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PREMIER PARALLELE
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Grandir : éloge de l'âge adulte à une époque qui nous infantilise
Susan Neiman
- Premier Parallele
- 26 Août 2021
- 9782850610578
Notre société est obsédée par la prime jeunesse. La chose semble partout admise : devenir adulte, c'est se résigner à une vie moins aventureuse et beaucoup plus insignifiante que ce à quoi l'on pensait pouvoir prétendre.
Mais si l'on ne parle jamais de l'âge adulte en termes élogieux, ce n'est peut-être pas pour rien. Car en décrivant la vie comme un long déclin, nous laissons entendre aux plus jeunes qu'ils ne doivent pas en attendre grand-chose - et nous leur apprenons ainsi à ne rien réclamer. L'idéologie de la jeunesse éternelle n'est pas neutre d'un point de vue politique : l'enfant est d'abord assujetti à la volonté d'autrui.
Dans cet essai incisif, Susan Neiman, philosophe américaine internationalement reconnue et pour la première fois traduite en français, interroge cette culture, la nôtre, qui promeut une adolescence permanente. Et se tourne vers des penseurs tels que Kant, Rousseau et Arendt pour trouver un modèle de maturité qui ne soit pas simple affaire de résignation. Car la véritable maturité implique de trouver le courage de vivre dans un monde incertain sans rien céder au dogme du désespoir. Un adulte, affirme Neiman, transforme le monde de sorte qu'il ressemble davantage à ce qu'il devrait être, sans jamais perdre de vue ce qu'il est vraiment. Et si le fait de prendre de l'âge, loin de rimer avec ennui et renoncement, était en fait un idéal pour notre temps - peut-être même l'idéal le plus subversif que l'on puisse trouver dans une société qui nous encourage à ne pas faire l'effort de penser par nous-mêmes ?
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Admirer - Éloge d'un sentiment qui nous fait grandir
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 4 Avril 2024
- 9782850612220
L'admiration serait-elle l'antidote aux passions tristes de notre société?
L'admiration n'est pas considérée comme une vertu. Et pourtant, à une époque qui semble nous encourager à choisir entre l'indifférence et le fanatisme, elle a valeur d'antidote. N'est-ce pas elle qui nous donne l'élan d'aller au-devant de nous ?
D'abord surpris, l'admirateur cherche bien vite à comprendre, et donc à observer. Le sentiment qu'il éprouve, loin de le paralyser comme le fait la fascination, le met en mouvement. Et si ce qu'il admire le dépasse, du moins dans un premier temps, il n'en est pas rabaissé, au contraire, puisqu'il devient agent de son propre désir de savoir.
" Et toi, que penses-tu de l'admiration ? T'en sens-tu capable ? Quand l'as-tu éprouvée la dernière fois, à quelle occasion ? " C'est cette question que Joëlle Zask a posée à celles et ceux qui ont croisé le chemin de son enquête - philosophes, scientifiques et artisans, célèbres ou inconnus. Ensemble, ils célèbrent cette ouverture de l'esprit à l'exploration, qui " loin de nous rapetisser, soulage du fardeau d'être soi ". Ce sentiment trop souvent confondu avec l'adoration permettrait-il sinon de sauver le monde, du moins de le rendre moins brutal ? -
Un récit d'apprentissage qui rend hommage à des grands maîtres du dessin et autres précieux pédagogues
Face à une feuille blanche, on est souvent désemparé. On ne sait pas par où commencer, on se pose trop de questions. Qu'est-ce que je veux dessiner ? De quelle manière ? Quel est mon style ? Ancienne élève des Arts déco, Lorène Gaydon s'est retrouvée confrontée à toutes ces questions avant de devenir elle-même dessinatrice. En racontant, non sans humour, son apprentissage, elle livre les plus précieux conseils qu'elle a reccus, ceux qui l'ont véritablement fait avancer.
Joyeusement accompagnée par des figures qui ont marqué son éducation artistique (enseignants, artistes, écrivains...), elle revient au fondement du dessin : le regard. Celui qu'on porte sur le monde et qui nous permet de le dessiner, chacun à notre manière. Comment j'ai appris à dessiner est un livre de transmission, écrit par une jeune femme qui a encore en tête les obstacles qu'elle a du^ surmonter. On y trouve des conseils pratiques pour se lancer, on y apprend aussi à se poser les bonnes questions pour progresser. En cela, ce livre ne propose pas une méthode de dessin ordinaire mais une série de conseils fondamentaux qui permettent de trouver son propre style, sa propre voie. -
" Chaque fois je suis ébloui par la beauté de ses textes. " Antoine de Caunes
À l'automne 2019, Olivier Haralambon, cycliste depuis toujours, tombe de vélo tandis qu'il roule avec un jeune champion. L'accident est grave ; il passe plusieurs longues semaines alité, dans un corps soudain inapte à l'exploit sportif. D'autres pépins de santé suivent. Il réalise bientôt qu'il est entré dans une autre partie de sa vie. Il est aux prises avec une nouvelle " plaque tectonique ", qui glisse sur la précédente. Il a chuté jeune ; il se réveille vieillissant.
Cette expérience étrange n'est pas propre à l'athlète ; loin de là, elle est chose commune.
Un corps d'homme témoigne de ce moment où, à la cinquantaine, on navigue entre deux eaux, où le corps devient une altérité. Qu'est-ce que n'être pas encore vraiment vieux, mais plus tout à fait jeune ? En tissant son expérience avec celle d'autres que lui - écrivains, musiciens, peintres -, Olivier Haralambon éclaire ce qu'il appelle la " zone blanche de l'existence " et raconte l'histoire d'une mue. -
Zoocities ; des animaux sauvages dans la ville
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 27 Août 2020
- 9782850610455
Et si les animaux sauvages s'installaient dans nos villes? Une enquête philosophique sur la ville de demain.
