Sciences sociales / Société
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Material girls : Nouveau féminisme ; La théorie du genre à l'épreuve de la réalité
Kathleen Stock
- H&O
- 13 Mars 2024
- 9782845474192
Qu'est-ce qui fait qu'une femme est une femme ? Depuis les années 2000, un précepte de la théorie du genre soutient que ce n'est plus le sexe biologique ni même le rôle social qui fait qu'une femme est une femme (ou un homme, un homme), mais son « identité de genre ». L'af?rmation par le langage d'un sentiment d'appartenance consacre ainsi le genre et donc l'identité humaine tout entière. Une personne peut de ce fait présenter des organes génitaux masculins, pourvu qu'elle ait une identité de genre féminine, autrement dit pourvu qu'elle se « sente » femme, elle sera pleinement femme. Les répercussions de cette doctrine affectent les femmes biologiques dans différents aspects sociétaux, que ce soit dans des espaces réservés aux femmes comme les vestiaires ou les prisons, les compétitions sportives ou la collecte de données économiques et sociales. Cet ouvrage examine les idées philosophiques qui ont conduit à cette situation, depuis la fameuse phrase de Simone de Beauvoir « on ne naît pas femme, on le devient », et argumente en faveur d'un féminisme matérialiste. Kathleen Stock défend l'idée que la prise en compte du sexe biologique est au fondement du féminisme, que les dérives idéologiques de groupes identitaires trans nuisent aux femmes et plus généralement à la société. La défense des droits des minorités sexuelles pour laquelle Stock combat ne peut en aucun cas passer par une idéologie agressive faisant ? des réalités biologiques, faute de quoi c'est tout le combat féministe et celui pour les droits des homosexuels qui seraient remis en cause.
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Petit manuel de gayrilla a l'usage des jeunes ; ou comment lutter contre l'homophobie au quotidien
Michel Dorais, Eric Verdier
- H&O
- Poche
- 6 Mai 2010
- 9782845472150
Vivre sa différence n'est pas toujours facile. Que l'on soit un homme ou une femme qui ne se conforme pas aux stéréotypes, que l'on soit gay, lesbienne, bisexuel ou transgenre, ou tout simplement que l'on se cherche encore, on est trop souvent en butte à l'intolérance, au sexisme et à l'homophobie. Il y a pourtant moyen de prévenir, de combattre et de contrecarrer ces attitudes de mépris. Michel Dorais et Éric Verdier, puisant dans leur expérience d'intervenants sociaux, livrent ici des informations, des trucs, des exemples, pour s'en sortir. Ce petit manuel de gayrilla est un guide pratique de survie et d'épanouissement pour les jeunes de la diversité sexuelle.
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Le triomphe des impostures intellectuelles : comment les théories sur l'identité, la race, le genre gangrènent l'université et nuisent à la société
Helen Pluckrose, James Lindsay
- H&O
- 3 Septembre 2021
- 9782845473843
Avez-vous déjà entendu dire que le langage est violent et que la science est sexiste ? Avez-vous lu que certaines personnes ne devraient pas pratiquer le yoga ou cuisiner des plats chinois ? Et vous a-t-on dit qu´être obèse est tout à fait sain, que le sexe biologique n´existe pas et que seuls les blancs peuvent être racistes ? Ces idées vous troublent-elles ? Vous vous demandez comment elles ont pu si rapidement remettre en question la logique même de la société occidentale ? Dans ce livre approfondi et explosif, Helen Pluckrose et James Lindsay documentent l´évolution du dogme qui sous-tend ces idées, depuis ses origines dans le postmodernisme français jusqu´à son raffinement dans les milieux universitaires militants américains. Aujourd'hui, ce dogme est reconnaissable tant par ses effets - à l´instar de la fameuse "cancel culture" -, que par ses principes, trop souvent considérés comme axiomatiques dans les médias grand public : la connaissance est une construction sociale, la science et la raison sont des outils d´oppression, toutes les interactions humaines sont des jeux de pouvoir oppressifs et le langage est dangereux. Comme Pluckrose et Lindsay le soulignent, la prolifération incontrôlée de ces croyances anti-Lumières constitue une menace non seulement pour la démocratie et la liberté de penser mais aussi pour la modernité elle-même. Tout en reconnaissant la nécessité de poursuivre le combat pour une société plus égalitaire, Pluckrose et Lindsay analysent comment cette fuite en avant d´activistes souvent radicaux fait plus de mal que de bien, notamment aux communautés marginalisées qu´elle prétend défendre. Ils détaillent également son éthique douteuse, incohérente et liberticide. Ils concluent que seule une bonne compréhension de l´évolution de ces idées peut permettre à ceux qui valorisent la science, la raison et la liberté de penser de contester cette nouvelle orthodoxie autoritaire et nuisible, à l´université, dans la culture et, plus généralement, dans toute la société.
