Depuis que ma mère m'avait appris qu'on allait me marier à Eli, j'avais l'impression de porter nos deux familles en équilibre sur la tête comme une bassine pleine à ras bord. Il est difficile d'être la clé du bonheur des autres, de leur victoire, l'instrument de légitimation de leurs actes. » Afi Tekple vit avec sa mère dans une petite ville du Ghana lorsqu'elle se voit offrir l'opportunité qui changera leurs vies : une demande en mariage d'Elikem Ganyo. Mais tout s'avère complexe, à commencer par la cérémonie à laquelle le marié n'assiste pas... sans doute à la demande de la femme qu'il aime - et que sa famille désapprouve. En essayant de faire fonctionner ce mariage, Afi va surtout se donner les moyens d'acquérir une vie d'indépendance dont elle n'aurait même jamais osé rêver.
« Gioconda est un de ces «petits» livres que l'on n'oublie pas de sitôt. Dans la Grèce de la Seconde Guerre mondiale, deux adolescents vont découvrir la magie du désir et de l'amour. La tourmente de la guerre emportera cet amour mais ce livre nous le restitue avec une force, une vérité extraordinaires, et nous gardons longtemps au coeur sa lumière. » Marie-Jo Sotto-Battesti, librairie Goulard, Aix-en-Provence
Dans ce bourg norvégien, tout le monde se connaît. On se côtoie dès l'enfance, on ne se quitte jamais vraiment. Souvent on reprend la ferme familiale, parfois on va étudier ailleurs, mais toujours on revient. Helga Flatland nous parle de ces familles, de ces voisins, de ces amis, qui composent l'existence de chacun. Et surtout, elle nous fait rencontrer ces quatre jeunes garçons qui, devenus presque hommes, décident de s'engager dans les forces armées et s'envolent pour l'Afghanistan. Pourquoi sont-ils partis ? Qu'en est-il de ceux qui restent ? «?Helga Flatland tisse des liens entre les destins. Page après page, le livre s'étoffe, tandis que les facettes des personnages se dévoilent, et que l'infrastructure humaine se révèle comme universelle dans toute sa trivialité locale. Le résultat est la détonation silencieuse d'une histoire sur les petites et grandes questions de la vie. En d'autres termes?: le livre est difficile à lâcher. » Ekstra Bladet«?Un premier roman puissant, politique et personnel en même temps, intense et intime. » VG - Verdens GangHelga Flatlandnée en 1984, fait une entrée éblouissante dans le monde littéraire norvégien avec ce premier roman, récompensé par de nombreux prix et vendu à plus de soixante-quinze mille exemplaires. Il a été traduit en plusieurs langues.
Une famille norvégienne part célébrer un anniversaire en Italie. Sur le papier, cela semble formidable. Sauf que c'est ce séjour que choisissent les parents pour annoncer leur divorce. Le ciel tombe sur la tête de leurs trois enfants, adultes plus ou moins «?établis?», qui se retrouvent tout à fait démunis... Le roman que l'on attendait sur la famille du xxie?siècle?! «?C'est hilarant dès la première page?!?» RTBF «?Jeunisme, parentalité, paternité, rapports entre frères et soeurs, modernité et tradition, questions existentielles... Ces sujets sont ici traités avec autant d'humour que de brio.?» Le Pèlerin «?Un humour mordant.?» Point de vue «?L'aspect dramatique de nos vies, la dynamique des relations, comment un divorce peut nous arracher à nos certitudes?: la description est tendre, pleine de couleurs et de fraîcheur.?» Fædrelandsvennen Helga Flatland née en 1984, est une romancière norvégienne dont les livres sont traduits en plusieurs langues et récompensés par de nombreux prix.
Wu Gui meurt dans des circonstances mystérieuses. Son fils Shi Chenglong charge l'avocat Hong d'enquêter sur cette mort, d'autant qu'il suspecte son oncle Wen Gui d'être le coupable. Or Wu Gui détenait une mystérieuse pierre qui a disparu. Hong part pour le district de Wang Long avec son assistante Song Jia. Au terme de multiples aventures, de rencontres avec une foule de
personnages hauts en couleurs, Hong - avec sa maestria coutumière - finira par démêler un à un les fils de cet écheveau, et l'amour et la vérité finiront par triompher.
