La langue française est par son universalisme source de sagesse et, par la richesse de ses nuances, puits de précision dans l'expression. Le vocabulaire d'une chrétienté deux fois millénaire, matrice de la civilisation européenne, a modelé notre structure sociale, nos usages et notre langue. Il doit donc demeurer à la portée du plus grand nombre.
Ce dictionnaire, qui comporte plusieurs milliers d'entrées, elles-mêmes divisées en plusieurs définitions, entend donner un contenu précis aux mots, accessible à tous. Permettant de consulter des glossaires au sein d'un unique ensemble, fort d'une approche encyclopédique, cet ouvrage se propose d'encourager la connaissance, la diffusion et la mémoire des termes et des noms propres qui nous rassemblent, et de la Parole qui nous porte. Les définitions, souvent concises, sont, dans la mesure du possible, illustrées par des propos et des écrits des papes, des membres du clergé, et des citations des grands textes chrétiens. Les termes sont, le plus souvent, rassemblés en groupes sémantiques afin de permettre l'appréhension globale et immédiate d'un thème ou d'une notion.
Ce lexique des termes fondamentaux permet ainsi l'approche sereine du catéchisme de l'Église ou des grands textes. Il facilitera la préparation d'une célébration, la réception d'un sacrement ou encore la compréhension des enjeux qui s'imposent à notre société et à ses membres.
Le Christianisme est missionnaire : le vocabulaire porte le témoignage et la transmission. La Foi s'exprime ; le chrétien atteste ; les mots le permettent.
Ouvrage collectif à dimension internationale, le Dictionnaire Yourcenar propose en 325 entrées une présentation analytique de l'oeuvre, de la figure intellectuelle, des prises de position publiques, des temps forts de l'existence de Marguerite Yourcenar (1903-1987). Femme de Lettres française née en Belgique et naturalisée américaine, elle s'illustre durant six décennies dans l'ensemble des genres littéraires tout en doublant son oeuvre par une intense activité épistolaire. En retrait d'une modernité incarnée par le surréalisme, l'existentialisme et le Nouveau Roman, la première femme élue à l'Académie Française déplace toutefois bien des usages et se trouve en phase avec un XXIe siècle dont elle annonce certaines évolutions culturelles : le jeu entre fiction et non fiction, le renouvellement de l'écriture de soi hors du modèle autobiographique, la revendication écologique dont elle compte parmi les pionnières, l'exigence d'une littérature du monde à laquelle cette éternelle voyageuse associe un idéal d'universalité.
À travers son oeuvre et l'aspect apparemment hétéroclite de ses chansons et poèmes, Georges Brassens non seulement raconte des histoires, mais construit un univers. Il y a un « monde de Brassens » avec ses personnages mis en scène comme au théâtre, ses intrigues, son bestiaire, ses décors, ses lieux, ses images, ses valeurs, ses concepts, sa langue. Cette intention n'existait sans doute pas au départ dans son esprit, mais au bout du compte, le corpus une fois bouclé, le public éprouve la sensation irremplaçable que la juxtaposition des textes finit par constituer un tout, une sorte de « roman ».
Plus de 500 entrées, constituées essentiellement de noms propres, rendent compte de ce foisonnement. De A comme Abélard à Z comme Zanzibar, laissons-nous entraîner dans le sillage de l'auteur-compositeur, de la Camarde à la Camargue, de Paris à Sète, de l'Auvergnat à Jeanne, de Dieu à Cupidon et Vénus, du Gorille à Margot, de Valéry à Villon, de Brel à Tino, de l'Évangile à Ève, du Cimetière marin à la Mort, de Fernande à Mélanie, de Cythère à Don Juan.
Ce dictionnaire s'adresse à tous ceux qui souhaitent se plonger ou se replonger dans la magie d'un univers réaliste et surréaliste à la fois, où les portraits les plus truculents côtoient onirisme et poésie. Quarante ans après la disparition de Brassens, cet ouvrage prouve, s'il en était besoin, que ses couplets sont toujours vivants et que ses chansons sont faites « non seulement pour être écoutées mais surtout pour être réécoutées ».
