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Récit autre
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«Elle entendait la voix égale et limpide du garçon, ni lion ni souffle n'en altérait la placide assurance. Il semblait, lui, aussi, ce Denis, pareil aux petites feuilles du lilas, se consumer sans brûler. Il s'écarta brusquement, tournant le dos au père, puis il prit la main de la fille dans un geste d'une telle tendresse qu'elle s'en trouva presque déconcertée. Ils revinrent vers l'hôtel, leurs pas unis, sans un coup d'oeil derrière eux. Il ne veut pas nous reconnaître, il ne veut pas de nous le pauvre homme, nous sommes libres ! chuchota le garçon avec joie. Il sembla à la fille qu'une joie de même nature exactement la grisait en toute lucidité. Libres, enfin libres ! répétait Denis en riant.»
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Trente ans après sa mort, l'écrivain retourne dans le studio de danse situé au sous-sol du 6 avenue Georges V, à Paris, où, enfant, il accompagnait sa mère. Il se plonge dans ses souvenirs, faisant revivre la jeunesse de cette femme, son bonheur de vivre et son amour de la danse.
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47 % des vertébrés disparus en dix ans : faut qu'on se refasse une cabane, mais avec des idées au lieu de branches de saule, des images à la place de lièvres géants, des histoires à la place des choses.
Olivier Cadiot Il faut faire des cabanes en effet, pas pour tourner le dos aux conditions du monde présent, retrouver des fables d'enfance ou vivre de peu ;
Mais pour braver ce monde, pour l'habiter autrement, pour l'élargir.
Marielle Macé les explore, les traverse, en invente à son tour. Cabanes élevées sur les ZAD, sur les places. Cabanes bâties dans l'écoute renouvelée de la nature, dans l'élargissement résolu du « parlement » des vivants, dans l'imagination d'autres façons de dire « nous ». Cabanes de pensées et de phrases, qui ne sauraient réparer la violence faite aux vies, mais qui y répliquent en réclamant très matériellement un autre monde, qu'elles appellent à elles et que déjà elles prouvent.
Marielle Macé est née en 1973. Ses livres prennent la littérature pour alliée dans la compréhen- sion de la vie commune. Ils font des manières d'être et des façons de faire l'arène même de nos disputes et de nos engagements.
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Helene Cooper a grandi dans le milieu très privilégié des Congos, esclaves noirs américains affranchis et venus «coloniser» leur ancienne terre d'Afrique au XIXe siècle. Ni pauvre, ni victime du racisme, l'enfance d'Helene est dorée, elle le sait. Mais cela ne va pas durer: elle a 13 ans en avril 1980, lorsqu'éclate le coup d'État qui marque la fin de la suprématie congo. Laissant derrière elle Eunice, sa soeur de coeur indigène, Helene doit fuir aux Etats-Unis avec une partie des siens.
Commence une nouvelle vie du côté des moins favorisés, où Helene ne pourra compter que sur elle-même pour réussir à s'intégrer.
Avec un subtil mélange de tendresse et d'honnêteté, Helene Cooper tisse un récit passionnant à partir de sa propre vie et entremêle habilement la grande histoire et la petite. -
«Je connais peu d'images aussi frappantes que celle par laquelle Nabokov décrit le départ d'un train : ce sont les wagons qui reculent le long du quai. Quant à la destination, elle n'est jamais celle qu'on a entrevue, en esprit, au moment de s'en aller.» François Sureau n'a jamais cessé de rechercher la compagnie bienfaisante de ceux qui, comme lui, ont été habités par le désir de s'en aller ; de Victor Hugo, fuyant la politique à Guernesey, à Philby père et fils fuyant la loyauté nationale, en passant par Patrick Leigh Fermor et sa soif d'éprouver la mystérieuse unité du monde. À travers leurs voyages, l'auteur revoit certains moments de sa vie : la Hongrie au moment de la chute du Mur, l'Inde et l'Himalaya, la guerre en Yougoslavie. Dans ce récit, l'écrivain poursuit avec éclat sa méditation sur la beauté de l'aventure.