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Comment vivent les jeunes gays et lesbiennes d'aujourd'hui ?
Font-il face aux mêmes problèmes que leurs aînés ? Leur condition s'est-elle améliorée ? On voudrait croire que oui, l'évolution des mentalités aidant. L'association "Le Refuge" a néanmoins voulu en avoir le coeur net en mettant en ligne un court questionnaire. Cinq cent huit personnes y ont répondu. Michel Dorais a été chargé d'analyser ces réponses et d'en dégager les principales lignes de force. Les conclusions auquelles il arrive ont parfois de quoi étonner qu'il s'agisse des nouvelles aspirations familiales, de la pertinence du coming-out ou de la persistance du rejet parental.
Depuis Le Rapport Gay, paru en 1984, plus aucune étude détaillée sur le ressenti de jeunes gays et lesbiennes n'avait été publiée en France ; il était temps de combler cette lacune.
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Au printemps 2012, Djemila Benhabib a vécu au rythme du Caire et de Tunis. Avec la curiosité et la passion qu'on lui connaît, elle s'est imprégnée du quotidien et des préoccupations des habitants des deux capitales pour mieux dépeindre l'histoire en marche, celle de deux grands pays que de courageuses insurrections populaires ont débarrassés de leurs dictateurs.
Au coeur du combat pour l'avènement de véritables démocraties dans le monde arabe et musulman, deux batailles décisives sont en cours : l'une pour la liberté des femmes, et l'autre, pour la séparation des pouvoirs politique et religieux.
En Tunisie comme en Égypte, les victoires électorales de l'islamisme politique mettent en effet en grave péril des acquis laïques et progressistes obtenus de haute lutte par le passé. D'où viendra la lumière ? Djemila Benhabib est convaincue, avec d'autres, que ce sont les femmes qui achèveront les révolutions du printemps arabe.
Voici un livre sensible et lucide qui nous fait découvrir les aspirations de millions de femmes et d'hommes qui ne souhaitent rien d'autre que l'égalité et la justice.
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Les condamnés ; dans mon pays, ma sexualité est un crime
Philippe Castetbon
- H&O
- 4 Février 2010
- 9782845472099
Ils habitent le Cameroun, le Yémen, la Malaisie ou la Jamaïque.
Ils nont pas choisi de naître là, ils nont pas choisi dêtre gay.
Ils sont chrétiens, musulmans ou athées.
Dans ces pays-là, comme dans beaucoup dautres, leur sexualité est un crime.
Alors ils vivent dans la peur, le mensonge, lhumiliation.
Ils sont condamnés à lexclusion, aux violences, à la fuite.
Quand ce nest pas à la mort.
Ils doivent se cacher.
Ils parlent.
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à l'aube du xviiie siècle, henry, adolescent béarnais de petite noblesse au physique hors du commun, devient l'amant du riche comte d'ystirac, qui l'emmène à paris.
Installé dans l'hôtel particulier de son bienfaiteur, il parfait son éducation, fortifie ses muscles et assouvit une insatiable lubricité. le jeune homme découvre le monde caché des bardaches lors d'une orgie organisée chez l'intrigant prince kropotkine, qu'il humilie en terrassant son champion au cours d'un combat singulier. rejeté par son maître, le perdant - un maure aux appas titanesques - est recueilli en l'hôtel d'ystirac.
Furieux, kropotkine et ses complices n'auront de cesse de se venger : ils feront payer cher à henry son intimité avec les grands du royaume et tenteront l'impossible pour freiner son irrésistible ascension. ce premier volume des mémoires d'un bardache nous entraîne à la découverte de l'europe débauchée des débuts du siècle des lumières et de ses principaux protagonistes. vaste fresque historique où le précieux côtoie l'obscène, le sceau de kropotkine brosse, de l'intérieur, un tableau fidèle de la vie secrète de l'aristocratie aux dernières lueurs du roi soleil.
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Usé par le travail, génétiquement modifié par les polluants industriels, formaté par la publicité, la mode et la pornographie, le corps humain a-t-il un avenir ? On en douterait, à considérer ceux artistes d'avant-garde, scientifiques et militaires qui le déclarent « obsolète » et travaillent à son « dépassement » technologique. Des gnostiques préchrétiens aux paysans mexicains d'aujourd'hui, des cyclonudistes aux activistes queer, des femmes revendiquant leur rondeur à celles qui entendent échapper aux normes hétérosexuelles, voire au fémicide, l'auteur dresse la carte des résistances à la déshumanisation, dont les formes souvent provocantes ont le corps pour enjeu et pour moyen. Mobilisant l'histoire sociale et la sociologie, une érudition originale et une langue acérée, il affirme la dimension collective et universelle de la formule féministe : « Mon corps est un champ de bataille. » À l'heure où la mondialisation brouille les lignes de conflits et les territoires, le corps peut être un lieu de réassurance et d'expression, voilà ce que nous chante cet hymne à la révolte du corps critique.