Réunir en un seul ouvrage les noms de nos fleuves et de leurs affluents, des lacs, des îles, des baies, des caps, les situer, les décrire, et, surtout, en donner l'étymologie, tels sont le propos et l'ambition de ce dictionnaire. Il nous fait remonter le temps jusqu'à la forme originelle et la signification première de ces hydronymes (cours d'eau et lacs) et toponymes marins (îles, baies, caps), celles que leur ont données les premiers habitants de ce vaste territoire qui, un jour, deviendrait la Gaule puis la France. La morphologie de ces noms a souvent été altérée, voire cryptée, et le linguiste doit alors se doubler d'une manière d'archéologue de la langue. Il s'agit là d'éléments de linguistique historique qui se nourrissent des progrès réalisés dans le domaine des langues anciennes au cours des dernières décennies. Précisons à ce propos que sans les travaux du professeur Xavier Delamarre sur l'indo-européen et les langues celtiques, notamment le gaulois, ce dictionnaire n'aurait jamais pu voir le jour. Hommage et respect lui soient rendus. Quand le texte évoque un point d'histoire, une légende, une anecdote, ou un élément de littérature, l'auteur les développe dans un encadré.
Dans ce dictionnaire, on tente de répondre aux questions que soulèvent un master et un doctorat quand on s'y lance.
Ses 450 mots permettent d'aborder quatre conditions de l'autonomie conceptuelle en douze thèmes :
- jalonner ses travaux (« Processus d'étude ou de recherche », « Lecture » et « Exposé ») ;
- développer sa stratégie autonome (« Conduite pratique des travaux ») en rapport avec ses encadrants (« Vécu étudiant » et « Pédagogie étudiante ») ;
- étayer son travail par des fondamentaux conceptuels (« Logique » et « Réflexion sur la connaissance ») ; par quelques approches polyvalentes (« Démarches de recherche ») et selon l'esprit de sa communauté de recherche (« Domaines ») ;
- et s'informer sur des structures d'accueil (« Aspects institutionnels et para-institutionnels ») en tenant compte de leur genèse (« Historique de l'enseignement supérieur »).
Pierre Beccaria travaille dans le domaine de l'analyse de politiques et du développement durable. Il partage ici l'expérience de deux masters, de deux doctorats et de multiples échanges avec des étudiants, des enseignants-chercheurs et des bureaux d'études et de conseil.
« Hommes de l'avenir souvenez-vous de moi » : tel était le souhait ardent d'Apollinaire. La postérité l'a exaucé. On ne compte plus les livres, les articles, les thèses, les colloques mais aussi les représentations théâtrales, les expositions et les manifestations culturelles diverses qui lui ont été consacrés, en France comme à l'étranger, car sa notoriété s'est jouée des frontières. Tout à la fois élégiaque et provocateur, pudique et sensuel, héritier de siècles de poésie française et découvreur de domaines lyriques insoupçonnés, il est devenu par son oeuvre et par sa personnalité rayonnante, le Poète de référence du début du XXe siècle. Poète de la tradition et de la modernité, il le demeure dans ses nouvelles ou son théâtre. Ses correspondances avec les femmes aimées sont des chefs-d'oeuvre de la littérature épistolaire et il se révèle, dans ses écrits sur l'art, le plus perspicace des critiques.
C'est cet Apollinaire polygraphe, aux multiples visages, que ce Dictionnaire de plus de 430 entrées, réalisé par une équipe internationale de 50 chercheurs, permet de découvrir.
Rédigé par une équipe internationale de spécialistes, cet ouvrage consacré à Jean Genet permet de mieux mesurer l'importance de son oeuvre et de sa pensée dans son temps et dans le nôtre. Intégrant les travaux critiques les plus récents, il en appréhende toutes les dimensions, poétique, romanesque, théâtrale, cinématographique, politique, s'intéressant tant à l'écrivain, lu et joué dans le monde entier, qu'à l'homme engagé qui n'a cessé de susciter des polémiques.
