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LE VISTEMBOIR
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Premier confinement, Hélène Waysbord quitte Paris et se réfugie dans sa maison de Normandie. Ce mois de mars 2020, France culture diffuse une série d'émissions consacrées à Céleste Albaret, la fidèle gouvernante qui veillera sur Proust jusqu'à son dernier souffle.
Hélène Waysbord est bouleversée. Elle s'interroge : Pourquoi l'attrait envers Proust et la Recherche ? comme s'il créait une chambre d'émotions qui coïncide avec la vie profonde, enfouie.
Dans ce roman personnel, Proust, fantôme qui hante l'espace normand de la narratrice, révèle et cache à la fois le secret.
L'auteure découvre ses propres secrets en croyant chercher ceux de Proust (J.Y.Tadié).
Au cours d'une saison décisive, les battements du temps et la pulsation de l'écriture vont se confondre par delà toute chronologie. -
Eugène ? C'était un homme simple (comme on dit), mais je crois important de montrer que certaines personnes, qui pourraient passer inaperçues parce que, menant des existences paisibles et modestes, elles ne laissent pas de trace remarquable dans le monde, certaines personnes sont supérieures - humainement supérieures. Et de même que l'histoire d'une nation ne s'écrit pas seulement à travers le destin de ses grands personnages, les « vies minuscules » nous renseignent sur l'humanité. Je souhaite, en restituant ses mots, ses gestes et ses actes, faire apparaître le bel être qu'incarna Eugène.
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Très courts textes poétiques et photos d'animaux morts, ou pas ; les deux en ingénieuse correspondance, saisis dans cet ultime état de transition. Réflexion sur ce point ténu du passage de la vie à la mort. Réflexion aussi sur la vie sociale et le point de bascule d'une société. Qu'y a-t-il encore de vivant en nous ? Préface de Jean-Pierre Siméon.
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Encore très proche, avec sa foi dans le pouvoir des saints guérisseurs traditionnels, ses fêtes patronales, le conseil de révision et son folklore, la consternation populaire devant la sécheresse et les aléas climatiques.
Une Normandie rêvée ?. Pas seulement, et l'auteur n'est pas un nostalgique invétéré d'un passé qu'il sait révolu. Après tout, un rêve peut aussi être un cauchemar.
C'est ce qu'il devient vraiment lorsque les exigences d'une « ruralité » mal comprise transforment les paysages, arrachent les haies et les pommiers, à la poursuite d'une rentabilité souvent illusoire.
D'une plume alerte, sans jamais se départir de son humour, parfois même d'une certaine causticité, Roger Jouet nous conte avec talent cinq histoires à la chute inattendue, dans la meilleure tradition de la nouvelle.
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« Clap de fin » Humour à Trouville Pour Danièle Costes Lombard, née à Grandcamp les bains en 1945, professeur de Sciences Humaines, créer un festival du Dessin d'Humour était une affaire de passion. Le maire de Trouville lui a, dès le départ, en 1985, accordé son soutien et elle a su persuader les meilleurs dessinateurs de l'époque de participer à cette manifestation bisannuelle dont elle retrace ici quelques moments forts.
Cette évocation prend la forme d'un hommage chargé d'émotion, de rage, de désarroi suite à l'assassinat des amis chers qui venaient fidèlement ensoleiller « Humour à Trouville » -
Chaque matin, de la fenêtre de mon bureau je regarde mon chêne, seul hôte du grand champ qui s'étend devant la maison, de l'autre côté de la route, et qui est désigné au cadastre sous le nom de Paradis.
Durant le jour, quand le ciel versicolore est en fête, ou quand l'eau perle sur la vitre, qu'une ombre s'étire, que des traînées de brume flottent ou qu'un animal passe, je prends une photo à travers le carreau.
A partir de la contemplation de ce modeste objet du monde, j'ai réuni ici plusieurs facettes d'une expérience dont j'aimerais que le tout forme un chapitre de ce traité de savoir-vivre qui nous permettrait d'apprendre à « habiter poétiquement le monde ». -
En partant pour l'Afrique, il ignorait qu'il serait plongé dans un magma sanglant. Il pensait obtenir un scoop sur un coup d'état pour une agence de presse. Pouvait-il supposer qu'il deviendrait l'instrument d'une manipulation où la géopolitique le disputerait à l'espionnage ? Pouvait-il prévoir qu'il entraînerait vers la mort ceux qu'il aimait ?
