Fayard
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Marek, fils de berger fanatique et crasseux, n'a jamais rencontré sa mère. Difforme, battu par son père Jude, ignoré des habitants de Lapvona, il trouve le réconfort auprès d'Ina, sa vieille nourrice aveugle. Celle-ci, guérisseuse capable de communiquer avec les oiseaux, suscite la crainte et la fascination des autres villageois, qui évitent sa cabane dans la forêt voisine.
Lors d'une escapade sur les hauteurs du village, Marek tue l'héritier du richissime Villiam par accident. Pour se dédommager, le seigneur du village décrète l'adoption du jeune meurtrier. Une existence nouvelle, dominée par le luxe et l'irréligion, se profile pour Marek alors que la sécheresse et la famine s'abattent sur Lapvona.
Lapvona imagine un monde médiéval et grand-guignolesque peuplé de figures tour à tour pathétiques, vulgaires, grotesques et terrifiantes, où la violence règne en maîtresse et où l'avidité fait loi. Une autopsie du fonds de cruauté qui dort en chacun de nous, quelles que soient la région et l'époque historique dans lesquelles il s'exerce.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Clément Baude -
Sept jours sur le fleuve
Henry David Thoreau
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 24 Octobre 2012
- 9782213671000
INEDIT Traduit de l'anglais (États-Unis) par Thierry Gillyboeuf Henry David Thoreau naît le 12 juillet 1817 à Concord, dans le Massachussetts. Il est le troisième fils d´un fabricant de crayons, l´entreprise paternelle a des difficultés, mais la vie familiale est harmonieuse. Son oncle l'initie aux expéditions dans la nature qui entoure la ville. Diplômé de Harvard, à l´âge de vingt ans, il renonce à enseigner dans l´école publique de sa ville natale et publie ses textes dans The Dial, sous l´influence d´Emerson, qu´il admire. Avec son frère, il décide à la fin de l'été 1840 de fabriquer un canoë et de faire un périple de sept jours sur les rivières Concord et de Merrimack. En 1842, Henry David perd son frère. À l´automne 1842, il entreprend d´exorciser son chagrin par l´écriture. Il se lance dans la rédaction de son premier livre. Il raconte leur expédition tranquille. Voyage intérieur autant qu´excursion fluviale, ce récit à la forme discursive porte en germe ce qui fera la particularité de Walden. Thoreau livre des réflexions sur la littérature et la philosophie, sur les Indiens et l´histoire puritaine de la Nouvelle-Angleterre, sur les écrits sacrés. Faute de trouver un éditeur, il ne cessera d´étoffer son récit, jusqu´à sa publication, à compte d´auteur, en 1849. Entre-temps (1845 à 1847), il aura vécu son expérience de « vie transcendantale dans la nature », dans une cabane près de Walden Pond. Le livre fut un échec commercial, mais l´écrivain Thoreau avait trouvé sa voix
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L'Archipel du Goulag, cinquante ans après : 1973-2023
Alexandre Soljenitsyne
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 8 Novembre 2023
- 9782213726519
S'il est un livre qui a fait la gloire de son auteur, un livre que connaissent plus ou moins des millions d'humains, une formule qui a fait le tour de la terre, c'est bien l'Archipel du Goulag ! Il désigne un immense système esclavagiste, mais en recourant au mot « Archipel », l'auteur lui a conféré une aura mythologique.
L'Archipel du Goulag a déclenché l'arrestation de Soljénitsyne, sa proscription, son long exil en Occident. On peut dire que cette oeuvre a largement contribué à faire tomber le régime communiste, et, par-là, à changer le monde.
L'Archipel du Goulag est le fruit d'une vaste enquête menée clandestinement auprès des anciens compagnons de bagne et de très nombreux anciens prisonniers (les zeks).