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Sambre : Radioscopie d'un fait divers
Alice Geraud
- Le Livre de Poche
- Documents
- 7 Février 2024
- 9782253247630
Durant trente ans, dans le nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin de long de la Sambre. Elles portent plainte. Mais elles ne sont pas toujours crues. Et pendant longtemps, personne ne fait le lien entre ces viols. En février 2018, "le violeur de la Sambre" est arrêté. C'est un monsieur tout le monde, père de famille et ouvrier apprécié de tous. Comment a-t-il pu commettre autant de crimes, aussi longtemps, sur un si petit territoire, sans jamais être inquiété ? C'est par cette question que la journaliste Alice Géraud débute son enquête. Bien au-delà du fait divers, Sambre raconte la manière dont nos institutions et notre société ont traité les victimes de viols depuis les années 80 jusqu'à l'ère #MeToo. Ce livre change définitivement le regard. Plus les citations de la presse.C'est peut-être ça, lire un fait divers raconté avec brio : connaître dès les premières pages le dénouement, et finir la lecture haletant, comme si on venait de le découvrir. L'Obs.Limpide et glaçant. Télérama.PRIX DU LIVRE DU JOURNALISME 2023 - PRIX POLAR ET JUSTICE 2023 - PRIX DU LIVRE DU RÉEL 2023 - PRIX MARIANNE, UN ALLER-RETOUR DANS LE NOIR
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Se libérer de la violence sur le corps.
Récit d'une émancipation, Basculement-mère questionne le rapport au corps et les violences qui lui sont faites. Opposant à une généalogie des violences commises sur les femmes une mythologie de guerrières reprenant possession de leur corps, Irma Pelatan nous livre un hymne à l'acceptation de soi. Tout à la fois lettre à la fille adoptive, adresse aux « soeurs » et carnet de création poétique, Basculement-mère est un texte puissant et salvateur d'un corps qui se raconte pour survivre, pour surmonter la violence, les épreuves, et pour s'accepter tel qu'il est.
... de la maternité à la maternéité
Dans Basculement-mère, Irma Pelatan questionne la maternité (ou maternéité) : faut-il avoir porté un enfant en son sein pour être mère ? Comment se transmettre sans transmettre ses propres doutes, ses propres peurs ? Comment conserver l'héritage d'une autre culture, d'une autre langue ? Doit-on transmettre le risque d'être fille ?
... un corps en eau
Basculement-mère, en eau. L'eau qui lave du passé et des blessures ; l'eau qui porte, qui fait oublier le poids du corps ; l'eau et ses courants qui emportent vers d'autres destinées... Pour Irma Pelatan, au-delà se son rôle symbolique déterminant, l'eau est aussi un élément quasiment constitutif de l'écriture de Basculement-mère. Un récit littéralement écrit « en eau ». -
Cette lumière en nous : s'accomplir en des temps incertains
Michelle Obama
- J'ai Lu
- Document
- 15 Novembre 2023
- 9782290392959
J'ai appris que l'estime de soi et la vulnérabilité n'étaient pas incompatibles, bien au contraire, et que les êtres humains avaient tous au moins une chose en commun : nous aspirons à mieux, en toute circonstance et à tout prix. Connaître sa lumière, c'est se connaître soi-même ; c'est porter un regard lucide sur sa propre histoire. La connaissance de soi engendre la confiance en soi, qui nous permet d'être plus sereins et de prendre du recul. C'est ainsi que nous pouvons nouer des relations authentiques avec les autres. Et c'est, pour moi, la base de tout. La lumière se transmet. Une famille forte donne de la force à d'autres familles. Une communauté engagée éveille chez les autres le désir de s'impliquer. Tel est le pouvoir de la lumière qui est en nous. Michelle Obama
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Si les plus grandes cathédrales datent du Moyen Âge, de très nombreux édifices furent bâtis au long des siècles suivants. Leur importance cultuelle, historique, politique et symbolique a très tôt intéressé les écrivains. Au XIX? siècle, les romantiques les glorifient. Le succès de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo fut immense et permit déjà de sauver le monument de la ruine. Issues d'une idée millénaire, les cathédrales incarnent la puissance de la foi, mais aussi la qualité du travail des bâtisseurs. Colosses aux pieds d'argile - ce qu'a mis en lumière l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris en 2019 - les cathédrales restent dans nos paysages des phares symboliques. À explorer en compagnie de Chateaubriand, Paul Claudel, Auguste Rodin, Georges Duby, Paul Verlaine, Victor Hugo, Marcel Proust, Hemingway, Jacques Prévert, Ken Follet, Henry James, Christian Oster, Laurence Cossé, Adrien Goetz et bien d'autres...
