De vents et de marées (1995-2015 l'art à contre-courant). La seule façon dont les pratiques de l'art peuvent échapper aux fléaux majeurs qui les guettent : une marchandisation éhontée à la Jeff Koons, une fausse démocratisation bas-de-gamme, ou encore l'appartenance exclusive à une " élite " auto-proclamée, c'est de retrouver leur usage véritable. Celui d'un outil de connaissance partagé par tous, sans exception, dont le principe actif est l'émotion. Un outil qui sert à nous faire penser et à susciter de riches débats, non des confrontations stériles. Avec, entre autres, Svetlana Alexievitch, Guy Benisty, Julien Blaine, Patrick Bouchain, Jean-Marie Broucaret, Jean-Mathieu Fourt, Stéphane Gatti, Loïc Julienne, Koffi Kwahulé, Marie-José Malis, Carpanin Marimoutou, Catherine Marnas, Marie-José Mondzain, Gabriel Nadeau-Dubois, Serge Pey, Sophie Ricard, Thomas Richards, Gilles Suzanne, Hugues Tabar-Nouval, Irène Tassembédo, Michel Thion, Alain Vasseur, Jean-Paul Wenzel, Elsa Wolliaston.
Des contributions sur les différents arts et artistes à l'heure actuelle, sur la politique culturelle de la France et sur le traitement des Rroms.
Découvrez Cassandre N° 89, printemps 201. A lire en cas d'urgence, le livre de Nicolas Roméas
Utopies sur fond de crise...
Alors que la France régresse dans tous les domaines qui relèvent du bien public, et donc de la démocratie, des artistes et des chercheurs s'efforcent de reconstruire des pratiques créatives et collectives de la ville, du travail, de la scène. Et nous invitent à bousculer ce qui semble aller de soi dans le meilleur des mondes ultralibéral.
Ce premier ouvrage de la série «Les armes de l'art» est aussi un chemin personnel suivi par Nicolas Roméas sur les traces de Michel Leiris, poète et auteur qui participa avec Marcel Griaule à l'expédition Dakar-Djibouti de 1931, et dont la vie et l'oeuvre ont fortement contribué à notre connaissance de nous-mêmes et des autres. Sur ce chemin, l'auteur a rencontré les travaux du grand africaniste Georges Balandier. L'oeuvre majeure de ce chercheur a conforté et nourri une démarche qui s'inscrit dans une volonté de revalorisation des cultures d'Afrique noire. Nicolas Roméas a rapporté d'Afrique plusieurs témoignages et y a découvert, au Mali, des expériences décisives de rencontre entre l'art et le soin qui sont une confirmation en acte de la quête d'un art de la relation menée depuis quinze ans par Cassandre/Horschamp. Il s'est aussi appuyé sur la remarquable thèse de Koulsy Lamko sur le théâtre de participation en Afrique. Ces chercheurs d'or ont été des compagnons de route précieux dans cette première incursion en ces terres. Avec eux, et avec l'aide des travaux d'Adame Ba Konaré, ce livre veut porter un message : nous avons besoin de l'Afrique noire. Nous. Occidentaux modernes qui ne nous résignons pas à subir un monde marchandisé, devons non seulement respecter ses valeurs, mais il faut, en ces temps de destruction programmée de l'humain, prendre la pleine mesure de leur force civilisationnelle. La série «Les armes de l'art» s'attache aux équipes qui considèrent la pratique artistique comme un moyen de réfléchir et d'agir sur l'état du monde contemporain. Elle cherche à révéler l'importance des outils immatériels que sont la culture et les pratiques de l'art dans le combat vital pour une réhumanisation de nos sociétés. Cette nouvelle série est lancée par Cassandre/Horschamp, revue culturelle qui se consacre à l'art en tant qu'outil de société - non seulement d'un point de vue esthétique, mais en prenant en compte ses implications anthropologiques, sociales et politiques.
Ce hors-série traite des liens étroits entre art et société en Afrique (notamment au Mali et au Sénégal), et présente des expériences singulières, de rencontre entre art et soin dans les hôpitaux psychiatriques, et de compagnies pratiquant du théâtre de participation dans les villages.
Il s'agit d'un propos fort, et original, un chemin personnel suivi par Nicolas Roméas sur les traces de Michel Leiris, où il a aussi rencontré les travaux du grand africaniste Georges Balandier, dans une dynamique de revalorisation des cultures d'Afrique
« Les poètes mènent depuis toujours une révolution souterraine, c'est la révolution permanente des mots, du rythme, du sens, grâce à laquelle nous ne nous figeons pas, par laquelle nous restons en vie.
Elle ne tardera pas à affleurer à la surface pour que tous s'en emparent comme d'un bien essentiel, car, sinon, nos âmes n'auraient plus de lieu où exister et l'humain serait peu à peu effacé. Telle est la leçon que nous donnent des bardes contemporains comme Serge Pey, Bernard Lubat, Christian Paccoud, Pierre Debauche, les Souffleurs et d'autres artistes engagés dans la bataille de l'imaginaire, social, politique et artistique.»
Un nouveau beau numéro de Cassandre/Horschamp, la revue qui place le geste artistique au centre de sa vision de la société humaine, bientôt chez vous... Voilà pour la bonne nouvelle...