Nos économies n'ont jamais été aussi optimisées et pourtant nos territoires sont terriblement fragiles et démunis face au dérèglement climatique. Ils manquent d'agilité, d'options, de redondances : ils manquent cruellement de diversité. Ce livre est un plaidoyer contre le mythe de la spécialisation économique. Nous cherchons sans cesse à imiter la nature, ses boucles locales, son métabolisme ou ses symbioses, mais il nous manque sa qualité première : sa diversité. À l'instar des forêts tropicales dont le système immunitaire repose sur la diversité biologique, nous devons favoriser l'émergence de forêts productives locales, véritable antidote face à la crise climatique, et nous inspirer des territoires qui ont su créer et préserver une telle diversité économique. Ce livre leur est dédié.
Bien que sévèrement touchée par la pandémie du Covid-19 apparue dans la ville de Wuhan, la Chine a été la seule grande économie du monde à afficher une croissance insolente en 2020. Bientôt première puissance économique du globe, l'empire du Milieu représente un défi majeur pour les prochaines générations de Terriens que ce soit en termes de réchauffement climatique, de transition écologique, d'hyperdéveloppement économique, d'innovation technologique et de bouleversements politiques engendrés par son modèle de développement, unique en son genre. Après la colonisation menée dans le monde par l'Europe au XIXe siècle, suivie de la domination planétaire américaine au XXe siècle, la Chine serait-elle devenue le grand prédateur environnemental, politique et économique du XXIe siècle ?
Les nouveaux enjeux de société, toujours plus complexes, questionnent sans cesse notre rapport à la règle et les principes même de notre Etat de droit. Gilets jaunes, Covid-19, guerre en Ukraine, Brexit ... Ces crises successives interrogent son respect et ses limites, nourrissant la défiance envers la norme et ceux qui l'incarnent. Mais que serait un monde sans droit ? Celui-ci doit en effet demeurer le ciment de notre contrat social, retrouver toute sa légitimité et sa place au coeur de notre vie collective. Matière vivante dont l'université est la matrice, elle devrait être partagée plus tôt et plus largement pour offrir au plus grand nombre ce minimum de culture juridique sans laquelle il ne saurait y avoir de citoyens libres et égaux.
La crise liée au Covid-19 a posé en des termes différents la question de la dette publique. Après des mois de « quoi qu'il en coûte », faut-il revenir rapidement à un objectif de rigueur budgétaire ? Ou annuler une partie de la dette publique ? Or les créances des pays les plus développés sont des instruments non seulement très populaires, mais indispensables au fonctionnement des marchés.
Parallèlement au développement d'un capitalisme financier et de l'extension du marché à tous les domaines de la vie, induisant par conséquent un recul de la protection sociale et des services publics en général, des formes de coopération émergent en marge des systèmes classiques privilégiant soit le marché soit l'État comme vecteurs principaux du lien social. Ces formes de coopération, qui ont connu une existence pratique avant leur formulation théorique, s'inscrivent dans le mouvement des communs, qui connaît aujourd'hui un essor grandissant malgré les obstacles économiques et institutionnels.
Quelques mois après le "procès Merah" qui a déclenché les passions et suscité mille commentaires, Éric Dupond-Moretti (se) raconte. Dans un dialogue avec le journaliste Denis Lafay, le défenseur admiré ou honni d'Abdelkader Merah décortique, avec le juste recul, cette affaire hors normes. Que « dit-elle », selon lui, du fonctionnement de la justice et de l'exercice du métier d'avocat en ces temps troublés qui les questionnent âprement ?
Du traitement des victimes, du rôle des médias, du comportement politique et du phénomène de radicalisation ? Finalement, que révèle-t-elle de la société elle-même ?
Plongée dans les convictions et même l'âme d'un ténor du barreau.
La ville et ses réseaux de communication perfectionnés ont suscité de nouvelles interrogations. L'évolution économique et celle du capitalisme industriel, la composition sociale des villes ou les mobilités urbaines invitent à repenser l'urbanisme contemporain.
Une analyse de ses fondements et principes, suivie d'une deuxième partie proposant d'en expliciter les points clefs.