C'est à la fois un monument littéraire, une enquête reposant sur ce qu'on appelle aujourd'hui « oral history », et de ce fait également une oeuvre collective. Le cinquantième anniversaire de sa publication (1973-2023) nous offre la possibilité d'en livrer ici de larges extraits, complétés par la présentation de Georges Nivat.
Cinquante ans après, alors qu'un Vladimir Poutine enferme une nouvelle fois la Russie dans le totalitarisme et le repli sur soi, L'Archipel du Goulag est plus que jamais d'actualité.
Traduit du russe par Geneviève Johannet -
De braves et honnêtes meurtriers
Ingo Schulze
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 23 Août 2023
- 9782213720715
Norbert Paulini, antiquaire à Dresde, est réputé dans toute l'Allemagne de l'Est pour son flair en matière de livres anciens et rares. Les amoureux de la littérature savent qu'ils peuvent toujours dénicher de nouveaux trésors sur ses étagères.
Mais après la chute du Mur à l'automne 1989, la politique envahit tout, les clients se font rares, et la concurrence d'Internet apparaît. Paulini a beau résister pour sauver l'oeuvre de toute une vie, une sorte de noirceur obscurantiste semble s'emparer de son âme.
Comment un humaniste se change-t-il en réactionnaire - ou plutôt en révolutionnaire ? Et dans quelle mesure peut-on se fier au conteur de cette histoire ?
Traduit de l'allemand par Alain Lance et Renate Lance-Otterbein « Ingo Schulze est un grand écrivain. » Günter Grass « L'angle mort d'un récit, c'est celui de son narrateur - et celui de son lecteur. C'est ce que nous démontre Ingo Schulze sans étalage. » Bayern 2 -
Donnez-nous le nom de ce que nous portons
Amanda Gorman
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 5 Octobre 2022
- 9782213721200
Le premier recueil de poèmes d'Amanda Gorman, incluant « La colline que nous gravissons », déclamé lors de l'investiture de Joe Biden, explore les thèmes de l'identité, du deuil et de la mémoire, et dévoile une voix poétique d'une force inoubliable.
Ce livre est une bouteille à la mer.
Ce livre est une lettre.
Ce livre est sans concession.
Amanda Gorman, la poétesse qui a marqué l'Amérique et le monde en récitant « La colline que nous gravissons » lors de la cérémonie d'investiture du président Joe Biden, livre un premier recueil lumineux dans lequel elle s'empare d'une époque naufragée pour la transformer en un chant d'espoir et de guérison.
Dans Donnez-nous le nom de ce que nous portons, Amanda Gorman explore l'histoire, le langage, l'identité et l'effacement. Inspirés par la souffrance collective qu'a engendrée la pandémie, ces poèmes, collages et calligrammes éclairent un moment de prise de conscience et révèlent Amanda Gorman comme messagère du passé et voix de l'avenir. -
Premier roman d'Isabel Allende qui la consacra comme écrivaine à la renommée mondiale, La Maison aux esprits est un classique intemporel, une fresque intergénérationnelle où s'entremêlent sur fond de merveilleux l'histoire intime d'une famille et celle de l'Amérique du Sud.
À la mort de Rosa del Valle, sa fiancée d'une incomparable beauté, Esteban Trueba s'exile aux Trois María, la propriété abandonnée de sa famille, pour tenter d'oublier sa peine. Dix ans plus tard, le domaine a retrouvé sa splendeur d'antan et les fermiers des conditions de vie décentes. Esteban, désormais riche propriétaire, revient à la ville chercher une épouse et jette son dévolu sur Clara l'extralucide, soeur de Rosa. Il construit pour elle une grande demeure. Bientôt, la maison s'emplit de leur descendance et de visiteurs, sans oublier les esprits attirés par les dons surnaturels de Clara... Mais le temps passant, les failles et les ambitions de l'irascible Esteban finissent par fissurer le fragile équilibre familial, alors que le cours de l'histoire emporte les siens dans les affres des révolutions sociales et politiques du xxe siècle.
