De la chute de l'Ancien Régime à celle de Napoléon, ce volume aborde l'une des périodes clefs de l'histoire de France, fondamentale pour comprendre le fonctionnement de notre démocratie. Le plan mêle une approche thématique et un récit des événements. La moitié des chapitres est ainsi ordonnée autour des grandes ruptures:1789, «année sans pareille», bien sûr, mais aussi la naissance de la République en 1792, la Terreur, les années du Directoire, puis celles du Consulat et de l'Empire, aujourd'hui au centre des nouvelles recherches des historiens. Les chapitres thématiques abordent les questions économiques et sociales, les religions, l'histoire culturelle, la Contre-Révolution et l'émigration, les relations internationales et les problèmes coloniaux, les questions militaires.Dans «l'atelier de l'historien», un aperçu de l'historiographie de la période rappelle à quel point la Révolution, le Consulat et l'Empire ont été, deux siècles durant, un enjeu dans les querelles entre historiens, tant que l'idée même de révolution déclenchait des oppositions partisanes, aujourd'hui en grande partie apaisées. C'est une période centrale de l'histoire de France qui se trouve ici revisitée.
Le procès de Marie-Antoinette demeure l'une des énigmes les plus opaques de la Révolution.
Avait-elle eu autrefois à prendre des décisions politiques dont le peuple français aurait eu à se plaindre?
En quoi, une fois la République proclamée (21 septembre 1792) et le roi exécuté (21 janvier 1793), menaçait-elle, du fond de sa prison du Temple puis de la Conciergerie, l'ordre nouveau? Son procès fut-il exigé par une intense mobilisation populaire? Cherchait-on à la faire évader? Rien de tout cela.
En examinant attentivement les minutes du procès éclair qui lui a été intenté par le Tribunal révolutionnaire les 14, 15 et 16 octobre 1793, en scrutant - ce qui n'avait jamais été fait avant lui - la biographie des jurés, en restituant le climat politique et la lutte de factions marquant la « mise à l'ordre du jour » de la Terreur (5 septembre), Emmanuel de Waresquiel raconte - avec émotion mais sans parti pris - trois journées pathétiques. Il révèle les questions humiliantes posées à l'accusée, il rapporte les réponses dignes apportées à d'infâmes calomnies, il montre l'absence de véritables droits de la défense d'une femme condamnée d'avance. Il est clair que Marie-Antoinette n'a été que la victime expiatoire de conflits politiques qui régnaient entre la Convention, la Commune de Paris et les Jacobins.
Dans ce nouveau livre à l'érudition impeccable, l'auteur multiplie les révélations et donne avec subtilité son sens véritable au moindre des propos tenus. Décrivant le cadre, dépeignant les protagonistes, il restitue avec son talent habituel une atmosphère étouffante. Ne s'interdisant pas de dévoiler au lecteur les réflexions qu'éveillent chez l'historien des XVIIIe et XIXe siècles ce moment paroxystique du basculement révolutionnaire, Emmanuel de Waresquiel donne là le livre le plus dense, le plus littéraire et le plus personnel de sa carrière.
« Si un historien fut longtemps ignoré, et pour de mauvaises raisons, c'est bien Augustin Cochin. On peut même dire que l'homme et l'oeuvre seraient tombés dans un oubli complet si François Furet ne les avait tirés du sépulcre où l'historiographie révolutionnaire de la Révolution les avait ensevelis. ».
Cochin est assurément celui qui a mis au jour le mécanisme de la Révolution, au sein de sociétés de pensée qui vont modeler une opinion publique nouvelle et l'esprit démocratique moderne. Accessible pour la première fois dans sa quasi-exhaustivité, cette oeuvre majeure permet de comprendre l'effondrement de l'Ancien Régime et de visiter les soubassements du phénomène démocratique.
« Crois ou meurs ! Voilà l'anathème que prononcent les esprits ardents au nom de la liberté ! » Ainsi s'indigne le journaliste Jacques Mallet du Pan dans le Mercure de France du 16 octobre 1789, au tout début de la Révolution. Voilà qui s'inscrit en faux contre la thèse, solidement ancrée aujourd'hui, de deux révolutions : une bonne, celle des droits de l'homme, qui aurait dérapé pour aboutir à une mauvaise, celle de la Terreur.
