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Editions Du Cerisier
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Couvrez-les bien, il fait froid dehors...
Sophie Pirson
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 29 Septembre 2021
- 9782872672325
C'est à l'été 2018 que Sophie Pirson rencontre Fatima Ezzarhouni dans un groupe qui rassemble des proches de jeunes radicalisés, des personnes victimes ou proches de victimes des attentats et des intervenants de première ligne.
Le 22 mars 2016, la fille de Sophie a été blessée dans l'attentat du métro Maelbeek. Le fils de Fatima est parti combattre en Syrie le 16 juin 2013.
Ces deux mères que tout devrait opposer vont se parler, se découvrir, se construire ensemble une amitié et une intimité fortes, à partir de leurs déchirures et au-delà de l'horreur.
Sophie Pirson peint d'une écriture sensible ce récit croisé où les deux voix se répondent en harmonie.
Pour conclure son ouvrage symboliquement le 22 mars 2020.
David Van Reybrouck, dans sa belle préface écrit :
« Cet ouvrage est plus qu'un livre sur les attentats et les combattants en Syrie. (...) C'est le récit d'une amitié nouvelle, inattendue et improbable entre deux femmes fortes, marquées par la vie, mais pas captives. (...) C'est un livre empli de douceur, sur le pouvoir de la vulnérabilité et le réconfort de la beauté. » Sophie Pirson écrit les chemins qui se croisent, l'amitié partagée, les larmes et les rires rassemblés.
« Nous goûtons à la chaleur de nos élans avec bonheur. Je te lis les pages écrites. Tu complètes, corriges, acquiesces, précises. Nous nous sommes approchées et rapprochées avec notre passé et notre présent. Aujourd'hui, à travers nos échanges, nous nous efforçons d'inventer un futur. » Une écriture limpide où la narration se tisse dans l'entrelacs de la conversation, de la réflexion et de la poésie.
Une fenêtre largement ouverte sur un monde qui respire.
L'ouvrage est conjointement publié dans sa traduction néerlandaise (Alle moeders wenen dezelfde tranen) aux éditions EPO, avec la même préface de David Van Reybrouck.
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Palestiniens et Israéliens : dire l'histoire, déconstruire mythes et préjugés ; entrevoir demain
Michel Staszewski
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 31 Mai 2023
- 9782872672431
1948-2023. L'État d'Israël commémore ses 75 ans d'existence.
Avec, aujourd'hui, un gouvernement ouvertement sioniste.
Un anniversaire qui renvoie à tant de questions :
- De quoi est constitué le sionisme ?
- Quelle est son histoire et quelles sont ses diverses tendances ?
- Quelle place cette idéologie occupe-t-elle dans la spirale de 75 ans de violence à l'égard des Palestiniens ?
- Pourquoi la communauté internationale est-elle, à ce point silencieuse ?
- Pourquoi depuis tant d'années tant de résolutions de l'ONU condamnant l'État d'Israël restent-elles toujours lettre morte ?
- Pourquoi la critique des politiques de l'État d'Israël est-elle assimilée à de l'antisémitime ?
- Comment entrevoir demain ? -
Emmanuel Macron est devenu président de la République française à la suite d'un « incroyable concours de circonstances », nous est-il seriné un peu partout. Je suis statisticien de formation : je ne crois donc pas à l'incroyable. Je sais que lorsque l'enchaînement des événements est toujours favorable à la même personne, cela n'est que très rarement l'effet du hasard. Au casino, un joueur chanceux c'est une chose, un tricheur professionnel à la solde d'une bande d'escrocs, c'en est une autre.
En trois mois, cinq politiciens des plus expérimentés, des lascars de première envergure, ont disparu, éliminés de la course : deux anciens présidents de la République, Sarkozy et Hollande, et trois anciens Premiers ministres, Juppé, Fillon et Valls. Brillant tableau de chasse. Cinq morts violentes dans le milieu, en si peu de temps : le policier le plus obtus se refuserait à admettre un « concours de circonstances ». Un enquêteur, simplement épris de justice, reprendrait patiemment le déroulé des événements et relèverait les indices concordants, le faisceau de présomptions. C'est ce que j'ai fait et je livre ici l'état de mes recherches. Il s'agit d'une enquête à charge, je ne m'en cache pas. Pour entendre les arguments de la défense, il suffira d'acheter n'importe quel journal ou d'allumer à n'importe quelle heure son poste de radio ou de télévision. -
L'immigration a autant de visages que ceux qui la vivent.