Carlo Monterossi, détective à ses heures perdues, est ravagé par la culpabilité : après avoir pris un verre avec Anna, une escort girl avec laquelle il a partagé un moment de surprenante sincérité, il est parti de chez elle sans fermer derrière lui, laissant le champ libre à un meurtrier tortionnaire. Les pistes suivies par la police semblent annoncer une intrigue d'une complexité effarante, mais Alessandro Robecchi la détricote avec habilité et malice pour le plus grand bonheur de son lecteur. Son regard aiguisé sur la société milanaise et ses innombrables milieux nous offre une histoire où la pègre et les gens comme il faut s'avèrent aussi féroces les uns que les autres...
Cela se passe à Milan, presque dans le centre-ville, et pourtant ça sent la banlieue, dans une sorte de cité qu'on appelle La Caserne. Une densité de population effarante, plus de six mille appartements HLM, si vétustes que la mairie préfère ne pas les rénover. Un de ces lieux dont la presse et les JT ne parlent que lorsqu'il est question de sécurité ou de racisme.À quelques kilomètres de là, dans une rue d'un quartier cossu, un riche entrepreneur sexagénaire est tué de deux coups de pistolet.Alors que la presse et l'équipe officielle d'investigation cèdent au racisme ordinaire, Carlo Monterossi finit par trébucher lui aussi sur l'affaire et apprend qu'un homme, mort en prison récemment, en savait long sur la victime...
Jamaïque, petit village de pêcheurs. Une famille : la mère, Delores, qui vend des pacotilles aux touristes américains. La fille aînée, Margot, qui ne recule devant rien pour avoir le droit à une autre vie. Et Thandi, encore adolescente, aussi brillante lycéenne que jeune fille en plein désarroi. Trois femmes « empêchées », à la fois d'être ce qu'elles veulent, mais aussi de faire preuve de tendresse ou de sincérité, au risque de paraître faibles.
Alexandre S. continue le journal qu'il avait commencé à la suite de la déclaration de guerre lancée contre l'Ukraine. Septembre est là et lui est toujours à Moscou.
Désormais, sa chronique est marquée par un ton plus dur induit par la « mobilisation partielle » qui a frappé les Russes. La peur, la confusion, le dégoût et la colère contre les responsables côtoient l'agacement contre les donneurs de leçons qui ont choisi l'exil. Bien que ses amis aient fui lui ne peut s'y résoudre. Ses moments de vie les plus banals flirtent avec les informations délirantes qui sont diffusées. Tout en partageant les désespoirs d'inconnus et de proches, il s'émeut devant les cadavres des soldats et s'acharne à restaurer une vieille datcha familiale : « Eux détruisent les maisons, moi je les ressuscite ».
Une famille entière disparue dans la nuit... Un roman sombre et puissant.1978. Une pluie incessante, quelque part sur la côte Ouest de la Nouvelle-Zélande. Des enfants endormis à l'arrière d'une voiture. Le drame semble inévitable. À peine arrivée sur le continent, la famille Chamberlain, fraîchement débarquée d'Angleterre, disparaît dans la nuit.2010. Suzanne reçoit un appel du bout du monde. Les ossements de l'un de ses neveux ont été retrouvés. Étrange : il aurait vécu plusieurs années après sa disparition. Mais où? Comment? Et qu'en est-il de ses proches?
Carlo a trente-trois ans et ne sort jamais tout seul. Il n'adresse pas la parole aux inconnus et compte tout ce qui l'entoure : les miettes sur la table, les gouttes de pluie sur la fenêtre, les étoiles dans le ciel. « Une ligne droite est une série infinie de points », lui a dit sa professeure des années auparavant, mais elle ne l'a pas avisé que certaines droites peuvent être interrompues. Comme la ligne rassurante de sa vie, qui un jour s'est brisée en morceaux et qu'il n'a plus été possible d'ajuster. C'est pourquoi Carlo s'entoure d'habitudes et de personnes fiables, comme ses parents, Rita et Anselmo, et sa soeur, Giada : il a construit un mur entre le monde extérieur et lui. Jusqu'à ce qu'un matin, il rencontre Leda, la nouvelle fille du bar... qui va créer une lézarde dans son mur.
À quoi tient le bonheur ? Faut-il le chercher dans le quotidien du couple ? Dans l'amitié ? Ou suffit-il tout simplement de s'émerveiller devant un jardin en fleurs ? Telles sont les questions qui agitent les fragiles héroïnes de Katherine Mansfield.