Et si la Révolution tout entière avait été un immense, un désolant gâchis, et ce dès les premiers jours ? Et si ce qui a été longtemps présenté comme le soulèvement de tout un peuple n'avait été qu'une folie meurtrière et inutile, une guerre civile dont l'enjeu mémoriel divise toujours les Français ? Il fallait reprendre l'enquête en revisitant les événements, en les décryptant et en se libérant de l'historiquement correct.
Ce récit circonstancié s'adresse à tous ceux qui souhaitent qu'on leur raconte enfin une autre histoire de la Révolution française, la vraie."
« Les commencements de la Révolution sont ceux d'une extraordinaire accélération de l'histoire. Les événements s'y bousculent dans un luxe d'acteurs, d'envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s'est passé à ce moment-là n'est intelligible que si l'on restitue les faits dans une séquence fondatrice.
« Trois événements, liés entre eux et par lesquels tout advient, n'avaient jamais été racontés en tant que tels. Le mercredi 17 juin, les députés du tiers état s'érigent en «Assemblée nationale». Le samedi 20, ils jurent de ne jamais se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France. Le mardi 23 juin, ils envoient promener le roi, sa Cour et ses soldats. «Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes.» Et le roi cède.
« La Révolution s'est jouée et accomplie en sept jours et cinq décrets. Son destin, ses héritages y sont comme scellés. Jusqu'à la guerre civile. Jusqu'à la Terreur. ».
Le dernier opus d'Emmanuel de Waresquiel, enrichi d'abondantes sources inédites, change radicalement notre lecture de la Révolution. L'auteur raconte « ses » sept jours tambour battant en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense.
Michelet (1798-1874), pour comprendre la formation de la monarchie, a voulu en étudier la ruine : son Histoire de la Révolution française parut de 1847 à 1853. Elle est demeurée, depuis lors, parce que écrite au plus près des archives, le Grand récit de référence, historique, épique, lyrique. Il n'est jusqu'aux historiens contemporains, marxistes ou libéraux, qui n'y aient puisé, ne l'aient discuté, ne s'en soient inspirés. «Toute histoire de la Révolution jusqu'ici était essentiellement monarchique. Celle-ci est la première républicaine, celle qui a brisé les idoles et les dieux. De la première page à la dernière, elle n'a eu qu'un héros : le peuple.»
Stéphane Bern et Lorànt Deutsch, deux grands passionnés d'histoire et de patrimoine, vous entrainent dans un parcours historique à Paris, qui vous fera revivre les grandes heures de la Révolution française.
Une balade qui va vous plonger plus de 200 ans en arrière et au cours de laquelle éléments originaux, croquis et gravures, défi lent à côté des lieux majestueux du passé, comme la tour du Temple ou encore le cirque du Palais-Royal.
De la place de la Bastille, où tout a commencé, à la place de la Concorde, qui a vu l'exécution du roi de France, nos deux guides d'exception vous raconteront les anecdotes et les évènements incontournables de cette période.
LAISSEZ-VOUS GUIDER AU COEUR DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE COMME VOUS NE L'AVEZ JAMAIS VUE !
Comment l'élan démocratique de 1789 a-t-il pu donner naissance à la violence terroriste de 1793 ? Cette question obsédait déjà les contemporains, qui y voyaient non seulement un défi politique et une épreuve morale mais aussi un scandale logique.
Timothy Tackett n'instruit pas ici le procès de la Révolution, il décrit le processus révolutionnaire. S'appuyant sur les correspondances pour la plupart inédites des acteurs des journées révolutionnaires, le grand historien américain restitue le sens des événements et des engagements, au plus près de la manière dont ils furent vécus, ainsi que des émotions politiques qui s'y exprimèrent. Il montre avec brio comment l'on peut devenir terroriste.
