Avril 1942, Hélène Berr débute l'écriture de son journal. Elle y décrit, avec une pudeur et une sensibilité extrêmes, son quotidien de jeune juive parisienne : cours à la Sorbonne, lectures et promenades, amours naissantes. Le port de l'étoile jaune, l'application des lois antijuives, la peur des rafles envahissent brutalement sa vie. Jusqu'à son arrestation, en mars 1944. La lucidité et le talent littéraire d'Hélène Berr font de ce témoignage un document exceptionnel.
Le 22 avril 1945, Yvonne Oddon est libérée du camp de Mauthausen. Le 28 juin 1945, elle témoigne au Muséum national d'Histoire naturel. Ce récit, écrit à chaud, saisit par sa rigueur factuelle. Yvonne Oddon décrit sans fard les conditions de vie inhumaines des prisons de la Wehrmacht et des camps de Ravensbrück et Mauthausen.
Par-delà la souffrance, c'est aussi la vie quotidienne des prisonnières qu'elle tâche de retranscrire, tout particulièrement celle des femmes. En dépit des atrocités, la dignité des prisonnières demeure, des solidarités se nouent, graines de résistance semées au comble de l'horreur. Le désespoir est finalement absent de ce récit car la bibliothécaire est habitée par une autre préoccupation : l'urgence de témoigner.
À la lumière des documents conservés au Centre des Archives diplomatiques de Nantes, cet ouvrage retrace cinq siècles de relations entre la France et le monde méditerranéen, depuis les premiers consulats français établis au XVI1eSUP. siècle au Levant jusqu'aux indépendances et leurs échos contemporains.Dépêches et télégrammes diplomatiques, cartes et plans, notes de renseignement, registres de passeports ou d'immatriculation, photographies s'entrecroisent pour faire revivre des moments choisis de cette histoire méditerranéenne de la France, apportant des éclairages originaux sur les jeux de puissance, circulations, échanges et coopérations.
«Pour les Allemands, 300 Juifs représentent 300 ennemis de l'humanité. Pour les Lituaniens, 300 paires de chaussures et de pantalons».
Chronique de la Shoah à l'Est de l'Europe, rédigée en temps réel par un témoin oculaire, et pour la première fois accessible au public français, Le Journal de Ponary, constitue un document unique et « sans aucun équivalent dans les annales des témoignages sur les grands massacres par fusillades », selon l'ex-président de Yad Vashem, Y. Arad.
Dès l'arrivée des Nazis, en 1941, en Lituanie, Kazimierz Sakowicz, un journaliste polonais catholique qui venait d'emménager, en pleine nature, dans le cadre idyllique de Ponary, près de Vilnius (Wilno), se retrouve aux premières loges d'une gigantesque tuerie. De sa véranda ou caché derrière la lucarne de son grenier, il consigne scrupuleusement - jour après jour et au péril de sa vie -, les atrocités qu'il observe sous ses yeux : l'acheminement des victimes, leur déshabillage, les tortures, les charniers mal recouverts, la sophistication progressive du mode opératoire des tueurs, tous de jeunes volontaires lituaniens « âgés de 17 à 23 ans » ...
L'autre intérêt majeur de ce Journal est de montrer pour la toute première fois le sordide quotidien d'un site de mise à mort, entre rapines et beuveries, et le rôle crucial des collaborateurs locaux. Celui des « tireurs », mais aussi des riverains, que l'on ne saurait sans malhonnêteté qualifier de « témoins ». Et qui, dès les premières semaines, se livrent à un « ignoble trafic d'affaires juives ». Une noire industrie dont on découvre ici - dans la foulée des travaux de l'historien J. Tomas Gross, l'auteur des Voisins (Fayard, 2002) -, l'invraisemblable ampleur. Entre 1941 et 1944, ce sont 70 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, qui, à Ponary, furent massacrés aux bords de sept immenses fosses, ainsi que 20 000 Polonais et 10 000 prisonniers soviétiques.
