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Pleine Lune
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Lawrence Hill a transformé une page négligée de lhistoire en un roman brillant et attachant, qui transporte le lecteur dun village africain à une plantation du sud des États-Unis, dun refuge sordide en Nouvelle-Écosse à la côte de la Sierra Leone, dans lodyssée du retour en Afrique de 1 200 anciens esclaves. AMINATA dépeint lun des personnages féminins les plus forts de la littérature récente, une femme qui se fraie un chemin dans un monde hostile à la couleur de sa peau et à son sexe.
Lorsque Aminata Diallo entreprend décrire lhistoire de sa vie à Londres, en Angleterre, à laube du dix-neuvième siècle, elle possède tout un bagage dexpériences. Enlevée de son village en Afrique de lOuest à lâge de onze ans et forcée de marcher jusquà la mer pendant des mois dans un convoi desclaves, Aminata est ensuite amenée à travailler dans une plantation dindigo sur une île au large de la Caroline du Sud. Elle survit grâce à ses compétences de sage-femme acquises auprès de sa mère et grâce à sa force de caractère héritée de ses parents. Mais Aminata reste piégée, échappant de justesse à la violence qui coûte la vie à de nombreuses personnes de son entourage. Elle aura la chance dinscrire son nom dans le Registre des Noirs, authentique registre de larmée britannique qui permit à 3 000 loyalistes noirs dembarquer à Manhattan sur des bateaux à destination de la Nouvelle-Écosse et de Québec après la guerre dIndépendance américaine. Mais, victimes là aussi dagressions et de violences, 1 200 dentre eux décideront dentreprendre un voyage de retour en Afrique.
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Aux confins de la taïga, des ouvriers construisent le chemin de fer du Grand-Lac-des-Esclaves. C'est une véritable ruée vers l'or. Et l'occasion de s'en mettre plein les poches, pour quelques-uns. Sortis des asiles ou des prisons, coupés de la civilisation, ces esclaves de l'ère moderne peinent et suent sous la férule d'un contremaître véreux que Martin Bishop, le jeune contrôleur, osera défier au péril de sa vie.
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Sous laile protectrice du chef de la tribu des Corbeaux, deux hommes, hantés par le souvenir dune jeune fille assassinée, se lancent dans une chasse à lhomme effrénée, mais se retrouvent bientôt traqués eux-mêmes par Morgan, lhomme à la balafre, prêt à tout, qui sest déjà battu contre un tigre à main nue.
Trevor Ferguson est un extraordinaire conteur. Son uvre, éblouissante, foisonne de personnages excentriques et bizarres. Cest un conteur né, un maître du réalisme magique. Dans ce roman, son premier, paru en anglais en 1977, on reconnaît sa façon prodigieuse dexplorer les zones troubles de lâme humaine où saffrontent bien et mal, culpabilité et innocence. Les personnages sont plongés au cur dune nature sauvage qui les pousse dans leurs derniers retranchements, là où ils ne peuvent plus se dérober à leur vérité.
Bienvenue dans lunivers fabuleux et envoûtant de Trevor Ferguson !
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Lorsque nous rencontrons Onyx John Cameron pour la première fois, il est confortablement installé sur la côte du Maine avec sa sensuelle maîtresse Oréo. Mais cet idyllique tableau saltère à mesure quOnyx dévoile son passé et les circonstances tragiques qui lont poussé à la fuite.
Pour retrouver son innocence perdue et échapper à son destin de paria, il se fait délateur et revient à Montréal, mais rien ny est plus comme avant. Traqué par le caïd Zoltan Tinodi, Onyx John se lance à la poursuite de son père disparu mystérieusement. Un roman éblouissant qui foisonne de personnages excentriques et bizarres.
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Un livre incontournable sur le théâtre contemporain. À cheval entre l'autobiographie et des réflexions sur l'art et le théâtre, écrit dans un style alerte et vif, À feu et à sang ou Le désir brûlant retrace un parcours singulier. Généreux, intransigeant, effervescent, passionné, Kristian Frédric inquiète et bouscule les complaisances. Il utilise le théâtre comme une arme pour dénoncer « un monde amnésique et inhumain ». Le théâtre est une rédemption pour lui, un lieu sacré où tout doit se dire.