Le 21 janvier 1793, à Paris, Louis XVI est guillotiné publiquement. L'événement est considérable par sa radicalité. Henri III et Henri IV avaient été assassinés ; Louis XVI est exécuté au terme d'un jugement rendu au nom de la nation et de la République. La Révolution est victorieuse. Elle s'était réalisée peu à peu depuis 1789, quand le roi avait dû réunir les États généraux. D'affrontements en crises, elle s'était affirmée contre le monarque jusqu'à le chasser du trône le 10 août. Le 21 janvier marque une nouvelle ère pour le pays, ainsi que pour les pays européens : ce qui s'accomplit ce jour-là se veut exemplaire pour les peuples désireux de se libérer des princes et des rois. Conséquence inattendue, la guerre se généralise à tout le continent.
La détermination nécessaire pour en arriver là explique le titre de ce livre : outre le fait que le mot « exécution » désigne une peine capitale appliquée après sentence d'un tribunal et évoque une destruction délibérée, il désigne plus largement une opération effectuée en appliquant des règles et des procédures, réalisée au terme d'un projet mûri.
Pendant plusieurs mois, en effet, les Français hésitèrent à fixer le sort du souverain déchu et se déchirèrent d'abord pour définir les modalités du procès, ensuite pour savoir s'ils allaient le tuer. L'exécution légale a été un choix extrêmement difficile à faire, qui a laissé plus de traces mémorielles que l'acte lui-même. C'est pourquoi, l'ouvrage s'intéresse plus aux querelles et aux rapports de forces entre groupes révolutionnaires, qu'à l'examen de la responsabilité du roi et à sa personnalité. À côté du destin tragique de Louis XVI et de la rupture du lien du pays avec la monarchie en janvier 1793, la France se cherche entre Révolution et République dans ces mois d'automne-hiver 1792-1793 : c'est là que se trouve le coeur du livre. (Jean-Clément Martin).
Le récit, au jour le jour, d'une décennie de passion, de fièvre et de violence qui a brisé l'Ancien Régime et fait naître un monde nouveau.
10 mai 1774.
Sous les acclamations, un jeune roi monte sur le trône. Louis XVI semble promettre à la nation le règne le plus doux et le plus fortuné. Quinze ans plus tard, face à un peuple affamé, écrasé d'impôts, révolté par l'arbitraire royal, Mirabeau, Danton, Marat, Robespierre réclament la justice, la liberté, la révolte s'il le faut...
21 janvier 1793.
Louis XVI monte sur l'échafaud. Ce sang royal répandu rend tout compromis impossible. La République doit « vaincre ou mourir ». La Convention lance alors un appel à la nation : « Aux armes, citoyens ! » Mais la guillotine menace tout un chacun... La Terreur s'installe. À trop couler, le sang devient un fleuve emportant toutes et tous dans sa fureur. Jusqu'à ce qu'un général promette un retour à l'ordre. Il se nomme Bonaparte...
Qualifié par Léon Daudet de « livre-bombe », de « livre-événement », La Révolution française, premier ouvrage de Pierre Gaxotte paru en 1928, est un classique des études révolutionnaires.
Enrichi et régulièrement refondu par l'auteur d'édition en édition, cet ouvrage devenu incontournable montre comment à partir de 1790 les révolutionnaires actifs étaient peu nombreux et comment la Terreur, devenue instrument d'une révolution économique et sociale, frappe en priorité le monde paysan et du commerce.
Pierre Gaxotte décrit de façon iconoclaste la Révolution française qui ne s'est pas faite selon lui « contre un tyran » mais « contre un roi qui n'était plus assez roi ». Sa vision de l'Ancien Régime et ses analyses des grands événements, qui ont rythmé l'effondrement du royaume, renouvellent la perception de cette période essentielle de notre histoire.
Plus de 120 cartes et infographies pour raconter la Révolution française, dans toute son ampleur et son effervescence.
- Circulation des hommes, des idées, des biens, crises financière et sociale : le contexte qui précède les événements de 1789.
- 1789-1791 : de la rupture avec l' Ancien Régime à l'échec de la monarchie constitutionnelle.
