Cette carte de Kyôto (littéralement "ville capitale" , aussi appelée "Miyako" dans les textes littéraires) date de 1861-1863, une époque où la ville était le coeur du pouvoir japonais : on peut y voir le palais de Kyôto-gosho, résidence officielle de l'Empereur jusqu'à la fin de l'ère d'Edo (1603-1868), et le château de Nijo-jô, demeure du clan Tokugawa, construite en 1603 par le nouveau shogun, Tokugawa Ieyatsu.
L'orientation de la carte est typique de la tradition cartographique japonaise : le nord à gauche et le sud à droite. Les couleurs vives de la carte ne sont pas uniquement décoratives, elles précisent l'attribution des bâtiments : rouge pour l'Empereur, orange pour le shogun... Carte pliée 196 × 338 mm, carte dépliée 980 × 676 mm. Une carte au recto, son histoire au verso.
Réalisée par un géographe anonyme vers 1875, cette carte de l'empire Choson est caractéristique des projections ch'onhado, un type de représentation coréenne signifiant « carte du monde sous les cieux », qui appartiendrait à la cosmographie bouddhiste. Les premières cartes ch'onhado ont été développées au XVIIe siècle et sont restées populaires jusqu'au XIXe siècle. Elles se caractérisent par leur circularité - symbolisant une terre plate - et leur sino-centrisme. Dans le Tae Choson Chido, on trouve un continent central avec la Chine au centre, représentée par un cercle rouge avec un intérieur jaune; ainsi que la Corée - connue sous le nom de Choson - figurée par un rectangle bordé de jaune avec un intérieur rouge. À sa droite, dans l'anneau maritime, se trouve le Japon, identifié dans un rectangle jaune. La proximité de ces terres est relativement correcte. Les éléments naturels représentés - arbres et rivières - pourraient être des symboles bouddhistes. Les anneaux de terre et de mer qui les entourent représentent des peuples et des lieux réels ou mythologiques, dont la source est principalement la littérature chinoise classique. La liste de ces pays fictifs est pratiquement identique d'une carte ch'onhado à l'autre et leurs positions respectives sur les cartes sont relativement fixes. Bien qu'occasionnellement ces cartes aient été trouvées sous un format individuel, elles tenaient lieu d'ouverture des atlas la plupart du temps : après avoir regardé le monde, on pouvait tourner la page et parcourir des cartes plus détaillées des pays. De telles cartes n'ont été produites qu'en Corée et n'ont pas été retrouvées en Chine ou au Japon.
Oeuvre la plus célèbre de Seisuke Yamamura, cette carte aux couleurs resplendissantes représente Tokyo de l'ère Meiji (1868 -1912), avec ses principaux palais, temples et édifices publics figurés par des pictogrammes. Le complexe du palais impérial occupe la place d'honneur dans le centre de la ville, tandis que le port animé de Tokyo longe la baie. Incroyablement détaillée, la carte indique toutes les rues, les canaux et les sites importants de la ville. Les différents quartiers sont restitués dans leurs teintes réelles, brillantes et identifiés par de jolis registres de couleur. Tokyo apparaît dans toute la prospérité et l'optimisme qui caractérise la capitale dans la seconde moitié du XIXe siècle, alors qu'elle est en train de se transformer rapidement, passant d'une société agraire isolée en une puissance militaire hyper-industrialisée à la croissance démographique fulgurante. Le présent ouvrage fut un succès commercial qui connut six éditions. Cependant, la carte originale, en tant que production de la boutique éditée par le grossiste et fabricant d'estampes populaires Shirobe Okura, a été publiée à tirages limités, et étant assez fragile, elle est aujourd'hui très rare.
Cette lithographie de Maui fait partie d'une série de cartes des îles hawaiiennes, les « Hawaiian Government Surveys » réalisés entre 1870 et 1915 sous la direction de William DeWitt Alexander, arpenteur général du Royaume d'Hawaii dirigé par la reine Lili'uokalani. La carte de Maui présentée ici donne à voir les frontières et la topographie de l'île. Conformément au partage des territoires effectué en 1848, elle distingue les terres de la Couronne héritée de Kamehameha Ier et devenue domaine public, en jaune, des terres du Gouvernement dont les revenus sont destinés à son entretien, en vert. La légende permet d'identifier les stations de triangulation, et les concessions ou ventes de terres gouvernementales ainsi que les commissions foncières. Les chiffres en rouge indiquent les élévations au-dessus de la marée moyenne. Les deux territoires principaux de l'île sont reliés par un bras de terre plus étroit en rose, appartenant à la société hawaiienne de commerce et de sucre.
Réalisée en 1837, cette carte fait partie d'une vaste série produite par le géologue James Alexander Knipe. Elle montre les différents types de sols et de minéraux présents en Angleterre, au Pays de Galles et dans le sud et le centre de l'Écosse (cuivre, fer, charbon, sel, fer, plomb, zinc) ainsi que les routes ferroviaires et les principales routes. La navigation intérieure est indiquée au moyen de rivières et de canaux à double trait avec leur élévation en pieds au dessus de la mer. La frise en bas de la carte présente des coupes géologiques et minéralogiques depuis Lands End et depuis le canal de Saint-Georges jusqu'à « l'océan allemand ».
