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Prix
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Maternités particulières : La supposition de sujet
Alain Vanier, Catherine Vanier
- Erès
- Figures De La Psychanalyse
- 27 Mars 2025
- 9782749282787
Que se passe-t-il au tout début entre une mère, le premier environnement, et son bébé ? Deux expériences hospitalières où les toutes premières relations mère-bébé sont perturbées ou empêchées, ont conduit les auteurs à formuler une hypothèse dont ils ont pu mesurer l'efficacité dans ces pratiques.
Si toute maternité est singulière, certaines sont particulières. Deux pratiques apportent un éclairage sur les premiers temps de la relation mère-bébé : l'une a eu lieu dans un service accueillant des mères psychotiques enceintes et pendant quelques mois après la naissance de leur bébé, l'autre dans un service de réanimation néonatale. Ces situations où la relation est perturbée, empêchée, du fait d'une certaine inadéquation, ou en raison d'un obstacle technique, se présentent comme une mise à plat de ce qui se passe très précocement. En travaillant avec ces mères et leurs enfants, les auteurs ont expérimenté l'importance de « la supposition de sujet » pour tenter de nommer ce qui spécifiait ces expériences. -
L'homme n'est jamais nu. À peine venu au monde, il est enveloppé de tissu avant qu'on ne recouvre son corps de vêtements. S'il n'est pas vêtu, sa peau est peinte, tatouée, scarifiée ; sa pilosité est taillée et façonnée.
L'habillement fait partie de la condition humaine. Le vêtement, objet total, protège des dangers de l'environnement et, en recouvrant le corps, il inscrit l'individu dans le monde, rend compte de son sexe et de sa position sociale. Par la mode qui en découle, il signe le temps qui passe. Propre à chaque culture, il est aussi l'élément le plus personnel de chacun, la peau de la peau que tout homme et toute femme décide de porter. Un ruban défait ou soigneusement noué, un bouton fermé ou ouvert, la couleur d'un manteau, la façon d'enfiler une veste, de porter un chapeau ou un sac, de se glisser dans une robe forment, volontairement ou non, le style de chacun.
Prenant appui sur sa clinique de psychanalyste et sur ce que nous montrent les peintres, les romanciers ou les cinéastes, de Dürer à Renoir, d'Alexandre Dumas à Zola, du Diable s'habille en Prada à Hitchcock, Patrick Avrane nous propose de saisir ce que, souvent, parures et accessoires exposent de nos désirs conscients ou inconscients. Car, si l'homme n'est jamais nu, son vêtement le déshabille.
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Urgence de la psychothérapie institutionnelle
Pierre Delion
- Campagne Première
- Lettres
- 6 Décembre 2023
- 9782372060783
La psychiatrie traverse une période terrible à la fois pour les patients et leurs familles et pour les soignants qui les accueillent. Les moyens nécessaires pour ce faire sont dérisoires, les discours des politiques sont accablants de désinvolture et de cynisme, les dérives idéologiques prônant telle ou telle méthode miracle font florès, et la prescription de psychotropes visant à résoudre la souffrance psychique de nos contemporains est en augmentation constante, ainsi que le nombre des contentions et des portes fermées dans les services de psychiatrie. Dans le contexte actuel de renforcement de toutes les attitudes sécuritaires, notamment en psychiatrie, de disqualification des pratiques psychothérapiques, et surtout de celles qui sont directement inspirées de la psychanalyse, l'appel lancé par les acteurs du mouvement de psychothérapie institutionnelle a comme objectif de redonner place à l'assomption d'une position désirante dans le travail des soins psychiques, à la liberté de circulation de la parole et des personnes, à la créativité et à l'invention de costumes thérapeutiques « sur mesure » pour chaque patient, à l'autogestion relative des « outils de production » du soin psychiatrique, en appui sur des pratiques éthiques sous tendues par des théorisations nécessaires pour exercer une psychiatrie sécure. Si les mesures prises pour quelques personnes en délicatesse avec la loi, que leur psychopathologie conduit à de pénibles extrémités, y compris