- 1792-1799 : la guerre, les divisions et déchirures, la radicalisation révolutionnaire.
- La France de Bonaparte : l'autorité ne remet pas en cause tous les acquis de la Révolution.
Cet atlas inscrit, de façon inédite, la Révolution française dans l'histoire du monde et dans le long terme. Le basculement s'étend de l'Europe au Nouveau Monde et dans les colonies, dès les années 1770 et jusqu'à la France napoléonienne.
La Révolution française est l'un des moments clés de l'histoire nationale. Nos imaginations sont marquées par des noms, des mots, des lieux. Réservoir inépuisable de fantasmes, cette période suscite nombre d'idées reçues, sans cesse revisitées au gré de notre propre histoire : « La Révolution est fille de la misère », « La Révolution française commence avec la prise de la Bastille », « Robespierre fut le roi de la Révolution », « La Révolution est anti-religieuse », « La Révolution française a causé un génocide en Vendée », « La Révolution française marque le début des temps modernes »...
Jean-Clément Martin est professeur émérite de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, ancien directeur de l'institut d'Histoire de la Révolution française. Il a consacré de nombreux livres à la Révolution française comme à la Contre-Révolution et à leurs mémoires.
Michelet (1798-1874), pour comprendre la formation de la monarchie, a voulu en étudier la ruine : son Histoire de la Révolution française parut de 1847 à 1853. Elle est demeurée, depuis lors, parce que écrite au plus près des archives, le Grand récit de référence, historique, épique, lyrique. II n'est jusqu'aux historiens contemporains, marxistes ou libéraux, qui n'y aient puisé, ne l'aient discuté, ne s'en soient inspirés. "Toute histoire de la Révolution jusqu'ici était essentiellement monarchique. Celle-ci est la première républicaine, celle qui a brisé les idoles et les dieux. De la première page à la dernière, elle n'a eu qu'un héros : le peuple."
On a beaucoup étudié la Révolution, moins la Contre-Révolution. Pourtant, très tôt, la Révolution a trouvé en face d'elle nombre d'adversaires.
La Contre-Révolution ne se résume pas aux Chouans. Diverse dans son inspiration, ses objectifs, ses assises sociales, sa presse, sa localisation géographique, ses réseaux, ses complots, ses combats, elle n'est pas facile à saisir dans toutes ses ramifications.
Jean Tulard, aidé de spécialistes incontestés, a su relever le défi de faire entendre les idées souvent caricaturées ou méprisées de cette nébuleuse contre-révolutionnaire, plus variée qu'on ne le pense.
Y sont posés les jalons de cette histoire, disséquées les origines, les composantes, les doctrines, les actes et la postérité et proposés des portraits de figures contre-révolutionnaires qui méritaient d'être redécouvertes pour appréhender dans sa totalité l'événement révolutionnaire.
Une étude désormais incontournable sur le sujet.
Ah ! pauvre Révolution, si confiante à ton premier jour, tu avais convié le monde à l'amour et à la paix. [...]
Mais ils ne l'ont pas voulu.
Et lors même qu'ils sont venus pour la frapper par surprise, l'épée que la France a tirée, ce fut l'épée de la paix. C'est pour délivrer les peuples, pour leur donner la vraie paix, la Liberté, qu'elle frappa les tyrans. [...]
Les efforts violents, terribles, qu'elle fut obligée de faire, pour ne pas périr, contre le monde conjuré, une génération oublieuse les a pris pour la Révolution elle-même. Et de cette confusion il est résulté un mal grave, profond, très difficile à guérir chez ce peuple : l'adoration de la force.