Des renards dans les jardins de Londres, des sangliers dans les rues de Marseille, des léopards dans les artères étroites de Bombay, des coyotes dans les parkings de New York, des kangourous dans les rues de Canberra : repoussés une campagne chaque jour plus hostile - polluée, rognée par l'urbanisation ou déréglée par le changement climatique - les animaux sauvages s'installent dans les villes. Ils s'y adaptent. A New York, les rats mangent des bagels et de la bière ; à Paris, ils optent pour du beurre et des croissants.
Ce phénomène s'accentue. Et si, demain, nous devions les côtoyer au quotidien ?
La ville telle que nous la connaissons a été historiquement pensée contre les animaux sauvages et, plus généralement, contre la nature. Accueillir ces animaux parmi nous paraît impensable. Les rejeter, impossible. Les exterminer, cruel et dangereux pour les équilibres écologiques.
Ce livre propose une expérience de pensée. A quoi ressemblerait une ville dans laquelle les distances et les espaces rendraient possible la coexistence avec les bêtes sauvages ? Une ville qui ne serait plus pensée contre les animaux, ni d'ailleurs pour eux, mais avec eux ? Comment, en somme, à l'heure des grands bouleversements écologiques, construire une nouvelle arche de Noé ?
" Passionnant. " Augustin Trapenard, 21 cm de + " Un livre absolument passionnant. " Patricia Martin, France Inter " Joëlle Zask poursuit sa réflexion sur les liens entre démocratie et écologie, ainsi que sur notre rapport à la nature. " Libération " Passionnant. " Hervé Gardette, France Culture " Zoocities est un essai foisonnant, stimulant, et au minimum consolateur si jamais un goéland venait à plonger sur vous, en pleine rue, pour voler votre sandwich. " Annabelle Laurent, Usbek et Rica " Face aux feux géants induits par le réchauffement climatique ou à l'hypothèse d'une invasion des bêtes sauvages dans les villes, elle offre des solutions qui font la part belle au savoir des apiculteurs, des forestiers, des pompiers, des paysans, des urbanistes... Ses enquêtes sont peuplées de toutes ces voix. " Marion Rousset, Le Monde " Un appel à repenser la cité et l'altérité. " Marianne " Un essai aussi informé qu'engagé. " Philosophie Magazine " La philosophe Joëlle Zask, formidable empêcheuse de penser en rond, qui nous projette dans son dernier ouvrage Zoocities, dans une ville où l'humain devra apprendre à cohabiter avec les animaux sauvages, ni pour, ni contre, mais bien avec. " Autour de la question, RFI " Une réflexion scientifique, ancrée dans le dur de la recherche mais accessible, harmonieuse, formellement séduisante. " Diacritik " Un ouvrage très intéressant, très bien écrit. " La Cliothèque " Un état des lieux des plus intéressants. À découvrir. " La Provence -
L'envers des fripes : Les vêtements dans les plis de la mondialisation
Emmanuelle Durand
- Premier Parallele
- Carnets Paralleles
- 7 Mars 2024
- 9782850612114
Une enquête de terrain, de Beyrouth à Paris, en passant par Dubai, sur le circuit mondialisé des fripes.
" Je voudrais vous inviter à mettre le nez dans vos vieilles fringues, vos habits défraichis, vos sapes passées de mode : vos vêtements usagés en somme. Tour à tour déchet (stigmatisé, voire rejeté) et marchandise (valorisée et convoitée) - le vêtement usagé oscille entre menace éventuelle et ressource potentielle, entre problème à résoudre et opportunité à saisir.
Prendre au sérieux la matérialité du vêtement usagé, l'envisager sous toutes ses coutures et en tirer tous les fils suppose d'aller à la rencontre de celles et ceux qui le collectent, le trient, le lavent, le plient, l'emballent, le (trans)portent, le déballent, le vendent ou bien le portent, mais aussi de se mettre à l'écoute des histoires qui se déploient dans ses (re)plis."
Les tribulations de quelques vêtements usagés qui nous conduisent de Beyrouth à Bruxelles, en passant par Tripoli. -
" Aujourd'hui, allumer un réverbère, un luminaire, c'est éteindre les étoiles, c'est fermer la fenêtre sur le ciel étoilé. "
Un des premiers livres sur une question environnementale fondamentale : la disparition progressive de l'obscurité du fait de la pollution lumineuse.
" Sauver la nuit " : cette revendication se fait chaque jour plus pressante. Aujourd'hui, la Voie lactée n'est plus visible pour plus d'un tiers de l'humanité. 83 % de la population mondiale vit sous un ciel entaché de pollution lumineuse. Or, on connaît désormais les effets négatifs de la lumière artificielle sur l'environnement (érosion de la biodiversité) et sur la santé (troubles de l'horloge interne, influence de la mélatonine sur le développement de certains cancers, etc.).
" Nous laissera-t-on un ciel à observer ? " demandaient déjà les astronomes amateurs dans les années 1970. Samuel Challéat raconte l'émergence du " besoin d'obscurité ", concomitant au développement urbain, les solutions actuellement mises en oeuvre pour répondre à ce besoin, et la manière dont il est devenu un enjeu politique et économique. Économique, car dès lors que l'obscurité est rare, elle est chère, et donc potentiellement monétisable.
Bien commun ou produit marchand, comment " sauver la nuit " au bénéfice de tous ? -
Les cellules buissonnières : L'enfant dont la mère n'était pas née et autres folles histoires du micrichimérisme
Lise Barnéoud
- Premier Parallele
- 21 Septembre 2023
- 9782850611865
Il est des livres qui bouleversent votre vision du monde.