Sakowicz dissimulait les feuillets de son journal dans des bouteilles de limonade qu'il enterrait au fur et à mesure dans son jardin. Il a été tué dans des circonstances troublantes juste avant la Libération. Exhumé après-guerre puis sciemment dispersé par le régime communiste dans différentes archives, la reconstitution de ce journal, miraculeusement sauvé, fut une odyssée en soi.
Texte présenté, annoté et traduit du polonais par Alexandra Laignel-Lavastine
Comment faire la guerre réunit 216 maximes sur le fait militaire de Napoléon, dont les mots d'ordre sont vitesse, calcul, discipline et simplicité. Une lecture essentielle qui fait entrer dans la tête d'un des plus grands stratèges de tous les temps.
Napoléon n'a jamais eu le temps d'écrire le traité de guerre qu'il projetait. Comment faire la guerre comble ce manque.
« Pour Napoléon, l'art de la guerre est tout de mouvement : surprendre l'ennemi, le contourner et l'encercler, puis l'enfoncer », analyse Jean Tulard, dans une préface inédite qui vient éclairer les 216 maximes napoléoniennes rassemblées par Gérard Guégan.
Le 4 septembre 1866, au Texas, la petite Bianca Babb, âgée de dix ans, était enlevée par une bande de Comanches. Adoptée par une jeune veuve, elle restera pendant sept mois auprès de sa « Maman Squaw ».
Cinquante ans plus tard, elle se décida à mettre par écrit ses souvenirs de cette période.
Mélange de cauchemars et de rêves d'enfant, son récit, brut, raconte le quotidien du campement, le travail exténuant, la peur, la faim, mais aussi les joies, les jeux et les peines de la fi llette.
En une succession d'images fulgurantes, cruelles parfois, elle évoque un monde en voie de disparition, dont sa mère adoptive est sans doute la figure la plus bouleversante.
En une centaine de lettres poétiques, scandaleuses, inspirantes, drôles, érotiques ou déchirantes, signées de personnages illustres de l'Égypte antique à nos jours, Simon Sebag Montefiore, émérite historien britannique, nous raconte l'histoire du monde et célèbre le pouvoir des mots.
Martin Luther King a dédié sa vie à la lutte contre le racisme et la ségrégation aux Etats-Unis.
Le 28 août 1963, au terme d'une marche qui rassemble 250000 personnes, il prononce son fameux discours "I have a dream", véritable hymne à la liberté. La loi sur les droits civils, votée en 1964, établit l'égalité des hommes, quelle que soit leur race, au sein de la nation américaine. En 1882, Ernest Renan, lors d'une conférence restée célèbre, affirme que ni la race, ni la langue, ni la religion ne peuvent définir une communauté nationale.
Jaurès, Blum, Luxembourg, Gandhi... En quelque 350 pages, ce livre nous fait redécouvrir 100 discours qui changèrent la face du monde, en replaçant chacun, par le biais d'analyses commentées, dans son cadre historique.
Les 100 discours qui ont changé le monde : du début du siècle à la fin de la Seconde Guerre mondiale Jean Jaurès, Rosa Luxembourg, Léon Blum, Gandhi, Franklin D. Roosevelt... Derrière ces grandes figures du XXe siècle, autant de prises de parole inspirées qui ont changé l'Histoire. Ce florilège restitue ces différents discours dans leur exhaustivité, en les restituant chacun dans son époque.
S'inscrivant dans la démarche d'Eric J. Hobsbawm, l'équipe interuniversitaire et pluridisciplinaire de politologues et d'historiens mobilisés pour le présent ouvrage retrace ainsi l'histoire du xxe siècle par le prisme des grands discours qui l'ont marqué.
Chacun de ces textes est précédé d'une introduction qui le contextualise dans le moment historique et permet d'en mesurer l'impact international. De nombreux renvois permettent au lecteur de suivre l'évolution d'une même problématique à travers le temps : colonisation, construction du multilatéralisme, idéal communiste, lutte contre le nazisme, etc.
