Depuis que ma mère m'avait appris qu'on allait me marier à Eli, j'avais l'impression de porter nos deux familles en équilibre sur la tête comme une bassine pleine à ras bord. Il est difficile d'être la clé du bonheur des autres, de leur victoire, l'instrument de légitimation de leurs actes. » Afi Tekple vit avec sa mère dans une petite ville du Ghana lorsqu'elle se voit offrir l'opportunité qui changera leurs vies : une demande en mariage d'Elikem Ganyo. Mais tout s'avère complexe, à commencer par la cérémonie à laquelle le marié n'assiste pas... sans doute à la demande de la femme qu'il aime - et que sa famille désapprouve. En essayant de faire fonctionner ce mariage, Afi va surtout se donner les moyens d'acquérir une vie d'indépendance dont elle n'aurait même jamais osé rêver.
"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale."
« Gioconda est un de ces «petits» livres que l'on n'oublie pas de sitôt. Dans la Grèce de la Seconde Guerre mondiale, deux adolescents vont découvrir la magie du désir et de l'amour. La tourmente de la guerre emportera cet amour mais ce livre nous le restitue avec une force, une vérité extraordinaires, et nous gardons longtemps au coeur sa lumière. » Marie-Jo Sotto-Battesti, librairie Goulard, Aix-en-Provence
Quatre-vingts ans après la publication de L'Étranger, l'hebdomadaire Le 1 a rassemblé un certain nombre de personnalités pour questionner ce mot-notion à jamais associé à l'oeuvre d'Albert Camus. Qui est, qui sont aujourd'hui les étrangers dans le miroir ? Qui tenonsnous pour autres, avec la charge de peur et de menace trop souvent contenue dans cette altérité ? Un livre pour dépasser la tendance à l'auto-enfermement et au rejet systématique dans lesquels nos sociétés se complaisent trop souvent.
«?Edgar Morin et Pierre Rabhi dissèquent le moment de bascule civilisationnelle que nous vivons. Et dessinent une pensée nouvelle où l'amour et l'intelligence éclairent la voie vers un humanisme régénéré et une fraternité d'âme.?» Laurence Lucchesi, Var Matin «?Un appel à rechercher la poésie et la beauté qui font cruellement défaut à nos sociétés modernes.?» Pierre Morel, Femme actuelle «?Un dialogue plaisant à lire, comme si nous étions assis dans la même pièce, et qui fait du bien face à l'incertitude de la situation.?» Réforme Edgar Morin, né en 1921, est sociologue. Pierre Rabhi, né en 1938 et décédé en 2021, était agroécologue. Ils répondent dans cet ouvrage au journaliste Denis Lafay.
Dans ce bourg norvégien, tout le monde se connaît. On se côtoie dès l'enfance, on ne se quitte jamais vraiment. Souvent on reprend la ferme familiale, parfois on va étudier ailleurs, mais toujours on revient. Helga Flatland nous parle de ces familles, de ces voisins, de ces amis, qui composent l'existence de chacun. Et surtout, elle nous fait rencontrer ces quatre jeunes garçons qui, devenus presque hommes, décident de s'engager dans les forces armées et s'envolent pour l'Afghanistan. Pourquoi sont-ils partis ? Qu'en est-il de ceux qui restent ? «?Helga Flatland tisse des liens entre les destins. Page après page, le livre s'étoffe, tandis que les facettes des personnages se dévoilent, et que l'infrastructure humaine se révèle comme universelle dans toute sa trivialité locale. Le résultat est la détonation silencieuse d'une histoire sur les petites et grandes questions de la vie. En d'autres termes?: le livre est difficile à lâcher. » Ekstra Bladet«?Un premier roman puissant, politique et personnel en même temps, intense et intime. » VG - Verdens GangHelga Flatlandnée en 1984, fait une entrée éblouissante dans le monde littéraire norvégien avec ce premier roman, récompensé par de nombreux prix et vendu à plus de soixante-quinze mille exemplaires. Il a été traduit en plusieurs langues.
