Catherine Day est venue chercher des réponses au bord de lamer, en Gaspésie. Au hasard de ses excursions sur la grève, ellerencontre des pêcheurs qui savent que l'horizon ne cache riend'autre que des vagues qui viennent aussi certainement qu'ellesrepartiront. Ils savent sans lui dire que Catherine chercheMarie Garant. Ils savent aussi qu'elle ne la trouvera pas. Maisquand l'un d'eux revient avec un noyé dans ses filets, l'oubli semue en colère, car les pêcheurs de La Baie y voient un signe denouveaux malheurs. Ou plutôt de malheurs anciens que la mera enfin relâchés. L'inspecteur Moralès, lui, vient tout justed'être muté là. Il arrive de Montréal et se trouve subitementimpliqué dans cette affaire aussi hermétique que le pays et lesgens qui l'habitent...
ROXANNE BOUCHARD.
"Besoin de larguer les amarres, de sentir le vent du large ? Il suffit de plongerdans ce texte." Danielle Laurin, Le Devoir
«En digne héritier d'Albert Londres, le grand reporter qui fut de tous les combats sur tant de scènes de guerre des trente dernières années - combats périlleux à la recherche du vrai -, le journaliste méticuleux qui regarde le réel les yeux grands ouverts, n'a cessé de tremper sa plume dans les plaies du monde. Sans une plainte, sans sensiblerie, avec humanité toujours, et d'abord un sens aigu de la précision. À travers les récits et les entretiens qui composent cet ouvrage, Patrick de Saint-Exupéry nous donne à voir, à comprendre, à méditer. Sa langue est claire, directe, abrupte parfois, pour nous dire une réalité complexe du monde et de ce qu'en font les hommes quand ils piétinent d'autres hommes au nom d'un dogme, idéologique ou religieux.»Éric Fottorinodirecteur de l'hebdomadaire Le 1Patrick de Saint-Exupéry est grand reporter et auteur. Il a cofondé la revue XXI et a reçu le prix Albert-Londres en 1991.
Depuis que ma mère m'avait appris qu'on allait me marier à Eli, j'avais l'impression de porter nos deux familles en équilibre sur la tête comme une bassine pleine à ras bord. Il est difficile d'être la clé du bonheur des autres, de leur victoire, l'instrument de légitimation de leurs actes. » Afi Tekple vit avec sa mère dans une petite ville du Ghana lorsqu'elle se voit offrir l'opportunité qui changera leurs vies : une demande en mariage d'Elikem Ganyo. Mais tout s'avère complexe, à commencer par la cérémonie à laquelle le marié n'assiste pas... sans doute à la demande de la femme qu'il aime - et que sa famille désapprouve. En essayant de faire fonctionner ce mariage, Afi va surtout se donner les moyens d'acquérir une vie d'indépendance dont elle n'aurait même jamais osé rêver.
« Sous l'eau, elle semblait flotter. Maintenant, son vêtement lui colle à la peau comme une algue encombrante. Sous l'eau, elle aurait pu devenir du corail. On aurait fait des bijoux avec ses ossements. Mais elle a décidé de remonter vers la surface. » Quand Joaquin Moralès est appelé à enquêter sur la disparition d'une capitaine de homardier, il hésite : son fils vient tout juste de débarquer chez lui, soûl comme un homme qui a tout perdu. Mais lorsque le corps d'Angel Roberts est finalement retrouvé, il ne tergiverse plus, car cette femme, c'est aussi la fille de quelqu'un. La mer, dans ce poétique roman policier, évoque la filiation, et fait remonter à la surface les histoires de pêcheurs, véridiques ou réinventées, dans cette mystérieuse et lointaine Gaspésie.
"La guerre d'Ukraine a rappelé en moi les terribles souvenirs de la Seconde guerre mondiale. Les destructions massives, les villes ravagée et détruites, les carcasses d'immeubles éventrés, les innombrables morts militaires et civiles, les afflux de réfugiés... J'ai revécu les crimes de guerre, le manichéisme absolu, les propagandes mensongères. Et me sont revenus en mémoire les traits communs à toutes les guerres que j'ai connues, guerre d'Algérie, guerre de Yougoslavie, guerres d'Irak. J'ai écrit ce texte pour que ces leçons de quatre-vingt années d'histoire puissent nous servir à affronter le présent en toute lucidité, comprendre l'urgence de travailler à la paix, et éviter la pire tragédie d'une nouvelle guerre mondiale."
Magnifique histoire d'amour, tragique récit des heures parmi les plus sombres de l'Histoire, comment raconter Gioconda ? Elle est d'abord une jeune fille, une jolie jeune fille de Thessalonique, amoureuse de son voisin Nìkos. Mais alors que l'insouciance de la jeunesse devrait porter son existence, alors que le désir et la découverte des plaisirs charnels devraient presque totalement occuper son esprit, la vie de Gioconda et des siens est brutalement interrompue. Pour qu'elle ne soit pas oubliée, parce que tous ceux qui l'ont connue ont été arrachés à la vie, Nìkos nous raconte Gioconda.
