Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Plon
-
Dictionnaire amoureux : dictionnaire amoureux de Molière
Francis Huster
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 7 Octobre 2021
- 9782259259682
Par quelle magie, quand l'humour de tous les autres grands auteurs ne cesse de s'affadir avec le temps, sa force comique conserve-t-elle, aujourd'hui encore, toute sa puissance ? Pourquoi ses héros, réduits à quelques traits ou traversés d'aspirations contradictoires, animés par des lubies, aveugles à eux-mêmes, parviennent-ils à nous révéler des dimensions insoupçonnées de la condition humaine ? Comment le pur plaisir du jeu théâtral et de ses variations, premier moteur de ses pièces, devient-il, sous sa plume, un instrument de précision capable de dévoiler les motivations les plus secrètes des personnages ?
C'est que Molière est le seul auteur (hormis peut-être, à ce niveau, Charlie Chaplin) dont le génie découle entièrement de celui qu'il avait comme acteur. Au demeurant, si l'on veut en révéler toute la profondeur, il faut aborder ses comédies comme des partitions musicales : pour nous faire ressentir les vrais enjeux de la pièce, les acteurs doivent y déchiffrer les émotions, sans cesse changeantes et surprenantes, qu'ils auront à vivre sur la scène. Chez Molière, en effet, ce sont les émotions qui révèlent et jugent ce que les actes, les pensées et les paroles des personnages travestissent.
Sous cet angle, l'originalité de Molière apparaît avec une évidence et une simplicité nouvelles : les milliers d'ouvrages brillants qui lui ont été consacrés ont eu tendance à estomper les intentions du dramaturge, à force d'interprétations conceptuelles, morales, esthétiques ou historiques. Ce retour amoureux au Molière des origines, qui est le Molière de toujours et de demain, est celui que nous propose ici le 463e Sociétaire de la Comédie française, Francis Huster.
-
Dictionnaire amoureux : de Shakespeare
François Laroque
- Plon
- Dictionnaire Amoureux
- 11 Février 2016
- 9782259227698
François Laroque invite le lecteur à goûter sans modération les divers bonheurs que les textes du dramaturge le plus joué dans le monde peuvent apporter au théâtre, au cinéma ou à l'opéra.
Grâce à son génie de la poésie et du théâtre, Shakespeare, simple fils de gantier, se sera bâti un monument pour l'éternité. Alors, où trouver les raisons d'un succès qui, loin de se démentir, s'est désormais élargi aux dimensions du monde ? Dans sa passion, sans l'ombre d'un doute. Passion de la poésie et théâtre de la passion. Avec Shakespeare nous gravissons jusqu'au vertige le grand escalier de l'histoire. Avec Shakespeare, le sublime n'est jamais loin dans ces moments pleins de bruit et de fureur où se succèdent et s'entremêlent l'horreur, le pathétique et le rire. Richard III, Hamlet, Macbeth, Falstaff, Cléopâtre n'ont pas fini de nous fasciner, ni la musique de sa langue de nous enchanter...
Si d'aucuns semblent persuadés que Shakespeare n'était pas Shakespeare mais Sir Francis Bacon, le comte d'Oxford, ou la reine Élisabeth Ière, libre à eux de continuer à chercher les clés du mystère. Mais nous ne nous détournerons pas ici de l'essentiel. Loin de ces débats d'arrière-garde, l'amoureux comme l'enseignant passionné que je suis de son théâtre et de ses poèmes s'est principalement efforcé au gré de ce vagabondage festif de faire partager son plaisir grâce à la saveur unique que peut procurer une oeuvre qui, quatre siècles plus tard, n'a décidément pas pris la moindre ride. -
Ariane mnouchkine conjugue en elle tant de femmes : chef de troupe, qui fonda en 1964 la " société coopérative ouvrière de production, le théâtre du soleil ", metteur en scène visionnaire imprégnée de culture orientale et asiatique, cinéaste audacieuse - on connaît son superbe molière -, baroudeuse à travers le globe et petite fille toujours émerveillée de ce que lui fit découvrir sur les plateaux de cinéma son père, le producteur alexandre mnouchkine.
Quarante ans qu'elle mène avec intransigeance et passion une compagnie qui, de la cuisine (1967) au dernier caravansérail (2003), de la création collective (les clowns, 1789, 1793, l'age d'or) à shakespeare ou eschyle, a toujours exploré un théâtre témoin du monde. ses spectacles, nourris de traditions mais ouverts sur l'aujourd'hui - " seul le présent m'importe ", dit-elle -, incarnent une aventure spirituelle unique.
Au soleil, l'utopie a pris corps. au soleil, l'utopie existe encore.
-
A l'homme qui lui disait : " J'ai fait un livre objectif ", Sacha Guitry répondait : " Eh bien, maintenant il ne vous reste plus qu'à ne pas le signer ! " C'est un peu insolent ce que vous exprimiez là, monsieur Guitry.
Mais insolent, vous l'avez été toute votre vie. Insolent de chance, insolent de réussite. Insolent de talent, insolent de facilité aussi. Insolent même de bonheur ! Accusé de collaboration après l'Occupation, symbole utile, offert alors à une insolente injustice, vous vous défendez avec une insolente liberté. Peut-être vous demandez-vous, dans le vert paradis des auteurs dramatiques où vous siégez sereinement désormais : - Pourquoi ce livre sur moi ? Il y en a tant déjà...
Je suis tenté de vous répondre comme Ruy Blas à la reine d'Espagne : - Parce que je vous aime, monsieur Guitry. Jean Piat
-
" Mon passé a deux versants : la campagne d'Ardèche, les champs, les collines, une ferme miséreuse où l'on sue pour survivre.
La ville, les rues ouvrières, les bistrots d'avant guerre où, par la densité des viandes soûles au mètre carré, on prend la mesure du désespoir des pauvres. Dans ces deux périmètres, pour améliorer l'ordinaire, il fallait un solide appétit. Le quotidien s'appelait courage. " Ainsi commence l'histoire de Roger Planchon et de son invraisemblable itinéraire. Spécialiste de l'école buissonnière par amour du cinéma, curieux de tout, il entrouvre la porte du théâtre à dix-neuf ans, en poussant celle du cours de Mlle Guillaud.
C'est le début d'une aventure hors du commun, où l'on verra Roger Planchon fondateur de troupe, créateur avec Jean Bouise et d'autres du théâtre de la Cité à Villeurbanne, champion de la décentralisation - en cela compagnon et héritier de Jean Vilar -, réalisateur, auteur et metteur en scène génial de pièces inscrites définitivement dans la mémoire du théâtre, comme Les Trois Mousquetaires, La Mise en pièces du " Cid ", Georges Dandin, Bérénice, Tartuffe.
Près de quatre-vingt-dix mises en scène ébouriffantes, novatrices, nées de l'intelligence et de la singularité. Roger Planchon, en grand conteur qu'il est, mène son lecteur dans les chemins entrelacés de sa vie, où l'on croise, comme des amis de toujours, Molière, Shakespeare, Racine, Corneille, Marivaux, Chateaubriand, Sartre, Barthes, Boris Vian, Bobby Lapointe, tous les noms du théâtre. et tous les poètes dont, à l'évidence, il fait partie.