Une famille norvégienne part célébrer un anniversaire en Italie. Sur le papier, cela semble formidable. Sauf que c'est ce séjour que choisissent les parents pour annoncer leur divorce. Le ciel tombe sur la tête de leurs trois enfants, adultes plus ou moins «?établis?», qui se retrouvent tout à fait démunis... Le roman que l'on attendait sur la famille du xxie?siècle?! «?C'est hilarant dès la première page?!?» RTBF «?Jeunisme, parentalité, paternité, rapports entre frères et soeurs, modernité et tradition, questions existentielles... Ces sujets sont ici traités avec autant d'humour que de brio.?» Le Pèlerin «?Un humour mordant.?» Point de vue «?L'aspect dramatique de nos vies, la dynamique des relations, comment un divorce peut nous arracher à nos certitudes?: la description est tendre, pleine de couleurs et de fraîcheur.?» Fædrelandsvennen Helga Flatland née en 1984, est une romancière norvégienne dont les livres sont traduits en plusieurs langues et récompensés par de nombreux prix.
Claude Martin, né en 1944, s'intéresse très jeune à l'Allemagne, malgré la haine contre ce pays et ses habitants qui demeure au sein des esprits de ceux qui les ont combattus. Cela ne l'empêche pas de partir à la découverte de la langue, de la culture et de l'intelligence de ce pays encore maudit.
Les années passent et l'auteur gravit peu à peu les échelons jusqu'à devenir ambassadeur de France à Pékin, expérience qu'il raconte dans son livre La Diplomatie n'est pas un dîner de gala. À son retour de Chine, il ne peut que constater les désaccords entre la France et l'Allemagne. Une situation qu'il refuse de voir perdurer, et qui le pousse à poursuivre son rôle d'ambassadeur au sein de cette Allemagne qui l'a toujours passionné... C'est cette grande aventure qu'il nous raconte aujourd'hui.
Attention, lecture addictive. On n'envoie pas impunément la balle de l'actualité à une philosophe véloce comme Adèle Van Reeth. Elle vous la renvoie avec une puissance et une érudition jamais dénuée de fantaisie, qui chaque fois vous emportent et vous emplissent de gratitude autant que de gai savoir.?» Éric FottorinoDirecteur de l'hebdomadaire Le 1«?Dévoiler ce qu'il y a d'intemporel dans l'actualité?: c'est le pari réussi de la philosophe Adèle Van Reeth?!?» C l'hebdo, France 5«?Adèle Van Reeth s'interroge sur la place et le rôle de la philosophie dans nos sociétés, particulièrement en temps de crise.?» Anne Roumanoff, Ça fait du bien, Europe 1Adèle Van Reethphilosophe, est directrice de France Inter.
Initiateur de nombreuses actions vouées à l'écologie, Pierre Rabhi participe à l'indispensable conciliation de l'histoire humaine avec la réalité naturelle, seule garante de la survie de tous. Selon lui, la crise qui affecte la planète n'est pas structurelle, économique, écologique ou politique, mais avant tout profondément humaine. Il pense que notre modèle d'existence est erroné et qu'un nouveau paradigme replaçant l'humain et la nature au coeur de nos préoccupations - et l'économie, la technologie, la science à leur service - est indispensable et urgent. Après avoir mis sa propre vie en conformité avec ses convictions, il personnifie à travers ce texte l'homme public qu'il est devenu chemin faisant, en sensibilisant, en témoignant, mais aussi en incarnant les alternatives qu'il propose.