Les Aventures de Tintin constituent l'illustration de ce que le philosophe polonais Ingarden appelait un « quasi-monde » : Hergé élabore en effet de manière fictive mais constructive un univers qui prend l'épaisseur de la réalité sans s'identifier à elle, le lecteur éprouvant la sensation d'évoluer dans un cadre familier avec sa logique propre.
De A comme Abdallah et Alcool, à Z comme Zouave, en passant par le B de Boucherie Sanzot, le D de Don Quichotte, le M de Misogynie, le S de Sexualité et de Syldavie, sont listés ici les lieux, les personnages, les thèmes, les concepts qui font la richesse des 24 albums.
Ce Dictionnaire Tintin s'adresse à tous ceux qui souhaitent se plonger ou se replonger dans la magie d'un mythe toujours bien vivant, quarante ans après la parution du dernier album achevé.
En proposant la qualification de " Classiques francophones " pour ces 105 écrivains, ce dictionnaire les engage dans un processus de consécration littéraire plus institutionnelle. Les auteurs ont souhaité que cet ouvrage soit synonyme d'outil maniable, de découverte et de retrouvailles, en somme la démonstration d'une évidence d'aujourd'hui... l'usage littéraire de la langue française n'est plus le privilège des seuls Français !
Le plus " ancien " est Oswald Durand, Haïtien, né en 1840 ; la plus jeune, Angèle Rawiri, Gabonaise, née en 1954 ; 15 écrivaines sur ces 105 auteurs, 19 pays représentés. Ainsi, lire ce dictionnaire c'est découvrir ou retrouver : Jean Amrouche, Seydou Badian, Aimé Césaire, Marie Chauvet, Andrée Chedid, Albert Cossery, Frantz Fanon, Cheikh Hamidou Kane, Amin Maalouf, René Maran, Albert Memmi, Yambo Ouologuem, Jacques Roumain, Léopold Sédar Senghor, Salah Stétié... et tant d'autres.
Ce dictionnaire présente cent penseurs de tous les continents et de toutes les époques, dont la pensée continue de nous influencer. Pour chacun, une biographie et une bibliographie remettent en perspective les concepts inventés.
D'Adorno à Wittgenstein, en passant par Borel, Cunningham, Dogen, Gouges, Hypatie, Monod, Planck et Sen, ce voyage au pays des idées permet de revisiter les « classiques » de la philosophie antique - Aristote, Épicure, Platon, Socrate, entre autres -, et occidentale, tels Hegel, Kant, Kierkegaard, Nietzsche, Schopenhauer et Spinoza. De redécouvrir aussi la pensée orientale à travers les oeuvres d'Averroès, Bouddha, Confucius, Lao Tseu, Maïmonide, Mani, Sun Tzu. De s'ouvrir, enfin, à d'autres horizons pour le moins inattendus dans le domaine des sciences, de la spiritualité, de la politique, du sport, de la médecine, de l'industrie, des arts...
En fin d'ouvrage, trois index complètent ces notices.
Loin d'être un écrivain du consensus, François Mauriac échappe à toutes les catégories. À ceux qui veulent l'emprisonner dans son milieu d'origine, il se confronte ; à ceux qui étiquettent son oeuvre, il s'oppose. On le croit de droite, il pense à gauche. Fidèle mais rebelle, il résiste et se cabre. Catholique, il écrit des romans sulfureux au parfum de scandale. Bourgeois, il met en évidence les failles d'une société traditionnelle et réagit contre l'oppression et l'injustice. Provincial et sédentaire, il s'engage par-delà les frontières et défend une vision universelle de l'humanité. Académicien et Prix Nobel, couronné pour son oeuvre romanesque, loué pour la pureté et l'élégance de sa langue, il s'impose comme éditorialiste et jette son « prix dans la bagarre ». Retentissante, sa parole singulière est portée par une voix brisée. En écho à cette fêlure, il y a un monde malade et un homme qui se bat. Inclassable, Mauriac dérange.