Les textes de Catherine Richon, Jean-Pierre Siméon, Koffi Kwahulé, Denis Lavalou, Dominique Burucoa, Rémi Rivière, Frédéric Cloutier et Michèle Sales, qui accompagnent le récit de l'auteur, décrivent leurs rencontres, leurs collaborations, leurs complicités au théâtre et dans la vie.
Comme le dit si bien Koffi Kwahulé, il y a « toujours [chez Frédric] le même enthousiasme débridé et juvénile, cette même gourmandise de théâtre, de tout. De vie. Une sorte de dévoration du monde. »
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Voici 34 fragments de la vie de Lucie Lachapelle dans le monde autochtone, principalement au Nunavik où elle a enseigné en 5e année du primaire, à La Macaza où elle a enseigné les communications, et à Senneterre, en Abitibi, où elle a longtemps vécu. . Ses 34 souvenirs sont faits de découvertes et d'apprentissages, d'amitiés et d'amours partagés. Les yeux grands ouverts, Lucie Lachapelle a parcouru des paysages grandioses et a observé les us et coutumes des Inuits et des Premiers Peuples. Elle a surtout développé d'inoubliables relations avec eux et a vécu des situations dont le récit nous ouvre à notre tour les yeux sur leur univers, sur leurs traumatismes et leurs aspirations. Ses récits sont précédés d'un texte de Georges Pisimopeo, un Cri qui a été son compagnon et qui y livre sa perception des exactions subies par les Autochtones durant des décennies..
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Suzanne El Farrah El Kenz relate dans ce récit émouvant, mené dans une langue alerte et sobre, lhistoire de son exil et, notamment, le retour avec son fils vers une certaine maison du Néguev située aux proches limites de Ghazza. Cest la maison natale de sa mère défunte à laquelle sont attachés tant de souvenirs rendus douloureux par la spoliation.
Écrit comme un journal, à la première personne du singulier, La Maison du Néguev offre le regard dune femme qui sait croquer la grande histoire en deux mots et trois images, sans dramatisation ni pathos, sur le ton de la confidence tranquille ou apaisée, avec autant de gravité et de pertinence que dhumour.
(Lauteure, qui est aussi professeur de langue arabe et qui a vécu les trois premières années de sa vie à « Ghazza », choisit décrire « Ghazza » avec un « h » et deux « z », parce que cette transcription graphique est plus fidèle à larabe sur le plan phonétique. Le lieu est aussi un nom.)
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Dès les premières phrases, on est aspiré par un tourbillon. Le feu a tout rasé. Derrière lui, il ne reste que le conteur, le bavard, et ses paroles de rage et de tristesse qui tombent sur la terre assoiffée.
Reed Kitchen travaille depuis toujours au chemin de fer. C'est un être lunatique et visionnaire qui possède le don inquiétant de percer le secret des autres. Il est aussi persuadé qu'il a le pouvoir de faire surgir les trains du fond de la nuit. Il court sur le toit des wagons en marche, chasse le chevreuil en dormant, se dresse devant les locomotives hurlantes et ne cesse de jacasser, comme si ses mots pouvaient réinventer le monde et faire dévier le destin des hommes.
En route vers une nouvelle affectation sur les rives de la Skeena dans le nord de la Colombie britannique, il est intercepté par un détective qui lui demande d'espionner ses futurs camarades. Cette mission n'est qu'un prélude à une autre, bien pire, qui amènera Reed Kitchen et ses amis à faire la connaissance d'une prostituéee et à baigner, malgré eux, dans une sordide affaire criminelle.
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Ce conte fantasmagorique nous entraîne sur les traces de Christophe Colomb. À ses côtés, nous naviguons sur la mer Océane, vaste et mystérieuse, vers louest, toujours vers louest, obstinément, pour atteindre lOrient tant rêvé. Robert Finley imagine le parcours, les tempêtes, les craintes de léquipage ; il retrace les observations notées dans le journal de bord de Colomb, les descriptions étranges de ce territoire inconnu que Colomb croit être Les Indes, désignant ainsi, accidentellement, le Nouveau Monde.