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À Chamonix, la jolie Parisienne Brigitte Collonges n'était venue chercher que le soleil et le plaisir des fêtes mondaines. Or, Zian, un jeune guide dont la montagne est toute la vie, lui révèle les joies de l'exploit et la splendeur des paysages intacts... Un exaltant partage qui devient grand amour. Cependant, tandis que Zian se consacre à sa passion, Brigitte découvre la solitude et les angoisses de l'attente. Entourée de villageois hostiles, elle étouffe. Et cette montagne, qui avait su les réunir, lui apparaît comme une rivale, vouée à les séparer.
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Le goût de la francophonie
Collectif, Emmanuel Maury
- Mercure de France
- Le Petit Mercure
- 5 Septembre 2024
- 9782715264083
La Francophonie est à la fois une réalité et un projet politique. Depuis 1880 et la création du «concept» par Onésime Reclus (1837-1916), elle n'a jamais été autant d'actualité. Ici, nous entendrons les voix phares qui dessinent un monde linguistique sans frontière. Précurseurs ou contemporains, qu'ils soient de France, Québec, Haïti, Vietnam, Belgique, Suisse, Pologne, Uruguay, Maurice, Madagascar, Mali, Sénégal, Irlande, Roumanie, Martinique, Guadeloupe, Liban, Côte-d'Ivoire, Espagne, Algérie, Maroc ou Polynésie, tous ces écrivains ont délibérément choisi de s'exprimer en français par goût ou amour de cette langue, et font résonner la langue française une et multiple pour composer les plus belles pages de la littérature.
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«Le féminisme m'a fait jouir. Comme jamais. De mon indépendance. De ma liberté. De mes choix. De mon sexe, féminin. De mon corps tout entier. Il m'a ramassée, centrée, reconstituée : les pieds, la tête, le coeur, le ventre, tout à coup, ça faisait bloc. Parce que tout faisait sens. Solidement ancrée dans la terre ferme, j'étais insubmersible et j'étais sûre. Je savais où j'allais, je savais pourquoi j'y allais. Le féminisme m'a tenue droite, et il m'a mise en marche. Vers un "moi" plus dense, plus juste, plus complet : celui qui peut dire "je", celui qui sait dire "nous". Parce qu'il sait dire non, alors il peut dire oui. Affirmer une identité, des refus, un objectif, des envies. Tracer ma route, sauter dans les flaques. Ne pas le faire seule. Avec celles qui m'ont précédée, celles qui me tiennent la main, celles qui nous suivront. Les féministes ont la créativité des opprimées, l'humour des estropiées, et l'insolence des affranchies. Le féminisme m'a fait rire.»
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Elle et son chat
Makoto Shinkai, Naruki Nagakawa, Myriam Dartois-Ako
- Charleston
- Poche
- 14 Mars 2023
- 9782368128978
C'était au début du printemps, par un jour de pluie.
Ce jour-là, elle m'a recueilli. Depuis, je suis son chat à Elle.
Un chat au franc-parler amoureux de sa maîtresse, une chatte rêveuse abandonnée, un chaton perdu dans sa nouvelle famille d'accueil et un chat de gouttière railleur... Ils vivent à Tokyo, dans le même quartier, se croisent et fraternisent au gré des saisons. Et non contents de bouleverser le quotidien de leurs humaines respectives, ils finissent par entremêler leurs vies.
Dans ce magnifique récit choral, femmes et félins se lient d'amitié et s'entraident pour apprendre, ensemble, la beauté de la vie. Un tableau urbain poétique sur la fragilité de la vie, son charme, la solitude et le jeu des apparences, porté par un style délicat et épuré.