Renouer avec l'oeuvre et la pensée d'un auteur continuellement en mouvement, incapable de rentrer dans le rang et engagé toujours plus avant dans l'exercice de sa liberté, tel est le projet de cet ouvrage, composé de plus de sept cents entrées rédigées par une équipe internationale de soixante-douze spécialistes.
Ce dictionnaire répond à une triple volonté : il entend d'abord établir le bilan de plusieurs décennies de réflexion théorique, plus de quarante ans après la parution du Pacte autobiographique (1975) de Philippe Lejeune. Il vise ensuite à cartographier un champ de recherches dont l'extension est souvent mal comprise : l'autobiographie au sens strict, mais également, et plus globalement, les écritures de soi. À un moment où la médiatisation de l'autofiction brouille les frontières entre fiction et non-fiction, il semble important de décrire les spécificités du champ non fictionnel et de se demander si l'écriture autobiographique est un modèle d'écriture identifiable à quelques traits précis ou un registre qui transcende les frontières génériques. Enfin, ce dictionnaire souhaite féconder un nouvel élan théorique. Il dépasse une vulgate promue par l'institution scolaire et universitaire, constituée en canon, ne se limite pas aux seuls corpus consacrés mais s'intéresse également à des auteurs méconnus, voire aux écritures ordinaires. Derrière le succès de l'autobiographie se cache une diversité de pratiques et de genres ayant en commun l'écriture à la première personne, qui connaissent des fortunes variables mais ne cessent de se nourrir réciproquement : Mémoires, souvenirs, témoignages, journaux personnels, correspondances intimes, chroniques... Il s'agit de désenclaver l'autobiographie en la réinscrivant dans une large continuité historique et au sein de l'espace francophone ; les écritures de soi, souvent réduites à leur seule prétention à calquer le monde, sont aussi des supports essentiels au renouvellement de la création littéraire.
Sous la direction de Françoise Simonet-Tenant, avec la collaboration de Michel Braud, Jean-Louis Jeannelle, Philippe Lejeune et Véronique Montémont.
Le Dictionnaire du Tennis constitue le répertoire le plus exhaustif jamais réalisé sur le sujet : la liste des entrées regroupe non seulement les mots techniques, mais également les termes familiers les plus répandus, les anglicismes utilisés dans le langage tennistique international, certains termes du jeu de paume et des sports de raquette apparentés. Sont par ailleurs présentés les compétitions, les instances nationales et internationales, les infrastructures et les trophées dans leur histoire et leur fonctionnement contemporain. S'y ajoutent la biographie de cent vingt légendes du tennis, les surnoms des joueurs les plus renommés d'hier et d'aujourd'hui, ainsi que des excursus extralinguistiques associant le tennis au cinéma, à la mode et à la peinture.
On trouvera également au début de l'ouvrage une chronologie précise résumant les événements principaux de l'histoire tennistique. Vient ensuite le corps du dictionnaire avec 2500 entrées environ, puis une dernière partie, encyclopédique, offrant l'histoire des grandes compétitions tennistiques individuelles - les quatre tournois du Grand Chelem, le Masters, les Jeux Olympiques - et par équipes - La Coupe Davis, la Fed Cup. Ce dictionnaire représente de fait une somme d'informations, une référence et un parcours passionnant pour tous autour de la petite balle jaune...
Préface par Olivier Barrot.