À l'heure où le « marketing urbain » n'est plus considéré comme d'actualité, voire même décrié par certains, cet ouvrage propose de rappeler un certain nombre de principes, à la fois théoriques et opérationnels, qui fondent la solidité de ce concept. Écrit sous la forme d'un essai plutôt que d'un manuel didactique, il démontre combien la triple transition écologique, numérique et sociale à l'oeuvre aujourd'hui dans les territoires en rétablit toute l'acuité, au service du management public local.
5 millions de travailleurs sont aujourd'hui privés en France d'un CDI, devenu un graal inaccessible. Leur statut, entre CDD, intérim et autres contrats précaires, les place dans une situation de vulnérabilité économique et sociale indigne de la 5ème puissance économique mondiale et du pays de Droits de l'homme, en ce début du 21ème siècle. C'est en prenant la mesure de cette aberration et de cette injustice que Philippe et Valérie Bazin se sont lancés dans cette bataille pour l'égalité des chances et des droits avec une idée fixe : remplacer ces emplois précaires subis par des CDI choisis. C'est ainsi qu'ils ont créé leur plateforme « MonCDI », qui a déjà permis la signature de plus de 3000 CDI.
"L'intérêt pour l'action, la pratique, l'entretien de soi, la capacité à se réfréner, la durabilité des choses..., autant de valeurs "antiques" nécessaires pour mettre en oeuvre le programme qu'Isabelle Cassiers et les nombreux auteurs qu'elle a rassemblés nous proposent, et qui semble inévitable. Pouvons-nous les acclimater au sein du monde moderne ? Sommes-nous capables d'inventer, pour accompagner cette prospérité sans croissance, une organisation politique et sociale et une conception de l'être humain radicalement différentes de celles qu'a forgé le XVIIIe siècle ? C'est à mon sens l'occasion unique que nous offrent la crise actuelle, et surtout, la prise de conscience à laquelle la crise écologique nous conduit : nous ne pouvons pas continuer ainsi, mais les efforts qui sont exigés de nous, comme individus et comme collectif, nécessitent une refondation radicale de notre organisation, de nos valeurs, de nos modes de gouvernement. C'est à mon sens tout l'intérêt du présent ouvrage que d'apporter une contribution essentielle à cette question." Dominique Méda
« Aujourd'hui, deux catégories d'êtres humains sont à fond de cale : les pauvres, qu'on proscrit au motif que les conditions de misère, d'exclusion, d'absence de soins, etc., dans lesquelles on les place leur interdisent toute dignité d'être humain, mais également les riches et les puissants qui, en s'enfermant dans une logique où les autres sont considérés comme des rivaux, se condamnent à vivre cette magnifique aventure de l'existence à la surface des réalités, dans la solitude et finalement le désespoir. » Tel est le constat dressé par Patrick Viveret, qui nous exhorte à réamorcer d'urgence le dialogue sur les valeurs humanistes et les engagements sociaux.
Patrick Viveret signe une nouvelle préface
« La visite de Shanghai laisse rarement indifférent. Elle suscite des sentiments extrêmes : on s'y engouffre ou on la fuit. Mais elle ne cesse jamais d'étonner. Ses innombrables gratte-ciel, une architecture tout en verticalité et aux allures futuristes, un rythme de développement vertigineux, des équipements et infrastructures qui n'ont rien à envier aux pays développés, l'éloignent de plus en plus d'une certaine Chine des cartes postales. » Par la lunette de Shanghai, l'auteur décrit le miracle économique chinois et les incroyables bouleversements que celui-ci provoque aux niveaux sociétal, économique, culturel et politique. Une longue préface inédite présente l'exposition universelle de 2010 et ses enjeux pour la ville et pour la Chine.
Chaque année plus nombreux, des étrangers de passage, des migrants, se mêlent aux habitants de quartiers pauvres de nos villes. Ils circulent avec des titres de tourisme. Dans cette course sans fi n, ils font des commerces les plus divers. Toujours à bas prix, qu'ils vendent aux pauvres des quartiers pauvres. Cette mondialisation du poor to poor , pour les pauvres par les pauvres, est une extraordinaire soupape d'économie parallèle trop souvent inconnue. Surtout elle induit des mutations identitaires car elle structure des appartenances souvent communautaires, ethniques, religieuses, passant de communautés immigrées en communautés immigrées. En réalité ces formes de commerce en marge réalisent le rêve des plus riches d'un commerce sans frontière...