« Un portrait à la fois critique et innocent de la société japonaise. À mettre entre toutes les pattes ! » Japan magazine -
Parcourant les Pays-Bas durant l'entre-deux-guerres, Karel Capek se laisse prendre au charme de leur campagne pimpante, peuplée de vaches flegmatiques et jonchée de fleurs par milliers. Il dépeint les notables du cru, les polders et les maisons étroites aux larges fenêtres qui laissent entrer cette lumière qui inspira les maîtres anciens. En fin observateur, il s'attarde, avec son humour habituel, sur les détails, que ce soit pour en révéler la beauté ou le caractère absurde.
Mais ce voyage est aussi le cadre d'une réflexion plus profonde sur les méfaits du tourisme et l'état du monde. Il perçoit avec une acuité prophétique les signes des changements politiques de son temps et questionne la place des «petites nations» comme les Pays-Bas et la Tchécoslovaquie dans la politique internationale.
Les Tableaux hollandais s'inscrivent dans une série de récits de voyage, principalement publiés dans le journal Lidové noviny, réalisés dans l'Europe de l'entre-deux-guerres en Angleterre, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas, en Scandinavie et en Bohème. -
En mars 1950, Raymond Guérin et son épouse Sonia passent trois semaines chez Curzio Malaparte à Capri, dans sa célèbre maison, la Casa « Come me ». Les deux écrivains ne se sont jamais rencontrés, mais au fil de leur correspondance leur respect mutuel s'est mué en amitié.
« Du côté de chez Malaparte » est le récit de ce séjour capriote. Guérin y consigne ses impressions et les conversations avec son hôte, qui évoque pêle-mêle ses livres, ses femmes, ses engagements. Le portrait qu'il dresse de l'écrivain italien dessine en creux un Raymond Guérin fasciné par la personnalité solaire et complexe de Malaparte. Document de première main, ce court récit décrit la vie d'un groupe d'intellectuels et d'artistes dans cette maison devenue « culte » grâce à Godard. -
Le titre fait référence à la chambre 39 de l'hôtel du Grand Miroir, dans la rue de la Montagne, à Bruxelles, que Baudelaire occupa à la toute fin de sa vie, de juillet 1864 à juillet 1866. Car ce à quoi Gilles Ortlieb a souhaité se confronter en écrivant cet essai, c'est à l'énigme que pose la vision d'un poète non pas dépossédé tout à fait de ses propres res- sources d'imagination, mais sous l'emprise de deux aspirations contra- dictoires : la fuite (de Paris, du travail, de soi) et la recherche (de soi, d'un livre et, en définitive, de la mort). Après s'être beaucoup docu- menté de façon à pouvoir étayer son texte de détails ininventables, il s'est donc proposé d'accompagner, avec les moyens du bord, les mois passés par Baudelaire en Belgique de reprendre ligne à ligne le livre que l'auteur des Fleurs du mal avait projeté d'écrire pendant et sur son séjour, de localiser les quelques traces de son passage encore visibles ici et là, d'imaginer et de conjecturer, lorsqu'elles avaient disparu, ce qu'avait pu être son existence ; et de reformuler, encore et encore, la question suivante : « Comment expliquer qu'il ait laissé perdurer, jusqu'à une désarticulation mentale complète, une situation qui engen- drait chez lui un tel mal-être, de telles frustrations ? » Il y a là un noeud existentiel qu'Ortlieb décortique avec l'empathie de qui semble avoir lui-même souffert de pareille procrastination. Il parvient, en tout cas, à restituer avec une précision quasi hypnotique, l'état d'esprit d'un Baudelaire confit dans son rejet, alors même qu'il avait d'abord espéré, en venant à Bruxelles, y trouver les ressources nécessaires à un sursaut dans sa vie d'écrivain. Sans doute parce que « peu a changé en somme » et que lui-même a arpenté, inlassablement, cent quarante ans plus tard, les mêmes lieux, éprouvant parfois les mêmes vertiges : « la foule des dimanches matin ondoie au pied de la tour du Midi pour se frayer un chemin entre les vendeurs de tapis de voiture, de tabac de la Semois, de livres à colorier, d'assortiments de tournevis, et d'animaux en peluche fluorescente. De temps à autre, le sol, imperceptiblement, vibre au pas- sage d'un train sur les talus ou d'un convoi souterrain, les odeurs de friture rivalisent avec des effluves de fleur d'oranger et de barbe à papa, et des filets d'urine stagnent dans les tunnels et les recoins pendant que des réfugiés d'Europe centrale au teint clair s'efforcent d'écouler à bas prix des poupées gigognes, des optiques russes, des vêtements mili- taires et autres butins de rapines. Dimanches à Bruxelles, l'ennui et le rien. »
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L'amour et la révolution
Johanna Silva
- Textuel
- Petite Encyclopedie Critique
- 6 Mars 2024
- 9782845979925
Dans un récit autobiographique, Johanna Silva revient sur les six années de son parcours politique et amoureux aux côtés de François Ruffin. Du journal Fakir à l'Assemblée Nationale en passant par les aventures Merci Patron et Nuit Debout, l'autrice nous entraine dans les coulisses passionnantes de "l'entreprise Ruffin". De la fascination à la désillusion, on suit le fil de son cheminement intime jusqu'à sa prise de conscience féministe.
