Comme l'auteur, le héros de ce livre s'appelle abdellah.
Abdellah dit " je ". il nous propose de le suivre dans son maroc intime, entre rabat et salé, ses deux villes, qui se regardent et que sépare le fleuve bou regreg. il nous raconte la première année de sa vie passée dans une bibliothèque, puis sa circoncision qui coïncide avec la découverte de son égoïsme. plus loin, ce sont des scènes familiales autour de la radio japonaise, ou encore le mystère de la poubelle des américains.
Le temps passe. abdellah est à l'université, et il est toujours aussi croyant. il croit aux saints et aux signes. il aime m'barka, sa mère, la bien nommée. il aime la vie, les livres. les livres le conduiront jusqu'en europe, oú il redécouvrira l'essentiel : il est marocain.
C'est un temps déraisonnable, asphyxié par la suspicion et la technologie.
Dans cette époque angoissante, un signe resurgit du passé et s'impose sur la planète entière comme le logo unique, l'emblème définitif.
Lazare, en proie à des visions inexpliquées, marche dans un Paris transformé et assiste, désarmé, à la prise de pouvoir d'un capitalisme qui emprunte des voies violentes et inédites.
Il tente de préserver le peu de raison et de sensations humaines qui lui restent. Mais peut-on encore se brûler quand on est déjà carbonisé ? Quelle résistance un homme peut-il opposer à la convergence des réseaux et à l'accumulation des pouvoirs ?
Un roman singulier et hypnotique qui rappelle Franz Kafka et William S. Burroughs, qui doit autant à l'imagination de Philip K. Dick qu'à la lucidité de J. G. Ballard.
Les Hauts de Hurlevent est un grand roman romantique anglais publié en 1847. L'histoire d'une famille déchirée par des jalousies, des incompréhensions et de violentes vengeances a choqué ses lecteurs à sa parution, d'autant plus que son auteur, Emily Brontë, est une jeune femme qui vit dans un petit village, loin des cercles littéraires de l'époque. Ce roman est aujourd'hui un incontournable du patrimoine britannique.
« Soudain, trouant le silence, une voix me demanda : «Si vous ne souhaitez pas voir l'empereur, qui d'autre pourriez-vous avoir envie de rencontrer au Japon ?» » À cette question, Werner Herzog répondit sans hésiter : « Onoda. » Le nom, à lui seul, a l'apparence d'une énigme. En 1945, lorsque le Japon capitule, Hiroo Onoda est un soldat de l'armée impériale à qui l'on a confié la défense d'une petite île des Philippines. Ignorant la défaite de son pays, retranché dans la jungle, il continuera pendant près de trente ans une guerre imaginaire où les véritables ennemis sont moins les troupes américaines qu'une nature hostile... et ses propres démons. Werner Herzog, qui a consacré ses plus grands films à la folie des hommes, imagine les scènes de ce combat épique et absurde, mené à la frontière indécise du rêve et de la réalité. Jusqu'à un face-à-face vertigineux avec Onoda, qu'il a personnellement connu. À la fois roman d'aventure, docufiction et poème halluciné, Le Crépuscule du monde est une méditation sur le sens que nous donnons à nos vies.
Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Le jeune avocat Percy Munn assiste, impuissant, à ce combat inégal qui précipite de nombreuses familles dans la misère et attise les flammes de la révolte. Tiraillé entre son attachement viscéral aux lois et sa soif de justice, Munn choisit finalement le camp des Cavaliers de la Nuit, une organisation secrète qui défend la cause des producteurs en détruisant des entrepôts et des champs, en faisant régner la peur et couler le sang. À leurs côtés, derrière un masque, Munn bascule dans la spirale de feu et de violence qui embrase le pays...
Véritable épopée, Le Cavalier de la Nuit est le premier roman de Robert Penn Warren (1905-1989), triple prix Pulitzer et auteur du classique Tous les hommes du roi. Traduit pour la première fois en 1951, introuvable depuis, ce monument de la littérature américaine est enfin réédité.