Entre le débat au Parlement sur le rôle social et la raison d'être de l'entreprise dans le cadre de la loi PACTE et les manifestations des « gilets jaunes », quel rôle peut jouer l'entreprise ? Ces dernières années, certaines d'entre elles ont lancé des actions en faveur des populations les plus modestes. Ce livre appelle à réinventer le rôle social de l'entreprise, à développer l'innovation sociale dans les territoires, à rechercher de nouvelles alliances avec l'entrepreneuriat social et le monde associatif, bref à retrouver le lien avec la société en étant acteur de la lutte contre les inégalités.
Demain la Chine sera la première puissance économique. Longtemps on a cru que la croissance la conduirait à l'économie de marché et à la démocratie. Elle n'en prend pas le chemin.
Pendant que les pays s'enfoncent dans la crise, elle élabore un nouveau modèle de développement combinant parti unique, capitalisme d'état, mécanismes de marché. Mais ce modèle doit faire face à des défi s internes (corruption, pollution, démographie explosive...) et externes (confl its territoriaux, nationalisme, protectionnisme...). La croissance tient lieu d'idéologie et la légitimité du pouvoir s'e¬ rite. À l'âge des technologies de l'information, de nouveaux espaces de liberté s'ouvrent. Si les réformes politiques ne suivent pas, la situation pourrait échapper au contrôle du Parti. Un essai percutant.
Des millions de gens circulent avec des titres touristiques pour e ectuer un moment leurs activités criminelles d'un pays à l'autre. Prostituées saisonnières suivant les fl ux touristiques ou échangeant « leurs » places de capitales en capitales, marché de la coke ou trafi cs les plus divers souvent concentrés le long des frontières pour mieux échapper aux contrôles. Ce livre mêle une analyse globale à des rencontres particulières ou à des analyses de situations comme celle d'Andorre. Une plongée vertigineuse dans les formes criminelles de la mondialisation qui rappelle étrangement le Paris de Hugo ou de Zola, mais à une autre échelle et une autre puissance...
Chaque jour apparaissent de nouveaux signes du détraquement du modèle de croissance chinoise, auxquels s'ajoute la campagne contre la corruption qui s'éternise, paralysant les dirigeants. Sans oublier des facteurs à plus long terme, notamment le vieillissement de la population ou les catastrophes naturelles.
Remettant en perspective les événements récents dont il propose une analyse fine et intelligente, Dominique de Rambures nous expose les causes de la crise qui secoue la Chine aujourd'hui - et qui, à terme, impactera toutes les économies. Et il prévient : de crise en crise se rapproche le moment où entre le marché et l'État, il faudra choisir. L'enjeu est donc plus politique qu'économique, et il ne se joue pas dans l'opinion mais à l'intérieur du Parti !
«(...) En architecture, il faut construire solide, utile et beau. Le fondement d'une réponse adaptée à ces exigences repose, le plus souvent, dans la qualité des rapports qui s'établissent entre le maître d'ouvrage et le maître d'oeuvre. (...) Je suis persuadé qu'il en va de même dans le domaine de l'aménagement urbain, mais dans un environnement autrement plus complexe puisqu'il s'agit de faire la ville. Les acteurs sont multiples, le temps prend une tout autre dimension, les enjeux sont d'une grande diversité : économiques, sociaux, culturels. Desseins de villes revient à juste titre sur le rôle et la place des différents acteurs depuis une quarantaine d'années et sur ce qu'il pourrait être dans l'avenir. » Jean-Pierre Duport
Durant les semaines ayant précédé sa mort en août 2013, Jacques Vergès, au travers de longs entretiens avec François Dessy, revient sur son parcours d'homme et d'avocat, ses combats, ses échecs, ses certitudes et ses doutes. Résistant, anticolonialiste et avocat entre autres de Klaus Barbie et de Carlos, considéré comme l'un des avocats les plus brillants de sa génération, homme au parcours hors du commun entrecoupé par une disparition restée mystérieuse entre 1970 et 1978 et sur laquelle il a toujours refusé de s'expliquer..., Jacques Vergès a pris part aux débats et aux combats qui ont marqué la société ces soixante dernières années. Ce livre nous invite à les (re)découvrir, ainsi qu'à réfléchir sur les limites d'un métier où l'on défend parfois «l'indéfendable».