Par petites touches, elle crée des atmosphères où ses personnages se meuvent, hésitent et cherchent un sens à leur vie. De sa plume cruelle et élégante, elle dissèque ces moments en apparence insignifiants qui font basculer le destin de ses héroïnes.
Le héros de cette utopie publiée à Moscou en 1920 se réveille en 1984 dans une Russie où la dictature du prolétariat a laissé place à une démocratie paysanne. Les villes ont été soumises à une « désurbanisation » drastique, l'initiative personnelle est encouragée, la culture partout répandue, les traditions du passé coexistant avec les innovations techniques. Le héros découvre cette utopie anticollectiviste en compagnie d'une belle utopienne... Suspect, il est arrêté, puis libéré.
« Pour comprendre la tragédie humaine sur la terre afghane, il faut lire Spôjmaï Zariâb. » Atiq Rahimi, prix Goncourt « Au centre des récits de Spôjmaï Zariâb, il y a les femmes, dressées contre la violence qui leur est faite. Une description saisissante de l'atmosphère haineuse et brutale qui règne à présent dans une société colonisée par les talibans. (...) À sa manière, Spôjmaï Zariâb construit une oeuvre. Mais cette littérature du chagrin est d'abord une littérature de la vie, de la force qui va, par-delà le désespoir et l'absurdité du monde. Une littérature qu'il est urgent de découvrir si l'on veut comprendre
« Il visualisa le corps du garçon pendu dans l'obscurité. Il l'imagina tournoyant dans la tempête. Le vent du sud-ouest s'engouffrait toujours dans cette vallée. Il fouettait les arbres des environs. Le corps avait dû bouger, se balancer et tournoyer dans le vent, tout cela à moins de cent mètres de son propre lit. » L'adolescent Mark Saxton est mort. Il s'appelait aussi Maaka Pitama. Son père biologique, un Maori du nom de Tipene, vient voler sa dépouille afin de lui offrir des funérailles dans le respect de la tradition maorie. Sauf que c'est Box Saxton qui a élevé Mark, et il entend bien que son fils soit enterré sur les terres de sa propre famille. À travers l'affrontement terrible que vont se livrer les deux hommes, c'est un portrait sans concession de la Nouvelle-Zélande que nous propose Carl Nixon, dévoilant les tensions existantes entre les communautés du pays, l'attachement aux traditions et l'amour de la terre.
« La transposition du roman de déduction dans le décor de la Chine du XXIe siècle offre un effet de dépaysement saisissant... Une série prometteuse. » Gérard Meudal, Le Monde Hong est avocat à Pékin et il adore s'immiscer dans certaines enquêtes qui dépassent largement le cadre de son métier. Aidé par sa secrétaire Song Jia, il va mettre les pieds dans une histoire complexe où un chercheur dans une société pharmaceutique perd brusquement la mémoire...
Ce livre est le premier d'une série autour de maître Hong, célèbre avocat chinois et surtout détective de talents, admirablement secondé par la pétulante Song Jia.
"Le livre d'un homme seul n'est pas le gémissement d'un homme irréductiblement solitaire, mais l'indispensable cri, dissident de la version officielle, d'un homme qui témoigne de lui-même." Jean-Luc Douin, Le Monde.
Depuis l'époque de l'occupation japonaise, la Bibliothèque des Chiens a été le trust le plus puissant de l'assassinat. Elle doit son nom étrange au fait que dans ce lieu personne ne lit, en dépit des quelques deux cent mille livres qui garnissent ses rayonnages. Enfant abandonné, Laesaeng a été adopté par Père Raton-Laveur, le directeur de la Bibliothèque.
Après la démocratisation du pays, Hanja, autre fils adoptif de Père Raton-Laveur et aîné de Laesaeng, fonde une entreprise de sécurité. Avec son diplôme de MBA ramené de Stanford et ses méthodes expéditives, Hanja gagne vite des parts de marché face à une Bibliothèque vieillissante. La concurrence entre les deux entités mène inexorablement à la disparition de l'une d'entre elles.
"secrets de famille", rugit lambert, fouillant dans les paperasses d'un tiroir autrefois fermé à clef.