la possibilité d'un acte antisocial, deviennent la position dominante imposée aux acteurs de la psychiatrie, alors ces conditions minimales que la psychothérapie institutionnelle présente comme autant d'outils à développer, n'étant pas réunies, c'est toute la psychiatrie qui deviendra sécuritaire. Nous avons besoin d'une psychiatrie sécure et non d'une psychiatrie sécuritaire. Du fait de la très grande fréquence des maladies mentales, les acteurs de la psychiatrie ne peuvent tolérer que, pour des raisons démagogiques, le cadre de leur exercice soit à nouveau renvoyé, de fait, au modèle asilaire, quand le dispositif de la psychiatrie de secteur fécondé par les méthodes de psychothérapie institutionnelle avait montré ses avancées de façon décisive. Nous ne pouvons accepter une telle régression de la pensée, et devons oeuvrer pour faire comprendre à nos décideurs que l'enfermement est contraire aux grands principes de notre démocratie. Ou alors, le passage à une sorte de pseudodémocratie de type médiatique a fait perdre de vue aux citoyens et à leurs représentants la pertinence de cette phrase mythique : on juge de l'état d'une société à la manière dont elle considère ses prisonniers et ses malades mentaux. La psychothérapie institutionnelle avait montré comment faire pour en améliorer notablement l'art et la manière. Cet ouvrage reprend les principaux concepts (fonction d'accueil, transfert dissocié, concept de réunion, hiérarchie subjectale, double aliénation, rapports complémentaires, constellation transférentielle, fonction phorique) de ce mouvement libérateur de la psychiatrie, aussi bien ceux qui sont issus de la psychopathologie transférentielle que ceux qui s'originent dans le socio-politique. D'où l'urgence pour la psychothérapie institutionnelle de lever à nouveau l'étendard de la résistance à la déconstruction d'une psychiatrie humaine et d'entreprendre la reconquête des équipes qui souhaitent la pratiquer. Les patients, leurs familles et les professionnels engagés dans cette aventure ne pourront se contenter indéfiniment d'une approche vétérinaire (sans paroles intersubjectives) de la souffrance psychique.
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Ils ne savaient pas... pourquoi la psy a negligé les violences sexuelles
Bruno Clavier
- Payot
- Psychanalyse
- 28 Septembre 2022
- 9782228931151
En première ligne dans les cas de violences sexuelles, les psys sont tous concernés par cette question devenue cruciale pour la société. Pourtant, une majorité d'entre eux ne sont pas prêts pour aider les victimes. En cause, une théorie, qui nie depuis plus d'un siècle la réalité du traumatisme au profit de celle du fantasme. Son auteur, Freud, avait une raison à cela - c'est son secret, et il a été rarement évoqué jusqu'à présent. Ce secret et l'incroyable faille thérapeutique qui a conduit des générations de psys dans une impasse empêchant la plupart d'aider les victimes comme ils le voudraient, sont au coeur de ce livre. Pour que plus jamais l'on n'entende ces mots : "Cela ne se peut pas", "Je ne savais pas".
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Docteur en philosophie, historien de l'art, Henri Maldiney a enseigné à Gand puis à l'université de Lyon la philosophie générale, l'anthropologie phénoménologique et l'esthétique. Il est l'auteur, entre autres, de Le vouloir dire de Francis Ponge (Encre Marine, 1993) ; L'Art, éclair de l'être (Comp'Act, 1993) ; Aux déserts que l'histoire accable (Deyrolle, 1993) ; Regard, Parole, Espace (L'Âge d'homme, 1973).
Dans ce recueil d'études où s'est condensée, au fil des dernières années, sa réflexion, Henry Maldiney se propose de penser ensemble l'énigme de l'humanité et l'énigme de la « catastrophe » qui survient à certains d'entre nous. Double décentrement de la pensée, qui la met à la fois hors de l'anthropologie, fût-elle philosophique, et de son envers dans les théories psycho-pathologiques. Double décentrement où s'éprouvent donc au mieux la tradition philosophique - et en particulier celle qui est issue de Heidegger - et la tradition de la Daseinanalyse et de la Schickalsanalyse, telle qu'elle est représentée par Binswanger, Straus, Minkowski, von Weizsäcker et Szondi.