Ce livre, « écrit dans une langue dune extrême précision, émaillée dimages qui ne cessent déblouir », sappuie sur des documents dépoque et met en lumière le pouvoir à la fois créateur et destructeur du langage. Les signes, les mots, les lignes tracées sur une carte sont des « distorsions circonspectes » de la réalité, des représentations de ce que nous percevons du monde qui nous entoure. « Les bons navigateurs doutent toujours, non de la présence des choses, mais de ce quils voient et comprennent. Les bons navigateurs sont toujours perdus. Mais Colomb est un visionnaire et les visionnaires ne sont pas de bons navigateurs. Ils habitent un monde beaucoup plus simple : celui de ce quils connaissent simplement. » Robert Finley donne au voyage de Colomb sa véritable dimension épique et, au-delà de la découverte dun nouveau monde, cest toute la question de la grande aventure humaine, en quête de sens et de vérité, quil aborde dans Les Indes accidentelles.
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Palestine, le refus de disparaître est un éloquent plaidoyer en faveur de l'instauration d'une paix juste et durable en Palestine.
Cette paix exige, avant tout " processus " ou négociations, le respect des droits humains fondamentaux de tous les habitants de la terre de Palestine. L'asphyxie systématiquement organisée de la population civile palestinienne par Israël doit cesser. Le destin des peuples israélien et palestinien est intimement lié : la libération de l'un ne se fera pas sans la libération de l'autre. " Le peuple palestinien n'abandonnera jamais sa quête pour la reconnaissance de son identité et de ses droits légitimes.
Sa cause est juste. Ce qui est juste ne peut être dénié à jamais. Les Palestiniens persévéreront. Comment le sais-je ? Je le sais car je connais mon frère, et mon frère est palestinien. " Bruce Katz.
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Les nouvelles de Cur atout, qui mettent en scène des petites gens de la Gaspésie et de la Côte-Nord, constituent en quelque sorte une poignée de main aux années cinquante et soixante, la plupart ayant été écrites et publiées dans des magazines de cette époque. Ce sont des vies tranquilles et ordinaires, mais sous les apparences, on sent gronder le vent de changement qui va bientôt déferler sur la société québécoise.
Georges Guy, avec une plume lucide et habile, trace ici le portrait dune condition humaine qui transcende les époques. Ses intrigues sont teintées dune fine touche dironie et ses personnages, qui tentent timidement de se libérer du carcan des conventions sociales, nous touchent par leur espoir tenace en une vie meilleure, la naïveté de leur quête amoureuse et lattrait de la transgression qui les habite.
Voilà des nouvelles à lire pour le précieux témoignage dépoque quelles recèlent.
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Inédit jusquà ce jour, ce Journal intime apporte un éclairage neuf sur la bourgeoisie québécoise de la fin du XIXe siècle. Ce nest pas un livre dhistoire, mais le témoignage dune femme cultivée, franche et déterminée, qui na pas peur de ses idées et qui jette un regard lucide sur les personnalités politiques quelle côtoie et la vie socio-culturelle de son époque.
Ce Journal intime débute en 1879, Joséphine vient davoir dix-sept ans. Cest une jeune fille rêveuse qui lit les grands Romantiques, sintéresse au théâtre et sinterroge sur lamour et les sentiments. Quand elle le termine en 1900, elle est âgée de trente-huit ans. Ce document retrace à la fois le parcours dune femme vers la maturité et brosse le tableau dune époque presque oubliée.
À cette époque, la bourgeoisie nest plus royaliste ni vieille France : elle souvre aux valeurs et aux idées libérales. Pour elle, lÉglise existe à peine, derrière un clergé mal formé et une population aigrie un temps seulement par sa tentative de rébellion et par la pendaison de Riel. Nos intellectuels lisent Lamennais, Chateaubriand, Eugène Sue et le Journal des Débats. Ils suivent avec passion lopéra et le théâtre classique ou romantique. Leurs yeux sont tournés vers Londres doù viennent les décisions majeures, et vers Paris dont ils admirent le Second Empire. Joséphine Marchand, fille dun premier ministre et épouse dun sénateur, est la conscience aiguë du Québec de ce temps
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La vie aventureuse d'un drôle de moineau
Trevor Ferguson
- Pleine Lune
- 20 Septembre 2005
- 9782890241039
Chassés de lasile de Lougain, Sparrow Drinkwater et son excentrique mère entreprennent un périlleux voyage vers la Nouvelle-Orléans où ils découvrent quune force obscure dirige et manipule leur vie. Sparrow se retrouve bientôt seul à Montréal sous la garde dun modeste comptable. Il a six ans. Sa vie aventureuse ne fait que commencer ...