Premier roman d'Isabel Allende au succès mondial, La Maison aux esprits est devenu un classique incontournable. À travers trois générations de la famille Trueba, à la croisée de l'Histoire et du merveilleux, Isabel Allende tisse une évocation poétique et terriblement lucide du pays qu'il lui a fallu fuir après le coup d'État militaire de Pinochet. -
Le jeune Hiram Walker est né dans les fers. Le jour où sa mère a été vendue, Hiram s'est vu voler les souvenirs qu'il avait d'elle. Tout ce qui lui est resté, c'est un pouvoir mystérieux que sa mère lui a laissé en héritage. Des années plus tard, quand Hiram manque se noyer dans une rivière, c'est ce même pouvoir qui lui sauve la vie. Après avoir frôlé la mort, il décide de s'enfuir, loin du seul monde qu'il ait jamais connu. Ainsi débute un périple plein de surprises, qui va entraîner Hiram depuis la splendeur décadente des plantations de Virginie jusqu'aux bastions d'une guérilla acharnée au coeur des grands espaces américains, du cercueil esclavagiste du Sud profond aux mouvements dangereusement idéalistes du Nord. Alors même qu'il s'enrôle dans la guerre clandestine qui oppose les maîtres aux esclaves, Hiram demeure plus que jamais déterminé à sauver la famille qu'il a laissée derrière lui. Dans son premier roman, Ta-Nehisi Coates livre un récit profondément habité, plein de fougue et d'exaltation, qui rend leur humanité à tous ceux dont l'existence fut confisquée, leurs familles brisées, et qui trouvèrent le courage de conquérir leur liberté.
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La famille Blystad coule des jours paisibles dans la petite localité de Råset. Le père, Tormod, a laissé derrière lui les frasques de sa jeunesse et élève ses enfants, Alf et Helene, avec son épouse Siv. Une adorable petite chienne, Snusken, vient compléter ce tableau idyllique.
Un jour pourtant, Snusken disparaît et laisse un vide que rien ne semble pouvoir combler. Pour remplacer l'animal et consoler les siens, Tormod emploie ses compétences scientifiques et donne vie à un mélange d'argile rouge et de fertilisant. La famille Blystad doit alors apprendre à composer avec ce cinquième membre aux propriétés décoiffantes.
Dans ce conte horrifique et piquant, Matias Faldbakken revisite avec ironie la mythologie du golem. Il nous met en garde contre le monstre tapi en chacun de nous, dissimulé sous le vernis d'un homme ou d'une petite ville sans histoire.
Traduit du norvégien par Marie-Pierre Fiquet -
Il était une fois à Hollywood
Quentin Tarantino
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 25 Août 2021
- 9782213721019
Réalisateur culte, Quentin Tarantino fait une entrée aussi fracassante qu'attendue en littérature. De la Toile à la page, il transcende son style unique, son inventivité débordante et son sens phénoménal du dialogue et du récit pour livrer un premier roman d'une incroyable virtuosité. Des répliques désopilantes, des péripéties haletantes, une fresque épique du Los Angeles de 1969... Il était une fois à Hollywood, librement inspiré de son film primé aux Oscars, est un véritable tour de force, un premier roman savoureux et déjanté.
Hollywood 1969... comme si vous y étiez !
RICK DALTON - Il fut un temps, Rick avait son propre feuilleton télé. Aujourd'hui, c'est un acteur rincé, condamné à jouer les crapules à la petite semaine, qui noie son chagrin dans les whisky sour. Un coup de fil de Rome : sauvera-t-il son destin ou le scellera-t-il ?
CLIFF BOOTH - Doublure cascade de Rick, il est l'homme à la réputation la plus sulfureuse de tous les plateaux de tournage - car il est le seul à avoir (peut-être) commis un meurtre et à s'en être tiré.
SHARON TATE - Elle a quitté son Texas natal en rêvant de devenir star de cinéma. Et ce rêve, elle l'a réalisé. Sharon passe désormais ses jeunes années dans sa villa de Cielo Drive, là-haut, dans les collines de Hollywood.
