Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Bord De L'Eau
17 produits trouvés
-
Dans les filons de la transition : Energie, minerais et réproduction du capitalisme
Doris Buu-Sao, Leny Patinaux
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 19 Avril 2024
- 9782385190293
Quelles sont les transformations contemporaines des systèmes productifs dans un contexte de renouveau extractif favorisé par l'impératif de transition énergétique et les promesses de modernisation écologique qui l'accompagnent?? Il s'agit ici d'interroger le verdissement de l'extraction des ressources fossiles, ainsi que le développement de nouvelles sources d'approvisionnement énergétique pour montrer que les deux domaines ne sont pas toujours distincts.
-
L'université face au désastre écologique : Réflexions depuis les atecopols
Revue écologie et politique
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 3 Novembre 2023
- 9782356879851
Quelles sciences et quel enseignement supérieur dans un monde confronté aux ravages écologiques et qui devrait connaître des transformations radicales d'imaginaires et d'organisations sociales ?
-
Les enfants de la machine
Jacques Luzi, Mathias Lefevre
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 4 Novembre 2022
- 9782356878922
-
Extractivisme : logiques d'un système d'accaparement
Fabrice Flipo
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 22 Novembre 2019
- 9782356876720
Le développement économique mondial de la société thermo-industrielle repose sur une réalité physique que l'on a longtemps eu du mal à saisir et qui peut être résumée à une accélération vertigineuse des flux de matières utilisées pour alimenter l'activité humaine.
L'extractivisme décrit cette logique de prélèvement massif de ressources venant alimenter la machine économique.
Utilisé de manière critique au tournant du XXIe siècle par des chercheurs et des militants d'Amérique du Sud pour décrire le phénomène d'exploitation intensive et généralisée de la nature dont ils étaient témoins sur leurs territoires, le terme d'extractivisme tend par la suite à se généraliser à l'ensemble des projets d'exploitation industrielle de la nature. Projets qui ignorent aussi bien l'épuisement des ressources que les impacts destructeurs d'un point de vue social et environnemental. Cette logique d'extraction de valeur à des fins d'accaparement ou de dépossession, peut s'appliquer à l'exploitation de ressources sous toutes ses formes : force de travail, savoirs (data mining), connaissances autochtones (biopiraterie), etc.
-
Cultiver la terre avec des algorithmes ?
Revue écologie et politique
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 21 Avril 2023
- 9782356879295
L'agriculture numérique - présentée comme la dernière phase de l'industrialisation de l'agriculture - constitue aujourd'hui, pour un certain nombre d'acteurs, la voie privilégiée pour aborder la transition écologique qui s'impose en particulier dans les sociétés industrialisées. Présentée souvent comme la « solution » à tous les problèmes provoqués par l'industrialisation de l'agriculture, elle repose pourtant elle-même sur la logique industrielle qui prévaut depuis un siècle et demi dans les pays industrialisés. Elle présente par elle-même un coût environnemental non négligeable, qui n'est presque jamais interrogé.
-
Penser les effondrements : critiques d'un récit dominant
Jean-paul Deléage, Michèle Descolonges
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 15 Avril 2022
- 9782356878472
Ous la dénomination apparemment politique et scientifique de collapsologie, l'effondrement de la société thermo-industrielle est conçu comme la baisse rapide et irréversible de certains services de base fournis à l'ensemble de la population et (parfois) garantis par la loi : air respirable, eau potable, alimentation, énergie, ramassage et traitement des déchets, sécurité, télécommunications, mobilité, etc. Dans ce dossier, il s'agit d'étudier la réalité et les composantes des courants effondristes et de comprendre pourquoi ils ont une audience. Est en cause une tension entre, d'une part, le besoin de « rendre le monde disponible », c'est-à-dire d'en contrôler toutes les dimensions, de recourir à des moyens de ce contrôle pouvant aller jusqu'au transhumanisme, autrement dit jusqu'à la construction de l'homme-machine, avec le risque corollaire, celui d'une perte de capacité de renouvellement de la pensée. Et, d'autre part, le constat de pouvoirs globaux, insaisissables, ce dont « l'incertitude », l'effondrement des « règles » de protection seraient une traduction - d'où l'obsession de la sécurité et la haine de « l'étranger parmi nous ». Simultanément, des références à Kropotkine, et plus près de nous à Alexandre Grothendieck et au mouvement Survivre et Vivre, reprennent de la vigueur et trouvent de nouvelles filiations. Un paradoxe nous est posé : les collapsologues occupent dans la Cité la fonction traditionnelle de prophètes de malheur, dégagée de référence religieuse explicite ; mais cette fonction reste essentielle. C'est ainsi que l'écologie politique est confrontée à son rôle en matière de pensée critique. Quelle en est l'actualité ? Telle est la question essentielle que pose ce dossier.