Une femme qui accouche de ses neveux ; des cellules d'origine foetale qui battent dans le coeur d'une mère ; des cellules de grand-mères retrouvées dans le sang de nouveau-nés ; autant d'exemples de folles histoires liées au microchimérisme, ce phénomène biologique que nous commençons tout juste à explorer et qui bouleverse la science. Il y a une vingtaine d'années, la découverte du microbiote nous révélait que nous étions à moitié constitués de micro-organismes. Nous réalisons aujourd'hui que même nos cellules humaines ne partagent pas toutes le même ADN. Nous avons tous, en effet, à une échelle plus ou moins importante, des cellules d'autrui en nous. Dans certains cas, ces cellules " étrangères " peuvent venir constituer tout ou partie d'un de nos organes, dont elles participent pleinement au fonctionnement. Pour le meilleur ou pour le pire. Entrelaçant l'enquête scientifique avec le récit de parcours de femmes et d'hommes dont la vie s'est vu bouleversée par ce phénomène,
Les Cellules buissonnières raconte une révolution en cours. C'est ainsi dans les coulisses de la science en train de se faire que nous convie Lise Barnéoud, qui a passé plus d'un an à enquêter, un peu partout dans le monde, auprès de celles et ceux qui défrichent aujourd'hui les nouveaux horizons de la biologie humaine.
" Il est des livres qui bouleversent votre vision du monde. " Olivier Monod,
Libération
" On ne dira jamais assez la beauté des "brèches' dans l'histoire des sciences. De ces moments où l'incongru s'invite à la table des certitudes, où les instruments de mesure font mentir les théories régnantes. (...) Dans Les Cellules buissonnières, l'essai passionnant de Lise Barnéoud, des chercheuses et chercheurs racontent leur rencontre avec une réalité jusqu'alors "impensable". " Olivier Pascal-Moussellard,
Télérama
" Dans Les Cellules buissonnières, la jouranliste Lise Barnéoud raconte comment le microchimérisme vient bousculer les limites de l'individu. "
Le Monde
" Une lecture captivante ! " Mathias Germain,
La Recherche
" Un incroyable voyage à l'intérieur de notre corps, à la découverte de populations cellulaires dont l'existence bouscule les limites de notre être. " Caroline Tourbe,
Le Point
" C'est un champ de recherche qui pourrait absolument tout bouleverser, et renverser nos certitudes acquises depuis longtemps." Emma Derome,
Ça m'intéresse
" Une enquête riche, au contact des principaux acteurs mondiaux de ce champ de recherche insolite. " Hugo Jalinière,
Sciences et Avenir -
Le récit haletant et hypnotique d'un accident de montagne, au plus près des perceptions du narrateur
" Nous sommes le samedi 15 juin 2019, il est 21h.
Les pierres légères et coupantes, grêlées de fossiles marins rugueux, roulent sous les parties encore mobiles de mon corps. Allongé sur ce tapis de fakir minéral, ma position devrait être inconfortable. Pourtant, je ne ressens rien de plus, au contact du sol, que quelques longues griffures qui semblent m'ancrer solidement aux reliefs de la roche. Ainsi fixé, enfiché, je ne fais plus qu'un avec cet épais flanc de montagne, gris, blanc, brun, et rouge qui jadis horizontal constituait un fond marin recouvert de corail.
J'ai chuté d'environ sept à huit mètres, peut-être plus, du haut d'un versant en comptant plus de quarante. Mon corps a ensuite frappé une roche pour être stoppé net par la rugosité de la paroi qui perdait là, un court instant, sa verticalité.
Affalé sur mon flanc droit, ramassé, froissé, déchiré, n'offrant aucun profil qui pourrait indiquer la présence d'une silhouette humaine, je me fais l'effet d'un vieux tee-shirt, lourd de sueur, jeté là et oublié. "
Le crâne à nu, le bras fracturé, sans eau ni possibilité de contacter qui que ce soit, le narrateur, tombé d'un flanc de montagne sur une petite île du Timor, où il vit, épouse la condition d'un animal blessé. Cinq jours vont s'écouler avant qu'il ne parvienne à trouver des secours. Cinq jours à éprouver des sensations insoupçonnées, à découvrir un corps rendu à sa pleine vulnérabilité, mais aussi à observer son environnement avec une acuité instinctive et totale. Au-delà du témoignage, ce récit hypnotique nous propose ainsi d'être avec l'auteur, le temps de la lecture, un corps vivant. -
« Il s'est entiché de son vélo comme on s'attache à une machine, et il s'entraîne non pas pour gagner, mais pour stagner : s'étant bâti de muscle, pour rester cet ouvrier qu'il aurait dû être. Ou il est un champion moderne. Il s'entraîne selon les méthodes et la morale de son époque, il communique adroitement sur les réseaux sociaux et soigne son image. Champion, il est aussi ce corps qui passe dans la foule, et qui ne fait que passer, objet d'un désir impossible. Il prend sa retraite et se reconvertit dans une existence forcément plus ordinaire. Alors il regarde ses vieux maillots comme ses propres reliques, comme l'évocation sacrée de celui qu'il n'est plus. » Ils sont au nombre de douze. Douze cyclistes, en selle ou non, jeunes ou retraités, glorieux ou las, champions modernes gérant leur image sur les réseaux sociaux, anciennes vedettes caressant le maillot de leurs victoires passées, hommes - et quelques femmes - pédalant pour une raison qu'ils ignorent parfois eux-mêmes.
Certains reconnaîtront dans ces croquis quelques personnalités du cyclisme. Les autres y trouveront des fils, des pères, des amants, et le vertige de la littérature.
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Au bonheur : Recettes d'une enfance entre le Cambodge
Christelle Téa
- Premier Parallele
- 9 Novembre 2023
- 9782850612022
C'est l'histoire d'une petite fille qui, chaque jour après l'école, file dans le restaurant de ses parents, Au Bonheur.
Elle y fait ses devoirs, y dîne, et, poussée par l'ennui, commence à y dessiner. Devenue une artiste reconnue, elle décide de consigner et de dessiner les recettes de sa mère, Liliane. Élevée dans un milieu cosmopolite, cette dernière a grandi au Cambodge, qu'elle a fui lorsque les Khmers rouges sont entrés dans Phnom Penh.