« Une foule de figures des milieux les plus divers gravitent autour du héros de ce roman noir cloîtré dans le silence de son coma. Leurs univers brillants ou sordides se mêlent comme les strates et les alluvions d'un monde en crise et en plein désarroi. » -
Dans ce journal bouleversant de tendresse, Sybil de Ligny s'identifie à Jeanne, qui, en toute lucidité, fait...sa dernière « rentrée ». Le lecteur pénètre avec elle, sur la pointe des pieds, le coeur gonflé d'appréhension, les larmes au bord des yeux, dans ce lieu totalement étranger.
Dans son cahier d'écolière, murmurées comme des confidences, Jeanne décrit avec bienveillance et humour ses émotions et relate les petits évènements qui tricotent sa nouvelle vie dans la maison de retraite.
Sa finesse, la noble fraîcheur de son âme d'enfant lui font évoquer le passé sans acrimonie et elle tisse même avec certains résidants de vrais liens d'amitié qui lui donnent envie de voir s'éloigner l'issue fatale.
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Notre mère avait une fierté beurrière. Elle n'achetait pas son beurre au marché ni à l'épicerie mais se le faisait livrer à domicile, comme les dames de la haute. Chaque semaine, une petite fermière apportait la motte à la maison. Commençait alors un véritable cérémonial. Maman enduisait le beurre de gros sel, le plaçait dans un torchon et le malaxait jusqu'à ce qu'il sue à grosse gouttes. Ensuite, il avait bien mérité de se reposer dans une terrine spéciale que l'on mettait au frais dans un petit cellier sous l'escalier. Mais avant cela, maman prenait bien soin de dessiner sur la surface du beurre, avec une cuillère en bois rongée par le temps, de petites parenthèses qui rendaient la motte rieuse...
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La guerre est là, dans les jeux des enfants, dans les trous que font les projectiles sur le portail des églises, dans les collines éclaboussées de sang, dans le cri du mendiant, bouche ouverte sur une seule jambe, dans le rire de gorge des femmes sous le regard des militaires ...
Jeanne a quatorze ans. Ce jour là, elle entend les rafales.
Elle va sur la place pour voir, voir la guerre. Elle regarde... -
Tous les 28 février depuis 30 ans, Mae n'est pas peu fière de réunir dans son restaurant parisien toute l'équipe de « Faux départ », le plus gros succès du cinéma français. Le cliquetis des couverts cesse quand Mae prend la parole : « Mes chéris, tout le monde adore « le faux départ » certaines répliques du film sont passées dans le langage commun et pourtant aujourd'hui...aucun livre ne lui est consacré...Alors...
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Tous ces autoportraits ont été pris sans selfie, sans retardateur, sans filtre, sans trucage, sans vergogne»...sur son téléphone portable par François David qui s'interroge sur le hasard de l'effet-miroir, sur la découverte, dans l'image, de soi! mais lequel ? le soi intime, celui que les autres voient...Le questionnement est tour à tour ludique, profond, universel.
Marie Morel, peintre, signe une belle préface. -
Journal d'un tournage-des hommes et des dieux
Frin Jean-Marie
- Le Vistemboir
- 17 Septembre 2012
- 9782953417760
Dans le journal qu'il a écrit pendant le tournage du film « Des hommes et des dieux» de Xavier Beauvois, Jean Marie Frin nous offre le privilège de découvrir son travail d'acteur, se remettant sans cesse en cause, tenant en éveil son intelligence en quête de vérité afin d'être au plus près de ce que le metteur en scène attend de lui. Il nous offre de vivre l'ambiance d'un tournage d'exception.
Feuillet 4 pages de 140 petites photos prises pendant le tournage du film.
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Les recettes qui l'ont fait grandir....Ses petites manies qui nous ont fait sourire...
Chaque famille normande a goûté la plupart de ses plats traditionnels très simples à fricoter..
Plus qu'un énième recueil de recettes de cuisine, ce livre donne l'occasion au lecteur de faire ressurgir une odeur, une saveur, une atmosphère qui mijotaient endormies au fond de sa propre mémoire. -
L'ambition de ce livre est de faire découvrir les différentes facettes de l'oeuvre de Jacques Pasquier. Un regard croisé entre son oeuvre écrite, telle une note ou une esquisse, et la représentation d'une de ses oeuvres :
Huile sur toile mais aussi sculpture, faïence, tissu peint, projet pour l'architecture, interprétation de couverture de CD... et autres objets usuels qui composent son environnement quotidien.
Le texte devient alors l'illustration de l'oeuvre, l'objet représenté appelle l'écriture et ce jeu de « ping-pong » crée une émotion qui révèle l'univers poétique de ce grand artiste.