Roland Dumas, c'est la saga d'une irrésistible ascension. Sa vie est le récit d'un ténor du Barreau : l'avocat des vainqueurs assaillis, de Mendes France, Mitterrand, Isorni, Tixier-Vignancour, à Francis Jeanson ; de Genet, Chirico, Braque, Chagall, Lacan, à la famille Giacometti, sans oublier Picasso ! Sa vie est l'épopée d'un ténor de la politique française, lui qui fut l'hôte du Quai d'Orsay durant 10 ans, sous Mitterrand. On lui doit l'acte de réunification de l'Allemagne ou encore le traité de Maastricht, qui a fondé, en 1992, l'union Européenne. Il a servi. Tout ravi. Tout gravi. Mis ensuite au pinacle puis au pilori, tombé de son piédestal, avant d'être totalement blanchi, l'homme de 91 ans a retrouvé sa place et son lustre. Son regard sur la société n'en est que plus acéré.
Dette publique, mondialisation, désindustrialisation, avenir de l'Europe et de l'euro :
Sur tous ces sujets brûlants, les analyses et les controverses fleurissent. A la manière inquiète et souvent défaitiste qu'a la France d'entrer dans le monde ouvert qui est désormais le nôtre, notre histoire pèse très lourd - le deuil de la « Grande nation » et de notre prétention singulière à l'universalisme n'est pas chose facile. L'ambition de ce livre est d'illustrer cette relation qui détermine les trajectoires économiques, sociologiques et intellectuelles du pays. L'auteur y mêle réflexions sur le contexte mondial, les mutations du territoire national et Paris, nourries de son implication récente dans la dynamique du Grand Paris. un autre développement possible.
La « métropolisation » constitue l'un des mouvements les plus puissants de ces 30 dernières années en matière d'organisation politico-administrative, modifiant l'architecture des pouvoirs locaux sur l'ensemble du territoire. Partout ou presque, car une ville, et non des moindres, manque à l'appel : Paris. Comme si l'émergence du Grand Paris semblait, au plan institutionnel, une aventure encore plus complexe que la construction européenne. Si la métropole du Grand Paris a fini par exister, créée en 2014, elle n'en constitue pas moins un « nain » politique et administratif. Il est urgent de repenser la gouvernance de notre région capitale pour en faire tout à la fois la « ville-monde » qu'elle doit rester et un territoire du quotidien plus doux et plus harmonieux pour ceux qui y vivent.
Notre pays, chacun le ressent, est à la croisée des chemins. Dette publique, mondialisation, désindustrialisation, avenir de l'Europe et de l'euro: sur tous ces sujets brûlants, les analyses et les controverses fl eurissent. Dans la manière inquiète et souvent défaitiste qu'a la France d'entrer dans le monde ouvert qui est désormais le nôtre, notre histoire pèsetrès lourd - le deuil de la «Grande nation » et de notre prétention singulière à l'universalisme n'est pas chose facile. L'ambition de ce livre est d'illustrer cette relation qui détermine les trajectoires économiques, sociologiques et intellectuelles du pays. Pierre Veltz apporte ici une vision humaniste et o´ ensive d'un autre développement possible.
Y a-t-il encore une place pour un développement à base locale qui ne soit pas seulement identitaire, défensif, passéiste? Que devient l'équité dans un monde où les pôles riches et puissants n'ont plus besoin de leurs périphéries appauvries et débranchées, où les «gagnants» ultramobiles transgressent les frontières et les règles, quand les «perdants» sont de plus en plus confi nés dans l'immobilité? Ces questions sont abordées ici sous un angle économique mais, comme toujours dans les livres de Pierre Veltz, on découvre sous l'économiste un humaniste engagé qui traite de choses complexes avec simplicité. Une première édition en 2002, mais un livre défi nitivement actuel.