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RICHARD ROUILLON
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The Doors ; une vie à l'écoute de cinq années d'enfer
Greil Marcus
- Galaade
- 1 Octobre 2014
- 9782351763469
« Le 30 septembre 1967, quand les Doors se produisent au Family Dog, à Denver, "Light My Fire" est déjà en tête des hit-parades partout dans le pays.
Ce soir-là il y avait fort à parier que tous les spectateurs présents dans la salle avaient déjà entendu la chose au moins quatre ou cinq cents fois. Cela faisait plus d'un an que les Doors la jouaient en public. Ils la jouaient alors qu'ils n'étaient encore que d'illustres inconnus ; ils la jouaient ignorant alors que la célébrité du groupe, plus de quarante ans après le décès du chanteur, ce dernier ayant été bien plus longtemps mort que vivant, serait telle que son nom ferait toujours vibrer une corde sensible. Ce ne serait pas la corde de la nostalgie.
Ce serait un vent de liberté, de promesses qu'il restait encore à tenir, de promesses qui dans la vie étaient fatalement déçues, et qui dans les chansons étaient immanquablement tenues. » - Greil Marcus Les Doors ? Juste un délire psychédélique ou une voix qui a marqué l'histoire du rock ? Pour Greil Marcus, le groupe de Jim Morrison est à la fois l'un et l'autre. Alors qu'on entend les chansons des Doors plus aujourd'hui qu'au moment de leurs sorties, Greil Marcus ressuscite une époque : celle de la fin des Sixties quand l'affaire Manson planait au-dessus des icônes de Hollywood, des musiciens de rock et de la faune de leurs courtisans, « comme un Vietnam survenu à Los Angeles ». Auteur de Dead Elvis ou Like a Rolling Stone, Greil Marcus nous fait cette fois redécouvrir les meilleurs morceaux des Doors, ceux que l'on pensait connaître et qui nous donnent le frisson tant ils sont « féroces, implacables, ravageurs, et par-dessus tout grandioses ».
Avec The Doors. Une vie à l'écoute de cinq années d'enfer, Greil Marcus signe un de ses meilleurs livres.
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« J'ai aperçu ce type, dont je n'avais pas bien saisi le nom, alors je suis allé vers lui. Il était en train d'essayer d'allumer une cigarette, il y avait du vent, ses mains tremblaient ; il ne prêtait attention à rien d'autre que l'allumette. Ma stupéfaction était telle, que ma bouche s'est ouverte : "Vous avez été formidable", ai-je dit. "J'ai été nul à chier", a-t-il rétorqué sans même lever la tête. » Au cours de l'été 1963, un jeune type à l'allure débraillée arrive, guitare à la main, il est invité à partager la scène de Joan Baez lors d'un concert dans un champ du New Jersey. Greil Marcus, alors âgé de 18 ans, découvre Bob Dylan : « J'étais sidéré. J'étais décontenancé. Ce type avait débarqué sur la scène de quelqu'un d'autre et, même si à priori rien ne semblait le distinguer du reste du public, il y avait dans son comportement quelque chose qui vous mettait au défi de le définir, de le cataloguer et de l'ignorer, et c'était impossible. » Véritable coup de foudre pour Marcus qui devient un fan de Dylan et, par là même, un écrivain, dont le chanteur sera, pendant près d'un demi-siècle, l'un des sujets privilégiés. jusqu'à ce livre : Bob Dylan by Greil Marcus.
On y trouve des réactions à chaud et de longs retours en arrière en quête d'histoires inconnues, mais avant tout une volonté de s'inscrire dans la conversation qui a toujours entouré l'oeuvre de Dylan, sa conversation avec son public, ses chansons, les chansons des autres, et lui-même. Convoquant John F. Kennedy et Brigitte Bardot, Charlie Chaplin et Blind Willie McTell, Tom Paine et la « cinquième fille de la douzième nuit », Georgia Sam et Martin Luther King, Bill Clinton ou Barack Obama, Bob Dylan by Greil Marcus est un livre unique sur Bob Dylan mais c'est aussi une magnifique histoire de l'Amérique.
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« Pourquoi le karaoké, et quel rapport avec la culture ? » Tel est le préambule de Karaoke Culture , en forme de sous-titre. D'un point de départ des plus concret - le récit d'une soirée dans un karaoké d'Amsterdam, pour deux néophytes en la matière -, Dubravka Ugrešic élabore un essai sur les modèles culturels contemporains, notamment ceux de l'Europe post-communiste. Comment ces populations se sont-elles approprié des codes hérités de modèles existants, désormais assistés par les nouvelles technologies et imprégnés de culture numérique ? La « métaphore ambiguë du karaoké », au spectre plus large que le post-modernisme, mais pas encore assez englobant selon l'auteure, est développée au fi l des pages, mêlant les notions d'amateurisme et d'anonymat, de plaisir et de divertissement, la volonté d'être quelque chose ou quelqu'un d'autre.