Première édition : éditions André Versaille (2008).
Homme d'État exceptionnel, Winston Churchill fut également un écrivain prolixe, puisant dans sa propre vie une source inégalable d'inspiration.
Né en 1874, petit-fils du vice-roi d'Irlande, il sera l'un des témoins privilégiés, et plus tard l'acteur des principaux événements des XIXe et XXe siècles. Élève plus que médiocre, il entre au 4e hussards, poursuit une carrière d'officier et de journaliste à Cuba, en Inde, en Égypte et en Afrique du Sud puis quitte finalement l'armée pour entrer en politique. Il n'a pas encore 30 ans. Apprentissage difficile du latin, charges au sabre clair contre les armées du Mahdi, évasion mouvementée des geôles boers, Mes jeunes années regorge de morceaux de bravoure et d'anecdotes savoureuses. C'est au son des balles, au fil des dépêches que s'est forgé le plus fort caractère du XXe siècle et le plus glorieux enfant de l'Empire britannique.
Chacun de ces volumes, composé de plusieurs procès mémorables, vous invite à pousser la porte du temps pour assister, en spectateur privilégié, à des épisodes juridiques qui ont marqué l'Histoire.
Plongez dans l'atmosphère exaltante de ces célèbres affaires, servies par une plume captivante, où se dessinent des drames et se jouent des destinées hors du commun.
Le 4 janvier 1656, le galion espagnol Nuestra Señora de las Maravillas coule dans les eaux de l'archipel des Bahamas.
Une partie de son extraordinaire cargaison d'or, d'argent et de joyaux sera retrouvée plus de trois siècles plus tard, sous l'impulsion d'un grand chasseur de trésors, Herbert Humphreys. De déceptions en exultations, Sabine Bourgey retrace cette quête d'une vie, dans une ambiance à la Miami Vice.
Homme politique passionné, Winston Churchill analyse son époque avec une clairvoyance presque prophétique et nous décrit les temps agités qui préludent au déchaînement apocalyptique de la Seconde Guerre mondiale.
Mars 1936, Hitler dénonce le traité de Locarno et envahit la Rhénanie. Trois ans plus tard, il bafoue celui de Munich et annexe la Tchécoslovaquie. Entre ces deux dates, Winston Churchill observe et consigne ces événements annonciateurs de sombres lendemains. Inlassable défenseur de la paix, il ne cesse d'alerter ses contemporains du danger du réarmement allemand et leur recommande de se préparer à un conflit qui semble, hélas, inévitable.
Parmi les chefs-d'oeuvre de Venise, il en est un resté jusqu'ici méconnu, presque secret:son Palais royal, édifié au coeur même de la ville, sur la célébrissime place Saint-Marc. Né de la volonté de Napoléon, avant d'être habité par les Habsbourg, en particulier par l'impératrice Élisabeth qui y a laissé sa marque, ce palais vibrant d'histoire est une véritable encyclopédie des arts décoratifs à Venise au XIX? siècle.Démembré au XX? siècle, il devint en partie le musée Correr, tandis que les décors de vingt pièces transformées en bureaux étaient laissés à l'abandon. Jusqu'à ce que le Comité français pour la sauvegarde de Venise mène un combat de plus de vingt ans pour faire renaître ce somptueux monument et l'ouvrir pour la première fois au public.Si ce livre est, selon les termes de Pierre Rosenberg, «l'ouvrage d'un historien qui écrit brillamment une page méconnue de l'histoire de Venise», c'est aussi le récit de l'engagement d'une vie pour la sauvegarde d'un joyau architectural au destin hors du commun.
Conquérir le pouvoir ? Rien de plus simple, pour ceux que favorise la Fortune et qui acceptent d'être des créateurs d'État. Mais le conserver, voilà qui exige de la virtus. Car il faut conduire les hommes selon la nécessité d'un temps politique toujours incertain. Dans Le Prince, Nicolas Machiavel (1469-1527) expose cet art de gouverner en brisant les miroirs au prince des temps médiévaux.