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Revue le coq héron n.260 : Inventer une langue ou du délicieux sentiment d'être dieu
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Héron
- 15 Mai 2025
- 9782749283319
Inventer une langue est toujours un moment exquis dont les enfants ne se privent pas. Être dieu dans le royaume de l'enfance, c'est s'approprier le pouvoir de nomination, la création d'un monde à soi. Être dieu hors de l'enfance oblige à des négociations, que les poètes connaissent bien. Mais il y a ceux qui ne négocient pas : ce sont les tyrans, nous les connaissons bien avec leur vision du monde hermétique.
Nicolas Abraham nous a appris que tous les mots de la psychanalyse viennent du langage courant : sexe, dynamique, économie, topique. La psychanalyse n'a pas une vision du monde, elle a une vision de l'homme, nous dit Imre Hermann. Psychanalyse et idéologie ne vont pas ensemble.
Nous assistons à une chevauchée idéologique qui atteint un niveau paroxystique. Ainsi « race », « genre », « colonial » sont quelques mots piliers d'une traduction idéologique du monde et de l'histoire qui pénètre tous les domaines, de la rue aux plus hautes instances académiques et gouvernementales. Dans cette flambée, partout les statues tombent et à la place de la poussière, on voit apparaître le... désert.
Aujourd'hui nous comptons déjà avec une importante bibliographie critique de la transformation de la langue actuelle dans une langue aux couleurs du discours de Schreber - le cas que nous a légué Freud. Le numéro que nous avons la prétention de compiler est une invitation à poursuivre l'effort de déchiffrer la boîte langagière qui semble avancer pour nous enfermer dans un tout idéologique, avec ses résonances sectaires et totalitaires. -
Le fameux Livre noir de la psychanalyse publié à grand fracas demandait une réplique. Elle vint sans tarder, sous la forme d'un livre tout différent : pas de compilation obèse, pas d'invectives, mais un libelle gai, enlevé, original, bien dans la tradition française. Ce sont quarante textes brefs de psychanalystes lacaniens découvrant avec effarement les sottises, souvent dangereuses, des « TCC » (thérapies cognitivo-comportementales). Comment peut-on être TCC ? Les méthodes, les cas, les symptômes sont passés au crible d'une raison allègre et sans aigreur. Les émissions de radio ou de télévision TCC, les magazines, les grands ancêtres (Pavlov, Skinner) sont persiflés sans méchanceté. Oui, on peut moquer le pire, comme au temps de Montesquieu et Voltaire. On trouvera aussi des informations sur les TCC en Europe. On verra en quoi les TCC sont accordées à la montée en puissance des pratiques de contrôle social et de dressage humain au début du XXIe siècle.
Collectif d'auteurs sous la direction de Jacques-Alain Miller.
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Aux yeux de certains, le fait religieux semblait destiné à disparaître. Il est pourtant redevenu l'une des questions majeures de notre époque, y compris dans son versant politique. Ce numéro s'intéresse aux rencontres entre les psychanalystes et les expressions du religieux.
Mouvements transférentiels et contre-transférentiels, ainsi que défis à la neutralité, peuvent être mobilisés par cette question au cours des séances d'analyse. Intervenant auprès de la souffrance humaine, des religieux sont susceptibles de se rapprocher de la psychanalyse - mais aussi de se trouver confrontés à des limites, voire à des incompatibilités significatives. De leur côté, des psychanalystes peuvent essayer d'atténuer ces contradictions quand ils évoluent dans des milieux où la religion est prégnante.
Ce numéro s'intéresse également aux aspects sectaires des idéologies (sacrées ou profanes) et aux intolérances, préjugés et violences qui en découlent. -
La cause du désir n.117 : Commencements en analyse
Collectif
- La Cause Du Desir
- La Cause Du Desir
- 24 Septembre 2024
- 9782374710617
Suffit-il de s'adresser à un analyste pour qu'une analyse commence ? Ce numéro de LCD s'emploie à cerner ce qui constitue l'entrée en analyse, revenant, pour l'occasion, sur les écrits de Freud sur le début du traitement et les indications de Lacan sur les entretiens préliminaires.
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Le féminin, un sexe "autre"
Jacqueline Schaeffer
- In Press
- Psy Pour Tous
- 5 Octobre 2022
- 9782848357966
"Comment devient-on femme ? Qu'est-ce que le féminin ? Jacqueline Schaeffer qui questionne depuis des années cette thématique nous livre cette synthèse accessible à tous.