Elle n'a eu de cesse, depuis, de chercher à reproduire les saveurs de son enfance, demandant à tel chef le secret de son lôc lac, à telle tante celui de son phô.
Ce livre est le précipité de cette longue transmission et de ces pérégrinations géographiques. Il est né du désir farouche de transmettre un savoir-faire familial et traditionnel : la recherche de la saveur juste, les bons gestes et les bonnes pratiques.?
" Un livre absolument magnifique. " France Culture, Les Bonnes choses " Immense coup de coeur pour ce livre émouvant qui raconte l'histoire de Christelle Téa, française d'origine cambodgienne, dessinatrice diplômée des Beaux-Arts de Paris et exposée dans le monde entier, qui a immortalisé sur le vif, à travers des dessins d'une poésie rare, toutes les recettes cambodgiennes mais aussi thaïlandaises et chinoises que sa maman Liliane pratiquait dans son restaurant . " François Régis Gaudry " Un petit bijou aux saveurs de phô et de lôc lac qui mixe délicieusement art et fourneaux. " Dans la sélection beaux livres de L'Express?
" Ensemble, mère et fille ont éprouvé le besoin de donner naissance à un recueil de recettes, comme un témoin gourmand de leur identité commune. " Dans M, le magazine du Monde " Un délicieux livre de cuisine asiatique, de souvenirs et de transmission. " France Info " C'est notre tour d'être heureux !" Coup de coeur de la librairie Galignani " Un livre de recettes familiales, superbement illustrées. Succulent..." Coup de coeur de la librairie La 25e heure " Un joli voyage poétique et culinaire." Coup de coeur de la librairie La Galerne " Un livre magnifique." Culturez-vous " Croyez-moi, ce livre dépasse de loin l'idée qu'on peut se faire d'un simple livre de cuisine. Il dépasse même l'idée d'un livre d'art et de cuisine. Il y a un récit, une histoire, de l'intimité, un monde de délicatesse." Grazia " Appétissant comme un pad thai et réconfortant comme le "dessert de bien-être' à base de graines de lotus, dattes rouges et baies de goji. " Dans la sélection cadeaux de Télérama -
" Mes critiques disent : "Les gens ont besoin de certitudes et vous instillez le doute.' Ils ont raison. "
" S'il existe un bon âge pour jauger sa vie et en faire le récit, c'est maintenant. " Zygmunt Bauman a bientôt soixante-dix ans lorsqu'il commence à écrire à ses filles pour leur raconter " le monde qui a existé avant qu'elles ne viennent au monde ". Né, juif, en Pologne en 1925, le grand sociologue, qui qualifiait nos sociétés modernes de liquides, aura traversé un siècle marqué par l'antisémitisme, la guerre, le communisme et l'exil. Sa vie porte leur empreinte indélébile.
Il revient dans ces pages, avec une rare liberté de ton et sans aucune auto-complaisance, sur les épisodes majeurs de sa trajectoire personnelle : ses années d'enfance en Pologne ; la Seconde Guerre mondiale et l'après-guerre ; sa vie dans la Pologne communiste et le départ forcé de son pays natal en 1968 - qu'il quitte tout d'abord pour Israël avant, très vite, de s'installer en Grande-Bretagne, où il vivra et enseignera jusqu'à la fin de sa vie.
En partie constitués de lettres initialement destinées à sa famille, qu'Izabela Wagner a soigneusement éditées, complétées et agencées, ces fragments de vie forment un récit autobiographique captivant, inséparable des réflexions de ce grand penseur sur certains des enjeux majeurs de l'époque : l'identité, l'antisémitisme et le totalitarisme. En cela, ils constituent un remarquable témoignage intellectuel et politique sur l'histoire du continent européen au XXe siècle.
" Rarement un sociologue aura su si finement observer "ce qui se passe' réellement dans une société. "
Robert Maggiori,
Libération
" Zygmunt Bauman est l'analyste mondial sans doute le plus réputé de nos sociétés contemporaines. "
Patrice Bollon,
Philosophie Magazine
" Sociologue, philosophe, penseur agile et inclassable. "
Roger-Pol Droit,
Le Monde
" Avec la "modernité liquide', le sociologue polonais Zygmunt Bauman a formulé l'un des concepts les plus forts de l'après post-modernité. "
Ingrid Luquet-Gad,
Les Inrockuptibles -
Il était une fois, au royaume de Léthésie, un jeune monarque écervelé dont la mémoire était si déplorable qu'il ne se souvenait de rien, ne savait rien nommer, ne comprenait rien au monde qui l'entourait. Les journées passaient ainsi, entre deux parties de petit train, sous l'oeil consterné de ses conseillers.
Or voici qu'un beau jour, le roitelet doit se rendre au bal de la Rose, à Monaco. Fera-t-il bonne figure devant la diplomatie étrangère ?
Une seule solution : faire appel à un certain Simonide, personnage loufoque dont on dit qu'il est capable, en quelques jours, de transformer le plus inculte des hommes en sage disposant d'une mémoire d'éléphant. Il suffit pour cela, dit-on, de plonger dans son imagination...
Pour le roi comme pour le lecteur commence alors un fabuleux périple dans les arcanes de la mémoire. À la fin de ce voyage initiatique, tous connaîtront les techniques de mémorisation infaillibles. N'ont-elles pas déjà fait leurs preuves chez nos ancêtres grecs et romains ? Cicéron lui-même les utilisait...
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LA PRESSE EN PARLE
" Très drôle et très malin. " Nagui, France 2
" Un pur bonheur. " TV5 Monde
" Très drôle et instructive. "
RTL?