Celle de Celso, le personnage central de ce récit en est une des plus particulières, même si elle débute comme beaucoup d'autres.
Originaire du Frioul, il fait partie de cette vague d'immigration des années trente. Mineur dans la région liégeoise, il s'installe à Seraing avec sa femme et son fils.
Ils y connaîtront un racisme doublement cruel lors de la Seconde Guerre mondiale, considérés comme des ennemis, alliés des Allemands.
Fait prisonnier par les nazis pour rébellion, Celso se retrouvera prisonnier en Allemagne.
Sans ressources, sa femme et son fils retourneront dans leur famille italienne où ils vivront la fin de la guerre entre partisans, fascistes, cosaques, Américains.
Jusqu'au retour de Celso libéré.
La famille reprendra le chemin de la Belgique où Celso finira ses jours en 1953, étouffé par la silicose.
Ce double voyage qui pourrait être le simple parcours de vies de pauvres gens, écrasés par la misère et l'histoire, devient ici une épopée héroïque dont les protagonistes ne peuvent inspirer que respect et admiration. C'est à la fois un plaidoyer pour la justice et un réquisitoire contre toutes les guerres.
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Il faut tuer Tina ; 200 propositions pour rompre avec le fatalisme et changer le monde ; there is no alternative
Olivier Bonfond
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 1 Février 2017
- 9782872672042
«TINA». There Is No Alternative : il n'y a pas d'alternative.
La célèbre expression de Margaret Thatcher est tout sauf vraie. Des alternatives au capitalisme et à la pensée unique néolibérale existent. Elles sont construites par des femmes et des hommes qui, partout dans le monde, se dressent contre l'injustice, les inégalités, l'oppression. Beaucoup de ces alternatives sont simples, cohérentes et, avec un peu de volonté politique, pourraient être mises en oeuvre dès aujourd'hui.
Prétendre que l'être humain est fondamentalement égoïste ou que le capitalisme est notre seul horizon revient à forger notre impuissance : en jetant le discrédit sur celles et ceux qui veulent changer le monde, taxés de rêveurs, d'utopistes, TINA nourrit le fatalisme, la passivité et la résignation. En effet, comment penser l'alternative et pourquoi agir si l'on part du principe que, de toute façon, « c'est foutu » et qu'on n'y pourra rien changer?
C'est le point de départ et l'objectif de ce livre : proposer un outil accessible, pratique, concret et rigoureux pour rompre avec le fatalisme ambiant et montrer que, dans tous les domaines (finance, économie, éducation, culture, démocratie, agriculture, etc.), des alternatives crédibles à la mondialisation capitaliste sont à notre portée.
Cet ouvrage s'adresse aux millions de personnes indignées par les injustices et les absurdités de ce monde. À celles et ceux qui veulent construire un autre modèle, fondé sur la satisfaction des droits humains fondamentaux, le respect de l'environnement et la construction d'une véritable démocratie.
L'Histoire a montré qu'il est vain d'attendre passivement que nos dirigeants servent les intérêts des populations. Ce ne sont pas le bon sens ou l'intérêt général qui mènent le monde, mais les rapports de force. Face à la puissance organisée des transnationales et de la finance, il est temps que les peuples s'organisent, prennent en main leur destin et, par l'action collective, relèvent le défi du changement. Si ce livre réussit à éveiller l'envie d'apprendre, de débattre et de passer à l'action, il aura pleinement joué son rôle.
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« En apprenant que G. Santocono, l'auteur de Rue des Italiens, le livre que j'ai préféré depuis belle lurette, avait le Prix Plisnier, j'aurais bien lancé mon bic au plafond. » (M. Leroy, Nord-Eclair) Les noces truculentes de deux cultures dans un langage libérateur. Avec la romance napolitaine dans la grisaille du coron et les odeurs d'olive, d'ail et de tomate qui s'attardent sur le terril quand le soleil veut bien s'y accrocher.
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Margherita : une enfance sicilienne
Carmelo Virone
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 25 Novembre 2024
- 9782872672516
"Un regard nouveau sur l'immigration italienne, est-ce possible? Tant de choses ont déjà été dites et écrites.
Carmelo Virone nous propose pourtant ici une autre «manière de voir».