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«Je voudrais garder cette semaine en moi. Emporter sa lumière, ce qu'elle contient de matins. Et puis leur dire aux autres, ce bonheur-là. Sans faire illuminée. Il faudra le dire doucement, j'imagine. En silence. Comme on sourit. Il faudra le dire juste en étant sereine. Je voudrais être heureuse pour donner des horizons.» Ça se passe chez les Jésuites, dans un centre spirituel au bord de la mer. Ça dure une semaine. Après Toucher terre, Florence Besson livre le récit intime de quelqu'un qui a cru mourir et qui revient à la vie.
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Il y a une famille, ordinaire : inscrite dans son époque, avec ses habitudes, ses qu'en-dira-t-on, son entre-soi ennuyeux. Chacun à sa place. La figure centrale est le père, et pourtant si peu là ; chacun s'appréhende en fonction de lui, sauf le « dernier » (le narrateur), décalé, hostile.
Le suicide du père vient ébranler la distribution des charges et démentir les certitudes. Le « on ne dit rien à personne » s'entrouvre : refoulés pendant des années, les souvenirs de l'« enfantprêté » refont surface. Les flous qui perduraient, déplacés sur le père et faisant de lui « un monstre », s'élucident.
C'est avec une écriture boitillante, un récit désarticulé aux conjugaisons mélangées que l'auteur sature la fracture, puis la « concorde » possible entre père et fils, mais du côté d'une balafre commune : « je / tu / fondus / Nos démolis » - dans l'ambivalence de la honte et de la culpabilité partagées. -
«Emma braillait comme la mère du Christ qui voit son fils sur la croix, mais j'étais déjà passé à autre chose dans ma vie, prêt à frencher à gauche à droite, à boire à en mourir, à faire les meilleures et les pires rencontres de ma vie, j'en pouvais plus d'attendre. J'ai posé deux becs sur ses larmes, je l'ai regardée dans les yeux et lui ai menti?: On se revoit lundi à l'école tout va être pareil tu vas voir j'aurai pas changé d'un poil.» Doctorant en études médiévales le jour, club kid la nuit, Gabriel Cholette documente sans complaisance ses expériences nocturnes sur fond de techno, de drogues, de questionnements existentiels, de rencontres sentimentales et sexuelles, d'expériences des limites spirituelles ou physiques. Enfant des récits de Guillaume Dustan, Dennis Cooper et Bret Easton Ellis, il raconte comme personne les gueules de bois, les impasses amoureuses, les corps épuisés, les relations avortées et les angoisses de la jeunesse contemporaine. De Berlin à Montréal, de Paris à New York, Gabriel Cholette examine notre époque par le prisme de son intimité et se dénude pour mieux déconstruire les contours relationnels et les limites de nos comportements collectifs. Gabriel Cholette vit et travaille à Montréal. Les Carnets de l'Underground est son premier livre.