« On vient de me faire une offre d'un million de dollars pour la publication d'un seul mois de ce journal », écrit avec étonnement Richard Burton en 1968. L'acteur est alors un des monstres sacrés du 7e art et forme un couple mythique et scandaleux avec Elizabeth Taylor. Cette relation passionnée, leur train de vie babylonien, leur beauté, leurs excès et leurs succès : le journal intime de Burton nous y plonge « caméra à l'épaule », comme si nous y étions. Mais il révèle aussi un homme insoupçonné, infiniment plus complexe que le commun des acteurs hollywoodiens. Sceptique et distant à l'égard du cinéma, il se montre en revanche fou de théâtre et de littérature. Doté d'un sens de l'humour irrésistible et d'une grande faculté d'observation, Richard Burton possédait les qualités rares et indispensables du diariste - pour notre plus grand bonheur.
A l'horizon de la grande plaine texane, un nuage de poussière se forme. Bientôt, c'est une bande d'Apaches qui surgit et kidnappe Herman Lehmann, dix ans, fils de pionniers allemands arrivés en Amérique au milieu du XIXe siècle. Commence alors pour lui une nouvelle existence, celle d'un Peau-Rouge des étendues de l'Ouest. Il découvre peu à peu la culture et les traditions des Indiens, se joint à leurs razzias et combat à leurs côtés contre l'homme blanc et les tribus adverses.
Après neuf années, Herman est ramené à sa famille contre son gré. Ce retour forcé parmi ceux qu'il appelle les visages pâles ne se fera pas sans difficulté. Publié aux Etats-Unis en 1927, Neuf ans parmi les Indiens est un classique de la littérature western et des études ethnologiques sur la culture amérindienne, une histoire vraie à la Little Big Man, aujourd'hui traduite en français pour la première fois.
Lehmann y évoque dans une langue crue, frontale et dénuée de tout romantisme l'existence âpre et violente des tribus amérindiennes au crépuscule de leur règne sur le continent américain. Toute sa vie, il restera fidèle aux traditions de son peuple d'adoption, et c'est finalement cet écartèlement entre les deux cultures qui fait toute la force et la valeur de son témoignage : jusqu'au bout, il sera incapable de choisir un camp, ce qui lui permet, sûrement, d'approcher la vérité.
Partir ou rester à Tounjaz Miracle ? Comment vit une fillette dans l'espace étroit de liberté que lui laissent les hauts murs d'une maison fermée sur elle-même et l'éducation étouffante de la société qui subit l'assaut de l'intégrisme religieux ? Devenir soi-même, découvrir le monde extérieur et sa propre intimité, résister aux désirs des hommes qui étouffent l'enfant. La narratrice se fraye un chemin solitaire pour devenir femme dans la chaleur éclatante d'un pays où l'enfermement, les odeurs de jasmin et le goût des montécaos se mêlent en une douceur terrifiante. Tounjaz Miracle... le miracle s'accomplira-t-il pour la fillette enfermée dans les hauts murs de la tradition et en quête de son identité et de sa liberté ? Ou lui faudra-t-il partir, comme lalla Noubia qui s'est révoltée contre les coutumes injustes de sa tribu, s'arracher aux douceurs et aux goûts doux de l'enfance pour assumer sa féminité et son indépendance ?
« Écrit le jour où l'on a brûlé mes livres en Allemagne. » Ainsi commence Le Livre de l'hirondelle d'Ernst Toller. Pour tenter de comprendre comment un tel événement a pu se produire, il entreprend alors de raconter, telles qu'il les a vécues, les années qui menèrent jusqu'à ce tragique autodafé de 1933 : son enfance dans une famille juive de Prusse orientale, puis la Grande Guerre, l'échec fracassant du spartakisme ainsi que la fin d'une révolution qu'il voulait pacifiste.
Ensuite vinrent les années de prison où, telles ces hirondelles qui s'obstinaient à lui rendre visite dans sa cellule, Toller continua de rêver à une Europe réconciliée en écrivant des poèmes imprégnés d'espoir. Mais à quelques kilomètres de là, dans une autre prison, Adolf Hitler dictait un autre genre de livre.