Les intellectuels se sont toujours assignés, comme rôle primordial, la défense de principes universels. De grands noms ont continué à émerger au XXe siècle - citons seulement Camus, Sartre, Aron, Malraux - mais les temps ont bien changé. Le monde contemporain subit d'importants changements de société qui affectent les citoyens à tous les niveaux : environnementaux, idéologiques, technologiques, etc. Des observateurs suggèrent un basculement inédit qui bouleverserait sans commune mesure notre civilisation. Quelle est alors la place des intellectuels dans ces sociétés sujettes à des changements majeurs et inévitables ? Face à l'émergence de ces enjeux, repenser le rôle de ces intellectuels et leur place au sein de la société sont des questions d'autant plus actuelles et urgentes. Daniel Salvatore Schiffer est un essayiste et philosophe belgo-italien. Il a déjà dirigé, chez le même éditeur, l'ouvrage collectif Penser Salman Rushdie.
« J'étais immobile de stupeur comme si la Vénus fût descendue de son piédestal et s'était mise à marcher. C'est que pour la première fois alors je sentais mon coeur, je sentais quelque chose de mystique, d'étrange, comme un sens nouveau. J'étais baigné de sentiments infinis, tendres, j'étais bercé d'images vaporeuses, vagues, j'étais plus grand et plus fier tout à la fois. J'aimais. » À 15 ans, le jeune Flaubert s'éprend de Maria, une femme mariée qu'il rencontre sur la plage de Trouville. Écrits deux ans plus tard, ces Mémoires retracent cette passion amoureuse désespérée, mais livrent aussi le regard aigu et désenchanté du jeune homme sur le
Jamaïque, petit village de pêcheurs. Une famille : la mère, Delores, qui vend des pacotilles aux touristes américains. La fille aînée, Margot, qui ne recule devant rien pour avoir le droit à une autre vie. Et Thandi, encore adolescente, aussi brillante lycéenne que jeune fille en plein désarroi. Trois femmes « empêchées », à la fois d'être ce qu'elles veulent, mais aussi de faire preuve de tendresse ou de sincérité, au risque de paraître faibles.
Alexandre S. continue le journal qu'il avait commencé à la suite de la déclaration de guerre lancée contre l'Ukraine. Septembre est là et lui est toujours à Moscou.
Désormais, sa chronique est marquée par un ton plus dur induit par la « mobilisation partielle » qui a frappé les Russes. La peur, la confusion, le dégoût et la colère contre les responsables côtoient l'agacement contre les donneurs de leçons qui ont choisi l'exil. Bien que ses amis aient fui lui ne peut s'y résoudre. Ses moments de vie les plus banals flirtent avec les informations délirantes qui sont diffusées. Tout en partageant les désespoirs d'inconnus et de proches, il s'émeut devant les cadavres des soldats et s'acharne à restaurer une vieille datcha familiale : « Eux détruisent les maisons, moi je les ressuscite ».
Parce qu'il va en épouser une autre, lady Lavinia Blake souhaite récupérer les lettres d'amour qu'elle a écrites à sir Lionel Bridgemont, des années auparavant. À l'époque, il l'avait quittée en lui brisant le coeur. Après avoir hésité à revoir son ancienne maîtresse, le jeune homme décide de les lui rapporter, mais la rencontre ne se déroule pas comme il l'avait prévu... Avec malice et justesse, George Sand dresse le portrait d'une femme fière et forte, libre de choisir son destin.