CHARLES MANSON - L'ancien taulard a convaincu une bande de hippies azimutés qu'il était leur leader spirituel. Mais il changerait bien de casquette pour devenir une star du rock'n'roll.
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L'Albanie au début du XXe siècle. Sur le Plateau de la Mort sévit le Kanun, ou droit coutumier, recueil de lois ancestrales qui régit toute la vie des montagnards. En vertu de ces lois, Gjorg Berisha a repris le sang de Zef Kryeqyqe, quarante-quatrième victime d'une vendetta qui dure depuis soixante-dix ans. Après son crime, il a obtenu la grande trêve , trente jours avant d'être tué à son tour ou d'aller s'enfermer dans une des tours de claustration qui rappellent, sur le Plateau, la pérennité des lois du sang.
En contrepoint, le voyage de noces de Bessian Vorpsi, écrivain mondain fasciné par le Kanun, qui se trouve brusquement confronté sur le Plateau à une réalité bien différente de celle que dépeignent ses livres.
Dans une prose dense excluant l'image gratuite, le grand écrivain Ismail Kadaré décrit le mécanisme du Kanun, ses fondements idéologiques et économiques, et sa répercussion sur ceux qu'il frappe, directement ou indirectement.
Cette réédition de l'ouvrage propose une version notablement revue et corrigée par rapport à celle de sa première publication en France, datant de 1982. -
Philosophie de la chanson moderne
Bob Dylan
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 2 Novembre 2022
- 9782213722368
Dans cet ouvrage, son premier depuis qu'il s'est vu décerner le prix Nobel de littérature, Bob Dylan nous donne un aperçu personnel et hors du commun de la musique populaire. À travers soixante-six textes, illustrés de cent cinquante photos, il se penche sur les titres d'autres artistes, de Stephen Foster à Elvis Costello, en passant par Hank Williams et Nina Simone. Mystérieux, touchants, profonds, souvent empreints d'un humour ravageur, ces essais sont la quintessence de sa plume inimitable.
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Ottessa Moshfegh s'est affirmée depuis quelques années comme l'une des voix les plus singulières et fracassantes de la littérature contemporaine. Dans son recueil de nouvelles, Nostalgie d'un autre monde, elle révèle un talent rare dans l'élaboration d'histoires complexes, dans le choix et la mise en scène de situations étranges, drôles et dérangeantes qui disent notre époque, dans la peinture lucide et implacable de marginaux empreints d'une profonde humanité.
Les héros des nouvelles subversives et implacables rassemblées dans Nostalgie d'un autre monde ont tous un point commun : ils ont pris un mauvais virage. Certains sont séparés ou divorcés, d'autres sont au chômage, endettés, en conflit avec leur famille. Instables, pétris de défauts et d'incertitudes, ils expérimentent le désir, l'obsession, la solitude, l'amour et l'échec, tout en aspirant à se reconnecter au monde qui les entoure. Dans « Élévation », Ottessa Moshfegh brosse le portrait d'une jeune professeure aux habitudes révoltantes. « M. Wu » est un vieux voyeur esseulé qui prend son courage à deux mains pour aborder la femme nichée au creux de tous ses fantasmes. « Un monde meilleur » découvre une petite fille convaincue qu'elle vient d'un autre monde et doit tuer quelqu'un pour pouvoir y retourner - or se présente un jour la victime parfaite...