Ce récit est devenu un livre classique de l'Aube, que nombre de libraires se sont approprié. Aujourd'hui l'Aube en propose, pour la première fois, une belle édition à offrir.
Quatre-vingts ans après la publication de L'Étranger, l'hebdomadaire Le 1 a rassemblé un certain nombre de personnalités pour questionner ce mot-notion à jamais associé à l'oeuvre d'Albert Camus. Qui est, qui sont aujourd'hui les étrangers dans le miroir ? Qui tenonsnous pour autres, avec la charge de peur et de menace trop souvent contenue dans cette altérité ? Un livre pour dépasser la tendance à l'auto-enfermement et au rejet systématique dans lesquels nos sociétés se complaisent trop souvent.
Ghjulia-Diou-Boccanera se lance dans cette nouvelle affaire sur les traces d'un ouvrier de chantier disparu à Nice. Son enquête l'amènera au-delà de nos frontières, au sein d'une Italie confrontée à son passé et surtout à sa mémoire :
Mouvements révolutionnaires, bandes organisées aux idéaux fascistes, crimes qui ne trouvent pas leurs coupables...
Le voyage de Diou lui permettra aussi de se confronter à ses propres souvenirs et à ce qu'elle a emporté et gardé de chacune de ses enquêtes passées. Que ce soit un dilemme impossible sur l'île de Beauté, la jeunesse d'un SDF allemand et muet ou encore les liens entre elle et son colocataire si particulier...
Abdel Lounes, sulfureux marchand d'armes servant d'intermédiaire aux fleurons de l'industrie de défense française, disparaît sans laisser de traces. Le lendemain, l'arsenal de Lorient, où se construisent une nouvelle génération de frégates et de drones destinés aux pays du Golfe, est visé par une attaque terroriste. Plusieurs groupuscules, allant de l'extrême droite aux pacifistes radicaux, figurent parmi les suspects. À moins qu'il ne s'agisse d'autre chose encore, mettant en cause des équilibres économiques et géopolitiques majeurs... La capitaine de police Nina Meriem est chargée de cette enquête pour le compte des services secrets français (DGSI). Des zones d'ombre surgissent alors dans ce dossier où s'entrechoquent sécurité nationale, enjeux financiers et ambitions politiques. Frédéric Potier est préfet et essayiste. Ancien conseiller à Matignon, il a occupé les fonctions de délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH). Il a déjà publié, chez le même éditeur et dans la même série, La menace 732.
«?Le progrès?? Disons que c'est une vision du monde où le présent devient plus important que le passé et fait espérer en l'avenir?», nous dit le sociologue Jean Viard. C'est aussi «?un désir et une certitude?», selon le philosophe Pierre-Henri Tavoillot. Il «?crée les conditions du bonheur?», précise l'économiste Claudia Senik. Mais il est «?piégé?», nous alerte la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury. C'est pourquoi il nous faut «?savoir le repenser?», d'après Karine Safa, philo¬sophe. Notamment en distinguant «?le progrès comme un programme abstrait et les progrès dans la vie de tout un chacun?», suggère Nicolas Bouzou, économiste. «?Croire au progrès, c'était accepter de sacrifier du présent personnel pour fabriquer du futur collectif. En sommes-nous encore là???» s'interroge le physicien Étienne Klein.
Dans ce passionnant ouvrage, des penseurs de notre temps croisent leurs regards sur une question essentielle - celle du progrès et de sa perception dans notre société?: une lecture revigorante.
Letizia Paoli a été assassinée. Pour Ghjulia - Diou - Boccanera, c'est d'autant plus une tragédie que cette jeune journaliste corse était la nièce de Joseph Santucci, son ancien compagnon. Pour enquêter sur ce meurtre, Diou débarque sur une île qu'elle a quittée depuis longtemps et dont elle ne maîtrise plus les codes. Dans les montagnes de l'Alta Rocca, elle doit se confronter à des habitants mutiques, encaisser des coups sans sommation et affronter ses propres souvenirs tronqués. Loin de ses repères niçois, elle va cheminer sur une terre qui brûle, dans un paysage insulaire menacé par la maladie et la spéculation. Entourée de la famille de Jo et de sa propre solitude. Avec pour seuls guides un vieil homme à la main croche et un milan qui tournoie inlassablement...
Michèle Pedinielli, née à Nice d'un mélange corse et italien, se consacre aujourd'hui à l'écriture. Elle a déjà publié, chez le même éditeur, Boccanera et Après les chiens.