Obsédé par la disparition de sa jeune mère et les sinistres individus qui ont comploté ce crime, il poursuit inlassablement ses recherches, creusant des tunnels sous les rues de Montréal, se faisant cambrioleur, multipliant les astuces et concoctant de brillants coups dans les hautes sphères de la finance internationale. Le monde laura surpris, il surprendra le monde.
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Lintrigue se déroule à Montréal dans le monde des bars peuplé dune jeunesse pressée de goûter à la vie et de séclater. Romantique et naïf, Jeremy Davenant, qui enseigne à lUniversité de Montréal, muni dun faux diplôme, attend patiemment lapparition des signes qui lui indiqueront sa voie, car il est persuadé quil connaît sa destinée. Ne lui a-t-elle pas été révélée sur une page choisie au hasard dans une encyclopédie alors quil était encore enfant ? Mais une femme ténébreuse croisée dans la rue fait brusquement irruption dans sa vie, brouillant les cartes et le précipitant dans linfortune et lobsession.
Ce roman, aussi « sensuel, sordide, enjoué, drôle et mystérieux que Montréal », est une joyeuse et exubérante satire de notre époque, une comédie romantique qui traite de lenvoûtement amoureux.
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Obesite anorexie nerveuse et feminite refoulee
Woodman Marion
- Pleine Lune
- 20 Septembre 2005
- 9782890240865
Marion Woodman nous livre ici les résultats d'une étude qu'elle a menée auprès de femmes obèses.
Pourquoi telle femme engraisse-t-elle alors que telle autre reste mince ? Et que symbolise la graisse au juste ? S'appuyant sur les recherches médicales les plus récentes, cet essai, qui présente également des études de cas et d'analyses complexes, démontre que l'obésité et l'anorexie nerveuse sont les symptômes physiques extrêmes d'une répression généralisée de la nature féminine dans notre culture.
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LÉchelle de Jacob est une comédie romanesque écrite sous la forme dun journal. Un roman à lhumour décapant, plein desprit, de dialogues cocasses et dobservations amusantes sur les charmes et les travers de la vie de banlieue, et toutes les secrètes intrigues amoureuses qui sy déroulent.
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Et l'or tomba dans le quartz du Nord
Jeanne-Mance Delisle, Jeanne-Mance Delisle
- Pleine Lune
- 1 Septembre 2005
- 9782890241435
Les deux nouvelles de ce recueil nous entraînent sur les traces de deux prospecteurs. Jalonnant le territoire abitibien, ces titans au cur fragile, passionnés et rebelles, martèlent la roche à la recherche de lor et nous emportent dans la démesure de leur fabuleux rêve. Lor devient ici le symbole de lultime quête de la beauté et de labsolu.
Le gringo de la première nouvelle se rend jusquen Amérique latine, mais le « si triste chemin » quil emprunte le ramène dans un bar de lAbitibi. « Partout le bruit de son pic fait sonner la pierre inconquise à la recherche des brisures de soleil éparpillées dans la roche. » Cest un homme à la poursuite dun signe du destin.
Cham, lindomptable géant de la deuxième nouvelle, est un batailleur. Missionnaire, colonisateur, prospecteur, il sillonne le Nord, bravant rivières et tempêtes. Aucune interdiction narrête ce prêtre bagarreur.
Delisle extrait la quête [de lor] de son contexte habituel, entreprenant avec le lecteur un périple qui le mènera aux quatre coins de lAmérique. Chez Delisle, lampleur narrative prend tout son sens au contact dune expressivité claire, limpide, qui na dégale que le pouvoir dévocation dun style farouchement ancré dans une prose lyrique [...].
Catherine Morency, Le Devoir.
Delisle nous offre une peinture éloquente du sort que lon réservait aux originaux et aux aventuriers qui sortaient des rangs [...]. Son écriture est toujours belle et intense, et chaque nouvelle se lit avec un égal bonheur. Comme il sagit du « tome 1 », on est en droit den redemander le plus vite possible.
Michel Lord, Lettres québécoises.
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Lart du texte court exige dimposer un univers particulier en quelques lignes et de lui donner une cohésion et une finalité en dosant la part dimplicite et dexplicite de chaque récit. Cest ce qui fait la force de Robert G. Girardin. Quant aux aphorismes, [...] ils font souvent partie de ces phrases quon voudrait peindre sur les murs de nos villes comme des slogans ou afficher sur des papiers au-dessus dun bureau pour les relire sans cesse.
Pierre Salducci, Le Devoir.