Le 18 Brumaire est le commencement et la fin d'une histoire ; il marque l'accession au pouvoir de Bonaparte et l'épilogue provisoire d'une Révolution française qui n'en finit pas de s'achever. Depuis 1789, elle a parcouru tout le cycle des formes politiques connues pour s'enliser dans une impasse dont elle ne sait plus comment sortir :
La République, souillée par la Terreur, est devenue impossible ; la monarchie, synonyme de contre-révolution, l'est autant. C'est donc au général corse, devenu un héros national sur les champs de bataille, qu'il revient de l'en sortir : fils de la Révolution, il en incarne la gloire militaire sans avoir à en assumer les excès ; né à la péripétie du royaume, il a assez de proximité avec ses compatriotes pour comprendre les passions révolutionnaires et assez de distance pour ne pas y succomber. Lui seul paraît capable de réconcilier les deux peuples et les deux histoires que la Révolution a séparés. Mais pour comprendre la réussite de son coup d'audace, dont ce livre restitue le cours haletant, c'est le régime du Directoire, ses incuries et son échec, que l'auteur interroge aussi à frais nouveaux. Brumaire est un vrai coup d'État, mais singulier : sans violence ou presque, sans victimes, sans proscrits, entouré d'un consentement tel qu'il sera longtemps considéré comme une élection que les circonstances avaient privée des formes légales.
Et même s'il inaugure un régime plutôt éphémère, l'irruption de Bonaparte dans l'histoire révolutionnaire imprimera durablement sa marque sur notre légendaire national et l'esprit de nos institutions.
De la prise de la Bastille à l'invasion de la convention, en passant par l'attaque de Versailles ou la prise des Tuileries, Antoine Boulant raconte 8 journées qui ont fait la Révolution. Caractérisées par un déroulement similaire - rassemblement puis marche des émeutiers, réaction du pouvoir, attitude des troupes, invasion des lieux de pouvoir, combats, massacres... -, ces journées voient le peuple en armes faire basculer les régimes, les hommes et les hiérarchies.
En ce sens, elles sont le coeur de la Révolution française, elle-même matrice de bien des épisodes révolutionnaires de l'histoire mondiale. C'est aussi un retour au peuple, acteur toujours cité mais rarement étudié pour son action et son poids. Pour bien comprendre ces moments clés, à travers une narration remarquablement incarnée, l'auteur traite des causes de l'insurrection, du profil des émeutiers, du rôle des politiques ou encore de la réaction de la force armée du pouvoir.
C'est ainsi le mécanisme de la révolution en marche qu'expose Antoine Boulant, mécanisme dont l'actualité se fait encore l'echo un peu partour dans le monde.
Le père d'Elisabeth de Fontenay a été une figure majeure de la Résistance française. Elisabeth de Fontenay a fait sien l'attachement de son père à la République française et à la démocratie au risque de sa vie, et elle n'a cessé depuis, dans son oeuvre de philosophe, de défendre ces convictions de gauche. Or un livre n'a jamais quitté son père, il s'agit du roman de Victor Hugo, Quatrevingt-treize.
Pourquoi ? Parce que dans cet ouvrage mieux que partout ailleurs est évoquée la tragédie qui a marqué dans le sang la naissance de la Première République française. La Révolution a tué presque deux cent mille Vendéens, au nom du principe d'universalité. Aujourd'hui la mémoire de cet événement est soit éteinte, soit récupérée et caricaturée, comme au Puy du Fou. Il y a donc nécessité non seulement à ne pas oublier cette violence qui a marqué cette République dont nous sommes les héritiers, mais à méditer sur cette ambivalence terrible qui peut transformer la cause du progrès en terreur.
Cet épisode historique est un enseignement important pour nous aujourd'hui, il y va de notre liberté et de l'égalité entre hommes et femmes. Cette méditation tourmentée autant que nuancée, qui convoque romanciers, historiens et philosophes, frappe par sa force intellectuelle. "Quel sens peut désormais prendre le souci de la nation, de la langue et de la littérature françaises si le pays où nous demeurons, que nous soyons nés sur son territoire ou que, par naturalisation, nous en ayons été faits citoyens, ce pays est devenu un archipel, en dépit de la préoccupation, sans cesse affichée par les autorités politiques, de l'unité nationale, de l'intégrité du territoire et de l'indivisibilité de la République ? Ce livre tente précisément d'interroger une histoire dont je demande en même temps jusqu'à quel point elle peut encore être dite nôtre.