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« ... J'ai décidé que je ne me lèverais pas aujourd'hui. Comme depuis des semaines. Non, je n'ai pas envie de me porter sur mes jambes. Mon dos se complaît à l'horizontale. Même si ce lit demeure celui funeste de mes derniers jours approchant, je m'amuse à en souiller les draps par la sueur de mes cauchemars fiévreux.... J'attends la visite de ma petite-fille chérie... »
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Fine observatrice et amoureuse des mots qu'elle chahute avec habilité, Elisabeth Beaudoin, psychologue du travail, nous propose ici non pas des caricatures mais des portraits-type de caractères qu'elle a rencontrés dans le cadre de son métier mais aussi, comme chacun de nous, dans la vie de tous les jours.
Peut-être même sommes-nous l'un ou l'autre de ces personnages?
Le ton n'est jamais sarcastique mais se veut objectif, précis, sans concession.
Déformation professionnelle ? Pure facétie ? Après les «états» et les «personnages», l'auteure nous entraîne dans un jeu qu'elle affectionne particulièrement : imaginer les «états psychiques» de différentes pièces de la maison... d'objets usuels ... Un parcours ludique qu'elle nous propose de poursuivre à l'envi...
Moins anodin qu'il n'y parait, cet « état des lieux » de nos comportements, exercice de style qui force l'analyse, s'il prête parfois à sourire, ne manquera pas de nous interroger ...
Emmanuelle Chevalier -
Victor Hugo, géniale énigme ? Surhomme ? Victime d'hallucinations ?
Son hypersensibilité le prédisposait-elle à converser avec l'au-delà ou était-il atteint d'une forme de paraphrénie ? Vaste question souvent évoquée.
Gérard Pouchain, biographe de Juliette Drouet, spécialiste reconnu de l'oeuvre de Victor Hugo, propose ici un travail exhaustif et totalement original : il a recensé scrupuleusement tous les événements paranormaux relatés par Victor Hugo lui-même dans ses carnets intimes (et quelques autres sources toujours citées, puisées dans l'oeuvre de l'écrivain), les replaçant dans leur contexte historique.
Ces «choses nocturnes» révèlent alors un Victor Hugo intime, génial de puissance... et de faiblesse. -
La très jeune "Sardine", enquêtrice improbable et haute en couleur, saura-t-elle dénouer les intrigues fomentées par un sinistre trafic au coeur d'une Normandie blessée, entre Caen, Bayeux et Lisieux ?
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Ce roman envoûtant s'apparente à un conte philosophique teinté de poésie noire. Il évoque l'enfermement d'une ville dont le maire ne veut accepter plus de 200 habitants. Quel sera le sort du 201ième ou de ceux qui refusent son autorité ? On pense à ces sociétés primitives ou animales sacrifiant ceux qui sont en surnombre.
Une belle écriture, poétique et singulière qui nous entraîne dans un tourbillon. Une murmuration ? -
Lucien Sicour, agent immobilier efficace et solitaire, partage sa vie entre son travail et sa collection de figurines. Il intrigue pour qu'une cliente occupe un appartement en face du sien...Tout juste sortie d'une dépression pour harcèlement moral et physique exercé par son ancien patron, la jeune femme ignore que dix ans auparavant, Marie, l'amie de Lucien, a été tuée dans ce même appartement.
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Enfin m'y voilà ! j'écris ! Pourquoi j'écris ? Simplement parce que des habitants actuels du quartier, curieux et sachant que je suis le plus ancien résident de la rue Bicoquet, m'ont demandé d'en évoquer les décennies passées.
Aussi, pour répondre à cette attente, je vais faire de mon mieux... YVES ROTS -
Paris- Quartier La Goutte d'Or. Le capitaine Moran, flic tranquille, fête ses quarante-cinq ans avec ses collègues du SARIJ ( Service de l'Accueil, de la Recherche et de l'Investigation Judiciaire). La fête est joyeuse quand lui est offert LE cadeau :rond, lancé comme un ballon de foot et...! Passe mortelle ? Coup d'envoi d'une course macabre avec en fond musical cet air langoureux que chantait Camillo dans les années soixante :"Sag warum" ? Pourquoi ?
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Tordu de douleur par un traumatisme scrotal, Julien est envahi par une angoisse qui vire à la panique à l'idée de perdre toute virilité. Pour tenter d'exorciser cette terreur, il évoque, avec une sincérité désarmante, celles qui, depuis son plus jeune âge, ont structuré sa sexualité. Au rythme des battements du coeur, ces griffures musicales et poétiques résonnent comme une véritable quête..de l'Amour.