Publiée en 1887 à une époque marquée par les progrès rapides et impressionnants des sciences et des techniques, la Carte générale de la Lune a été conçue sous la supervision du grand astronome Camille Flammarion et réalisée à six mains par le dessinateur Léon Fenet, l'astronome Casimir Marie Gaudibert, et l'éditeur de cartes Emile Bertaux. Elle représente l'astre lunaire et son relief si particulier tels qu'ils étaient connus par les astronomes à la fin du xixe siècle.
La Lune est dessinée nord vers le bas, conformément à l'orientation observée à la lunette astronomique. Divisé en quatre quarts, le dessin de Léon Fenet souligne avec détails les principaux sites lunaires, des mers de la Sérénité et des Pluies (Mare Serenitatis et Mare Imbrium en latin) au cirque immense de Copernic, sans oublier les remarquables montagnes escarpées des Monts Riphées. Carte pliée 196 × 338 mm, carte dépliée 980 × 676 mm.
Une carte au recto, son histoire au verso.
Cette merveille cartographique de 1944 fait partie d'un ensemble de 15 cartes commandées par le Corps des ingénieurs de l'armée des États-Unis au géologue et cartographe Harold Fisk pour illustrer une « Enquête géologique de la vallée alluviale du cours inférieur du Mississippi ». Le lit du fleuve s'étant déplacé à plusieurs reprises au cours des millénaires, l'auteur a imaginé une manière captivante, colorée et visuellement pertinente de montrer les fluctuations du cours d'eau et des plaines inondables qui le bordent du sud du Missouri au sud de la Louisiane, en utilisant le chevauchement des couleurs. Si beaucoup de ces changements ont été causés par le travail humain (creusement de nouveaux cours, installation de systèmes de vannes, déforestation), une river a toujours son propre « esprit ».
Cette carte de 56 x 86 cm, publiée en 1893 par l'éditeur américain Levi Walter Yaggy, représente et rassemble les principaux reliefs, entités hydrographiques, modes de transport maritimes et ensembles de végétations du monde. La composition équilibrée et les délicates couleurs pastel, fruit du procédé d'impression lithographique à quatre pierres, donnent tout son charme à ce diagramme éducatif. Destiné à un public scolaire, il faisait partie d'un ensemble de dix cartes - dont deux vues très élaborées de l'univers avec parties mobiles et gels teintés - présentées dans un portfolio en bois, qui servait aussi de mécanisme d'affichage. Elles faisaient un usage sophistiqué de la chromolithographie, impression couleur par couleur utilisant jusqu'à 16 nuances différentes.
Cette immense carte topographique (250 x 154 cm) au 1/67 000e (« dressée sur une échelle de 31 millimètres pour 2 kilomètres ») a été réalisée en 1800 par Guillaume Coutans et Charles Picquet. Elle représente les reliefs et les aménagements humains de Paris en respectant au mieux les échelles.
Cette lithographie en couleurs est une carte au 1/3 800 000e de 125 × 146 cm, réalisée par André Hubert Dumont (1809-1857), docteur en sciences physiques et mathématiques, et publiée à titre posthume en 1875. Après avoir établi une carte géologique de la Belgique à la demande du roi Léopold Ier, le géomètre s'est embarqué pour un voyage de sept mois en Allemagne, Autriche, Turquie, Grèce, Italie, Espagne et France. Il en revient avec cette carte géologique de l'Europe, dont les 75 exemplaires coloriés à la main sont présentés à l'Académie de Bruxelles en 1855. Ce magnifique travail témoigne de l'homogénéisation des couleurs établie pour les cartes géologiques entre 1830 et 1860.
Cette carte est une vue panoramique du lac de cratère du volcan Mazama, dans l'Oregon, au coeur du parc national de Crater Lake. Elle fait partie d'une série de vues panoramiques de plusieurs parcs nationaux, datant de 1914 ou 1915. En 1914, la technique la plus commune pour montrer les reliefs sur une carte était encore celle des lignes de contour, mais, dans cette série, Renshawe a plutôt utilisé un relief ombré graduel afin de rendre la carte plus lisible et accessible au public.
Cette technique permet de mieux percevoir la tridimensionnalité du paysage en soulignant la topographie, les méandres, la végétation, les couches de neiges des environnements naturels de ces parcs.
Elle sera par la suite reprise par l'USGS pour dessiner des cartes d'États.
Accompagnant le numéro spécial dédié au Massif central de la revue Reliefs, cette carte ancienne de l'Auvergne a été dessinée et mise en couleurs par Jacques Liozu, illustrateur et peintre albigeois, et publiée par l'éditeur Odé en 1951. La région auvergnate est représentée avec en surimpression des vignettes dessinées évoquant des portraits d'hommes célèbres, les spécialités gastronomiques, les productions, les monuments historiques et les activités de l'Auvergne. Un cartouche de titre avec des personnages en costumes régionaux ainsi qu'une rose des vents ornent cette carte très décorative.
