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Habiter le monde ; essai de politique relationnelle
Felwine Sarr
- Memoire D'Encrier
- Cadastres
- 12 Février 2018
- 9782897125196
Habiter le monde, c'est se concevoir comme appartenant à un espace plus large que son groupe ethnique, sa nation... c'est pleinement habiter les histoires et les richesses des cultures plurielles de l'humanité. Repenser notre présence au monde est le défi de notre époque. Cet essai de politique relationnelle invite à renouveler les imaginaires de la relation que nous établissons avec nos semblables et le vivant. L'auteur y appelle à une réinvention du politique et du langage afin d'habiter l'infini du monde.
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Le légendaire Frankétienne présente Chaophonie, un ouvrage testamentaire, réflexion sur le temps, l'écriture et la ville, sous la forme d'une longue lettre à son fils Rodney Saint-Éloi. De Port-au-Prince à Montréal, la voix du vieil écrivain de Port-au-Prince roule en échos, éclatant en mille saveurs et délices cette langue dont lui seul connaît les folles arcanes.
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Aimé Césaire ; la part intime
Alfred Alexandre
- Memoire D'Encrier
- Cadastres
- 22 Septembre 2014
- 9782897122690
Ce texte, qui est la reprise et l'approfondissement de différents travaux (articles, colloques, conférences), peut être lu comme une introduction à la poésie d'Aimé Césaire. Souvent jugés hermétiques, les poèmes de Césaire se montrent à la lumière de cet essai dans ce qu'ils ont de plus déchirant, de plus profondément humain : cette part intime par où les grands textes littéraires nous arrachent, et en même temps, nous ramènent à nous-mêmes.
« On peut se demander si les habitudes de lecture paresseuse que nous prenons quand il s'agit des grand textes, ne fonctionnent pas comme des obstacles qui nous empêchent de voir ce que les écrivains, quand ils parlent en conscience de leur oeuvre, ne cessent d'agiter sous nos yeux. » Extrait
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Et me voici soudain en train de refaire le monde
Nicole Brossard
- Memoire D'Encrier
- Cadastres
- 13 Octobre 2015
- 9782897123246
Ce qu'en dit l'auteur: «J'ai toujours été fascinée par la traduction parce qu'elle témoigne de la complexité du sens qui engendre notre relation au monde; à autrui et à l'usage même que nous faisons de ce grand ensemble sonore et écrit que nous appelons notre langue; ce grand réservoir de pensées; de paysages et d'énoncés qui; par exemple; en français; n'existe qu'à partir de 26 lettres et de 36 phonèmes entrecoupés de souffle; de murmures; de cris; de halètements et de tonalités. Il est fort probable que ma fascination pour la traduction et la réflexion qui en dérive soient en lien direct avec le travail de la conscience féministe obligée à un constant travail d'analyse et de traduction des narrations et des concepts qui servent à justifier l'infériorisation des femmes et les violences qui permettent leur domination et engendrent souvent leur silence; l'autre versant étant de traduire la subjectivité des femmes à propos de la douleur et du plaisir; de leur relation à autrui et à l'univers de manière à les faire-valoir dans le social; le culturel et le politique.»
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Une breve histoire des barricades - castors geants, diplomat
Betasamosake Simpson
- Memoire D'Encrier
- Cadastres
- 14 Septembre 2024
- 9782897128432
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"Amériquoisie" rassemble des essais portant sur l'autochtonie, le nomadisme, le paysage et la nordicité. Témoin, auteur, promeneur et acteur, Jean Désy court le territoire et nous parle de cette aventure dite métisserie. "Amériquoisie" est une réflexion sur le fait métis. Jean Désy, poète amoureux du Nord québécois, connu pour ses récits inspirés de rencontres en tant que médecin, interroge ici la qualité de la relation nord-sud. S'inscrivant dans la filiation de Louis-Edmond Hamelin, Jean Désy pose la question de l'identité collective, dépeint le territoire québécois à travers l'Amérique pour dire que, nalement, l'espoir dépend du métissage, « le métissage physique, bien sûr, mais surtout la métisserie culturelle. »
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Sotto l'immagine, c'est avant tout une réflexion sur la traduction et son impossibilité. Par la mise en relation d'éléments tirés du cinéma, de la littérature, de l'art, de l'histoire, Nathanaël interroge, interpelle, propose. Ce nouvel opus participe à cette quête polymorphe, translangagière, propre à l'auteure et où la traduction est mise à l'épreuve de la photographie. Un livre singulier, insolite.