-
Écologies politiques depuis les Outre-mer
Ecologie Et Politique
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 3 Décembre 2021
- 9782356878229
Aux frontières de l'imaginaire politique de la nation, les Outre-mer et leurs habitants sont aussi aux marges des conceptualisations des enjeux écologiques globaux depuis la France. Cette marginalisation est surprenante tant au regard de leurs écosystèmes, abritant 80 % de la biodiversité nationale dont une forêt primaire en Guyane, 20 % des atolls de la planète en Polynésie et la plus grande barrière récifale au monde en Nouvelle-Calédonie, qu'au regard de leurs luttes. Des manifestations contre les pesticides aux Antilles à la quête de justice à la suite des essais nucléaires en Polynésie en passant par les oppositions à l'extractivisme minier en Guyane ou aux politiques de déchets à La Réunion, les habitants des Outre-mer ont produit des conceptualisations de la crise écologique à partir de leurs situations postcoloniales. En collaboration avec l'Observatoire Terre-Monde, ce dossier propose de penser ces écologies politiques depuis les Outre-mer.
-
Sur les traces de la santé environnementale
Collectif
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 12 Avril 2019
- 9782356876324
En prenant acte du recours croissant à la notion de santé environnementale dans les politiques publiques depuis une quinzaine d'années, il s'agit d'interroger la plasticité de cette notion à travers son histoire et à travers les forces sociales qui participent à la façonner. Un regard distancié sur cette notion est nécessaire, la santé dite environnementale pouvant ne constituer que le dernier avatar d'une préoccupation ancienne : celle de la relation entre la santé des êtres humains et les écosystèmes qu'ils habitent. L'émergence de cette notion, au tournant du XXIe siècle, s'inscrit dans un contexte d'incertitudes et de crise de la biomédecine :
Après l'ère des « victoires spectaculaires » sur les maladies infectieuses, les dernières décennies voient naître des incertitudes quant aux effets sanitaires de certains choix de développement (agriculture intensive fondée sur le recours aux pesticides, usage du diesel, nanoparticules, etc.). Pour mieux caractériser ce moment de structuration de politiques publiques autour de la santé environnementale, en l'inscrivant dans une perspective historique, les regards d'historiens et de sociologues spécialistes des questions de santé, ainsi que ceux de géographes et de membres des professions médicales, permettent d'éclairer la manière dont l'action publique et les pratiques de santé peuvent être transformées lorsqu'une attention plus soutenue est portée à l'altération des écosystèmes dans lesquels évoluent les sociétés humaines.
Ils révèlent aussi comment la notion de santé environnementale peut être utilisée pour renforcer les frontières socialement construites entre la santé publique et la santé au travail, en ignorant la question des risques industriels.
-
Les mises en Economie de l'environnement
Collectif
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 20 Avril 2016
- 9782356874559
En ce début de XXIe siècle, de nombreux acteurs politiques et économiques, y compris des ONG environnementalistes, promeuvent une politique de préservation de l'environnement qui soit compatible avec les logiques de croissance économique, voire qui s'appuie sur des stratégies de marché. Dans ce cadre, depuis une trentaine d'années, nous assistons à une fl oraison d'instruments économiques et de tentatives de construction de marchés spécifi ques à l'environnement comme les permis de pollution, les banques de compensation ou les services écosystémiques. Ces politiques, dénoncées par de nombreux militants altermondialistes comme une marchandisation de la nature, sont souvent présentées comme le résultat du tournant néolibéral de la fi n des années 1980.
