? Quelles répercussions sur la pensée féministe contemporaine ? Vaste dossier, abordé ici autour d'oeuvres singulières, d'Amia Srinivasan à Manon Garcia, de Paul B. Preciado à Virginie Despentes et Alexandre Volodine.
Il y a ceux qui, discrètement, en font le moins possible au bureau, celles qui rêvassent sur un banc le nez au vent, ceux qui passent leur soirée sur leur canapé pop-corn au bec. Leur point commun : la flemme ! Un phénomène qu'on voit poindre dans la société française et ailleurs, dans la sphère professionnelle comme sur le temps des loisirs. Mais ne serait-ce pas une bonne nouvelle ?
So Good est une revue trimestrielle engagée qui aborde des grands enjeux de société et raconte les histoires vraies de personnes parfois méconnues qui oeuvrent pour un avenir commun plus désirable et qui méritent d'être à la Une de l'actualité.