«Quand ma mère a commencé à perdre la mémoire, j'ai pris conscience qu'avec elle un monde ancien, en partie révolu, m'échapperait à jamais. Comment avait-elle grandi, s'était-elle formée? Qui fut-elle avant moi, avant que commence notre vie de famille? ?J'en savais si peu.»
Margherita va donc se raconter à son fils. Par bribes, au gré de souvenirs qui en exhument d'autres. Un parcours chaotique ? Plutôt un puzzle. Le mot aujourd'hui oublié : ramentevoir ?- ramener des souvenirs perdus à la conscience - est peut-être le bon mot.
Margherita raconte son enfance et sa jeunesse à Favara, et par là elle raconte aussi sa Sicile d'avant ?la Belgique.
Ainsi, par touches parfois incidentes, parfois essentielles, s'installe un dialogue entre ?le souvenir d'un vécu au quotidien et la réflexion ?plus abstraite qui ouvre sur l'Histoire.
Carmelo Virone nous livre donc bien davantage qu'un témoignage. Il tisse subtilement les liens pour que se rejoignent l'affection et l'intelligence."
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André Antoine : le dernier prêtre-ouvrier
Giovanni Lentini
- Editions Du Cerisier
- Quotidiennes
- 1 Décembre 2022
- 9782872672400
Ce livre est un dialogue. A la fois improbable et prévisible.
Improbable. Giovanni Lentini est sociologue et athée. André Antoine est ouvrier et prêtre.
Prévisible. Ils se connaissent de longue date. Ils sont militants, engagés socialement. Tous deux affiliés durant toute leur vie professionnelle à la FGTB.
Ce dialogue, sous la forme d'une conversation amicale, met en lumière la teneur de vies de prêtres engagés au service de la classe ouvrière. Pourquoi un jeune homme, décide-t-il de devenir prêtre ? Puis d'aller travailler en usine ? C'est apparemment paradoxal.
Mais pour André Antoine, devenu prêtre, il s'agit au contraire, à l'image de l'évangile, de « faire ce qu'on dit », et en conséquence de se mettre pleinement au service de ceux d'en bas, des laissés-pour-compte, des gens de peu.
Des dominés, des exploités. En vivant avec eux, et surtout, comme eux.
Une expérience humaine singulière, celle d'un être acceptant d'être le plus souvent en porte-à-faux (sauf avec lui-même...) : marginal dans l'Eglise, délégué syndical socialiste, gréviste, licencié et chômeur, puis aujourd'hui, militant associatif.
Giovanni Lentini resitue le parcours d'André Antoine dans le temps, des grèves de 60-61 à nos jours, en posant quelques repères historiques et en l'entourant de témoignages de personnes qui ont accompagné Antoine tout au long de sa vie professionnelle.
Aujourd'hui à la retraite, André Antoine est un des derniers prêtres-ouvriers de Belgique. A ce titre, il est le témoin d'une page d'histoire que certains s'ingénient à tourner, celle d'une société structurée autour du conflit capital-travail et de la défense de la classe ouvrière.
Ce livre les contredit.
Pour conclure, Giovanni Lentini émet sa réflexion sur les causes de la disparition des prêtres-ouvriers. En guise d'ouverture au débat. -
L'éducation populaire, monsieur, il n'en ont pa voulu... - inculture 1
Franck Lepage
- Editions Du Cerisier
- Theatre-action
- 4 Avril 2007
- 9782872671090
Sous la dénomination de « Petits contes politiques et autres récits non autorisés », Franck Lepage raconte ici, dans une analyse aiguë, féroce et jubilatoire, comment l'idée magnifique d'éducation populaire, qui devait se réaliser après la seconde guerre mondiale, a été étouffée, dévoyée, et travestie depuis en « démocratisation culturelle ».
Quand je dis : « J'ai arrêté de croire à la culture », entendons-nous bien, c'est idiot comme phrase ! Non, j'ai arrêté de croire, pour être très précis, en cette chose qu'on appelle chez nous « la démocratisation culturelle ».
C'est l'idée qu'en balançant du fumier culturel sur la tête des pauvres, ça va les faire pousser, vous voyez ? Qu'ils vont donc rattraper les riches ! Voilà, c'est à ça que j'ai arrêté de croire. »
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Dans ses nouvelles, Mario Gotto creuse ses souvenirs, comme d'autres se font spéléologues ou orpailleurs. Il nous raconte des (ses) histoires, d'hier ou d'aujourd'hui, réelles ou imaginaires, pour nous emmener bien plus loin, dans une lecture où géographie et histoire sont convoquées pour mettre en lumière le social et le politique.