Il s'agit de proposer ici une analyse originale des diff érentes tentatives d'intégration de l'environnement dans l'économie en mettant l'accent sur diff érents aspects peu développés dans les réfl exions contemporaines. En partant d'une analyse de longue durée qui montre que la volonté de mettre en économie l'environnement précède largement le tournant néolibéral des années 1980, c'est la pluralité des formes de mises en économie de l'environnement qui est donnée à voir. Cette pluralité répond à des logiques diff érentes qu'il est essentiel de distinguer dans un souci d'analyse ou d'action. Par ailleurs, il s'agit de ne pas prendre pour acquis l'existence eff ective d'un marché de l'environnement comme le proclament les tenants du marché de la biodiversité et parfois leurs adversaires. Il semble au contraire nécessaire de pointer les nombreux tâtonnements et diffi cultés de l'évaluation monétaire, malgré les eff orts répétés ainsi que les échecs déjà perceptibles de la construction de ce type de marchés comme celui des services écosystémiques. Finalement, les instruments et politiques de mise en économie de l'environnement sont, dans bien des cas, des opérations incantatoires, destinées à modeler les signifi cations et les représentations pour faire du marché le seul horizon politique possible. Comment, dans ce contexte, construire une politique critique qui ne prenne pas pour acquis ce projet idéologique ?
-
Abolir la condition humaine : entre chimères et calamités...
Collectif
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 23 Janvier 2018
- 9782356875686
La dynamique des technosciences, qui participe de la mondialisation du capital et du néocolonialisme, en est venue, dans sa guerre d'extermination de la nature vivante, au projet de lui substituer une nature artifi cielle (biologie de synthèse, géoingénierie), préparant la construction de technocosmes et la colonisation de l'Univers. À ce dessein d'artifi cialiser la nature correspond celui d'artifi cialiser l'humain, découlant des progrès médicaux, génétiques et informatiques : cyborgisation du corps, extension illimitée des capacités physiques et corporelles, prise en charge technoscientifi que de la reproduction, eugénisme, allongement indéfi ni de l'existence. Soutenue par le mouvement transhumaniste aussi bien que par l'imaginaire propagé par les médias de masse, qui portent la religiosité du Progrès à son paroxysme, disposant de puissants soutiens politiques et fi nanciers, cette résolution de s'extirper de la condition humaine est-elle désirable et vraisemblable ? Ne va-t-elle pas conduire, plutôt qu'à l'avènement d'un « paradis artifi ciel », à la généralisation de conditions inhumaines, voire infrahumaines ? N'est-elle pas la tentative désespérée et suicidaire de maintenir intacts les invariants de la domination industrielle
-
Aux fondements de l'écologie politique
Jean-paul Deléage
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 17 Mai 2018
- 9782356875785
Notre espèce est devenue mortelle à échéance pensable à partir du jour où a été construite l'arme nucléaire. Il nous faut donc apprendre à penser, en des termes neufs, non seulement notre appartenance à la nature, mais encore les rapports sociaux injustes et les régulations politiques archaïques qui pèsent sur les humains. Pour cela, il importe de reconsidérer les fondements de l'écologie politique. L'écologie politique est d'abord la pensée critique du culte de la productivité, mantra des temps modernes. Cette dernière, longtemps promesse d'abondance, s'est inversée en machine d'exclusion des humains et se trouve à la source de ravages mortifères de la nature. La critique écologique ne saurait par ailleurs se cantonner aux frontières nationales et la politique écologique sera transnationale ou ne sera pas. Enfin, l'universalisation de la marchandise ne peut être que celle de la crise sociale, écologique et morale dont souffre l'humanité.
Aussi s'agit-il ici de revenir sur les fondements de cette liaison tumultueuse entre écologie et politique en donnant à lire quelques textes incontournables dans des domaines aussi différents que ceux de l'histoire, du droit, de l'économie, de la philosophie ou encore de l'anthropologie.