« Mon corps est à moi » ! clamait-on en 1968. Hélas non ! Le corps féminin est encore à conquérir. Il est soumis aux forces de la destinée que sont les règles, la grossesse, l'accouchement, la ménopause. « On ne naît pas femme, on le devient », énonce Simone de Beauvoir. On ne naît pas femme, certes ! Mais bébé de sexe féminin. De fille, on devient femme, souvent mère. Mais le féminin, érotique, libidinal, au sens où il se différencie de la féminité, se conquiert, s'arrache.
Plus qu'un « deuxième sexe », le féminin est un sexe « autre ». Freud l'énonce sans ambages : « Peut-être ce qui fonde cette crainte, c'est le fait que la femme est autre que l'homme ». Une femme peut être perçue comme hostile et castratrice. « Le refus du féminin » pourrait être une mesure de protection. Mais qu'en est-il alors du maternel, puisque la première femme de tous est la mère ? L'ouvrage différencie le féminin du maternel et précise ce qui à la fois les distingue et les fait se rejoindre.
L'auteur propose une conception psychanalytique du féminin qu'elle élabore et précise depuis de longues années. Un féminin construit en fonction du masculin, qui se différencie de la personne de la femme et de la féminité, antagoniste mais non clivé du maternel, porteur de risques de souffrance mais aussi des chances d'un destin d'ouverture et d'épanouissement.
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La Revue lacanienne n.25 : À l'impossible sommes-nous encore tenus ?
Collectif
- Erès
- La Revue Lacanienne
- 28 Novembre 2024
- 9782749281513
L'impossible est pour Jacques Lacan un des noms du Réel, une catégorie jusque-là méconnue, qui, de se nouer à l'Imaginaire, fait bord à la puissance du Symbolique. Cet impossible lacanien ouvre le champ d'une clinique de la parole et du langage distinguant alors le symptôme individuel avec ses effets de Réel, de l'impossible constitutif du parlêtre qui se révèle lorsqu'il s'engage dans une parole adressée qui le divise ; ce qui s'éprouve dans le moment où s'ouvre, dans toute cure, l'espace entre impuissance et impossible ; ce que Lacan nomme « rectification du rapport au Réel ».
Mais un tel dispositif ne se produit que du fait d'une « certaine tradition de l'Écriture », en tant que cette Écriture se fonde sur ce texte dans l'Autre qui nous attend ! Comme le rappelle Lacan, la science et la démocratie sont les conditions de la psychanalyse qui vient alors produire un changement de registre entre savoir et vérité, jusque-là régulé par le religieux et autres grands discours. Ce qui le conduit à dire : « l'inconscient, c'est le politique ! ».
Le 4 novembre 1971, Lacan écrivait déjà : « Dans une certaine perspective, que je ne qualifierai pas de progressiste, un savoir qui n'en peut mais, le savoir de l'impuissance, voilà ce que le psychanalyste pourrait véhiculer ! ».
Cette tradition se voit aujourd'hui ébranlée, comme en témoigne le tumulte qui touche à la question des démocraties, des identités sexuées, des croyances et de ce qui dans nos sociétés, et peut-être même au- delà, subvertit tout consensus
Que le drame singulier d'un parlêtre semble aujourd'hui tirer sa consistance du drame collectif, revient à souligner l'instabilité de tout ce qui pouvait faire bord à la promesse d'une jouissance sans limite. La perméabilité aux évènements du monde - qui n'est plus à situer dans le champ de l'hystérie freudienne - serait alors le symptôme de la solitude du parlêtre face à la massification !
Une nouvelle écriture, numérique, celle d'une langue sans Signifiant maître, sans reste, qui ne fait aucune place à l'hétérogène, à l'altérité, à l'impossible, relègue l'Une-Bévue au rang d'artéfact, d'un bug hors sens, d'un court-circuit hors structure.
La progression impressionnante de la numérisation du monde conjuguée au mirage d'une correction informatisée - ne recherchant que le bien de l'humanité - de ce qui chez l'être humain peut faire déhiscence ne relève plus de la science-fiction, et pourrait faire figure d'un nouveau mode de rectification du rapport au Réel. Servitude volontaire ou réification consentie : l'hégémonie des technosciences transforme insidieusement le sujet de la science (de l'inconscient) en objet de la science (du marché), et le corps en organisme désinséré du symbolique.