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Été 1957, sur la face nord de l'Eiger, la plus célèbre et la plus meurtrière paroi des Alpes, deux cordées tentent l'ascension:les Italiens Corti et Longhi, les Allemands Nothdurft et Mayer. Progressant à une lenteur incompréhensible pour ceux qui les observent au télescope, ils sont bientôt pris au piège...Afin de les arracher à l'abîme, un hallucinant sauvetage est organisé par une soixantaine de bénévoles, dont les meilleurs alpinistes du moment, comme le grand guide français Lionel Terray et l'Italien Riccardo Cassin. Du sommet de l'Eiger, l'Allemand Alfred Hellepart est descendu dans le précipice au bout d'un mince fil d'acier long de trois cents mètres... Corti sera-t-il sauvé à temps? Longhi survivra-t-il à son neuvième bivouac passé dans la paroi? Et qu'est devenue la cordée allemande?Quatre Hommes sur l'Eiger est l'histoire fidèle de cette ascension folle, infernale, impossible, et de ce sauvetage héroïque. C'est, heure par heure, le récit des fautes, des accidents, du désespoir des quatre hommes, des efforts incroyables des sauveteurs, de leurs doutes et de leurs difficultés, le tout sous l'oeil avide des reporters. Le journaliste américain John-Edward Olsen a mené tambour battant son enquête sur le plus vaste sauvetage jamais organisé en haute montagne. Un véritable «polar» alpin où tout est véridique. Jusqu'aux dernières découvertes, quatre ans après le drame...
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Récit d'une marche qui prend la forme d'une singulière rêverie de promeneur solitaire, sombre et sinueuse, inquiétante et surréaliste, Vieille Écorcherie est un voyage au bout de la nuit et de l'enfer.
S'y mêlent inextricablement, fantastiquement, les espaces détruits par l'industrie que traverse le narrateur, le vertige de l'histoire intime prise dans un jeu de dédoublements, et le cauchemar de l'histoire collective (la RFA dans sa relation au nazisme). Une quête des origines aussi bien.
Suivant un cours d'eau, le narrateur atteint les vestiges d'une exploitation de houille ainsi qu'une usine de traitement des carcasses d'animaux : lieu fécond en méditations rêveuses, agissant vivement sur une narration qui emprunte aux contes d'Hoffmann et aux histoires extraordinaires de Poe. -
Laure Gasparotto a un rêve : devenir vigneronne. Ne plus seulement goûter et analyser les crus, légendaires, oubliés, novateurs, ni même les raconter mais tenter l'aventure à son tour. Mère de deux enfants et récemment séparée de leur père, la narratrice décide de tout changer. Épaulée par quelques amis, elle quitte Paris et achète un terrain dans les terrasses du Larzac. Ainsi naît son domaine, Les Gentillières. Au coeur de ces vallées pierreuses et secrètes, où la terre et le ciel luttent et échangent, l'enthousiasme l'emporte. La nature se donne, les jeunes enfants courent et arrachent le raisin rougissant, c'est déjà l'excitation des premières vendanges... Le monde de la vigne, pétri de légendes et de savoir-faire ancestral, est aussi un commerce, où il faut « faire son vin », le nommer, dessiner l'étiquette, le laisser prendre, le faire découvrir. Une aventure totale, entre chais, tracteurs, sécateurs et grêles...
Car le métier est rude, obsédant et dangereux. La vigneronne est seule dans ses champs, isolée face aux raideurs de l'administration et dans un univers masculin. La vigne réclame, la vigne vampirise. Ce n'est pas un métier mais une vie...
Dans ce récit de métamorphoses, Laure Gasparotto raconte ce changement de vie.
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Élevé dans un milieu non croyant, Daniel Tammet raconte sa conversion au christianisme à l'âge adulte. Quels épisodes de l'enfance, quelles rencontres, quels échanges ont été déterminants ? Peut-on réconcilier la foi et la raison ? Comment partager une expérience aussi indicible ? Ces Fragments de paradis, portés par cette poésie et ces fulgurances qui sont la marque de Daniel Tammet, dessinent la spiritualité d'un homme du XXIe siècle. Récit lumineux sur la quête de sens, ce livre est sans doute le plus intime de l'auteur et touchera les croyants comme les non-croyants.