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Architecture / Urbanisme
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Robert Droulers (1920-1994) : l'échappée belle
Karim Ghaddab, Germain Hirselj
- Invenit
- 7 Avril 2023
- 9782376801023
La Piscine de Roubaix et le Musée Estrine de Saint-Rémy de Provence s'associent pour proposer, chacun dans son espace, une exposition consacrée à l'oeuvre multiple de Robert Droulers. Cette articulation muséale Nord-Sud correspond au parcours personnel de cet artiste né à Lille en 1920 : dès l'adolescence, il peint sur le motif en région lilloise et en Belgique, puis en atelier. Dès les années 1950, il s'oriente vers la peinture abstraite, expose au Salon des Réalités Nouvelles ; il fréquente les artistes du Groupe de Roubaix et l'Atelier de la Monnaie à Lille. Sa rencontre avec Eugène Leroy est déterminante : il trouve auprès de l'artiste tourquennois une amitié solide, doublée d'une durable force d'encouragement. Curieux et infatigable, Droulers explore alors l'expressionnisme, le cubisme et l'orphisme, et expose dans diverses galeries à Lille, Bruxelles et Roubaix. Sa trajectoire de vie se réoriente en 1964, date à laquelle il quitte le Nord pour la Provence. Ce passage du Septentrion au Sud génère en lui un puissant renouveau - fréquentations nouvelles, influences inédites sous une lumière plus éclatante. De 1973 à 1980, Droulers habite Aix-en-Provence avant de partir s'installer définitivement à Saint-Rémy de Provence. Maturation de l'oeuvre, qui se plaît à l'épure, à la fluidité évanescente - comme au terme d'un cheminement spirituel, l'accès au plein éblouissement.
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Le regard souverain ; les plans-reliefs dans les collections du Palasi des beaux-arts de Lille
Collectif
- Invenit
- 12 Avril 2019
- 9782376800293
Après l'atrium en 2017, le Palais des Beaux-Arts de Lille a entrepris la rénovation complète de la salle des plans-reliefs.Nouvel éclairage, nouvelle signalétique, nouvelle médiation, les oeuvres seront révélées en mars 2019 sous un regard neuf et original. La collection entière a été restaurée et la salle rénovée, une première depuis sa création en 1997. L'esprit d'origine a été conservé, mais la présentation est aujourd'hui enrichie de nombreux contenus et de points de vue contemporains. Conçus dès 1668 pour Louis XIV, les plans-reliefs sont des maquettes réalisées entre le XVIIe et le XIXe siècle destinées à la stratégie militaire ; faites de bois, papier aquarellé, poudres de soie, sable et à l'échelle 1/600e (1mm = 60 cm), elles restituent avec un exceptionnel sens du détail les villes fortifiées et leurs campagnes alentour afin de donner un aperçu complet du terrain. Fruits de prouesses techniques anciennes, elles demeurent les témoins précieux des mutations urbaines et de l'évolution européenne de notre territoire.
Les quatorze plans-reliefs (six villes françaises : Aire-sur-la-Lys, Avesnes-sur-Helpe, Bergues, Calais, Gravelines, Lille ; sept belges : Ath, Audenarde, Charleroi, Menin, Namur, Tournai, Ypres ; une néerlandaise : Maastricht), ont été déposés à Lille par l'Etat au cours des années 1980, sous l'impulsion de Pierre Mauroy, alors Premier Ministre et Maire de la ville. À destination du grand public, l'ouvrage à paraître fait état des dernières recherches sur ces réalisations exceptionnelles et s'ouvre également à une dimension sensible en laissant la parole à 14 écrivaines et écrivains qui chacun à leur façon s'approprient l'un de ces plans.
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L'architecte et décorateur belge Jean-Baptiste Béthune (1821- 1894) est considéré aujourd'hui comme le chef de file d'une école néo-gothique en Europe. Impliqué dans le renouveau de l'art religieux, il conçoit la dimension extérieure de ses édifices au même titre que leur décoration intérieure, qui harmonise peinture, vitrail, lustrerie, mobilier.