« ... ici le souvenir ou l'anecdote racontée au passé, comme toute matière que l'on dit première, subit une transformation, comme le charbon à l'usine, la graine dans la serre du jardinier, l'encre noire du calamar dans la cuisine. Au lieu de se recourber sur l'intérieur d'une vie personnelle, le souvenir ou l'anecdote semblent conquérir une vie propre et nous emmener dans les contrées du rêve, de la fiction, d'une mémoire plus large que le seul « vécu » d'un homme. » (Extrait de la préface de Florence Caeymaex)
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Bruno Manster est un savant, un scientifique, un philosophe.
Il se réclame aussi bien du Docteur Faustroll que d'Albert Einstein, de Montaigne et Pascal que du Capitaine Haddock et de l'Oncle Tom.
Dans son essai néo-pataphysique, il démontre avec brio comment notre univers est constitué de boîtes multiples, de l'infiniment grand à l'infiniment petit.
De la boîte de Pandore à celle du mouton de Saint-Exupéry, il dessine une fresque de la condition humaine où la réflexion la plus profondément sérieuse rejoint les sphères les plus élevées d'un délire rigolard.
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Je vous écris de Gaza sous les bombes : Journal octobre/décembre 2023
Hossam Al-Madhoun
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 6 Février 2024
- 9782872672486
Hossam Al-Madhoun vit depuis toujours à Gaza. Comédien, metteur en scène, directeur et fondateur du Theater for Everybody, il est également membre de l'équipe de soutien psychologique du Centre de Développement Ma'an.
Depuis le début de la guerre, il écrit sa vie au jour le jour dans son pays dévasté. Il écrit l'indicible. Il met des mots sur l'horreur, sur l'impuissance, sur la mise à mort délibérée de tout un peuple, sur la lâcheté de l'Occident qui regarde ailleurs. Il hurle aux quatre vents, et ses textes sont relayés par ses amis de partout. En publiant son journal, les Editions du Cerisier se veulent être - modestement - un maillon de plus dans cette chaîne humaine qui veut faire basculer l'immobilisme partagé par les pouvoirs complices et les medias aux ordres.
Cette publication s'arrête fin décembre 2023, parce qu'il fallait bien se donner un terme. Mais Hossam Al-Madhoun poursuit son écriture : « J'écris parce que je suis vivant. J'écris parce que ça me fait sentir que je suis vivant. J'écrirai jusqu'à ce que mes yeux se ferment pour la dernière fois... Je continuerai d'écrire. » -
Je réponds toujours oui à ces sollicitations qui attisent ma curiosité et me portent plus loin. Il y en a un à qui cela ne plaît pas. Mon mari. Ma curiosité l'agace. Elle menace le couple figé qu'il s'obstine à vouloir conserver comme une relique, hostile à tout changement. La peur l'enferme dans quelques certitudes recroquevillées : famille, maison, football, vacances. Un petit bonheur banal qu'il protège fébrilement, à l'abri de la remise en question. Moi, je le vois comme un naufragé sur un radeau, que la moindre petite vague met en péril. Lui, il ne veut rien voir. Son monde est immobile et répétitif. Ma curiosité bouge, explore, désire. J'ai envie de me passionner. Il a envie de tranquillité. Je veux la vie. Il veut... Que veut-il au fait ? Ne pas prendre de risques pour ne pas être déçu ? Je n'en sais plus rien.
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Cultures des lisières ; éloge des passeurs, contrebandiers et autres explorateurs
Jean Hurstel
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 20 Juin 2016
- 9782872671960
Le volet claque contre le mur. Il va l'attacher et revient l'air sombre et irrité : « Mes soldats de plomb, c'est un loisir, de l'amusement ; la culture, c'est autre chose. C'est le grand musée, le grand théâtre, les très grands livres, et sûrement pas mes petits soldats de plomb, mon petit boulot, mon petit jardin ». Rappelle-toi ce que tu as pensé alors tristement : « La culture est tellement dominée, enkystée, enfermée dans le système scolaire, son inégalité foncière, sa hiérarchie diplômée qu'il paraît tout à fait impossible d'ouvrir la moindre passerelle vers les cultures vivantes et vécues de ce temps : oui, comment assurer l'égale dignité des hommes et des cultures, comment effacer cette tache d'indignité qui les marque à jamais ».