Ces quelques remarques prolongent les problématiques développées dans les derniers numéros de la revue lacanienne, et conduisent à envisager la question d'un déplacement du Réel dont les effets seraient lisibles tant au niveau du sujet que dans le champ social.
Plus que jamais, l'hypothèse que nous soutenons dans ce numéro - et que nous mettons à l'épreuve de qui voudra bien se joindre à ce travail - est celle d'une nouvelle clinique du parlêtre qui inscrit dans son malaise singulier, tel un sismographe, les convulsions de notre monde. -
Les nouveaux cahiers pour la folie Tome 14
Collectif
- Epel
- Les Nouveaux Cahiers Pour La Folie
- 10 Octobre 2024
- 9782354275266
Les Nouveaux Cahiers pour la folie ont fonction de passerelle.
Ils font circuler des textes et des images provenant de diverses personnes impliquées dans les différents bords de la folie.
Ils ne sont l'émanation d'aucune institution.
Ils visent simplement à recueillir dans leur polyphonie des « voix » qui se rapportent à la folie et qui sont résolues à ne pas se taire.
Laisse agir la polyphonie.
Polyphonie de celles ceux qui contribuent a` la revue. De celles ceux qui la fabriquent.
Accueillir un texte, une illustration, un te´moignage.
Accuser re´ception
Sans jugement
Prendre acte de l'envoi. De l'adresse.
Ni plus ni moins. Sans commenter.
Accuser re´ception.
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La cause du désir n.118 : Dire n'importe quoi
Collectif
- La Cause Du Desir
- La Cause Du Desir
- 1 Janvier 2025
- 9782374710631
La Cause du désir poursuit son étude sur les concepts fondamentaux de la psychanalyse en s'attaquant à l'association libre que Freud découvrit et pour laquelle il abandonna l'hypnose. Les textes du dossier reviennent sur l'histoire de cette découverte pour en venir à l'abord de la règle fondamentale par Jacques Lacan. Le « dire n'importe quoi » en analyse est distingué des pratiques contemporaines de la parole.
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Revue figures de la psychanalyse n.46 : Maud et Octave Mannoni
Collectif
- Erès
- Revue Figures De La Psychanalyse
- 14 Novembre 2024
- 9782749280448
Ils furent parmi les premiers élèves de J. Lacan. Loin de l'exégèse, ils apportèrent des contributions toujours originales dans le sillage de son enseignement : Maud Mannoni avec l'abord de l'arriération mentale chez l'enfant, des psychoses de l'enfant, avec la création de l'École Expérimentale de Bonneuil, un lieu-dit d'antipsychiatrie, expérience d'inclusion avant la lettre, puis la fondation d'Espace analytique.
Octave Mannoni, lecteur subtil de Freud, avec L'analyse originelle, le « Je sais bien mais quand même », sans oublier la Psychologie de la colonisation, écrite dans le temps de son analyse, qui suscite aujourd'hui un regain d'intérêt. L'un et l'autre interrogèrent chacun à leur manière les ségrégations multiples, « ramifiées », qui caractérisent toujours plus notre époque. -
Pourquoi ne pas considérer le voile et la rature comme des « concepts fondamentaux » de la psychanalyse ? Freud, dans L'homme aux loups, a élevé le voile au rang de question nodale dans la cure de Serguei Pankeiff. Ce voile séparait son analysant du monde, et ne se déchirait que ponctuellement quand, suite à un lavement, les selles passaient l'anus. L'interprétation de Freud ne manque pas d'audace, mais ne pourrait-on penser que, durant sa longue vie, l'Homme aux loups n'a cessé de vouloir ne plus être « né coiffé » par la fortune parentale ? Peut-être une « rature » lui faisait-elle défaut, celle « d'aucune trace d'avant » que Lacan promeut dans « Lituraterre », en 1971. À savoir une rature qui, telle le trait du calligramme, est première, la trace n'étant jamais que seconde, contrairement au dogme de la psychologie génétique, qui induit encore en erreur.