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« Bienvenue, cher visiteur, dans une nation fière et chargée d'Histoire. Quand vous reposerez ce guide, regardez autour de vous. Une nation n'est pas une terre. Une nation, ce sont ses habitants. » « Matthew Baker peint avec un oeil avisé le mythe américain, entre usure et fantasme. Aussi bien dans leur forme que dans leur intention, ces nouvelles évoquent celles des grands fabulistes Italo Calvino, Luis Borges et Shirley Jackson. » Guernica Traduit de l'anglais (États-Unis) par Santiago Artozqui
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étrangers sur la grève : portrait de famille
Tash Aw
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 10 Mai 2023
- 9782213722412
Enfant de la diaspora chinoise, Tash Aw explore dans ce court récit intime le labyrinthe de ses origines. L'arrivée en Malaisie de ses grands-parents se mêle à ses propres souvenirs, où se croisent des adolescents au destin conditionné par leur classe et leur réussite scolaire, un homme glissant d'une langue à l'autre dans la froideur d'un aéroport, un père qui se confie à demi-mots un après-midi à Kuala Lumpur.
Par-delà les silences de sa famille sur ces histoires d'hommes et de femmes ayant fui la guerre et la misère en Chine au début du XXe siècle, Tash Aw interroge son identité et son passé. Il se fait la voix de tous ceux qui, comme lui, sont pris entre les contradictions de l'Asie et le choc culturel avec le monde occidental.
Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj -
« Ce pays est divisé en deux : ceux qui ont peur et ceux qui ont la rage. » José et Marina n'auraient jamais dû se rencontrer : le premier est prisonnier, coupable d'avoir tué son père et d'être en lien avec les narcos du nord du Mexique ; la deuxième, danseuse professionnelle, mène une existence bourgeoise et bien rangée.
Mais lorsque Marina est invitée à présenter une chorégraphie à la maison d'arrêt Oriente, le charisme et l'intelligence du colosse incarcéré ont raison de son coeur. Si cette passion improbable ravive ses désirs de femme et ses ambitions d'artiste, elle la plonge aussi dans un monde brutal et inconnu. Jusqu'où sera-t-elle prête à aller ?
Avec ce grand roman polyphonique au rythme effréné, Guillermo Arriaga nous entraîne dans l'escalade de violence qui ravage le Mexique. Il brosse par la même occasion un tableau criant de vérité du fossé qui sépare l'élite du pays des classes les plus précaires.
Traduit de l'espagnol (Mexique) par Alexandra Carrasco PRIX ALFAGUARA 2020 -
Roman traduit de l'anglais, préfacé et annoté par : Françoise du Sorbier.C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Église et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.
En même temps qu'un étonnant portrait de femme dans l'Angleterre du milieu du xixe siècle, Elizabeth Gaskell brosse ici une de ces larges fresques dont les romanciers victoriens ont le secret.Fille et femme de pasteur, Elizabeth Gaskell (1810-1865) connaissait intimement la vie provinciale et les milieux industriels. Sa sensibilité aux questions sociales la porta à peindre avec sympathie la condition des opprimés de son temps : les ouvriers et les femmes. Proche de Charles Dickens, Georges Eliot et Charlotte Brontë, elle a occupé une place importante sur la scène littéraire victorienne. On la redécouvrira avec bonheur. -
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Pierre Brévignon Pour Lucy Barton, le coeur de William, son ex-mari, a toujours été un mystère. Pourtant, malgré les années, ils sont restés intimement liés. Lucy n'est donc pas étonnée lorsque William lui demande de l'accompagner pour enquêter sur un secret de famille. En route vers le Maine, les anciens amants évoquent leurs souvenirs et dressent le bilan d'une existence partagée, de l'université jusqu'à la vie avec de nouveaux conjoints, en passant par la naissance de leurs filles.
Elizabeth Strout dépeint de sa plume exquise les peurs et les incertitudes, les joies simples et les gestes tendres de ses personnages. Oh, William ! signe le retour de son héroïne fétiche, Lucy Barton, pour une méditation magistrale sur la famille.
