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"Avant la dispute de mes parents, la dispute de ma mère et de ma tante, avant que Gonzalo n'arrive dans la famille, j'avais des certitudes. Les mamans avaient des enfants parce qu'elles le désiraient." 1983, Cali. Claudia, huit ans, adore sa mère, mais cet amour n'est pas réciproque. Sa mère n'aime pas non plus son mari plus âgé et déjà chauve. Elle qui rêvait d'une vie glamour... Mais un jour, sa belle-soeur lui présente sa nouvelle conquête, et la mère de Claudia en tombe immédiatement amoureuse.
Sous les yeux de l'enfant, elle va entamer une relation cachée, vivre un amour impossible, puis sombrer. Pris de pitié, son mari lui loue une maison haut perchée dans les montagnes pour qu'elle se repose. Mais ce changement de décor pourra-t-il la sauver de son agonie?
Un roman déchirant dont l'unique narratrice est une petite fille désarmée face à la tristesse de sa mère. Le portrait d'une famille fissurée de l'intérieur, mêlé à un décor foudroyant où les précipices sont omniprésents. Une lecture terriblement marquante.
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"Comme elle ne savait pas où mettre la chienne, elle la posa sur sa poitrine. Elle se logeait parfaitement dans ses mains et sentait le lait. Une envie terrible de la serrer très fort et de pleurer s'empara d'elle.".
Sur la côte pacifique colombienne, entre océan déchaîné et jungle menaçante, vivent Damaris et son mari pêcheur dans un cabanon de fortune. Elle est mélancolique, mais ce n'est pas dû à sa vie démunie : Damaris n'a jamais réussi à tomber enceinte et elle en souffre de plus en plus. Alors quand sur un coup de tête elle adopte un chiot, l'animal devient une source infinie d'amour qu'elle va choyer sans relâche dans leur univers si hostile. Mais un jour, la chienne disparaît, plongeant Damaris dans un immense désarroi.
Une exploration féroce et bouleversante du désir maternel. Une lecture choc qui dépayse autant qu'elle bouscule.
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L?action se situe dans une ville portuaire gigantesque. Rien n?y rappelle Cuba. Le père du héros, Ramón, est le leader d?une conspiration mondiale en lutte pour le droit du peuple à manger et boire... du chocolat. Comme l?ensemble des membres de la Cause, l?homme est sadomasochiste. Aussi le père souhaite-t-il rendre son fils apte " au service de la douleur ". L?initiation du jeune René commence le jour de ses vingt ans, hélas c?est un bien mauvais disciple. Dans une école atroce et grotesque où l?on ne cultive que les corps, René met en déroute les fanatiques. Ce roman culte, Pinera l'a écrit à partir de 1949 à Buenos Aires. Il s?agit de son premier roman, tellement fort et insolite que les critiques l?ont comparé à Ferdydurke de Witold Gombrowicz et aux Enfants Tanner de Robert Walser.
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Les mystères de la Havane
Zoé Valdés
- Calmann-Levy
- Litterature Etrangere
- 13 Février 2002
- 9782702132180
Zoé Valdès nous entraîne à la découverte de ses racines, de sa culture, nous plonge, en trente contes, dans les mystère sde San Christobal de La Havane.
Héros de l'Indépendance, poètes ou musiciens, hommes de la rue ou beautés d'un autre temps sont les acteurs de faits divers sanglants, d'idylles brûlantes ou d'anecdotes surprenantes.
Femme coupée en morceaux ou pickpocket fantôme, grandes figures de l'Histoire cubaine ou génies de la littérature, mythes d'hier et d'aujourd'hui... Un mélange fascinant d'imaginaire et de réalité, plein d'humour et de sensualité.
Né à la Havance, Zoé Valdès vit à Paris depuis 1995. Parmi ses romans et nouvelles, traduits dans une vingtaine de langues, on citera le Néant quotidien (Actes Sud, 1995), La Douleur du dollar (Actes sud, 1997), Café Nostalgia (Actes sud, 1998), ou, plus récemment, Le Pied de mon père (Gallimard, collection "Haute Enfance", 2000) et Trafiquants de beauté (Actes sud, 2000).