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Travailler aujourd'hui ; ce que révèle la parole des salariés
Nicolas Latteur
- Editions Du Cerisier
- Place Publique
- 20 Avril 2017
- 9782872672059
Les ouvrières qui après leur nuit sur la chaîne poursuivent d'autres activités complémentaires pour nouer les deux bouts. Des banquiers malades de vendre des produits dont ils connaissent les défauts et amenés à frauder avec leur propre éthique. Des assistants sociaux évalués à la quantité de dossiers traités. Des écarts de sécurité rendus invisibles par une cascade de sous-traitants. Une entreprise qui pousse ses salariés à la démission. Des évaluations arbitraires qui mesurent la docilité des travailleurs... Ces situations et bien d'autres encore sont relatées par de nombreux(euses) salarié(e)s. Ce livre part précisément de la parole des travailleurs pour s'intéresser au travail et aux conditions dans lesquelles il s'effectue. Plus de quarante personnes y témoignent. Comment leurs trajectoires de vie est-elle marquée ? Quels regards portent-ils ? La prise en compte de cette parole permet de découvrir les réalités souvent invisibles du travail d'aujourd'hui : les précarités, les atteintes à la santé, les désillusions, mais aussi les espoirs et les résistances qui se construisent. Les témoins racontent comment le travail peut imprégner jusqu'au plus profond de soi. Ce voyage au coeur du salariat nous révèle un tableau impressionnant de ce que des personnes mobilisent dans leur travail mais aussi des politiques qui encadrent l'emploi, des formes d'organisation mises en place et des conditions de travail qui en découlent. Des conclusions et une postface invitent à penser les dynamiques à l'oeuvre, à questionner des formes d'action collective et à identifier des alternatives au travail aliéné.
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Et que cela ne nous empêche pas d'aller voter dimanche...
Collectif
- Editions Du Cerisier
- Theatre-action
- 15 Mai 2010
- 9782872671397
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Café amer ; 643 jours pour l'emploi
Patrice Pedregno
- Editions Du Cerisier
- Faits Et Gestes
- 30 Novembre 2006
- 9782872671052
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Les meilleurs morceaux du mammouth
Charles Manian
- Editions Du Cerisier
- Cerisier Noir
- 7 Juin 2018
- 9782872672110
Des élus locaux pas très nets, des policiers aux méthodes discutables, on en trouve dans bien des villes. Comme l'auteur l'affirme, toute ressemblance, etc, etc... serait pure coïncidence.
Et comme dans bien des villes, certains quartiers sont moins fréquentables que d'autres, avec leur jeunes trop basanés pour ne pas être suspects, leurs marginaux «de souche», tout un «petit peuple» difficilement contrôlable. Et parfois explosif. Quand il explose, on appelle cela une émeute.
De compromis en magouilles des uns, confrontés à la débrouille des autres, Manian nous entraîne dans un scénario délirant porté par un humour subversif et corrosif.
Hormis le dénouement, où l'horreur replonge dans la pire des réalités. Mais toute ressemblance....
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ça va d'aller... y a pas d'avance
Girolamo Santocono
- Editions Du Cerisier
- Griottes
- 4 Octobre 2018
- 9782872672134
Santocono est un raconteur d'histoires, c'est lui-même qui le dit. Et voilà qu'il nous en livre un plein panier !
Bien sûr, on y retrouve son Italie natale, et cette Région du Centre où est quasi toute sa vie. Mais il nous fait voyager bien au-delà. Dans l'espace et le temps, le passé ou l'avenir.
Avec une truculence joviale ou une tendresse malicieuse, à partir de réalités quotidiennes et banales, ou de trajets de vie hors du commun, il fait décoller ses récits dans une autre dimension.
Et avec une langue qui fait la nique aux académismes asséchés, il plante ses personnages de chair et de verve dans un décor qui nous est à la fois familier et riche de sens inattendus.
Des histoires savoureuses, jamais futiles ni moralisatrices, et pourtant Santocono y touche souvent à l'essentiel, sans jamais la ramener.
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Pour son troisième roman, Giovanni Lentini revient à Seraing, cette banlieue liégeoise de son enfance.
Une impasse, ruelle étroite et sombre, «réservée aux pauvres, aux étrangers, aux rejetés, aux abîmés de la vie, aux délaissés, aux déclassés.» C'est là que naît Giuseppe : Pino pour ses parents venus de Sicile en 1946, Jojo pour les copains de l'école. C'est là qu'il va vivre toute son enfance, et si le soleil n'y fait que de furtives apparitions, sa ruelle se colorie d'une vie chaleureuse, espiègle et bigarrée.