« Une humanité si intime, fragile et désespérée se dégage de ces lignes, c'est à couper le souffle. Presque chaque déclaration porte la force d'une révélation. » The Washington Post -
Juin 1954. Emmett Watson, dix-huit ans, rentre chez lui, dans le Nebraska, après avoir passé quinze mois dans un centre de détention pour mineurs. Il y retrouve Billy, son frère de huit ans. Leur père vient de mourir, leur mère les a abandonnés des années auparavant, et la banque s'apprête à saisir la ferme familiale. Les deux frères doivent partir, mais où aller ? Leur choix se porte sur la Californie : Billy espère y rejoindre leur mère après avoir découvert les cartes postales que celle-ci leur a envoyées tout au long de la Lincoln Highway, route mythique traversant tout le pays qu'elle a empruntée des années plus tôt pour fuir à l'autre bout des États-Unis.
Leur plan est chamboulé lorsque deux codétenus d'Emmett en cavale, le roublard Duchess et son acolyte Woolly, qui semble toujours tombé de la lune, décident de se joindre à eux. À peine le voyage entamé, Duchess et Woolly décampent dans la voiture d'Emmett, emportant le pécule laissé par son père et leurs rêves de vie nouvelle. Les deux frères se lancent alors à leur poursuite.
Tissant avec brio les grands motifs de l'Americana, Amor Towles livre un roman choral aux personnages hauts en couleur et au rythme haletant, une véritable épopée dans la tradition du road novel. Tout au long de l'imprévisible Lincoln Highway, Towles déploie son immense talent de conteur et d'écrivain virtuose pour embarquer le lecteur dans un voyage tourbillonnant. -
Comment une jeune fi lle née de parents turcs aux Pays-Bas, élevée dans un islam rigoriste en désaccord avec les usages de l'école, gagne-t-elle son indépendance ? Et à quel prix ?
Cette question, Büsra tente d'y répondre depuis l'adolescence par une révolte de tous les instants. À présent étudiante en littérature à l'université d'Amsterdam, réfugiée chez sa grand-mère qui la défend contre le reste de sa famille, elle navigue comme elle peut entre les diktats traditionalistes, ses amours secrètes, la fac, son petit boulot de serveuse, l'islamophobie d'une partie des Néerlandais et son aspiration à plus de liberté. Avec un humour cinglant porté par une langue querelleuse et brillante, Büsra se raconte et tente de tracer son propre chemin.
Je vais vivre, premier roman de Lale Gül inspiré de sa vie, a suscité polémiques et menaces de mort dès sa sortie aux Pays-Bas. Preuve s'il en faut de l'importance cruciale de ce récit brûlant, un cri du coeur adressé à toutes les femmes en lutte pour leur émancipation.
Traduit du néerlandais par Daniel Cunin Lale Gül est étudiante en littérature néerlandaise à l'université libre d'Amsterdam. Jusqu'à l'âge de dix-sept ans, elle a fréquenté, le weekend, une école coranique de la Fondation Milli Gorus. -
Vladimir Nabokov et sa femme Véra se sont rencontrés en 1923, à Berlin, où leurs familles respectives avaient fui le pouvoir bolchevique. Tout au long du demi-siècle que dure leur mariage, ils ne sont séparés que rarement, mais alors il lui écrit chaque jour : ainsi quand Véra part se soigner dans un sanatorium de la Forêt Noire, quand Vladimir rend visite à sa famille réfugiée à Prague, où quand Véra tarde à le rejoindre à Paris. Plus tard, ses conférences dans le Sud des États-Unis suscitent de nouvelles lettres. Dans toute cette correspondance, pour nous à sens unique - Véra ayant détruit ses propres lettres -, on voit la passion de Nabokov pour sa femme, sa vie quotidienne dans le milieu de l'émigration russe à Berlin, les bouleversements auxquels tous deux sont confrontés dans leur vie matérielle et affective, le dénuement qui est le sien lors de ses débuts à Paris, l'intérêt croissant suscité par son oeuvre auprès des éditeurs et d'un public éclairé, le soutien indéfectible que lui apporte Véra.