Sur ce nous, je resterai incertaine, divisée, désolée par la modernité et son pouvoir de déliaison, mais aussi forte de l'espoir qu'elle peut encore apporter plus de libertés et d'égalité entre les hommes et les femmes".
Cette complainte des enfants martyrs des Lucs-sur-Boulogne, si souvent entonnée en veillée scoute, le Père Jean-Paul Argouarc'h a entrepris d'en faire, non pas une éloquente cinéscénie (Philippe de Villiers) ni un magistral plaidoyer historique (Reynald Secher), mais une vibrante rétrospective historique et religieuse pour en relancer la cause de béatification.
Le corps mystique de la Vendée fut sanctifié par sa Passion. L'entrée de la Vendée dans les mystères douloureux fut celle du Christ commençant son long chemin de croix… Toute la Vendée fut ensanglantée, comme une sueur de sang imprégnant le bocage et le marais.
Qui séchera les larmes de la Vendée comme Marie-Madeleine et sainte Véronique, essuyant le visage du Christ couvert de sang et de crachats ? La Vendée a offert ses enfants innocents et notamment ses bons prêtres, ce livre le rappelle en attendant que la Congrégation des Saints se penche sur la canonisation de ses martyrs.
La « terreur » est le meilleur concept politique français à l'exportation : terreur rouge, terreur brune, terreur islamiste... alors que les historiens ne s'accordent toujours pas sur la nature de cet épisode de la Révolution française. S'il est admis que la Terreur prend fin le 10 thermidor an II (28 juillet 1794), avec l'exécution de Robespierre, une multitude de questions demeurent. Quand a-t-elle réellement débuté ? Qui a utilisé le terme, et dans quel but ? Doit-on l'écrire avec une majuscule ? Est-elle le produit d'une politique ou la conséquence de la vacance du pouvoir ?
A-t-elle été inventée pour disqualifier Robespierre, voire toute l'oeuvre de la Révolution ? A-t-elle été plus meurtrière que les crises contemporaines, en Europe et en Amérique ? Plus de deux cents ans après les faits, il est temps de faire le tri entre la légende et la vérité, afin de mieux comprendre ce que fut la Révolution, période clé de notre histoire nationale.
La Révolution française est ici revisitée à la lumière des recherches novatrices qui ont vu le jour depuis vingt ans. L'ouvrage est ordonné selon un plan qui, tout en respectant le récit chronologique, insiste sur certains aspects thématiques. Deux approches ont été particulièrement privilégiées : d'une part, la Révolution est saisie comme une rupture politique majeure, fondamentale pour la construction de la démocratie en France ; d'autre part, elle est replacée dans son environnement international à travers ses singularités et ses influences dans le monde de la fin du XVIIIe siècle.
Cet ouvrage, panorama clair et complet, donne à voir et à comprendre l'un des événements majeurs de l'histoire universelle.
Le volume regroupe La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (1789), ainsi que les plus grands textes issus de la Révolution française (1789-1794). On y retrouve Danton, Robespierre, Saint-Just, Condorcet, Rouget de Lisle ou encore Olympe de Gouges (défendant les droits des femmes).
Le procès de Louis XVI et son exécution le 21 janvier 1793 sont le moment clé où la Révolution doit se définir elle-même.
À Barnave qui déclare : «Allons-nous terminer la Révolution, allons-nous la recommencer? Un pas de plus dans la ligne de la liberté serait la destruction de la royauté, dans la ligne de l'égalité la destruction de la propriété», Robespierre oppose le droit à l'insurrection contre la tyrannie : «Citoyens, vouliez-vous une révolution sans révolution? Qui peut marquer, après coup, le point précis où doivent se briser les flots de l'insurrection populaire? À ce prix, quel peuple pourrait jamais secouer le joug du despotisme?» Saint-Just enfin, soutenant que le roi est coupable simplement d'être monarque puisque le rapport entre un peuple et un roi, fondé sur une usurpation, est par trop inique, lance à la face du monde : «On ne peut pas régner innocemment, la folie en est trop évidente. Tout roi est un rebelle et un usurpateur.» Écoutons les Conventionnels régicides : leur débat résonne jusqu'à nos jours.