" Savoureux et instructif. "
LeMonde.fr
" Une BD hilarante. "
Sciences et Avenir
" Cette BD est assez fantastique en ce qu'elle réunit d'abord le trait bonhomme et joyeux de Mathieu Burniat, associé aux idées de Sébastien Martinez. (...) Le livre est tout bonnement passionnant, un modèle tant de pédagogie que de découverte, que l'on soit adulte ou enfant. La mémorisation par l'amusement, on n'attendait que cela... "
Actualitté
" Un joli tour de force, d'autant que la lecture, qui pourrait s'avérer redondante est découpée de façon intelligente, donc lisible. "
dBD
" Ce projet avait tout de l'usine à gaz, mais à l'arrivée, le résultat est aussi étonnant que convaincant. Ici, la bande dessinée n'est pas qu'un prétexte pour illustrer des concepts. Elle joue pleinement son rôle narratif. "
Bodoï
" Le dessin enlevé de Mathieu Burniat enrichit cet apprentissage d'un humour absurde et bienvenu. "
HuffingtonPost.fr
" Un ouvrage aussi didactique que divertissant. "
BDGest
" Une BD loufoque et bien inspirée. Un dessin exigeant et réjouissant. "
Konbini
Coup de coeur d'
Actua BD :
" Par ses dessins drôles et émouvants, Mathieu Burniat confère à la fois de la distance et du sens aux méthodes de Sébastien Martinez. Leur asociation fait la démonstration que la bande dessinée - un média qui associe plusieurs sens - est un puissant vecteur de transmission, un précipité d'émotions qui s'imprime sur la mémoire. "
Didier Pasamonik,
ActuaBD.com
" Le scénario est une perle, l'album est ludique et interactif, accessible aux adolescents comme aux adultes. Une belle lecture qui devrait être imposée dans tous les programmes scolaires. "
7BD?
" C'est clair, c'est concret, c'est efficace. "
Livres Hebdo
" Un album qui réussit son pari de transmettre un savoir en amusant, donne envie d'aller tester la technique, et de la partager avec les écoliers. " Toutelaculture.com
" Une BD royale qui déroule le tapis rouge aux lecteurs les plus réticents grâce à son style graphique et son ton convivial. Le récit est magnifiquement bien construit, attrayant, [...] tout en réussissant le tour de force de nous enseigner les rudiments des techniques de mémorisation. Avec ce livre, c'est notre mémoire que l'on couronne. " Emission " La case de Seb " sur
Radio G
" Une belle et audacieuse lecture. Le sujet n'est pas si facile à utiliser et à raconter en images, mais pourtant, nos deux auteurs passent les obstacles et nous offrent une oeuvre captivante. "
Sceneario.com -
A la mort de Zygmunt Bauman, en janvier 2017, Roger Pol-Droit soulignait dans le Monde que le lire, c'est toujours « rencontrer une éthique contemporaine sans dogme ni concession ». Philosophe et sociologue aussi érudit qu'inclassable, né en Pologne mais ayant vécu l'essentiel de son existence en Grande-Bretagne, cet intellectuel europeéen par excellence éclaire notre temps à l'instar d'un Norbert Elias ou d'un Georg Simmel. Rétrotopie, publié à titre posthume quelques mois après sa disparition, peut être considéré comme une manière de testament - et comme une mise en garde de poids.
C'est que Bauman, avant de disparaître, constatait partout un refus général de se confronter véritablement aux grands défis de ce XXe sècle naissant - et, notamment, aux questions soulevées par des flux migratoires. Partout, on observe l'avènement d'une forme d'aspiration rétrograde, la volonté d'en revenir à un passé plus ou moins mythifié : soit le meilleur moyen d'éluder les questions les plus brûlantes tout en entamant un processus de régression possiblement catastrophique. « Le défi de la modernité, nous rappelle Bauman, est de vivre sans illusion et sans être désillusionné. » Il reste à relever et ce livre nous y aide puissamment.
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Se tenir quelque part sur la Terre : comment parler des lieux qu'on aime
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 23 Mars 2023
- 9782850611797
La terre de son enfance pour l'un, un paysage pour l'autre, un arbre ou les murs d'une maison chargée de souvenirs. Nous portons tous en nous des lieux auxquels nous sommes singulièrement reliés - des lieux qu'on aime. Pour parler de cette géographie intime, nous avons souvent recours au registre de l'identité, des racines, de l'appartenance. À quoi s'oppose l'idée qu'on pourrait être " de nulle part ". Nous rejouons ainsi une alternative bien connue : d'un côté, l'idéal d'une osmose entre les humains et leur lieu de vie ; de l'autre, l'idéal de femmes et d'hommes sans attaches, ayant le monde à disposition. Or, s'il est absolument nécessaire de proscrire un vocabulaire dont se nourrissent les mouvements d'ultradroite, il est tout aussi urgent de reconnaître l'importance, pour chacun, de son lieu de vie. Car mépriser cette relation, c'est nourrir la frustration qui fait le lit des positions politiques extrêmes. Et abstraire la citoyenneté de tout contexte, c'est risquer de toujours plus négliger notre environnement.
Ce livre très personnel, dans lequel Joëlle Zask se penche sur sa propre expérience et enquête sur celle des autres, nous invite en somme à emprunter un double chemin politique et esthétique pour penser une nouvelle manière d'arpenter le monde.
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" Une réflexion profonde et originale. (...) Absolument passionnant. " Ali Baddou,
Le Grand Face-à-face
" Cette théoricienne, pionnière de la démocratie participative (...), s'inspirant autant de Georges Perec que de l'attachement des Corses à leurs îles, plaide dans
Se tenir quelque part sur la Terre, pour revivifier, par les mots, par les gestes ou par l'urbanisme, la fécondité que l'on noue avec les lieux qui nous construisent. "
Clémence Mary
, Libération -
Vous avez une " mauvaise mémoire " ? C'est ce que vous croyez. En vérité, vous ignorez simplement comment la solliciter. Que diriez-vous de la retrouver ? De citer les sommets du monde comme si vous y aviez planté votre drapeau ? De vous souvenir du prénom de tous ceux que vous croisez ? D'apprendre en un mois les mille mots principaux d'une langue étrangère ? De ne plus systématiquement recourir à Internet ? Bref, de retenir ce que vous voulez, quand vous le voulez ? Rien n'est plus facile et amusant.