Il l'écrit en 1513, alors que le retour des Médicis l'éloigne de l'engagement républicain qui fut la passion d'une vie entièrement tournée vers l'action politique. Il l'écrit pour parer les coups et comprendre sa défaite. Non pour rêver de cités idéales, mais pour nommer avec exactitude la réalité du pouvoir, cet exercice habile de la domination. Provocateur, drôle parfois, mais toujours surprenant, Le Prince fut écrit en état d'urgence - la traduction de Jacqueline Risset restitue à sa langue son irrésistible vélocité.
Car Le Prince file droit jusqu'à nous. Quelque soit l'idée préconçue que l'on se fasse du « machiavélisme », on le lit toujours au présent. Aussi les commentaires que propose ici Patrick Boucheron visent en même temps à restituer le texte dans son temps historique d'incertitude politique et à le donner à lire dans sa capacité d'actualisation. Ce qui s'y joue ? Rien moins que l'idée de Renaissance.
Cette édition illustrée tente de reconstituer la culture visuelle du temps de Machiavel. Peinture, sculpture, architecture, mais aussi objets plus ordinaires du cadre de vie princier, choisis et légendés par Antonella Fenech. Tout ici concourt à donner à voir l'éclat d'un moment où le prince se vivait comme le créateur d'un État considéré comme une oeuvre d'art.
Chacun de ces volumes, composé de plusieurs procès mémorables, vous invite à pousser la porte du temps pour assister, en spectateur privilégié, à des épisodes juridiques qui ont marqué l'Histoire. Plongez dans l'atmosphère exaltante de ces célèbres affaires, servies par une plume captivante, où se dessinent des drames et se jouent des destinées hors du commun. Dans ce volume 2 : La marquise de Brinvilliers, L'affaire du collier, Le procès de Charlotte Corday, Madame Roland, L'affaire Lafarge.
1804 : Joseph Mosneron Dupin achève la rédaction du « Journal de mes voyages ». Il y raconte, pour ses enfants, comment, adolescent, il s'est fait négrier. Sans remord, en insistant sur les « valeurs » qu'il entend transmettre aux siens. Incompréhensible pour l'homme d'aujourd'hui, sa démarche nous rappelle que l'histoire ne nous invite pas seulement à un voyage dans le temps. Elle est aussi incursion dans des univers aux logiques parfois totalement étrangères aux nôtres. Mais, pour combattre l'esclavage, il faut l'étudier, le comprendre.
À cet égard, unique, le récit de Mosneron Dupin est précieux. Il nous livre une multitude d'informations : sur les opérations de traite, le commerce dit « en droiture » vers les Antilles, les méthodes éducatives du temps, la manière de composer les équipages des négriers, la navigation... Plus encore, il nous renseigne sur les mentalités d'une partie des milieux maritimes du tout début du xixe siècle. À un moment, pourtant, où se multiplient les critiques à l'encontre de la traite.
Histoire de la Révolution russe.
1. La révolution de Février.
« Durant les deux premiers mois de 1917, la Russie était encore la monarchie des Romanov. Huit mois plus tard, les bolchéviks tenaient déjà le gouvernail, eux que l'on ne connaissait guère au commencement de l'année et dont les leaders, au moment de leur accession au pouvoir, restaient inculpés de haute trahison. Dans l'histoire, on ne trouverait pas d'autre exemple d'un revirement aussi brusque, si surtout l'on se rappelle qu'il s'agit d'une nation de cent cinquante millions d'âmes. [...] L'histoire de la révolution est pour nous, avant tout, le récit d'une irruption violente des masses dans le domaine où se règlent leurs propres destinées. » Léon Trotsky.