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Savoirs et clinique n.32 : Dégenrez-moi ! Enjeux artistiques, psychanalytiques et politiques
Collectif
- Erès
- Savoirs Et Clinique
- 20 Mars 2025
- 9782749282671
Dans les années 1980, les mouvements camp ou queer déconstruisaient les normes esthétiques du genre, proclamant l'« ambiguïté sexuelle » (G. Morel). Loin de la « destinée anatomique » et du « roc biologique » (S. Freud), loin des « logiques binaires » (G. Deleuze), des artistes, des théoriciens et des cliniciens repensent aujourd'hui les rôles et les territoires pour sortir d'une identité séparée, d'une « vérité » du sexe attendue qui limitent nos perceptions. Le « genre » devient un repère qui a modifié notre manière de penser. L'identité trans comme « acte », le travail de mise en lumie`re de la plasticite´ du genre et de ses possibles usages identificatoires dans les champs de la psychanalyse et de l'art créent de véritables brèches dans les totems de pensée. Changer de genre et de sexe peut être un parcours de survie pour le sujet, une question de vie et de mort dans notre époque de crise du long terme. L'appel injonctif « Dégenrez-moi ! » se fait l'écho d'un profond désir de découvrir des plasticités psychiques et corporelles rendant possibles des refontes théoriques et pratiques émancipatrices.
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La cause du désir n.113 : mars 2023
Collectif
- La Cause Du Desir
- La Cause Du Desir
- 3 Mars 2023
- 9782374710501
Le thème de ce numéro porte sur un signifiant inventé par Jacques Lacan et présente un panorama de la façon dont celui-ci envisage l'histoire et sa critique. D'autres articles théoriques et cliniques sont liés à l'hystorisation en psychanalyse.
Nous publions aussi une présentation clinique inédite de J. Lacan datée de 1967 suivie d'une discussion. Liée à la problématique des addictions ainsi qu'à l'idée du patient de changer de sexe, son actualité apparaît tout-à-fait saisissante.
Trois exposés cliniques ont fait l'objet d'un contrôle public de la part de Jacques-Alain Miller accompagnés par trois collègues lors du dernier congrès de la New Lacanian School (NLS). Cette séquence est intégralement retranscrite.
Un long entretien avec Patrick Boucheron, médiéviste et titulaire d'une chaire au Collège de France, nous éclaire sur la démarche de l'historien qui consiste, contrairement à l'idée commune, à se séparer du passé. -
La cause du désir n.116 : Passage à l'acte
Collectif
- La Cause Du Desir
- La Cause Du Desir
- 2 Mai 2024
- 9782374710594
Ce numéro de LCD aborde le concept de passage à lacte. Il entend montrer comment, issu de la psychiatrie, celui-ci est entré, grâce à Lacan, dans la clinique psychanalytique. Alors que le Séminaire XV de Lacan vient de paraître au Seuil, il sagit aussi de reprendre, dans ce numéro, larticulation entre passage à lacte et acte analytique.
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Revue Essaim n.54 : La psychanalyse mise au secret
Collectif
- Erès
- Revue Essaim
- 17 Avril 2025
- 9782749283005
Si le mot « secret » a la même racine que le mot « sécrétion » qui dénote la jouissance du corps, le secret n'est pas l'inconscient. Il n'est pourtant pas étranger à la pratique de la psychanalyse et il participe à l'histoire du mouvement psychanalytique.
Du latin secernere (séparer, trier), le secret renvoie à un savoir tenu en réserve, su (et non pas insu) et partagé par quelques-uns, initiés, autorisés ou habilités, à l'exclusion de quelques autres. Il porte en lui un pouvoir de ségrégation. Démentant a priori la division du savoir et de la vérité, le secret fait croire à une vérité identifiée à un savoir dissimulé. Il voisine avec l'idée d'un « sens caché » ou d'un « sens profond » (cf. la critique que Deleuze fait du terme de « profondeur » dans son ouvrage Logique du sens que Lacan conseille à son auditoire).