Beauté vénéneuse, filmographie fournie et amants célèbres : Hedy Lamarr avait tout pour figurer au panthéon des reines d'Hollywood - mais sans doute étaitelle trop sulfureuse pour l'Amérique des années 1940. Elle accède à la notoriété en mimant pour la première fois un orgasme au cinéma ; fuit son premier époux, déguisée en femme de chambre ; se marie six fois ; revendique sa bisexualité ; prend pour amants les plus grandes stars ; abuse de la chirurgie esthétique ; dilapide sa fortune ; se retire de la vie publique à 40 ans, ne réapparaissant qu'au gré de ses condamnations pour vol à l'étalage. Dans cette autobiographie controversée, elle livre les détails de son ascension spectaculaire, brossant un portrait décadent de l'âge d'or d'Hollywood.
Un petit matin de 1971, Jacques de Bascher sort du Sept où le Tout-Paris des arts, des lettres et du prêt-à-porter s'encanaille. Ce petit club de la rue Sainte- Anne va lui servir de piste de lancement dans le monde clos de la jet-society et de la mode. Il ne sait pourtant ni dessiner ni coudre. Mais son allure d'aristocrate, son goût très sûr, et sa culture feront de lui la muse rêvée de Karl Lagerfeld, et, un temps, de son grand rival, Yves Saint Laurent. Jacques de Bascher va marquer les esprits par son arrogance, ses farces outrageuses et sa beauté viscontienne. Ce livre est une plongée dans les années quatre-vingt, ces années folles qui consumèrent Paris et ses troupes, et dont Jacques de Bascher fut l'un des étendards.
Qui n'a jamais rêvé de tout plaquer pour prendre la route ? Nous sommes en 1909, Lajos Kassák a 22 ans et plus d'une raison d'y songer. Partout en Europe, une effervescence artistique et révolutionnaire fait trembler l'ancien monde sur ses bases... et le jeune Hongrois a bien l'intention de prendre part à la mêlée. Sur un coup de tête, il décide de quitter Budapest pour rallier à pied l'épicentre de l'agitation : Paris. C'est le point de départ d'une odyssée picaresque et libertaire qui le mènera d'un bout à l'autre du continent. En chemin, il croisera la route de l'écrivain anarchiste Emil Szittya, avec qui il s'initiera raffinements et aux combines de la vie de bohème. Les tribulations des deux amis sont une cascade de situations burlesques et de dialogues truculents dont l'humour n'a rien perdu de son mordant. Ode iconoclaste à l'oisiveté, Vagabondages est un anti-roman d'apprentissage où l'on s'instruit, littéralement, dans l'art de ne rien faire. Une pépite oubliée de la littérature hobo, à ranger d'urgence entre Kerouac et le Jack London des Vagabonds du rail.
le roi hassan ii meurt en 1999.
abdellah, jeune étudiant marocain de salé, poursuit ses études de lettres à paris depuis un an. après l'enchantement et l'éblouissement du début, la ville des lumières, qui longtemps le faisait rêver, lui offre un nouveau visage, celui de sa dure réalité quotidienne. il s'agit désormais de survivre, ouvrir les yeux, assumer son homosexualité, trouver son chemin sans renier ses racines, gérer la folie de l'entre-deux, garder malgré tout sa légèreté, devenir enfin un adulte.
un autre ?.
Avec Liberty, Simon Liberati revient sur « trois mois de galère, les cent jours d'un plumitif aux abois. » Une période tumultueuse durant laquelle l'écrivain navigue entre des relations amoureuses chaotiques, accumule nuits blanches et excès puis affronte un mystérieux corbeau.
Ce « roman vrai », rassemble toutes les veines du style Liberati. Ainsi y retrouve-t-on le chroniqueur lucide de la débauche, le critique littéraire érudit ou encore le portraitiste intraitable. Au-dessus de ces qualités, domine le moraliste au style éblouissant.
David Carr, journaliste au New York Times, cocaïnomane pendant plus de vingt ans, prend conscience que ses souvenirs de cette période ont été altérés par la drogue : certains sont flous - d'autres erronés. Pour se réapproprier ce passé qui lui échappe, il décide de faire de sa propre vie son prochain sujet d'investigation. Commence alors une enquête de trois ans au service de laquelle il met toute son expertise de grand reporter, accumulant plus de 60 témoignages de proches, policiers, médecins et avocats, réalisant des heures d'entretiens filmés. Son livre est le récit de cette histoire vraie : à la fois un témoignage captivant sur les paradis artificiels, une enquête de fond sur le trafic de stupéfiants, et une recherche du temps perdu, aux confins de la mémoire et de la folie.