Soixante ans après le premier voyage de Christophe Colomb, Bartolomé de Las Casas, religieux dominicain, rédige à l'usage du souverain espagnol un réquisitoire contre la colonisation dans les premiers territoires conquis d'Amérique : Cuba, Hispaniola (Saint-Domingue), les Antilles, le Mexique, la Nouvelle-Grenade...
Il dénonce les atrocités, la cupidité et le cynisme des conquérants, la nocivité du système d'exploitation, du partage des terres et des hommes en encomiendas. Bartolomé de Las Casas ne sera pas écouté, et la « destruction des Indes » s'achèvera par la quasi-extermination des Indiens, avec pour conséquence l'importation d'esclaves d'Afrique.
Las Casas reste dans l'histoire de l'Amérique comme le premier défenseur des Indiens opprimés. Et son oeuvre demeure un document unique, une source de première main, un réquisitoire parfois insoutenable.
« La Russie a accompli si tard sa révolution bourgeoise qu'elle s'est trouvée forcée de la transformer en révolution prolétarienne. Autrement dit : la Russie était tellement en retard sur les autres pays qu'elle a été obligée, du moins dans certains domaines, de les dépasser. Cela semble absurde. Cependant, l'histoire est pleine de ces paradoxes. [...] Les pédants se figurent que la dialectique est un vain jeu d'esprit. En réalité, elle reproduit seulement le processus de développement qui vit et se meut dans des contradictions ».
Léon Trotsky.
Avec une rigueur méticuleuse et un humour subtil, Juliette Cazes nous embarque dans une expédition pleine de rebondissements à travers le monde et ses traditions funéraires. Des cercueils en cage en Écosse, des têtes momifiées en Nouvelle-Zélande, des funérailles musicales à La Nouvelle-Orléans ou encore des inhumations célestes au Tibet... À ses côtés, découvrez dans la joie et la bonne humeur comment on cohabite avec les morts, ailleurs!
Tout jeune sous-secrétaire d'État aux Colonies, Winston Churchill accomplit, à l'automne 1907, une tournée en Afrique de l'Est. Dans ce récit de voyage, il conte ses journées africaines, entre travail et plaisir.
Alternant considérations politiques et descriptions des paysages qui l'émerveillent, Winston Churchill mène son lecteur le long du Nil, en Ouganda et au Kenya, entre parties de chasse, expéditions touristiques et rencontres avec des officiels, qu'ils soient colons ou chefs de tribu. Dans cette véritable oeuvre littéraire, il décrit son périple du point de vue d'un Européen du début du XXe siècle, charmé par les tribus qu'il rencontre, mais dénonçant déjà les abus du colonialisme.
Monument de la littérature universelle rédigé au xiie siècle, cette Chronique entreprend d'inscrire la principauté de Kiev, capitale de ce qui s'appelait alors la Rus', dans la continuité de l'histoire chrétienne.
Remontant au déluge puis articulant récits mythiques et légendaires, elle raconte comment, le long de la route de la Baltique à la mer Noire, ont émergé des cités et principautés bientôt converties au christianisme.
Puis elle évoque la succession des princes de Kiev en une vaste fresque épique, historique et romanesque où s'entremêlent les mondes slaves et scandinaves, les univers des steppes d'Asie centrale et méditerranéens de l'Empire byzantin.
Patrimoine commun, elle porte témoignage d'un monde enfoui dont personne aujourd'hui ne peut réclamer l'héritage exclusif.
Il y a cinquante ans, la plupart des territoires d'Afrique accédaient à leur indépendance.
Parmi les leaders des mouvements de libération, Patrice Lumumba, héros national congolais, combattait pour le rassemblement des peuples africains contre l'impérialisme. Avant lui, le Guinéen Sékou Touré appelait déjà à " l'épanouissement des valeurs de l'Afrique ". Les voix africaines s'élevaient pour la première fois contre l'idéologie dominante en Europe depuis le XIXe siècle, le colonialisme, défendu notamment par Jules Ferry, lequel prônait " le devoir de civiliser les races inférieures ".