Cette idée n'est elle-même pas éloignée de l'occultisme ou de l'initiation, là où, pour la psychanalyse, qui n'est pas une « psychologie des profondeurs », le sens n'est qu'une surface, un voile au-delà duquel le sujet n'est jamais qu'une supposition. Si, dans son « Discours de Rome », Lacan n'hésitait toutefois pas à parler du « secret de la parole » pour désigner les résonances du champ de la parole et son caractère équivoque, ou qu'il qualifiera plus tard son aphorisme « il n'y a pas d'Autre de l'Autre » de « grand secret de la psychanalyse », il dénoncera toujours les principes de l'initiation qui s'exercent au sein même des modes de formation des analystes.
Car, curieusement, l'histoire de la psychanalyse montre que la dimension du secret fait retour lorsque se pose le problème du passage entre privé et public, entre psychanalyse en intension et psychanalyse en extension. Dans « L'agressivité en psychanalyse », Lacan remarquait que la voie de transmission de la psychanalyse était une « voie apparemment initiatique ». Apparemment, donc. Considérant que les conditions de la transmission de la doctrine freudienne dans l'IPA s'enracinaient « dans des formes initiatiques puissamment organisées » (« Fonction et champ de la parole et du langage en psychanalyse », pp. 238-239), il voyait dans le « comité secret » constitué autour de Freud « le style intérieur » d'un praesidium (terme latin qui, dans l'armée romaine, désignait un détachement - renvoyant à l'étymologie du mot secret - militaire affecté à une mission de défense spécifique) qui anticipait les appareils politiques modernes comme le Komintern soviétique.
On peut alors se demander pourquoi le secret, et ses corrélats d'initiatisme, d'élitisme voire d'occultisme, participent à la psychanalyse depuis son invention jusqu'à nos jours, et comment le secret se pose ou se confond parfois avec la politique de la psychanalyse et ses conditions de transmission.
Peut-on, par exemple, parler de « secret professionnel » dans l'anonymisation d'un cas clinique communiqué ou publié ? S'agit-il vraiment du « secret des délibérations du jury » lorsque le cartel de passe se réunit pour décider d'une nomination ? Dans quelles conditions ce qu'un analysant garde secret en séance s'oppose-t-il à la tâche de l'association libre ou participe-t-il de la dialectique de la cure et du temps qu'il faut à l'éthique du bien dire ? A quel point les institutions analytiques ont-elles pu glisser paradoxalement vers une police se livrant à une véritable « mise au secret » de la psychanalyse et des psychanalystes (cf. le rapport Turquet et l'« excommunication » de Lacan) ? Dans quelles mesures le contexte social peut-il générer de la censure chez les analystes (cf. le silence de Lacan durant les années de guerre) ?
L'immixtion de la dimension du secret dans la psychanalyse et chez les psychanalystes est-elle finalement contingente ou, au contraire, déterminée par une nécessité structurale qui aurait affaire avec la logique du sens, l'identité entre la réalité religieuse et la réalité psychique, le mi-dire de la vérité qui dissimule autant qu'il révèle ? -
Revue le coq héron n.258 : Cliniques hétérogènes
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Heron
- 5 Décembre 2024
- 9782749281896
Sous ce titre, ce numéro rassemble des textes qui illustrent la grande diversité des situations dans lesquelles la psychanalyse permet à ceux qui s'y risquent de penser et d'avancer, aussi bien en tant qu'acteurs que patients : depuis les différents cabinets de consultation jusqu'à l'errance de la rue, autant de lieux et autant de formes de demande, de non-demande, voire de demande sous contrainte. Le clinicien qui reçoit celles-ci est amené à développer des outils qui viennent compléter ce que le dispositif freudien a mis en place pour ce que l'on peut appeler la cure type, afin de donner à ces situations, qui en sont plus ou moins éloignées, des occasions de rencontre.
Quelques articles traitant de figures illustres ou remarquables, d'hier et d'aujourd'hui, feront suite au dossier, et d'autres contributions seront rassemblées dans une rubrique intitulée « dans l'air du temps ».
Enfin, ce numéro se terminera, avant une note de lecture, par deux textes qui prolongeront en « Après-coup » le numéro du Coq sur la tendresse. -
Le complexe de Caïn ; terrorisme, haine de l'autre et rivalité fraternelle
Gérard Haddad
- Premier Parallèle
- 5 Janvier 2017
- 9791094841396
Brahim et Salah Abdeslam le 13 novembre 2015 à Paris, Abdelkader et Mohamed Merah en 2012 à Toulouse, Djokhar et Tamerlan Tsarnaev en 2013 à Boston. La liste pourrait être allongée à l'envi :
Les exemples de frères soudés par un projet d'attentat terroriste ne manquent pas. Des frères qui se vivent comme exclus de la société et se solidarisent dans le meurtre d'un frère imaginaire.