Tout est dans la famille. bienvenue à triomf, misérable banlieue blanche de johannesbourg érigée sur les ruines de sophiatown, le ghetto noir rasé par les bulldozers de l'apartheid et dorénavant résidence de mol, pop, treppi et lambert - sans oublier chiens, carcasses de voiture et frigos, éléments intrinsèques de cette famille benade complètement paumée. et pourtant le rire n'est jamais loin des larmes, alors que scènes loufoques et paroles profondes se croisent sans cesse sous les yeux ébahis du lecteur captivé tant par l'histoire (les histoires) que par l'écriture de marlene van niekerk, faite de cynisme et de tendresse, de cruauté et de compassion.
Triomf, roman dont l'intrigue se déroule à la veille des premières élections démocratiques en afrique du sud, a déjà paru dans tous les pays anglo-saxons et a reçu la plus prestigieuse récompense littéraire du continent africain, le prix noma, en 1995.
Carlo Monterossi, homme de télévision, est victime d'une tentative d'assassinat. N'ayant qu'une confiance limitée - au mieux - dans les compétences des équipes de police chargées de l'enquête, il fait appel aux services d'un ami journaliste et d'une spécialiste du numérique pour comprendre qui peut bien lui en vouloir autant. En parallèle, des Gitans justiciers et des tueurs à gages professionnels semblent suivre des pistes similaires. Tout cela se passe à Milan et nous offre un panorama terriblement noir des arcanes de cette ville, de la haute bourgeoisie aux milieux d'ultra-droite.
Savoureux... et inquiétant.
« Je savais qu'il allait arriver quelque chose, mais je ne me suis jamais douté que ce quelque chose, ce serait la mort de Martin Luther King ».
Nous sommes en 1968 : Smokey Dalton est détective privé, installé à Memphis. Il est Noir. Alors que le pasteur le plus célèbre d'Amérique est assassiné, une riche Blanche débarque dans le bureau et la vie de Smokey : elle voudrait savoir pourquoi sa mère a décidé de lui léguer, à lui, une part de son héritage. Entre secrets de famille, tensions raciales et violences policières, ce polar admirablement mené offre une part d'Amérique.
"Dans la chambre, des ombres se profilent, mais je ne vois pas celle de Georg Henig. Jamais je n'ai ressenti la solitude aussi intensément". Ballade pour Georg Henig raconte une magnifique histoire d'amitié entre un vieux luthier tchèque, Georg Henig, et un enfant de ¬Bulgarie, Victor. Au-delà des sentiments et de la trans¬mission du savoir, c'est l'amour de l'Art qui est ici chanté, et nous ne sommes pas près d'oublier la chanson du bois dont sont faits buffet et violons...
Un livre merveilleux et tendre, qui a obtenu dans son pays - où il est devenu un best-seller - le prix de la Meilleure Ouvre en prose. "Dans un récit à la fois réaliste et magique - où la description d'un quartier pauvre de Sofia alterne avec les dialogues du vieux Georg et de ses Ombres, tous les morts de son entourage qui viennent lui rendre visite chaque soir -, Victor Paskov raconte l'ultime sursaut du maître qui décide de créer un violon extraordinaire, son ultime oeuvre d'art, un violon pour Dieu.
? " Alain Salles, Le Monde "Cette Ballade est une petite merveille, un hymne à la musique en guise d'air de la liberté. C'est aussi un acte de combat, un livre politique dans le meilleur sens du mot [... ] Paskov sait brosser en quelques lignes des vignettes dignes de Woody Allen, extrêmement drôles et profondément mélancoliques. ? " Tzvetan Todorov, Le Nouvel Observateur "Il y a beaucoup de tendresse dans ce roman à la fois charmant et poignant.
Beaucoup de désenchantement aussi. Et une amitié très forte entre un enfant et un vieillard, amitié qui débouche sur une sorte d'héritage non matériel : le don de l'amour d'un métier." Pierre Maury, Le livre du jour "Ce roman poétique et musical plonge le lecteur au coeur de l'âme slave. La joie et la mélancolie trouvent leur résolution dans une harmonie délicate, tout comme l'humour dont use Paskov tout au long d'une promenade largement autobiographique.
" Béatrice de Villaine, Le Quotidien de Paris Victor Paskov, né à Sofia (Bulgarie) en 1949, diplômé du Conservatoire de Leipzig, était musicien, cinéaste et écrivain. Il est mort en 2009.