-
Retour sur terre ; pour une éthique de l'appartenance
Collectif
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 21 Novembre 2018
- 9782356876119
-
à contre-fil de la technologie : mesure et autonomie
Jacques Luzi, Mathias Lefevre
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 20 Novembre 2020
- 9782356877420
Les sociétés industrielles sont des (im)mondes technologiques.
Les technologies y sont omniprésentes dans toutes les dimensions de l'existence et cette dépendance aux artéfacts ne cesse de s'accentuer avec l'expansion des nouvelles technologies, servant la pseudo- transition énergétique et numérique. La neutralité de cette accélération technologique, comme de sa capacité à surmonter les nuisances industrielles, est un leurre. Ne pas y succomber suppose au contraire de s'interroger sur ses conséquences environnementales et humaines, culturelles et politiques, et, plus généralement, sur la place qu'occupent les techniques dans les rapports villes-campagnes, en fonction du sens donné à la liberté, à la « vie bonne » et à la démocratie.
La critique du progrès technologique porté par l'imaginaire de la maîtrise a donc pour corollaire le soutien aux projets cherchant à développer des techniques dont la finalité serait le progrès de l'autonomie d'humanités réaffirmant leur appartenance à la Terre.
-
Vers de nouvelles écologies populaires ?
Revue écologie et politique
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 9 Avril 2021
- 9782356877710
Dans les années 1950, la France bascule dans une société de consommation. Cela ne se fait pas sans résistances. Bien que rarement motivées par l'« écologie » en tant que science de la biosphère, les résistances cherchent à préserver un « monde vécu » (André Gorz) contre l'envahissement de logiques extérieures et mal maîtrisées, cependant non sans un désir d'obtenir une juste part de la production, désir sur lequel s'appuiera le socialisme.
Quelques décennies plus tard, sondages et enquêtes montrent qu'une large part de la population a conscience des enjeux écologiques au sens très général du terme, sans pour autant disposer d'une intelligibilité fine qui lui permettrait de se repérer avec suffisamment de certitude entre les causes et les conséquences des problèmes. De puissants intérêts s'opposent à une telle évolution des consciences, perçue comme pouvant menacer la bonne conduite des affaires. De fait, la pression consumériste demeure, comme en témoignent les travaux sur les usages d'Internet dans les classes populaires. Dans ce contexte, la réaction des Gilets jaunes face à la taxe carbone a pu être interprétée comme une contestation de ce qui était présenté comme une « mesure pour sauver la planète ». Et si les classes populaires investissaient l'écologie autrement que les écologistes attitrés ou les mouvements constitués ? Les enquêtes proposées ici montrent d'autres voies, d'autres rêves, plus proches de la maîtrise cégétiste low-tech de l'outil de production que de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
-
Face à la catastrophe : avec ou contre l'Etat ?
Collectif
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 16 Novembre 2016
- 9782356874900
Les sociétés industrielles, en quête d'un progrès matériel indéfi niment perfectible, accumulent savoir, pouvoir et richesses, sans connaître la satiété.
Fondées sur l'imaginaire de la maîtrise, transformant sans repos toujours moins de matière en toujours plus de marchandises à consumer, ces sociétés courent à la catastrophe : les éléments naturels dont elles se nourrissent s'épuisent, les écosystèmes qui les soutiennent se délabrent, les êtres vivants auxquels elles doivent leur humanité succombent et disparaissent.
Peut-on, dans l'espoir d'échapper à l'abîme, s'en remettre encore à l'État ?
Peut-on croire dans sa possible transformation en un État écologique, complément et renforcement de l'État social ? Ou doit-on, au contraire, souhaiter voir se dresser contre lui des pratiques collectives autonomes favorisant l'émergence de formes de vie plus conformes à l'humanité de l'homme et à la vie sur Terre ?
L'État ne s'est-il pas structuré comme le principal architecte des sociétés industrielles ? N'incarne-t-il pas la contrainte (bureaucratique et policière) nécessaire à l'instauration et à l'épanouissement de leur orientation économique mortifère ? L'État écologique n'est-il pas l'ultime avatar de cette contrainte, dont l'avènement se paierait de l'extinction des dernières libertés et de l'enfermement suicidaire dans un totalitarisme vert ? N'est-il pas, en ce sens, le principal adversaire du changement culturel profond nécessaire au renouvellement du rapport entre les humains, comme du rapport que ces humains entretiennent avec leurs milieux de vie et les autres êtres vivants qui les peuplent ?