Catalogue amoureux autant qu'alphabétique, cet ouvrage, volontairement subjectif, présente cent textes publiés depuis 1900, principalement des romans ; cent livres qui traversent cinq continents et dont la résonance perdure. Cette compilation étayée, dense et variée regroupe des écrivains européens et américains mais aussi et surtout des auteurs de langue arabe, des romanciers asiatiques et africains. A travers ce choix, le projet de Benoit Jeantet et de Richard Escot, journalistes et écrivains passionnés de littérature, consiste à faire entendre une multiplicité de voix singulières, fameuses ou moins connues, autant de styles qui ébranlèrent les canons de leur époque, souffles vigoureux ou lumière à même d'éclairer le monde. Ce « Dictionnaire du désir de lire » permet d'ouvrir la voie aux lecteurs qui hésitent au moment de s'engager dans ce qui passe souvent à leurs yeux pour une jungle inquiétante. D'Achebe à Zweig, en passant par Brautigan, Dagerman, Divakaruni, Kavvadias, Mofolo et Welsh, ce voyage au pays des lettres permet aussi de redécouvrir Beckett, Céline, Duras, Joyce, Musil, Woolf. Pour chaque auteur, biographie et bibliographie remettent en perspective les textes choisis, cent oeuvres singulières à lire ou à relire, cent textes commentés de façon à susciter l'envie et la curiosité, cent romans réinitialisés en fin d'ouvrage par trois index.
Le Dictionnaire du désir de la bonne chèsre s'adresse a tous les lecteurs séduits par la gastronomie, en l'occurrence celle profondément conviviale du Festin joyeux (1738) dans lequel J.
Lebas décline en chansons force recettes.
« En chantant vous pourrez, Mesdames, enseigner a faire des ragouts et sausses », recettes présentées dans leur jus, orthographe de l'époque comprise. Les historiens de la gastronomie, les musicologues et spécialistes de la danse, du théâtre et des mondanités ont longtemps travaille de manière isolée. Il fallait un livre les accueillant tous, a table, au milieu de succulentes spécialistes culinaires, pour savourer des plaisirs gastronomiques méconnus.
Parfois a bannir : par exemple, la grenouille placée sous la langue de veau pour donner l'illusion d'un meuglement au moment de servir la « tête de veau » !
C'est avec un tact érudit, en historien et en esthète des saveurs, dans le cadre d'une histoire de la bonne chere (un mot expliqué dans l'ouvrage), qu'Alan Jones présente ici plusieurs centaines de recettes. Sans oublier de nous initier a l'art des menus et dessins de table, a la mode de l'Ancien Régime.
Tous a vos nappes et fourchettes ! En chantant dans la cuisine, recettes en main...
Pleins feux sur nos dictionnaires, ce sont 2500 citations consacrées aux dictionnaires, 2000 articles recueillant les réflexions surprenantes, drôles, insolentes, profondes, pétillantes de 700 personnalités, écrivains, savants, humoristes, journalistes, lexicographes, chanteurs s'exprimant sur le sujet, du XVIe au XXIe siècle. Avec en fin d'ouvrage un index permettant, par exemple, de savoir ce que Racine, Flaubert, Brassens, Baudelaire, Tahar Ben Jelloun, Paul McCartney, Woody Allen, Georges Feydeau, l'Académie française, Pierre Larousse, Paul Robert, ont dit des dictionnaires. C'est aussi une somme de réflexions faisant référence, jamais réunie jusqu'ici et résultant de la longue expérience d'un spécialiste reconnu des dictionnaires. Cet ouvrage de plus de 600 pages s'adresse à tous les amoureux de la langue française. C'est un surprenant lieu de mémoire. Pour tous.
Le Dictionnaire du bien-manger et des modèles culinaires s'adresse à ceux qui sont convaincus que la cuisine et la table constituent des espaces socioculturels fondamentaux pour toutes grandes civilisations. Ce plaisir communicatif qu'est la gastronomie leur permet de s'exprimer sur l'alimentation en tant que champ culturel et patrimonial. Le repas et la cuisine, espaces socioculturels méconnus, méritent d'être mieux définis : à force de pensées confuses à son sujet, la réelle définition de la gastronomie s'apparente plutôt à une salade composée, dans laquelle les consommateurs se perdent !