À l'écart de la rue Molinay, la grande rue commerçante, symbole de la société de consommation naissante, la ruelle est elle-même le microcosme d'une société humble mais pas misérable, dure parfois, solidaire toujours. Un petit peuple, fier et debout.
Giovanni Lentini aime ses personnages, et les fait aimer au lecteur. A travers eux, c'est une époque essentielle de l'histoire contemporaine qu'il met en scène : celle qui voit la naissance des «Trente glorieuses», mais celle aussi de la grande grève de l'hiver 60-61. Une époque qui voit basculer un monde attaché à ses traditions vers une modernité qui va tout bousculer.
C'est de là que vient notre monde d'aujourd'hui, et ces «Vies à l'ombre» nous l'éclairent d'un point de vue inattendu.
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« Lundi 22 septembre 2014. Avec deux autres recrues retenues sur près de cent vingt candidats, j'intègre un des centres d'appels francophones desservant le service «Chômage» d'un syndicat belge. (...) Après plusieurs années sans travail et force formations de (re)mise à l'emploi, me voilà, à 48 ans, chômeuse-apprentie-téléphoniste en call-center (...) Ceci n'est pas une enquête sous le manteau, c'est un Plan-Formation-Insertion. Mon Plan-Formation-Insertion. Ni prototype ni stéréotype. Narré par moi, a posteriori, avec toute l'authenticité dont je suis capable. J'en assume la subjectivité. Celle-ci constitue la posture que je peux, en conscience, en éthique, revendiquer mienne et de bonne foi ».
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70 ans après l'odieux assassinat, 10 ans après la première édition du livre de Jules Pirlot, aujourd'hui épuisé, les éditions du Cerisier et le Centre des archives du communisme en Belgique (CarCoB-asbl) s'associent à nouveau pour publier une nouvelle édition de la vie passionnante de Julien Lahaut.
Une véritable épopée ouvrière de la première moitié du 20ème siècle, depuis les grèves durement réprimées pour le suffrage universel jusqu'au cri «vive la république», en passant par l'expédition des auto-canons-mitrailleuses belges en Russie pendant la Première guerre mondiale et la grève des 100.000 malgré l'Occupation allemande en 1941.
Cette édition, préfacée par José Gotovitch, augmentée de nouvelles sources et de documents iconographiques, tient compte des recherches menée par l'équipe du CEGESOMA mandatée par la Fédération Wallonie-Bruxelles et dirigée par Emmanuel Gérard avec qui le CArCoB a coopéré.
Elles ont permis, selon les voeux du Sénat, de comprendre pourquoi l'assassinat à eu lieu et pourquoi l'enquête a débouché sur un classement sans suite, alors que les tueurs étaient connus, mais protégés.
La couverture comporte des cases destinées à attirer l'attention sur la remarquable bande-dessinée de Ita Gassel et André Jacquemotte publiée en 1951 dans le journal des jeunes commu-nistes et reprise en annexe à l'ouvrage.
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Dimanche matin. Il fait beau. Un matin de printemps.
Un échafaudage.
A quoi sert un échafaudage, sinon à prendre de la hauteur ? Est-ce pour cette raison que Pierre s'y retrouve ce matin, au sommet ? En équilibre, pour y dérouler le fil de sa vie « saccadée, démolie, sauvée, espérée, détestée, attaquée, vermoulue, repeinte, rouillée, abattue, noyée, brûlée ».
Pierre a quitté l'école trop tôt, trop malheureux d'y n'être pas à sa place. La suite logique le conduit à l'usine, sur un échafaudage... c'est-à-dire au bas de l'échelle.
Mais au fil du temps, les rencontres de hasard (mais s'agit-il vraiment de hasard ?) ouvriront à Pierre des univers ignorés. Le plus bouleversant sans doute, l'amitié de Jean ; le plus déterminant sans doute, la bibliothèque de Max.
Et le monde des livres.
« Avec des livres sous la main, demain sera toujours beau, même si le livre te fait pleurer » Si Pierre porte à lui seul toute la mélancolie du monde, la perte inconsolable de l'ami perdu, il découvre, dans sa recherche d'aujourd'hui, une richesse insoupçonnée, un ciel de grands espaces semblables à ceux du Colorado.