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La violence existe aussi au féminin ; ou comment sortir de la guerre des sexes
Eric Verdier, Lolita Pheulpin, Collectif
- H&O
- Essai
- 16 Avril 2019
- 9782845473362
La violence, et la souffrance que celle-ci engendre inévitablement, ne sont souvent ni exprimées ni reconnues de la même manière selon qu'on est un homme ou une femme. Ainsi, la souffrance serait plus féminine et la violence plus masculine. Pourtant, de nombreuses voix s'élèvent aujourd'hui pour affirmer la symétrie des dommages et dénoncer toutes les humiliations : celle des femmes, humiliées dans leur liberté, comme celle des hommes, humiliés dans leur sensibilité. Car une chose est sûre aujourd'hui, dans nos sociétés : les deux sexes sont émetteurs de violence et subissent la souffrance qui en découle. La violence dite masculine est, le plus souvent, associée à la sexualité et au pouvoir par la loi, alors que la violence féminine est, le plus souvent, associée à la parentalité et au pouvoir par le lien.
Des dysfonctionnements sociétaux importants résultent de cette situation.
Et l'on voit de nombreux hommes être victimes de suspicions infondées ou subir, dans l'indifférence générale de la société, une violence - directe ou indirecte - dans l'exercice de leur paternité, par exemple.
Et s'il paraît presque acquis que la PMA (procréation médicalement assistée) sera bientôt accessible à toutes les femmes, il reste scandaleux d'évoquer que les hommes puissent avoir recours à la GPA (gestation pour autrui). Pourquoi ?
L'objectif de la vingtaine de chercheurs et de citoyens qui ont participé à cet ouvrage innovant sur la violence féminine est, précisément, de sortir de l'impasse sociale dans laquelle nous nous trouvons. Dépasser la guerre des sexes ne pourra se faire que dans une optique conjointe féministe et hoministe, c'est-à-dire incarnant une alliance féconde du féminin libre et du masculin sensible.
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Citoyens interdits ; les minorités sexuelles dans les pays musulmans
Afdhere Jama
- H&O
- 21 Janvier 2010
- 9782845471986
C'est l'histoire d'Hauwa, arrêtée en allant faire son marché, battue et violée dans les prismes nigériennes, puis rapidement exécutée dans l'indifférence générale.
C'est celle d'Amr, assassiné par son propre père, quelque part dans le désert saoudien, pour laver l'honneur de la famille. C'est aussi l'histoire de Kemal qui échappera à une vie de mensonges et de dissimulation en trouvant un riche protecteur à Bagdad. C'est celle de Farheen, jeune Pakistanaise de 14 ans, mariée de force à son cousin Zayed qui, par chance, se révélera aussi attiré par les hommes qu'elle l'est elle-même par les femmes ! C'est enfin et surtout l'histoire de femmes et d'hommes courageux qui, malgré l'oppression sociale, politique et religieuse dont ils sont victimes, font preuve d'une incroyable inventivité pour contourner les interdits et vivre leur vie.
De l'Afrique à l'Asie en passant par le Moyen-Orient, de l'Iraq à la Palestine en passant par l'Afghanistan, Afdhere lama nous offre un tour du monde contrasté et saisissant de la vie des lesbiennes, gays, bi et irons dans les pays musulmans.
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Du bon usage du sexe ; l'injonction nataliste contre la liberté sexuelle
Jean-claude Piquard
- H&O
- Essai
- 17 Mai 2018
- 9782845473270
L'espèce humaine est extraordinairement fertile. Cela lui vient de ses lointains ancêtres Homo sapiens, qui supplantèrent grâce à cette qualité les autres hominidés et se répandirent sur toute la surface du globe. On aurait pu penser que cette aptitude naturelle suffirait aux sociétés modernes pour assurer leur expansion. Mais non: des politiques d'incitation ont souvent été mises en place. Faire des bébés est considéré comme un acte héroïque. Le rôle de Mère est le seul qui soit universellement reconnu aux femmes. L'infertilité, subie ou choisie, est traquée par la médecine et socialement fustigée. On aurait dès lors pu penser que ce natalisme forcené pousserait l'humanité à valoriser, voire à sacraliser la sexualité, outil de la reproduction, et à se passionner pour son mécanisme. Erreur grave. Aujourd'hui encore, le plaisir est très peu étudié par la science et seul le coït reproductif trouve grâce aux yeux des religions, réputées être la forme la plus aboutie de la « sagesse » des hommes. Alors, comment expliquer ces apparentes contradictions ?