«?C'est chaque fois un bonheur de lire Lola Lafon. Ses bonheurs d'écriture deviennent des bonheurs de lecture, mais prenons garde à la douceur de la langue qui parfois se coupe jusqu'au sang. [...] Qu'elle traite du mépris masculin tournant à la goujaterie ou qu'elle fasse un sort à la «gauche» qu'elle n'évoque qu'avec des guillemets pour s'en protéger, tant elle a trahi ses idéaux et ceux qui la soutenaient, Lola Lafon n'y va pas avec le dos du clavier pour faire ses gammes côté grave ou côté aigu. [...] [Elle] écrit juste, d'une écriture accordée à tous les temps de la joie ou de la colère, de l'émotion ou de la lutte. C'est pourquoi, une fois le livre ouvert, on peine à le refermer avant la toute fin.?» Éric Fottorino Directeur de l'hebdomadaire Le 1
Carlo a trente-trois ans et ne sort jamais tout seul. Il n'adresse pas la parole aux inconnus et compte tout ce qui l'entoure : les miettes sur la table, les gouttes de pluie sur la fenêtre, les étoiles dans le ciel. « Une ligne droite est une série infinie de points », lui a dit sa professeure des années auparavant, mais elle ne l'a pas avisé que certaines droites peuvent être interrompues. Comme la ligne rassurante de sa vie, qui un jour s'est brisée en morceaux et qu'il n'a plus été possible d'ajuster. C'est pourquoi Carlo s'entoure d'habitudes et de personnes fiables, comme ses parents, Rita et Anselmo, et sa soeur, Giada : il a construit un mur entre le monde extérieur et lui. Jusqu'à ce qu'un matin, il rencontre Leda, la nouvelle fille du bar... qui va créer une lézarde dans son mur.
À la fois femme de lettres et femme politique, Olympe de Gouges est l'une des premières féministes françaises.
Dans ce manifeste aujourd'hui mondialement connu, qu'elle rédige et adresse à la reine Marie-Antoinette en 1791, elle réécrit et féminise une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en écho à celle de 1789... : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. » Considéré par beaucoup comme un texte absolument essentiel, il est aujourd'hui proposé en une jolie édition illustrée.
«?Elles étaient si belles ainsi, nues et cambrées sur l'eau avec ces cheveux brillants, ces yeux vert de mer et ces dents chatoyantes comme la nacre et qui semblaient perpétuellement sourire...?» Envoûtant et mystérieux, le chant des sirènes hante tant nos légendes que notre imaginaire. Les marins le connaissent bien. Qu'elles soient amoureuses ou dangereuses, d'Hans Christian Andersen à Guy de Maupassant, les écrivains se sont laissé séduire par ces filles de l'écume... À votre tour de succomber?! Cet ouvrage rassemble des textes de Hans Christian Andersen (1805-1875), Paul Arène (1843-1896), Guy de Maupassant (1850-1893), Marcelle Tinayre (1870-1948) et Renée Vivien (1877-1909).
La nuit tombe sur les corons du nord de la France, et une fratrie se presse devant l'écran de télévision. Soudain, apparaît le visage attendu : celui du père. Qu'y raconte-t-il ? À l'époque, aucun de ces enfants ne s'en soucie vraiment. Pourtant, alors, cet homme s'est saisi d'un combat, celui des mineurs marocains qui se lèvent pour leurs droits. C'est l'histoire de cet homme que nous raconte Samira El Ayachi, mais aussi celle des siens ; de l'une de ses filles, surtout, qui deviendra l'archétype de la «réussite républicaine», jusqu'à se voir renvoyée à sa condition «d'Arabe» quand la folie islamiste se saisira d'une certaine jeunesse. C'est l'histoire d'un lieu, ce Nord, et de ses habitants, solidaires et oubliés. C'est un bout d'Histoire de France. C'est simplement sublime.
« Une plongée littéraire dans l'espace clos des wagons, à la fois drôle et poétique?!?» Dorane Vignando, L'Obs «?Au fil des pages, s'impose l'impression qu'il y a toute l'humanité dans le hasard d'un wagon et la promesse de mille rencontres possibles. David Medioni tire un livre doux et mélancolique.?» Nicolas Demorand, «?le 7-9?», France Inter «?Un petit voyage intérieur que ce livre, un véritable régal.?» Laurent Bignolas, Télématin «?David Medioni explore les différentes facettes des voyages en train. Une approche drôle et juste sur notre façon de faire société.?» Olivia Elkaim, La Vie David Medioni est journaliste, fondateur et rédacteur en chef d'Ernest.