Il visitait ses clients en prison, plaidait au tribunal puis courait au théâtre, dînait avec ses amis, rédigeait une critique de la pièce et... repartait vers le parloir, sortait, écrivait encore ! Tel était Stephen Hecquet (1919-1960), écrivain et avocat, ami de Roger Nimier, d'Antoine Blondin mais aussi de Jean Genet, surdoué aux mille vies, décédé tragiquement à l'âge de 40 ans.
Frédéric Casotti brosse, avec ce premier livre, le portrait de ce hussard maudit. Dans un style alerte et nerveux que n'aurait pas renié Hecquet l'homme pressé, il éclaire d'une lumière nouvelle l'adolescent, l'avocat qui sauve ses clients de la peine capitale mais aussi le romancier et le pamphlétaire de haut vol que rien n'intimidait.
Stephen Hecquet ne reculait devant aucun combat, aucune provocation. Il était avant tout guidé par sa soif de liberté, son dégoût des consensus hypocrites et son sens de l'amitié. C'est dire si, à notre époque anesthésiée par les arrangements et les peurs, l'homme et ses livres s'avèrent précieux.
À dix-sept ans, Nora Lefebvre s'ennuie dans la douce torpeur de son adolescence. Les sociologues diraient sûrement d'elle qu'elle est une « héritière » : fille unique d'une famille aisée bordelaise, son milieu et son parcours scolaire l'ont programmée pour la réussite matérielle, une vie sans histoire ni relief. Mais à son entrée en terminale, une rencontre vient tout bouleverser : son professeur de philosophie, la troublante Anna Berl, l'initie à l'amour, aux livres et aux cercles mondains de la bourgeoisie locale. Sous la tutelle de son mentor, la jeune femme est reçue avec brio à l'agrégation de philosophie et s'envole pour la capitale, où elle a été nommée professeur de lycée. C'est là que sa route croise par hasard celle de Maurice de Grancey, éditeur au sein d'une grande maison parisienne, qui propose de lui confier des travaux de réécriture de manuscrits. Peu intéressée par l'enseignement, Nora accepte. Bientôt, l'homme, qui vient de franchir la soixantaine, lui demande de devenir sa secrétaire personnelle pour l'aider à écrire ses Mémoires, lui dicter ses pages et ses fantaisies sexuelles... Un jeu dangereux commence alors, où Nora, Anna et Grancey sont avant tout possédés par le désir, l'ambition et la soif de vengeance.
Avec Une héritière, Gabriela Manzoni signe un premier roman d'une intensité rare, entre satire grinçante et mélancolie, où s'entrechoquent les questionnements féministes qui traversent notre époque.
« La vie dépasse toujours l'écriture, ai-je pensé, même si l'écriture la transcende et c'est alors que j'ai vraiment décidé de ne jamais écrire qu'au contact immédiat de la mort. ».
Un tueur fou suit le fil de ses angoisses métaphysiques en semant des cadavres sur son passage. Quatre policiers, deux magistrats, un avocat : tous assassinés de sang froid en l'espace d'une semaine. La terreur s'empare de la France. On suspecte un « gauchiste » s'attaquant aux signes du pouvoir. Le gouvernement convoque des réunions de crise, la police passe le pays au crible, mais l'enquête patine.
Pourtant, le meurtrier se rend de lui-même à un commissariat. Archibald Rapoport est un révolutionnaire, un gangster, un Juif hanté par la Shoah, un (dés)agrégé de philosophie, un érotomane, un excentrique... Mais au fond, pourquoi est-il devenu un assassin ? Peut-être, tout simplement, par désir d'écrire... Écrire pour laisser une trace indélébile de son existence, écrire puis périr, afin « que le récit de sa vie pût être publié ».
Un texte iconoclaste, d'une absolue liberté, un chef-d'oeuvre d'humour noir, dans lequel Pierre Goldman se jette au feu. Paru deux années avant la mort de son auteur, ce roman sulfureux était devenu introuvable. Quarante ans plus tard, il est temps de le relire pour ce qu'il est avant tout : un grand texte littéraire.