Ce livre va vous montrer comment quitter le territoire fastidieux de la répétition pour celui, fabuleux, des arts de mémoire, où l'imagination règne en maître et où tout, absolument tout, est possible. Un parcours initiatique qui vous aidera à développer une aptitude plus que jamais précieuse : l'attention. -
Le pire n'est pas certain
Catherine Larrère, Raphaël Larrère
- Premier Parallele
- 10 Septembre 2020
- 9782850610424
Un essai incisif et solide qui montre les limites des théories de l'effondrement, d'un point de vue scientifique et éthique.
La chose est entendue : nous ne vivons plus dans un système climatique stable, la biodiversité s'érode, les océans s'acidifient, le monde devient chaque jour plus toxique. En entrant dans l'ère de l'Anthropocène, nous avons perdu le contrôle de notre monde, qui menace de s'effondrer tel un jeu de dominos.
La science de l'effondrement, ou collapsologie, affirme que la catastrophe est inévitable, et que nous n'avons pas d'autre alternative que celle de nous y préparer. Le monde se referme sur nous comme un destin : il nous faut accepter la chute, que l'on s'en désespère ou que l'on y trouve une jouissance coupable.
Autrement dit, " il n'y a pas d'alternative " - comme le disait en son temps Margaret Thatcher, papesse des politiques libérales.
Or il y a une alternative - il y en a même de très nombreuses, car ailleurs, la catastrophe est déjà arrivée et a déjà donné naissance à des mobilisations politiques et écologiques, à de nouveaux systèmes de solidarité et de nouvelles manières de produire. Le catastrophisme, cette construction qui touche les classes moyennes occidentales, c'est un " récit du Tout ", un récit dépolitisé qui nous encourage à nous prendre en charge de manière privée, par l'entraide. Or s'il y a une chose que nous a montré la crise du Coronavirus, c'est que nous avons besoin d'État. Pour éviter la catastrophe - car elle est évitable - il faut politiser l'écologie, rompre avec un discours global et voir ainsi se rouvrir les possibilités d'action, dans leur pluralité.
" Un très grand livre. " C Politique, France 5 " Un plaidoyer pour l'action politique " Thomas Snegaroff, France Info " Gageons que ce livre fera débat, mais la démonstration est convaincante. " La Croix l'Hebdo " Les deux auteurs démontent la mécanique des théoriciens de l'effondrement, leurs approximations. Et tissent donc un lien entre le récit effondriste et celui du progrès, le second étant présenté comme le négatif du premier. " Hervé Gardette, France Culture " Le livre permet de prendre des distances avec un unanimisme dangereux et de se rapprocher de la complexité du monde. Le débat démocratique et l'urgence écologique y trouveront, tous les deux, leur compte. " La Vie " À l'heure où les collapsologues bénéficient d'une importante couverture médiatique (et où leurs ouvrages se vendent comme des petits pains), la thèse développée par Catherine et Raphaël Larrère risque de ne pas leur attirer que des louanges. La philosophe de l'environnement et l'ingénieur agronome et sociologue ne sont pourtant pas dans la posture, ni dans la dénonciation facile d'un succès public, mais plutôt dans un rôle inattendu de lanceurs d'alerte : pour remettre l'écologie politique sur le chemin de l'action, il est grand temps, nous disent-ils, de se détourner des effondristes velléitaires et de remettre les mains dans la terre. " Usbek et Rica " En 200 pages, la philosophe et le sociologue dénoncent la collapsologie - soit l'étude transdisciplinaire de l'effondrement de notre civilisation industrielle - comme un mouvement qui tend à dépolitiser l'écologie et à se renfermer dans l'inaction. " Les Inrocks " Dans leur essai, Le pire n'est pas certain, Raphaël et Catherine Larrère s'élèvent contre un fatalisme qui empêche de penser et d'agir. " L'Humanité " Un ouvrage subtil et tranchant ; à lire et à méditer d'urgence en ces temps troublés ! " Écologie et politique " Une réhabilitation de la politique contre le défaitisme ambiant. " Philosophie Magazine " Les deux chercheurs, spécialistes de l'environnement, prennent à rebours les récits sur l'effondrement qui ont gagné le débat public. " Libération " À contre-sens de l'agenda médiatique dominé par les théories de l'effondrement, Catherine et Raphael Larrère publient un essai tout en nuance. Dans Le pire n'est pas certain. Essai sur l'aveuglement catastrophiste, ils insistent sur la diversité des situations possibles face aux catastrophes climatiques. " L'ADN " Ce que dénoncent Raphaël et Catherine Larrère n'est pas la mesure ou la verbalisation des dégradations environnementales en cours, mais plutôt le fatalisme résigné qui tend à les accompagner. " Le Mag du ciné " Si vous voulez mieux comprendre notre monde, et ce qu'on peut ou doit faire pour le rendre meilleur, lisez ce livre... " Humanité et biodiversité -
Le nouveau livre d'Eva Illouz. Une enquête sur les leviers émotionnels du populisme.
Partout dans le monde, la démocratie se voit attaquée par un populisme nationaliste. Et partout dans le monde, la même énigme : comment des gouvernements qui n'ont aucun scrupule à aggraver les inégalités sociales peuvent-ils jouir du soutien de ceux que leur politique affecte le plus ?
Pour comprendre ce phénomène, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz affirme qu'il faut s'intéresser aux émotions. Car elles seules ont le pouvoir de nier l'évidence factuelle et d'occulter l'intérêt personnel.