De A comme Abats puis Andouille, à V comme Vache folle et Vins du monde, en passant par le C de Cuisine, le E de École hôtelière, le M de Moléculaire ou Michelin, le Q de Qualité, le T de Traçabilité, ou bien le R de Restaurant, sont listés ici les mots qui font les débats dans le monde de l'assiette. Sur un ton parfois impertinent, il révèle un modèle du bien manger, où l'élitisme sert de cible et les guides de bréviaires de comptoir, avec des définitions de mots gênants comme : saisonnalité, édulcorants, authenticité, umami, frais de bouche.
Mais où sont passés les repas préparés avec les produits de la ferme, le poulailler du voisin, le verger ou le potager des grands-parents ? Que devient notre patrimoine culinaire ? Que sera demain la culture alimentaire française mondialement reconnue ? Ces multiples révisions du terme gastronomie sont porteuses de l'héritage que l'on souhaite laisser. C'est cette modélisation des valeurs gastronomiques qui est au cour de ce dictionnaire, non pas pour apporter des vérités mais pour ouvrir le débat à table !
C'est en rapprochant les dictionnaires d'hier des réalités d'aujourd'hui qu'est né ce Dictionnaire de Londres, dont l'objectif est d'offrir une vision à la fois détaillée et insolite de Londres. Chaque article, introduit par une citation piquante extraite d'un dictionnaire ancien, éclaire en effet une réalité londonienne actuelle en la confrontant à la perception souvent surprenante des dictionnaires anciens. En suivant le fil de la Tamise, d'Abbey Road au zoo, on croisera, entre autres, Jack l'Éventreur à Whitechapel et Henry VIII à Whitehall sans oublier les lieux mythiques du sport. En quelques 300 mots, avec des illustrations éloquentes, le tout suivi d'un index, se dessine ainsi un portrait précis et singulier, culturel et étonnant de la Ville monstre ou de la Reine des cités, que Pierre Larousse se plaisait à décrire comme " le premier marché de l'univers ".
Ce dictionnaire alphabétique et encyclopédique du rugby, très complet, comporte plus de
1600 entrées. Il est destiné à la fois aux connaisseurs et aux pratiquants du rugby (amateurs
et professionnels) désirant expliciter, clarifier telle action ou tel terme technique, mais également
aux néophytes qui souhaitent découvrir ce sport aux règles très complexes. Par ailleurs,
cet ouvrage sadresse aux adultes comme aux enfants, lauteure ayant accordé une attention
toute particulière aux définitions en employant des phrases simples et sans jargon.
Ce dictionnaire permet ainsi dappréhender toutes les facettes du vocabulaire du rugby :
action, terme technique, terme familier utilisé par les rugbymen, terme familier utilisé par le
public, nom des compétitions, etc.
Ce dictionnaire, très précis, est aussi surprenant: ainsi, de larticle consacré à lâne à celui
consacré au ver, en passant par carotte, chou-fleur,marron ou prune, cocotte, gazelle, mouche
ou encore tortue, on pourrait imaginer quil sagit dun dictionnaire de la faune et de la flore !
Il nen est rien: il sagit bel et bien du Dictionnaire du rugby !
Lauteure, Sophie Lavignasse-Rouleux, originaire de la Côte basque et passionnée par le
rugby, sest spécialisée, à la suite du DESS de Lexicographie et Terminographie dans la rédaction
de dictionnaires tout en soutenant une thèse sur les dictionnaires et le sport à
lUniversité de Cergy-Pontoise.
«L'homme a traité des animaux [.] Il est intéressant d'en avoir un recueil d'échantillons, aussi varié que possible, et pas trop volumineux, non exhaustif. Voilà l'intérêt d'un livre de ce genre.» Ces propos de Francis Ponge pour son Bestiaire s'appliquent bien à notre entreprise, laquelle a été répartie en deux sections, pour en garder l'agrément. Ce premier tome, qui suit l'ordre de création de la Genèse, s'intéresse aux animaux dans les airs et dans les eaux. On trouvera donc ici êtres aquatiques ou volant, oiseaux ou insectes, soit une quarantaine d'entrées directes, étudiés parmi les animaux domestiques et sauvages, les indigènes et exotiques, les réels et fabuleux; mais des renvois permettront d'autres découvertes.