Du séparatisme au terrorisme?: état des lieux, portraits et analyses. Pierre Conesa établit dans cet ouvrage le relevé des différentes manifestations sociales de rupture et de contestation des lois républicaines dans l'espace public - depuis les refus de minutes de silence aux menaces adressées à des représentants de l'État. Le parti pris de l'auteur est de nous dire qu'à ne s'intéresser qu'aux attentats commis ou aux actes les plus relayés par les médias, nous passons à côté de l'ampleur du phénomène?: 1?547 cas de comportements séparatistes et de contestations de la loi républicaine en deux ans, 627 cas déclarés de contestation religieuse dans l'école publique pour la seule année 2021, 58 attentats déjoués depuis 2015... Pour Pierre Conesa, la question de l'islamisme radical dans notre pays est très loin d'être réglée, et elle ne le sera pas tant que nous n'aurons pas une vision claire de ce dont il s'agit.Pierre Conesahaut fonctionnaire, énarque, historien, est également spécialiste des questions stratégiques internationales et en particulier militaires. Il a notamment publié, chez le même éditeur, Vendre la guerre.
La démocratie est un combat. Nous l'avions oublié, dans l'euphorie de la chute du mur de Berlin. La montée en puissance de régimes illibéraux ou totalitaires et la guerre en Ukraine sont venus nous le rappeler. Devant le délitement de notre vie politique et les crises multiples qui sont devant nous, beaucoup commencent à penser qu'un pouvoir autoritaire serait la solution. Allons-nous préférer la soumission à la liberté?? C'est notre avenir qui est en jeu. Pour défendre la démocratie, il faut en revisiter les origines et les fondements, examiner les conditions de sa survie, en comprendre le mouvement profond. Le partage à voix égales de l'incertitude du monde - car c'est de cela qu'il s'agit - exige de nous courage et détermination. Cet essai pose les bases d'une intelligence renouvelée du seul régime capable de préserver la liberté, l'égalité et la fraternité.Jean-François Bouthorsest docteur en économie, journaliste et essayiste. Il a récemment publié, chez le même éditeur, Poutine, la logique de la force.
La capitaine Nina Meriem, spécialiste des groupuscules extrémistes au sein de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), est chargée de mener une enquête sur les actions violentes d'un groupe d'extrême droite utilisant le nom de « Martel 732 ». Au lendemain de l'élection présidentielle, dans un contexte de débats politiques violents et de clivages brutaux, un nouveau gouvernement doit faire face à une menace de plus en plus précise. La démocratie peut-elle être renversée par ceux censés la protéger ? Comment un chef d'État-major des armées et une directrice des services de renseignement peuvent-ils répondre à cette menace ? Ne serait-ce pas là une tentative de déstabilisation étrangère ?
Le voyage initiatique d'un homme à travers la Chine bouleversée par la Révolution culturelle, mais toujours immensément attachée à ses traditions millénaires. Un texte d'une veine épique et d'une écriture moderne, et le premier roman d'un dramaturge et essayiste. Gao Xingjian, prix Nobel de littérature en 2000, est également dramaturge, metteur en scène et peintre. Son oeuvre foisonnante en fait l'un des plus grands créateurs de notre temps.
Dans ce bourg norvégien, tout le monde se connaît. On se côtoie dès l'enfance, on ne se quitte jamais vraiment. Souvent on reprend la ferme familiale, parfois on va étudier ailleurs, mais toujours on revient. Helga Flatland nous parle de ces familles, de ces voisins, de ces amis, qui composent l'existence de chacun. Et surtout, elle nous fait rencontrer ces quatre jeunes garçons qui, devenus presque hommes, décident de s'engager dans les forces armées et s'envolent pour l'Afghanistan. Pourquoi sont-ils partis ? Qu'en est-il de ceux qui restent ? «?Helga Flatland tisse des liens entre les destins. Page après page, le livre s'étoffe, tandis que les facettes des personnages se dévoilent, et que l'infrastructure humaine se révèle comme universelle dans toute sa trivialité locale. Le résultat est la détonation silencieuse d'une histoire sur les petites et grandes questions de la vie. En d'autres termes?: le livre est difficile à lâcher. » Ekstra Bladet«?Un premier roman puissant, politique et personnel en même temps, intense et intime. » VG - Verdens GangHelga Flatlandnée en 1984, fait une entrée éblouissante dans le monde littéraire norvégien avec ce premier roman, récompensé par de nombreux prix et vendu à plus de soixante-quinze mille exemplaires. Il a été traduit en plusieurs langues.