L'église Saint-Joseph de Roubaix est remarquable pour la vision avant-gardiste du baron Béthune, fondée sur le dialogue entre sobriété extérieure et richesse intérieure. Depuis son inscription à l'inventaire des monuments historiques en 1993, elle a fait l'objet de deux campagnes de rénovation, dont la mairie de Roubaix a été maître d'oeuvre. Une nouvelle étape de la restauration débutera en 2014. Le couvent des Clarisses révèle un autre aspect plus dépouillé du style de l'architecte.
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La chapelle d'Hem ; commande d'un patron esthète roubaisien
Collectif
- Invenit
- 10 Janvier 2020
- 9782376800385
Classée au titre des monuments historiques, la chapelle Sainte-Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face d'Hem constitue un remarquable témoignage du renouveau de l'art sacré à la fin des années 1950. Née de la volonté de Philippe et Marthe Leclercq-Lestienne, elle réunit, dans un espace à caractère intime signé par l'architecte suisse Hermann Baur, les peintres Alfred Manessier et Georges Rouault, les sculpteurs Eugène Dodeigne et Jean Roulland, le couple de tisserands Jacques et Bilou Plasse Le Caisne et l'orfèvre Christian Fjerdingstad. Souhaitant faire oeuvre de mécénat, l'industriel roubaisien Philippe Leclercq imagine l'édification d'une chapelle dans le quartier ouvrier d'Hempempont en banlieue de Roubaix. Issue d'une étroite collaboration, tout au long du chantier, entre le commanditaire, le clergé et les artistes, la chapelle Sainte-Thérèse constitue un exemple rare d'oeuvre d'art total dans laquelle les « murs de lumière » d'Alfred Manessier crée une atmosphère si particulière. Grâce au soutien de la paroisse, du diocèse de Lille et de la Conservation régionale des monuments historiques, et avec la contribution des familles des artistes et du commanditaire, plans, notes, photographies, coupures de presse, mais aussi études peintes, pièces d'orfèvrerie et ornements liturgiques permettent de retracer la genèse de cet ensemble exceptionnel.
L'iconographie réunie ici comme la richesse des textes associés mettent en lumière la qualité d'une architecture et d'un mobilier pensés pour la chapelle par des artistes de renommée nationale et internationale, faisant de cette publication l'ouvrage de référence qui manquait jusqu'alors.
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Vaucelles : chroniques d'une abbaye cistercienne (XIIe au XXIe siècle)
Stéphane Lebecq, Benoît-michel Tock, Rémy Valléjo, Elodie Lecuppre, Jean-Marie Duhamel
- Invenit
- 9 Avril 2021
- 9782376800606
En Hauts-de-France, à quelques kilomètres au sud de Cambrai et sur un site de sept hectares au coeur d'une petite vallée du Haut-Escaut, deux corps de bâtiments, magnifiques et imposants ; l'un du XIIe siècle, l'autre du XVIIIesiècle, tous deux témoignant aujourd'hui de la grandeur passée de l'abbaye cistercienne de Vaucelles. Fondée par Bernard de Clairvaux en 1132, Vallis cellae, le monastère de la vallée, fut l'une des plus puissantes et des plus florissantes maisons de l'ordre de Cîteaux.
Protégée par des familles seigneuriales proches des rois des XIIe et XIIIesiècles et dirigée par des abbés redoutables et influents, elle connut au fil du temps, de par son implantation sur la frontière entre royaume de France, Saint-Empire romain et, plus tard, souveraineté espagnole, tous les tourments de l'Histoire. Vendue comme bien national à la Révolution, l'abbaye devient pour partie cour de ferme et carrière de pierres, et pour autre résidence de plaisance.
Les terribles dégradations de la Grande Guerre lui font les derniers outrages, avant qu'elle ne plonge dans un sommeil de cinquante ans. Longtemps oubliée, l'enthousiasme et le travail de ses nouveaux propriétaires à partir de 1971 la font progressivement renaître au public. Depuis le rachat par le Département du Nord en 2017, le site fait l'objet d'un vaste programme de restauration et de valorisation.
Comment résister aux secrets que portent en elles voûtes et croisées d'ogives du gothique primitif, dressées là, dans cet écrin de verdure, comme pour témoigner à la fois de la petite et de la grande Histoire ? Dans les interstices des bâtiments encore visibles se dessine en effet un récit long de près de neuf siècles, que donne à lire cet ouvrage riche en images et en données historiques, pour certaines inédites.