Des limites s'imposaient dans un choix de plus de mille textes. Il s'agit ici de littérature francophone, essentiellement française, mais il était nécessaire de renvoyer également à la Bible, à des oeuvres de l'Antiquité et d'espaces étrangers. On ne pouvait ignorer non plus la littérature de jeunesse, les chansons ou comptines, les bandes dessinées ou les dessins animés voire les films. Des illustrations viendront compléter à point nommé ce premier envol et ce premier bain.
Certains textes apparaissent souvent, car des auteurs s'y sont pleinement investis; ce sont surtout les Bestiaires ou les Fables, les Histoire(s) naturelle(s) de Buffon ou Renard, et, sous d'autres titres, celles de Michelet et Ponge, sans oublier le continuel Flaubert dans ses oeuvres et sa correspondance. Mais on trouvera aussi des textes plus rares, moins connus, moins remarqués, du Moyen Âge à nos jours.
Onze rédacteurs différents ont voulu rendre compte de leurs lectures, ce qui offre un panorama des divers siècles sur la considération des animaux, leur beauté fascinante ou leur pouvoir d'effrayer. On jugera souvent de l'évolution des représentations par les auteurs, tant dans les concepts que dans le style. Si certains préfèrent des visions symboliques et imaginaires, d'autres préfèrent l'approche descriptive. Quoi qu'il en soit, qu'on ait morales de fables, descriptions, leçons poétiques ou une autre forme, on découvre que ces animaux ont eu des fonctions diverses, toujours appréciables, que ces animaux nous renvoient à la Création, qu'elle soit celle des êtres ou celle des mots.
C'est donc à une variété tant zoologique que textuelle que cet ouvrage invite ses lecteurs. Entrer dans ce premier paradis naturel et littéraire devrait combler curiosité et plaisir, puisque, selon des titres bien connus, l'eau mène au rêve et l'air au songe.
La légende du cyclisme s'est construite sur les exploits de ses champions, mais également grâce aux récits qui en ont été tirés. S'il est un sport où les mots se sont mis au service de l'épopée, c'est bien le cyclisme. De nombreux écrivains ont ainsi usé leur plume pour décrire la dimension romantique de la petite reine et le combat homérique que l'Homme, armé d'une simple bicyclette, livre à la Nature, qui dresse sur sa route les pentes les plus brutales, dans les conditions météorologiques les plus cruelles.
« Le Tour de France est le meilleur exemple que nous ayons jamais rencontré d'un mythe total [.], à la fois un mythe d'expression et un mythe de projection, réaliste et utopique en même temps » Et Roland Barthes, auteur de cette réflexion (Mythologies, 1957) de renchérir quant à ce fait national fascinant, cette épopée, « moment fragile de l'Histoire où l'homme, même maladroit, » prévoit à sa façon « une adéquation parfaite entre lui, la communauté et l'univers ». Aucun doute, qu'il s'agisse d'Albert Londres, d'Antoine Blondin ou de Roland Barthes, le cyclisme vibre sous la plume de grands écrivains.
Quoi de plus naturel, dès lors, que de lui consacrer un dictionnaire, d'y décortiquer son jargon fleuri - sorcière aux dents vertes, manger la luzerne, être dans la mafia. - et d'y passer en revue, à l'aide d'anecdotes, les hommes et les lieux qui ont donné sa chair au cyclisme. Où par exemple Eddy Merckx rencontre Lucien Petit-Breton ou Louison Bobet, sur les lacets du Tourmalet, dans la touffeur du mont Ventoux ou bien sur les pavés archaïque de la Trouée d'Arenberg.