Pouvoir se déplacer de plus en plus rapidement grâce à la vitesse du train, de la voiture, de l'avion... a modifié nos modes de vie fondamentalement. Mais si voyager toujours plus loin, vite et à bas coût, au quotidien et pour les vacances, exauce les rêves de liberté et de découverte d'une partie croissante de la population mondiale, il y a un revers à la médaille : fatigue, stress, inégalités, fragilité du système, congestion et pollution.
La récente révolution numérique n'a permis de diminuer ni les déplacements, ni le rythme de vie de nos contemporains. Est-il (encore) possible de sortir de l'emprise de la vitesse ? Les auteurs donnent sur le sujet un point de vue inédit et proposent de réorganiser le territoire pour permettre de vivre en plus grande proximité et répondre aux enjeux climatiques.
Qu'il est donc devenu difficile d'être soi ! Tout bouge si vite autour de nous.
Identités qui s'entrechoquent, familles qui se dé/recomposent, monde extérieur qui se fait anxiogène... : un kaléidoscope de métamorphoses, inédites, remue tout un chacun dans ce qu'il a de plus intime. L'identité sexuelle est-elle devenue politique ? En quoi les nouvelles masculinités questionnent-elles le genre ? Suis-je mieux chez moi à consommer des séries ? Mon assiette dit-elle qui je suis ? Quatre auteures nous racontent ces grandes transformations du moi et des émois, quatre facettes essentielles d'un nouveau visage en train de prendre forme - le nôtre.
Une famille norvégienne part célébrer les 70 ans de son patriarche en Italie. Sur le papier, tout cela semble idyllique. Sauf que c'est ce séjour que choisissent les parents/grands-parents pour annoncer leur divorce. Le ciel tombe sur la tête de leurs trois enfants, adultes plus ou moins établis dans leurs vies personnelles et professionnelles, et qui se retrouvent tout à fait démunis en voyant se défaire le couple parental. Helga Flatland choisit astucieusement ce point de départ pour dresser un portrait de famille incroyablement attachant, drôle et réaliste. Au passage, elle nous questionne sur ces familles transgénérationnelles, l'évolution des valeurs éducatives... et, pour le lecteur francophone, elle offre une immersion réjouissante dans une famille osloïte.
On verra comment, au long de cet entretien, Edgar Morin revendique la condition de touche-à-tout, mais un touche-à-tout avide d'approfondir chaque discipline qu'il aborde, se tenant informé des avancées dans tous les domaines de la pensée, et dont le souci de " reliance " fait sans cesse appel aux idées de nombreux chercheurs. Concept central dans l'oeuvre d'Edgar Morin, qu'il a enrichi et qui vise à relier de façon active des notions de différents champs de recherche, comme les gens entre eux.
Dans Itinérance, Edgar Morin fait montre d'une curiosité d'adolescent qui, alliée à une vaste culture, lui permet de relier entre eux les savoirs épars des spécialistes.
Si l'on en croit le reste de l'hexagone, à Nice il y a le soleil, la mer, des touristes, des vieux et des fachos. Mais pas que. Il y a aussi Ghjulia - Diou - Boccanera, quinqua sans enfant et avec colocataire, buveuse de café et insomniaque. Détective privée à Doc Martens.
Un homme lui demande d'enquêter sur la mort de son compagnon, avant d'être lui-même assassiné. Diou va sillonner la ville pour retrouver le coupable. Une ville en chantier, où les drapeaux arc-en-ciel flottent fièrement nonobstant ceux des identitaires et où la solidarité envers les étrangers s'exerce en milieu hostile...
Au milieu de ce western sudiste, Diou peut compter sur un voisin bricoleur, un Shérif inspecteur du travail et surtout une bonne dose d'inconscience face au danger.
Tentations et menaces autoritaires agitent nos sociétés, tandis que les démocraties perdent du terrain?: entre 2015 et 2021, le nombre de démocraties est passé de 104 (63?% des pays de la planète) à 98 (soit 56?%). Certains refusent de nommer la dictature, d'aucuns l'appellent démocratie, d'autres encore ne savent pas la définir. Pourtant, démocratures, protototalitarismes, totalitarisme islamiste, dinosaures communistes remastérisés, autocraties néo-sultaniques ou juntes militaires - sous des formes multiples, on voit bien que la dictature reste une réalité terriblement actuelle. Comment les dictatures adviennent-elles, comment y résiste-t-on, comment cèdent-elles le pas, comment juger leurs crimes?? De façon à la fois érudite et vivante, forcément polémique parfois, Renée Fregosi nous invite à une réflexion critique sur la dictature d'aujourd'hui pour défendre la démocratie et envisager l'avenir. Ou comment regarder en face la dictature... pour sauver la démocratie.Renée Fregosiest docteure en philosophie et en science politique. Après avoir acquis une solide expérience des relations internationales «?sur le terrain?», elle a été directrice de recherche à l'université Paris-Sorbonne-Nouvelle.