Après chaque explosion de violence terroriste, des voix s'élèvent : le remède à la barbarie se trouverait dans le sentiment fraternel qui doit unir tous les hommes. Mais la fraternité est-elle vraiment la solution ?
Travaillé par cette question brûlante, Gérard Haddad s'est replongé dans les textes fondateurs, bibliques et littéraires. Il y a vu l'évidence: bien plus que le complexe d'OEdipe, c'est le complexe de Caïn, cette rivalité fraternelle à l'origine des plus grandes tragédies, qui mène le monde.
Poursuivant la réflexion entamée avec Dans la main droite de Dieu, Le Complexe de Caïn permet de mieux comprendre le phénomène à l'oeuvre dans la barbarie contemporaine.
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La cause du désir n.115 : Faut le temps : Décembre 2023
Collectif
- La Cause Du Desir
- La Cause Du Désir
- 27 Décembre 2023
- 9782374710549
Ce numéro présente la récente doctrine de l'École transmise par Jacques-Alain Miller à de jeunes psychanalystes et ses réponses relatives à la politique jeunesse au sein des Écoles de l'Association mondiale de psychanalyse (AMP)
On lira aussi les commentaires de J.-A. Miller de textes cliniques exposés lors du dernier congrès de la New Lacanian School (NLS).
Diverses études portent sur la notion de temps physique, logique et psychanalytique, le phénomène énigmatique de l'épiphanie ainsi que la notion lacanienne de coalescence.
Par ailleurs, l'actualité de la clinique analytique met en valeur le célèbre énoncé de Jacques Lacan selon lequel « faut le temps ».
Un texte inédit de J.-A. Miller élucide la folie complotiste contemporaine.
Enfin, deux contributions majeures sur la parole comme trouble du langage et sur le délire de persécution préparent au prochain congrès de l'AMP sur le thème « Tout le monde est fou » qui se tiendra en février 2024. -
Vivre le métissage : construction de soi et fracture identitaire
Raina Chaussoy
- In Press
- Hospitalite(s)
- 12 Janvier 2022
- 9782848357249
L'histoire coloniale a inventé les métis d'ici ou d'ailleurs. Il n'est de nulle part celui qu'on ne reconnait pas. Je suis enfant de mon père - mais ta mère ? Je suis enfant de ma mère - mais ton père ? Les fractures sociales peuvent déchirer l'intime du sujet. Alors son itinéraire est moins celui des héritages conjugués que celui de l'appartenance refusée : comment répondre à la question qui suis-je ? sous l'exigence : choisis ton camp ! Soumis à cette injonction paradoxale, le sujet éprouve chacune de ses réussites comme un échec, comme une trahison que n'arrivera pas à compenser une surenchère identitaire. En identifiant ce processus singulier, Raina Chaussoy psychologue et chercheuse en clinique transculturelle en Océanie, nous invite à réinterroger la difficulté des constructions identitaires quand la société pose certaines appartenances en termes conflictuels. Et c'est valable pour tous les métissages.
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Ce nouveau numéro de Mental explore les multiples résonances de la figure du père aujourd'hui, pour montrer l'usage qu'en font au quotidien les analysantes et analysants qui inventent dans le dispositif analytique une manière de se servir de leur version du père.
•des textes d'analystes sur le tout dernier enseignement de Lacan et la façon dont il dépassa la version freudienne du père symbolique pour montrer son usage au-delà de l'Oedipe, sans céder pour autant sur la nécessité de faire lien autrement qu'avec la référence au père universel. « Clinique et critique du patriarcat » : résonances de la figure du père dans la culture et la civilisation, et présentations cliniques sur la question de l'usage du père par des praticiens exerçant dans toute l'Europe.
•Deux entretiens avec deux grands intellectuels, l'ethnologue Pierre Lemonnier, et la romancière Gwenaëlle Aubry