Elle en a ainsi isolé quatre, qui soutiennent les grands récits populiste : la peur, le dégoût, le ressentiment et l'amour de la patrie. Quatre émotions que les mouvements populistes s'emploient partout à attiser afin de mieux les instrumentaliser. Une stratégie dont elle montre très précisément les rouages dans l'Israël de Netanyahou, terrain d'étude de cet essai de sociologie totale, profondément éclairant et original.
_______________________________________________ " Une thèse passionnante par l'une des intellectuelles les plus influentes de notre époque. " Le Grand Face-à-face, France Inter " Une sociologue mondialement reconnue, qui scrute, explore nos émotions et ceux qui les manipulent. " C Politique, France 5 " Un essai de sociologie totale, profondément éclairant et original. " Trois Couleurs " Sans jamais dénigrer les émotions des citoyens concernés, l'autrice s'attache à décrire les structures qui les provoquent. " Le Monde des livres " L'étude Eva Illouz reconfigure notre approche du politique. Elle incite à penser que l'avenir d'une société s'envisage moins en termes d'idéologie qu'en fonction du climat émotionnel. La puissance de cette remarque est qu'elle situe le politique à sa vraie place, dans notre intimité, et qu'elle nous restitue notre capacité à changer vers le mieux, ensemble. " Philosophie Magazine " Une lecture stimulante pour penser les temps troublés que traversent nos sociétés, qui se sont longtemps crues immunisées contre de telles dérives. " Le Temps " Comprendre les succès du populisme exige d'associer à la pensée du politique la part secrète des émotions des citoyen.nes attiré.es par les sirènes du post-fascisme. C'est à partir de cette conviction que la sociologue Eva Illouz diagnostique les maux de notre démocratie. " Les Inrocks " La rationnalité que parvient à recréer la sociologue s'avère plus que jamais nécessaire et salvatrice. " Télérama " Une lecture éclairante et qui peut s'appliquer à beaucoup de pays, à bon entendeur ! " Librairie Ombres Blanches -
Quand la forêt brûle ; penser la nouvelle catastrophe écologique
Joëlle Zask
- Premier Parallele
- 22 Août 2019
- 9782850610042
Incendies de Californie, de Grèce, du Portugal... Les feux de forêt, ce phénomène que l'on connaît depuis toujours, prennent désormais une ampleur telle qu'ils en viennent à changer de nature : nous avons désormais affaire, un peu partout dans le monde, à des « mégafeux ». À l'échelle de l'espèce humaine, ils sont cataclysmiques. Leur violence est telle qu'il est légitime de redouter que, parmi tous les scénarios des catastrophes naturelles liées au changement climatique que nous avons imaginés, celui de la destruction par les flammes s'avère le plus imminent.
Or, qu'ils soient intentionnels, accidentels ou liés au réchauffement climatique, l'homme en porte la responsabilité.
Ce phénomène nouveau est symptomatique, telle est la thèse de Joëlle Zask, de l'ambiguïté fondamentale de notre rapport à la nature à l'heure de la crise écologique. Une nature à la fois idéalisée, bonne en soi, à laquelle il ne faudrait pas toucher pour la laisser la plus vierge et pure possible ; et, de l'autre côté, une volonté de domination bien connue, menant à la destruction.
Voilà qui ne laisse pas de place à l'idée d' « entretien », à une relation régulée, pragmatique, de l'ordre du partenariat.
En cela, le phénomène des grands feux, phénomène extrêmement inquiétant, éclaire mieux que toute autre catastrophe écologique l'impasse dans laquelle nous semblons nous trouver ; seule catastrophe née de la main de l'homme, arme de pure destruction accessible à tout un chacun, il met par ailleurs au jour la jouissance de la destruction qui semble gagner chaque jour du terrain.
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" Voilà l'urgence : comprendre que l'écologie et la démocratie sont soeurs. " La démocratie et l'écologie seraient-elles incompatibles ? On entend souvent qu'il y aurait dans l'écologie quelque chose d'élitiste, de contraire aux désirs majoritaires. Ou alors qu'il faudrait, pour prendre le tournant écologique à temps, avoir recours à des méthodes autoritaires, user de la manière forte. Cet essai entreprend au contraire de démontrer que non seulement il n'y a pas de contradiction entre l'écologie et la démocratie, mais que l'une ne va pas sans l'autre.
Avant de critiquer ou d'acclamer son gouvernement, le citoyen au sens fort participe activement à la création de ses propres conditions d'existence. Il transforme le monde en le préservant. Il jardine, construit, aménage, s'associe à d'autres, inventant avec la nature comme avec autrui des formes de vie communes. Aux côtés du système représentatif, il y a ou il devrait y avoir un système participatif qui permette à chacun d'entre nous d'" ugmenter le monde.
Voilà donc l'urgence qui anime ce propos : pour que notre monde ne devienne pas un monde de désolation, nous devons introduire dans l'idée de citoyenneté la production, l'entretien, la préservation et la transmission d'espaces concrets partageables - en somme, la juste occupation de la terre.
" "La démocratie, c'est d'abord une méthode : celle de l'expérience.' Joëlle Zask le démontre dans cet essai enlevé, critiquant l'incompatibilité présumée entre les impératifs écologiques, parfois dits punitifs, et la pratique effective des gouvernements, jugée réaliste. " Philosophie Magazine -
Exercices d'observation
Nicolas Nova
- Premier Parallele
- Carnets Paralleles
- 20 Octobre 2022
- 9782850611414
Dans les pas des anthropologues, des écrivains, des designers et des naturalistes du quotidien.
Retrouver une sensibilité au monde, aux êtres et aux choses qui le composent, cultiver l'art d'observer. Cette invitation, aussi nécessaire que louable, est sur toutes les lèvres. Les manuels abondent, de la botanique à l'analyse de paysages en passant par l'anthropologie ou l'urbanisme. Mais dans ces ouvrages, les modalités d'observation tiennent en général en quelques pages de conseils ; comme si les manières de construire l'attention perceptive au monde étaient déjà acquises. Or, il s'agit là d'une capacité cognitive qui s'apprend, se cultive et se nourrit.