Cette carte de l'Auvergne fait partie d'un ensemble de cartes illustrées en couleur des divisions administratives de la France.
Cette carte est issue de l'ouvrage Géographie physique. Diagrammes géologiques, publié entre 1846 et 1851 par James Reynolds et John Emslie. Il contient douze planches qui présentent différents phénomènes naturels du monde. Ces cartes comparatives donnent des informations géographiques, géologiques, zoologiques ou climatiques. La cinquième planche de cet ouvrage est une gravure colorée à la main qui présente les principales chutes d'eau du monde, comparant d'un côté les chutes américaines et de l'autre les chutes européennes et africaines. La plus haute (en altitude) est la cataracte de Gavarny (dans les Pyrénées) et la plus basse est la dernière cataracte du Nil.
Cette carte est issue de l'ouvrage Géographie physique. Diagrammes géologiques, publié entre 1846 et 1851 par James Reynolds et John Emslie. Il contient douze planches qui présentent différents phénomènes naturels du monde. Ces cartes comparatives donnent des informations géographiques, géologiques, zoologiques ou climatiques. La quatrième planche de cet ouvrage est une gravure colorée à la main qui présente une vue comparative des principaux fleuves et lacs du monde : Danube, Rhin, Nil ou Amazone sont placés côte à côte afin de comparer leurs longueurs respectives et entourés des plus grands lacs du monde, tels que la Mer Morte, la Mer Caspienne, le Léman ou le lac Michigan.
Cette splendide vue panoramique de l'Italie et de la Méditerranée depuis les Alpes est extraite de La geografia a colpo d'occhio (la géographie en un coup d'oeil), ouvrage publié par l'éditeur lithographe milanais F. Corbetta en 1853, auquel collaborent Giuseppe Civelli et Paolo Bezzera.
Né et éduqué dans l'Illinois, Levi Walter Yaggy (1848-1912) fut l'un des plus célèbres éditeurs des États-Unis, à la tête de la Great Western Publishing House. Ses planches géographiques, historiques, démographiques et anatomiques lui valurent la commande d'une carte en relief des États-Unis par le Smithsonian Institute de Washington et un fauteuil à la Royal Geographical Society de Londres.
Une carte en projection polaire retraçant l'expédition de Magellan autour de la Terre la Californie est représentée comme une île, et l'Australie s'appelait à l'époque Nouvelle Hollande. La carte a été réalisée à Munich en 1700 par Heinrich Scherer.
Cette carte parcourt le territoire du Sri Lanka, traversant la ville sainte d'Anuradhapura et suivant le cours du fleuve Walawe, au fil d'un voyage aux couleurs gaies et riantes.
Une carte sur laquelle se confrontent les différentes conceptions cosmologiques qui ont marqué l'histoire jusqu'au xviiie siècle, de Ptolémée et Tycho Brahé à Galilée, du géocentrisme à l'héliocentrisme.
La Carte d'Ebstorf s'inscrit dans la tradition de la cartographie européenne et chrétienne du Moyen Âge, respectant la conception du Monde divisé en trois parties et traversé par douze vents, figurés par des cercles dans l'océan cosmique. La carte représente des pays réels et des territoires sacrés voire imaginaires :
L'Europe, le jardin d'Éden, avec Jérusalem au centre du monde. D'autres lieux ou éléments bibliques sont visibles telle la tour de Babel, Sodome et Gomorrhe, l'arche de Noé. On voit également Jésus-Christ formant une croix :
Sa tête est en direction du Paradis, ses mains délimitent les frontières du monde connu et ses pieds sont à Gibraltar. Elle montre aussi les symboles des quatre grands fleuves : le Nil, le Tigre, l'Euphrate et le Gange.
Comptes-rendus de vols historiques, correspondances d'aviateurs et aviatrices (Mermoz, Saint-Exupéry, Henri Guillaumet, Adrienne Bolland, Hélène Boucher), journaux de voyages aériens, ces carnets rassemblent des témoignages exceptionnels de l'aventure aéronautique, dont plusieurs contenus exclusifs (premiers vols Paris- New York, lettres d'Amelia Earhart.)
Cette carte de 77 × 107 cm, publiée en 1931, représente la soixantaine de pays de l'époque en utilisant la projection de Mercator, qui conserve les angles mais déforme les distances et les aires en s'éloignant de l'équateur. Le monde contemporain se mêle à l'histoire et à la mythologie : à côté du Spirit of St.
Louis de Charles Lindbergh, premier avion à traverser l'Atlantique en 1927, du Norge d'Umberto Nobile, premier dirigeable à survoler le pôle Nord en 1926, Chase a parsemé sa carte de galions et de monstres marins, sans compter une trière grecque et un bateau viking.