Point de vue de l'auteure « Mais je n'ai aucune preuve du cinéma. » De Sotto l'immagine, l'on peut dire qu'il s'agit d'un texte sur la dictature, ou la pluie. Partant d'un fragment de Michelangelo Antonioni, ce texte, axé sur une idée (fugitive) de l'image captée, pourrait tout aussi bien être un traité de l'intraduisible. Situé « en l'an onze des rideaux » d'une première personne cloîtrée par son incapacité de répondre de son je, et dont le corps est pris entre une photographe et un cinéphile, il énonce un état des lieux d'une pensée anachronique infiltrée par un présent cinématographique qui lui demeure étranger. De langue en lacune, et de littoral en creux, l'histoire, absente d'antériorité, est celle d'une déroute interrogée par des voix venues de différents ailleurs - Ingeborg Bachmann, Orson Welles, Graham Greene, Sergio Larraín, Giuseppe Ungaretti, Galina Oustvolskaïa, Lee Van Cleef, ou Alejandra Pizarnik. Mais peut-être s'agit-il d'un étonnement, tout simplement.
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Comment enseigner la mort à un robot ?
Bertrand Laverdure
- Memoire D'Encrier
- Cadastres
- 9 Mars 2015
- 9782897122942
« Grâce à la mort, nous avons appris à raconter des histoires, et grâce aux histoires, nous avons appris à apprendre.» Nous sommes en 2115. Puisque la fiction est le meilleur mode de programmation des êtres humains, on a demandé à une cohorte de 2000 cyborgs écrivains d'enseigner la mort aux robots dotés de conscience, deuxième génération, les T******-******-879. Ce livre leur enseigne comment mourir. Si vous ne faites pas partie de cette catégorie, veuillez ne pas tenir compte de ce livre. Il n'a pas été écrit pour vous.
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Place aux littératures autochtones
Simon Harel
- Memoire D'Encrier
- Cadastres
- 1 Juillet 2017
- 9782897124441
En retournant la terre de mes mains, j'ai trouvé maintes pépites de la littérature des Premières Nations. Révélées au grand jour, elles ont beaucoup de choses à nous apprendre sur la qualité de ce sol québécois, sur sa composition également. C'est toute la fondation symbolique du Québec, aujourd'hui dans une impasse, qu'elles nous invitent à réexaminer. Enfin, un parcours critique des littératures autochtones ! Retour à l'intérieur de nous-mêmes sur les fondations du territoire et des récits d'origine. Tout a bougé très vite, quand on y pense : alors qu'il y a une dizaine d'années la littérature des Premières Nations n'existait qu'en marge des Lettres québécoises, la voilà non seulement présente sur tous les fronts, mais aussi multiple dans ses visages. Après un long travail d'élaboration, nécessaire pour que l'accès au monde de l'édition devienne réalité, son corpus s'est rapidement étoffé et diversifié. L'empreinte orale façonne en effet cette littérature, mais elle n'est plus vécue comme la seule souffrance d'une disparition, ainsi que l'écrivait An Antane Kapesh en 1976 dans "Eukuan nin matsshimanitu innuiskueu. Je suis une maudite sauvagesse". En 1976, c'était la colère qui animait Kapesh, une juste colère, en somme, contre les méfaits du colonialisme. Kapesh disait la dislocation de la langue et du territoire qui ont fait tous deux l'objet d'une expropriation. Cette vision est aujourd'hui tempérée par une nouvelle génération d'auteurs et d'artistes en art contemporain, de Samian à Natasha Kanapé Fontaine, qui vivent dans leur époque et abordent avec assurance leur identité, n'hésitant pas à s'exprimer par le slam, le théâtre ou le rap. C'est toute la fondation symbolique du Québec que ces auteurs nous invitent à réexaminer.