Dès lors, comment faire concrètement ? Par où démarrer ? Avec quoi se lancer ? Ce livre répond à ces questions au moyen d'une série d'exercices inspirés des façons de faire des écrivains, des anthropologues, des ethnographes, des designers ou des artistes. Présenté sous la forme de consignes à mettre en pratique, ce livre-ressource invite le lecteur à devenir lui-même un explorateur de ce que Georges Perec appelait l' infra-ordinaire .
___________________________________________________ De façon pratique, Nicolas Nova explique l'importance de savoir diriger ses sens, de faire varier les points de vues (...) chaque exercice est minutieusement expliqué.
Etapes Un ouvrage (...) passionnant.
Issue Nicolas Nova, observateur compulsif et curieux, dont l'art de remarquer est une aptitude qui fait partie intégrante de son travail. Il est l'auteur des Exercices d'observation, un petit manuel proposant d'apprendre, cultiver ou renouer avec la capacité à regarder les êtres vivants et les choses.
L'Obs L'ouvrage est plaisant, facile d'utilisation et extrêmement clair. Il est indubitablement à mettre entre toutes les mains.
La Cliothèque Ce livre nous entraîne à cet art presque perdu, à travers une série d'exercices et de réflexions - ou comment vivre au présent, parce qu'observer c'est ralentir, c'est aussi résister à la sursollicitation de l'information.
RTBF Une invitation à rafraîchir son regard et à retrouver l'oeil affûté du photographe.
Ballast Une réflexion passionnante sur l'art de remarquer.
15 marches Un petit carnet à garder de côté, à ouvrir à l'improviste et à tester.
Dixit.net Ce que nous ofre ici Nicolas Nova, ce sont des paramètres d'observation. C'est une manière d'apprendre à diriger ses sens.
Le Temps -
Happycratie ; comment l'industrie du bonheur a pris le contrôle de nos vies
Eva Illouz, Edgar Cabanas
- Premier Parallele
- 23 Août 2018
- 9791094841761
Depuis la fin des années 1990, une science du bonheur a fait son apparition : la psychologie positive. Elle s'attache à conférer une légitimité scientifique à une idée fort simple : le bonheur se construirait, s'enseignerait et s'apprendrait. Il suffirait donc de vouloir, et d'écouter les experts, pour devenir heureux. L'industrie du bonheur affirme ainsi pouvoir façonner les individus en créatures capables de faire obstruction aux sentiments négatifs, de tirer le meilleur parti d'elles-mêmes en contrôlant totalement leurs désirs improductifs et leurs pensées défaitistes.
Mais n'aurions-nous pas affaire ici à une autre ruse destinée à nous convaincre, encore une fois, que la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie sont de notre seule responsabilité ; que les maux des individus importent infiniment plus que les problèmes sociaux ? Et si la dite science du bonheur visait à nous convertir à un modèle individualiste niant toute idée de société ?
Se faisant autant archéologues d'un pseudo-savoir que sociologues, Edgar Cabanas et Eva Illouz reconstituent ici avec brio les origines de cette nouvelle « science » et explorent les implications d'un phénomène parmi les plus captivants et inquiétants de ce début de siècle.
Un livre urgent, accessible et provocateur.
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Lorsqu'en 1755 Lisbonne est détruite par un tremblement de terre, l'événement provoque une onde de choc parmi les philosophes européens. Ce que l'on qualifierait aujourd'hui de catastrophe naturelle est considéré comme l'incarnation du mal. Deux siècles plus tard, la découverte des camps de la mort nazis suscite une abondante littérature de témoignage mais la philosophie reste muette. De « mal naturel », le mal est devenu « mal moral » ; une bascule a eu lieu. Penser le mal fait le récit de cette bascule.
Pour Susan Neiman, la philosophie n'est pas affaire de spécialistes ; elle doit poser des questions universelleemnt partagées. Un monde dans lequel des innocents souffrent peut-il avoir un sens ? La foi en dieu ou dans le progrès humain peut-elle résister à une énumération des atrocités terrestres ? Si la question du mal est éminemment philosophique, c'est qu'elle n'est pas seulement morale : elle interroge l'intelligibilité du monde. En retraçant la manière dont les philosophes modernes - depuis Bayle et Voltaire jusqu'à Arendt et Rawls, en passant par Hegel et Nietzsche -, ont répondu à ces questions, Neiman retourne aux racines du questionnement philosophique. Elle nous invite ainsi à une relecture audacieuse de l'histoire de la philosophie moderne occidentale à travers le prisme du mal - « la racine par laquelle la philosophie moderne a poussé ». Un livre extrêmement original et ambitieux, déjà considéré comme un classique. -
La rivière et le bulldozer
Matthieu Duperrex
- Premier Parallele
- Carnets Paralleles
- 25 Août 2022
- 9782850611308
En un temps très court de leur histoire, les humains ont transformé la planète -la chose est entendue. Cela au prix d'un dérèglement climatique et de quelques autres paramètres du « système Terre » qui conditionnent l'habitabilité à moyen terme de notre monde sublunaire, si exceptionnellement - miraculeusement même - propice à la vie. Cette situation critique qu'on nomme Anthropocène (entre quelque deux cents dénominations concurrentes) a désormais généré le plus grand nombre de travaux et publications des sciences humaines et sociales depuis leur naissance. Il s'agit ici de rappeler que la notion d'Anthropocène désigne, de façon surprenante, l'essence géologique de l'être humain. Des civilisations nous savions qu'elles étaient mortelles, ce dont des ruines et autres héritages attestent pour l'archéologie. Mais qu'elles ont une compétence à devenir fossiles, c'est ce que ce petit essai essaye de décrire.