Ces lettres, outre ce qu'elles révèlent sur l'homme, nous font découvrir le laboratoire de l'écrivain - son énergie créatrice, la pléthore de sujets qui surgissent et disparaissent, l'intensité de son travail - et on y reconnaît l'originalité de son style : sa veine parodique, poétique, sa vivacité et ses jeux de mots.
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Au cours de l'autopsie, qui suit le décés du secrétaire d'État américain en visite officielle à Munich, les légistes découvrent une tache suspecte sur son coeur - a-t-elle été causée par des bactéries ? Au même moment, les employés d'une multinationale agro-alimentaire répertorient des plantes et des animaux d'un nouveau genre. Aux USA, un couple participe dans une clinique spécialisée en biologie de la reproduction à un programme inofficiel, dont seraient issus des enfants hors du commun. Lorsque l'un d'eux disparaît, tout pousse à croire qu'il y a un lien entre ces mystérieux phénomènes de mutation...
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Projet Décaméron : 29 nouvelles choisies par le New York Times magazine
Collectif, Sophy Hollington
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 22 Mars 2023
- 9782213721477
Quand la réalité dépasse l'imagination, seule la fiction peut lui redonner un sens.
En 1353, Boccace écrivait le Décaméron, recueil dans lequel un groupe d'hommes et de femmes se racontent cent histoires pour passer le temps après avoir fui la peste qui ravage Florence .
En mars 2020, les éditeurs du New York Times Magazine lancent le Projet Décaméron : rassembler des récits de tous horizons au moment même où le monde se confinait. Vingt-neuf auteurs et autrices ont répondu à l'appel. Ces « nouvelles nouvelles », selon l'expression consacrée, varient dans leur ton, leur forme, leur sujet : l'une nous plonge dans l'algorithme de Google, une autre dans un immeuble de New York peu à peu déserté, une autre encore nous fait quitter la planète Terre. Mais, par-delà leurs différences, chacune est un vibrant hommage au pouvoir de la fiction aux heures les plus incertaines.
Avec : Victor LaValle, Mona Awad, Kamila Shamsie, Colm Tóibin, Liz Moore, Tommy Orange, Leïla Slimani, Margaret Atwood, Yiyun Li, Etgar Keret, Andrew O'Hagan, Rachel Kushner, Téa Obreht, Alejandro Zambra, Dinaw Mengestu, Karen Russell, David Mitchell, Charles Yu, Paolo Giordano, Mia Couto, Uzodinma Iweala, Rivers Solomon, Laila Lalami, Julian Fuks, Dina Nayeri, Matthew Baker, Esi Edugyan, John Wray, Edwidge Danticat. -
Un combat
Patrick Süskind, Jean-Jacques Sempé
- Fayard
- Litterature Etrangere
- 27 Octobre 2021
- 9782213721255
Lorsqu'en plein coeur du jardin du Luxembourg commence la partie d'échecs contre ce jeune inconnu arrogant qui déplace ses pièces sans réfléchir en roulant des cigarettes, le héros de Un combat, un vieux joueur expérimenté, comprend que sa carrière est finie... Et son public, pourtant fidèle, le croit aussi. L'issue de la partie dira ce qu'il faut penser de certaines « évidences ».
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Pietro, professeur de littérature révéré par ses élèves, vit avec Teresa un amour aussi orageux que passionné. Après une dispute particulièrement violente, les deux amants décident d'échanger un secret qui leur assurera de rester intimement liés. Peu après ces aveux, le couple se sépare. Pietro trouve le bonheur dans son mariage avec Nadia et le succès du premier livre qu'il publie. Mais, alors que tout lui sourit, le secret confié à Teresa et ses possibles conséquences continuent de le hanter...
Avec ce roman écrit dans une langue alerte, parfois cruelle, Domenico Starnone nous offre une analyse subtile des relations humaines et une histoire d'amour féroce.
Traduit de l'italien par Lise Caillat.
« Ce roman découpe au scalpel le coeur de ses personnages. » Los Angeles Times