Dandy, rock-critique, écrivain doué, esthète inclassable : Yves Adrien est un être énigmatique et visionnaire qui aura marqué la vie parisienne des années 1970-1980. Avec ses articles incandescents, il a initié la France au punk, à la new wave et à la techno, contribué à l'émergence de la génération dite des «jeunes gens mödernes? (Étienne Daho, Marquis de Sade...). Avant de s'évaporer. Puis de reparaître. Puis de redisparaître. Jusqu'à prétendre être mort. Ou devenu un fantôme. Alors quand un étrange personnage du nom d'Ottö vient proposer au journaliste Marc Sandre de lui consacrer un livre pour dissiper le mystère, il n'hésite pas longtemps... Cédric Bru signe un texte où la biographie de l'écrivain culte est savamment mélangée à une «fiction» tout imprégnée du style inouï d'Yves Adrien.
Au début des années 1930, deux légionnaires français fraternisent dans le Sahara occidental. Ils font face à l'ennui et au vent brûlant du désert en déroulant leur vie. L'un s'appelle Dussaud, l'autre Matelot parce qu'il vient d'Ouessant, cette île bretonne assiégée par l'océan. Tout à ses souvenirs, Matelot raconte comment, quelques années plus tôt, un jeune étranger connu sous le nom de « Fil d'Or » y a fait irruption. Sur l'île, les hommes comme les femmes étaient fascinés par sa beauté trouble et ses dispositions de marin. Envoûté lui-même, Matelot se mit à son service... jusqu'à ce qu'il découvre que sa fiancée avait à son tour succombé au charme de Fil d'Or. En pleine tempête, une bagarre éclata alors entre les deux hommes et, au milieu des éléments déchaînés, un coup de couteau traversa l'écume, laissant entrevoir un impensable secret... Dès lors, hanté par le récit de Matelot, Dussaud n'aura plus qu'une obsession : retrouver Fil d'Or pour éclaircir le mystère. C'est le début d'une quête qui l'entraînera du désert africain aux îles celtes, jusqu'aux limites du monde et de la raison.
Avec Fil d'Or, Suzy Solidor signe un roman d'aventures porté par une écriture éblouissante. Paru en 1940, il fut injustement oublié - peut-être parce que son auteure, en osant troubler les codes du genre, avait tout simplement un siècle d'avance.
" Ce que vous allez lire n'est pas le récit d'un tournage, c'est l'histoire d'un hold-up, d'un casse.
Il ne s'agit pas d'une attaque de banque, du vol d'un diamant ou d'un raid contre des convoyeurs de fonds mais de la mainmise, du rapt sur un film, sur le sujet d'un film et sur sa mise en scène. C'est pourquoi le livre de Frédéric Sojcher doit être absolument lu, en priorité, par tous ceux qui veulent faire un film ou même faire partie d'une équipe de cinéma. Il passionnera aussi les autres, les lecteurs lambda, tous ceux qui s'intéressent aux conflits que provoque la prise d'un quelconque pouvoir, les amateurs de complots, de coups d'État, de situations tordues, formidables révélateurs des turpitudes humaines.
" Bertrand Tavernier
Christian « Bébé » Bérard fut un artiste éclectique : peintre, dessinateur de mode, décorateur et costumier de théâtre, ce personnage fantasque mena une vie mondaine mouvementée. Il exposa pour Christian Dior, travailla au service de metteurs en scène de premier plan comme Jean Cocteau et Louis Jouvet, conseilla les grands noms de la haute couture, d'Elsa Schiaparelli à Robert Piguet... Artiste bohème très en vue, Christian Bérard promena sa corpulence dans le Tout-Paris des années 1930 et 1940 accompagné de son amant Boris Kochno, célèbre librettiste.
Jean Pierre Pastori, en biographe aguerri et spécialiste du monde des arts, fait revivre sous sa plume les années fastes de la mode et du spectacle à Paris, jusqu'à ce 12 février 1949 où « Bébé » Bérard s'effondra au théâtre Marigny.