Alexandre Roos est reporter au service cyclisme du journal L'Equipe. Au cours de ses études, il a notamment effectué des travaux de recherche sur l'implication des athlètes africains-américains dans les mouvements pour l'égalité raciale ou sur le rôle des Jeux olympiques dans la politique étrangère américaine au début de la Guerre froide.
En conjuguant les réflexions d'environ 300 écrivains livrant plus de 500 citations, et l'explication historique des mots, riche de détails éclairants et inédits, est offert ici un panorama très complet pour quiconque se passionne pour l'enseignement et son univers. D'où viennent potache, chahut, pion ? Pourquoi l'élève de l'école n'est-il apparu qu'au XVIIe ? Quelle est l'origine de la tablette numérique ? de la maison d'école ? Jean Pruvost, lexicologue, a donné plus de 4000 chroniques radiophoniques dans lesquelles il raconte les mots, passionnément et joyeusement. « Pion » à 19 ans puis successivement « professeur » de collège, de lycée, d'université, il n'a jamais caché son enthousiasme pour l'enseignement et le fonctionnement du système scolaire. D'hier jusqu'au confinement de 2020 compris...
Au Dictionnaire des chiens illustres, réels, fait suite ici le dictionnaire des chiens façonnés par l'imagination des hommes dans le cadre des religions, de la littérature, de la bande dessinée ou du cinéma. Ainsi, du côté de la mythologie, souvenons-nous du féroce Cerbère, chien aux trois têtes, impitoyable gardien des Enfers pendant que pour les parsis de l'Inde, deux chiens gardent le pont Chinvat, passage obligé de l'âme vers le Paradis. Saint Christophe figurait un géant à tête de chien dans la légende orientale et saint Antoine appelait ses " frères ", les animaux.
Du côté de la littérature, avant de désigner nos fidèles compagnons, qui étaient Médor, Mirza? Un preux chevalier et une grande amoureuse. De qui ? d'Azor. Qui ne connaît pas Croc Blanc et Buck, héros canins de Jack London ? Avec Jules Verne viennent Dingo, Satellite, Tiger Top, etc. Sans oublier, pour Colette, Toby le chien, ou encore Aïcha, pour Céline. Qui sont Rab, Patrasche, Beautiful Joe, Mou Mou, Mademoiselle Cocotte, Douchka, Boomerang ? La bande dessinée a de son côté immortalisé Milou, Pif, Kador, le chien des Bidochon, Rantanplan aux côtés de Lucky Luke, Idéfix le chien d'Obélix. Et Snoopy. Impossible de les oublier, parmi tant d'autres ici présentés.
Le plus célèbre chien du cinéma Rin Tin Tin a été trouvé en France, à Toul, pendant la Première Guerre mondiale. Sait-on qu'il sauva la compagnie Warner de la faillite, participa à un des tout premiers spots télévisés, et qu'il est enterré en France à Asnières ? Enfin, personne n'a oublié Uggie le désopilant Jack Russell partenaire de Jean Dujardin dans The Artist, en 2011. Ainsi, audelà des 101 dalmatiens, ce sont mille et un chiens de fiction prêts à nous faire rêver dont on dévoile ici la grande et la petite histoire. Un grand dictionnaire de référence s'imposait !
Dans ce dictionnaire sont recensés, d'une part, le lexique quotidien de la Première Guerre mondiale et, d'autre part, les figures et lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Dans la première partie, près de mille mots sont retenus, du vocabulaire de l'armée (shrapnell, généralissime), de la médecine (mutilés, gueules cassées), à l'argot des tranchées (ribouldingue, saucisse) en passant par les formules utilisées à l'arrière (Union sacrée, Fleur au fusil), accompagnés de nombreuses citations littéraires. La seconde partie, encyclopédique, est consacrée aux principaux protagonistes et aux lieux chargés d'histoire. Un index et plus de cent illustrations d'époque accompagnent les articles.