-
Travail animal, l'autre champ du social
Jocelyne Porcher
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 19 Avril 2017
- 9782356875198
Partout dans le monde et dans de nombreux secteurs de production, une gigantesque main-d'oeuvre est employée sans que soient évaluées les richesses matérielles et immatérielles qu'elle produit, ni que soit compris et reconnu le travail qu'elle eff ectue. Cette main-d'oeuvre est constituée des millions d'animaux impliqués dans le travail et dans la vie humaine, soit dans la production de biens alimentaires (animaux de ferme), soit dans la production de services (animaux de traction, d'assistance, de loisirs, de compagnie, de spectacles, d'armée, de police, etc.), soit dans la production de données (animaux d'expérimentation, de surveillance du climat, de la biodiversité, etc.). Sans la participation, voire sans la coopération des animaux au travail, ces entreprises, ces emplois et toute cette production de richesses n'existeraient pas. Car les animaux ne sont pas seulement impliqués dans le travail humain, ils contribuent à le rendre possible. Au travers du travail en commun, c'est donc une dimension centrale de nos relations aux animaux qui est en jeu mais aussi, par voie de conséquence, une redéfi nition de ce que travailler veut dire.
Pourtant, les théories et les concepts relatifs au travail ne concernent que les seuls humains. Seule l'activité des animaux de trait (équidés, bovidés, etc.) est historiquement reconnue, en partie, comme travail sans que des conséquences en soient d'ailleurs tirées du point de vue de la place des animaux dans les relations de travail. De fait, le travail des animaux est un fait social impensé.
Il s'agit donc de reconsidérer les rapports des animaux au travail en dehors des cadres convenus de la domination et de l'exploitation : comment les animaux travaillent-ils ? Peut-on valider l'hypothèse d'un travailler animal ? Qu'est-ce que la prise en compte de ce travailler animal peut changer au travail humain ? Le travail peut-il être une solution innovante pour reconfi gurer les questions et les modalités de conservation d'espèces animales ? Le travail est-il une proposition morale, politique, juridique ad hoc pour repenser les relations entre humains et animaux ?
Grand format 20.00 €Indisponible
-
Lutter contre le gaspillage : réforme ou révolution ?
Isabelle Hajec
- Bord De L'Eau
- Revue Ecologie Et Politique
- 19 Juin 2020
- 9782356876980
Alors que la production de déchets prend des proportions inédites dans l'histoire de l'humanité, le renforcement des politiques de prévention et de recyclage a réactivé l'idée de lutte contre le gaspillage. En prenant appui sur la longue durée, montrant la relation étroite entre le gaspillage et la dynamique même du capitalisme, il s'agit d'interroger la capacité de rupture des initiatives et des pratiques en plein essor - zéro déchet, repair café, glanage et récupération...
- qui s'inscrivent dans cette lutte. Loin de faire l'unanimité, la notion de gaspillage cristallise un antagonisme fondateur au sein de l'écologie politique et des mouvements environnementaux proche de l'alternative énoncée par André Gorz dès le milieu des années 1970 : « réforme ou révolution ? », accompagner ou refuser un modèle de société capitaliste fondé sur le gaspillage ? Les contributions de chercheurs issus de disciplines différentes (anthropologie, géographie, histoire, philosophie, sciences politiques, sociologie), spécialistes des questions de déchets, de pollution et des mouvements environnementaux, les terrains d'enquête contrastés entre pays industrialisés et pays dits du Sud où la sobriété est moins un choix de mode de vie qu'une nécessité, et le témoignage d'un des pionniers de la prévention des déchets, permettent de réexaminer cette « seconde vie » de la notion de gaspillage. Et si la récup' dans les sociétés d'hyperconsommation servait de motif à celle du mouvement social et donnait à un mode de production les moyens de se redéployer face à la crise écologique ?