Traduit de l'espagnol par Carmen Val Julian et Julie Amiot
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" Après avoir mangé, on peut penser à tout ou presque, disait ma grand-mère Celia : à la politique, à l'amour, à l'éducation, à la culture, à la religion et même aux affaires et à la réussite sociale. [...] J'ignore si ma famille a quelque chose de singulier. Cependant, dès que j'ai pu penser par moi-même, j'ai suspecté que cette relation obsessionnelle avec la "bonne bouffe" n'était pas seulement le problème de ma famille, mais une illustration supplémentaire de ce que l'on nomme l'identité cubaine." De Cuba, nous connaissons la musique, les plages et Castro. Nous ignorons souvent qu'une gastronomie désormais fantasmée en est toute la substance. Ici plus qu'ailleurs priment la bonne chère et les souvenirs de ces plaisirs ! René Vázquez Díaz nous propose avec ce jubilatoire roman culinaire le récit de ses aventures personnelles et sa vision de l'île. Saveurs de Cuba mélange les recettes les plus alléchantes, avec un goût prononcé pour l'anecdote et l'investigation familiale. Le résultat est un livre délicieux et fascinant : par le biais de brèves et savoureuses notes littéraires, liées d'une façon ou d'une autre à la cuisine, loeauteur recrée l'atmosphère de son enfance, décrit les membres les plus sympathiques et les plus extravagants de sa famille et, en de rapides flashs autobiographiques, évoque des instants de sa vie à Cuba et, depuis son exil, en Suède.
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José Blazco Frias, écrivain cubain de passage à Malaga, se voit proposer, contre une forte somme, de garder durant quarante-huit heures une jeune femme handicapée. Poussé par la nécessité et la curiosité, il accepte. Commence alors un huis clos où se déchaînent violence et érotisme, séduction et soumission, vengeance d?un amour blessé et appât d?un gain promis. Car Florina, la jeune fille, a été autrefois séduite par Blazco Frias qui, pour son malheur, l?a oubliée? Le langage est ici un personnage à part entière. Le discours érotique ? comme ce qu?il y a de plus secret et de plus beau dans toute relation sexuelle ? est un subtil mélange de raffinement et de vulgarité. Florina est un implacable plaidoyer en faveur de la sensualité.
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Après quatre jours d'absence, Aguilar retrouve sa jeune femme en état de démence aiguë, dans un hôtel de Bogota. Qu?est-il arrivé à la belle et fantasque Agustina ? C'est ce que son mari, affolé, égaré cherche à comprendre. Malgré tout son amour pour elle et sa volonté farouche de l?aider, il s?y prend mal. Car la clé du mystère de la folie d?Agustina n?est pas là où il la cherche et ce n?est pas sans douleur qu?il constate à quel point il connaît peu sa femme.Narrée avec talent et émotion, cette histoire d'amour extraordinaire se fragmente en plusieurs autres qui se nouent au travers de personnages chargés de nuances et de secrets. Laura Restrepo montre dans cette oeuvre une énergie narrative hors du commun."Délire est l'expression de tout ce que la Colombie a de fascinant, y compris d'horrriblement fascinant. Quand l'écriture atteint le niveau où la porte Laura Restrepo, il faut tirer son chapeau. D'innombrables lecteurs s'apprêtent à ressentir le plaisir de lire l'un des meilleurs romans écrits ces dernières années." José Saramago
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Un hiver pour s'écrire
Angeles Donate
- Calmann-Levy
- Litterature Etrangere
- 13 Novembre 2019
- 9782702164150
S'écrire pour mieux s'aimer...
L'hiver arrive dans le petit village de Porvenir et, avec lui, une mauvaise nouvelle : le bureau de poste va fermer. Comme partout, la technologie a pris le pas sur les lettres et les gens ne s'écrivent plus.
Sara, mère célibataire de trois enfants, est la seule factrice du hameau. Elle s'apprête donc à quitter sa terre adorée pour la capitale. C'est compter sans la détermination de sa voisine et amie de quatre-vingts ans, Rosa, dont le coeur se brise à l'idée de son départ. La vieille dame concocte alors un plan pour sauver la poste de Sara en encourageant tous les habitants à se remettre à écrire des lettres! Déclarations d'amour, règlements de comptes et secrets enfouis sont soudain couchés sur le papier, bouleversant d'émotion tous les villageois.
Un roman charmant, qui nous parle du pouvoir des mots et des petits gestes qui apportent le bonheur dans nos vies.